Communiqué AFPS
Une première victoire qui en appelle d'autres
Paris, le
3 décembre 2008
Le
Parlement européen a décidé de demander le report pour janvier
du vote sur la participation d'Israël aux programmes
communautaires. Prenant en compte la politique actuelle d'Israël
et la situation en Palestine, en particulier à Gaza, une
majorité de parlementaires a exprimé son refus de céder aux
exigences du gouvernement israélien, représenté sur place par
Tzipi Livni, exigence soutenue et relayée par la présidence
française de l'Union européenne.
C'est une première victoire de l'opinion publique européenne
qui, à cette occasion, s'est mobilisée fortement pour demander
aux députés européens d'exprimer leur condamnation totale de
l'actuelle politique israélienne. En France, la mobilisation a
été particulièrement importante, et les autorités françaises,
seraient bien avisées d'en tenir compte.
Mais la bataille n'est pas terminée: désormais il est moins
question que jamais que l'Union européenne accepte d'accorder -
par un « rehaussement » de ses relations avec Israël - de
nouveaux avantages et privilèges, alors que le gouvernement
israélien continue sa politique de colonisation et de violation
systématique des droits humains dans les territoires occupés.
Jamais Israël n'a respecté les engagements signés concernant en
particulier les droits humains et d'une manière générale les
conventions de Genève, y compris ceux signés avec l'Europe dans
le cadre de l'accord d'association. Seule une pression
déterminée de l'Union européenne sur le pouvoir israélien peut
amener celui-ci à reculer. L'Union européenne avec l'accord
d'association détient cet instrument efficace de pression. Les
négociations d'Annapolis ont montré, pendant toute une année,
que sans pression sur Israël il y a aucune avancée possible. Par
conséquent aujourd'hui, après ce vote du Parlement européen,
l'Union européenne si elle veut vraiment un processus politique
menant à un accord de paix doit dès maintenant exercer la
pression nécessaire en suspendant l'accord d'association tant
qu'Israël n'aura pas montré concrètement sa volonté de respecter
le droit international et ses propres engagements.
AFPS, Paris, 3 décembre 2008
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