Communiqué
Pour le peuple palestinien,
la
dépossession continue 100 ans après
Balfour
AFPS
Jeudi 2 novembre 2017
Le 2 novembre 1917,
dans une lettre adressée à M. Lionel
Walter Rothschild, représentant du
Mouvement sioniste international,
M. Arthur Balfour, ministre britannique
des Affaires étrangères, déclare : « Le
Gouvernement de Sa Majesté envisage
favorablement l’établissement en
Palestine d’un Foyer national pour le
peuple juif et emploiera tous ses
efforts pour faciliter la réalisation de
cet objectif ». Cinq ans plus tard,
la Société des Nations mettait en place
le système de « mandats » sur les pays
du Moyen-Orient issus du démembrement de
l’Empire ottoman. La résolution du 24
juillet 1922 de la SDN donnant mandat
aux Britanniques sur la Palestine
reprenait intégralement le texte de la
déclaration Balfour excluant,
contrairement aux autres mandats, tout
projet d’émancipation nationale et de
création d’un État indépendant pour les
Palestiniens. Ainsi se mettait en œuvre,
sous protection britannique, le début du
processus de dépossession des
Palestiniens par le mouvement sioniste.
Ce processus se
poursuit depuis 100 ans. Il trouve
encore son prolongement dans le
développement exponentiel de la
colonisation en Cisjordanie et à
Jérusalem-Est, ainsi que dans le projet
de loi en cours d’adoption par le
parlement israélien qui ferait d’Israël
un État-Nation juif, officialisant ainsi
la politique d’apartheid mise en place
au détriment de ses citoyens
palestiniens.
L’ensemble des
puissances occidentales, en reprenant à
leur compte la déclaration Balfour,
portent une responsabilité écrasante
dans la dépossession dont a été victime
le peuple palestinien. Après 100 ans
d’injustice, la paix ne pourra venir que
par la reconnaissance par Israël du
droit du peuple palestinien à
l’autodétermination, à édifier un État
sur l’ensemble du territoire occupé par
Israël en 1967 y compris Jérusalem-Est,
à la liberté de circulation de tous les
Palestiniens et au retour des réfugiés
palestiniens.
Aussi, face à un
État qui ne respecte ni le droit
international ni les multiples
résolutions de l’ONU, il est temps que
la France et les Etats membres de
l’Union Européenne s’engagent
concrètement pour que soient reconnus
les droits fondamentaux de tous les
Palestiniens, quels que soient leur
statut et leur situation. Il faut que
des sanctions viennent mettre fin aux
nombreuses violations du droit
international par Israël. Il faut aussi
reconnaitre dès maintenant l’État de
Palestine avant que toute perspective
d’autodétermination du peuple
palestinien ne soit rendue impossible
par la politique permanente du fait
accompli pratiquée par l’État d’Israël.
Le 2 novembre
2017
Le Bureau national de l’AFPS
http://www.france-palestine.org/La-Declaration-Balfour
http://www.france-palestine.org/Le-Mandat-britannique-24-juillet
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