Communiqué
Salah Hamouri condamné à trois mois
de prison,
toujours victime de
l’arbitraire d’Israël
AFPS
Mardi 5 septembre 2017
Salah Hamouri reste
en prison ! L’ordre de mise en détention
administrative du ministre de la défense
a été rejeté par la Cour mais
l’acharnement continue : il est
condamné, situation totalement inédite,
à purger la fin de sa peine précédente,
soit trois mois ! Salah Hamouri avait
été libéré en décembre 2011 trois mois
avant la fin de sa peine de sept ans
d’emprisonnement, dans le cadre de
l’échange de 1027 prisonniers politiques
palestiniens contre le soldat
franco-israélien Gilad Shalit. De plus, le
procureur ayant fait appel, l’ordre de
détention administrative risque d’être
rétabli.
L’émoi suscité par
son arrestation sans motif le 23 août et
la mobilisation citoyenne qui s’en est
suivie a poussé le gouvernement français
à intervenir auprès des autorités
israéliennes. Cela n’est sans doute pas
étranger aux bégaiements d’une
« justice » qui n’a rien d’une justice
ordinaire mais est clairement politique.
Il en faudra plus pour faire renoncer le
pouvoir israélien à l’arbitraire et à
l’acharnement contre notre concitoyen.
Si le rejet de l’ordre de mise en
détention administrative est à mettre au
compte de la mobilisation citoyenne, la
décision invraisemblable prise ce matin
doit être condamnée pour ce qu’elle
est : une décision inique et de pure
circonstance sans le moindre rapport
avec des faits. L’État d’Israël n’a rien
à reprocher à notre concitoyen, mais il
a décidé coûte que coûte que ce
défenseur des droits humains devait
rester en prison ! Voilà qui en en dit
long sur la nature de la justice
d’occupation israélienne vis-à-vis des
Palestiniens.
Cette situation
doit cesser immédiatement. Le
gouvernement ne doit pas lâcher prise,
et le Président de la République doit se
saisir également directement et
fermement de la défense de notre
concitoyen, exiger le respect de la
parole donnée par l’État d’Israël en
2011 et intervenir vigoureusement contre
toute velléité de rétablir l’ordre de
détention administrative.
À nous tous
d’amplifier la mobilisation, de faire
connaitre partout l’injustice qui frappe
Salah Hamouri. Salah ne doit pas
passer un seul jour de plus en prison,
ni six mois, ni trois mois !
Le Bureau national
de l’AFPS
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