Communiqué
Destructions en Palestine occupée :
mettre fin au cirque de Netanyahou
ABP
Jeudi 14 avril 2016
Une fois de plus, l’armée
israélienne a détruit, mardi 12 avril,
un projet financé par la Belgique. Cette
fois-ci, il s’agit d’une plaine de jeux,
située à Zaatara, au sud de Naplouse,
pour laquelle la Belgique avait
contribué à hauteur de 50 .000 €. La
raison de cette destruction reste à ce
jour inconnue. Le gouvernement israélien
ne tardera pas à se justifier d’une
façon ou d’une autre. Que vont-ils nous
sortir cette fois ? que c’est une zone
de tir protégée ? Un projet sans
permis ?, Une menace pour la
sécurité d’Israël ? Un camp
d’entraînement ?
Le ministre de la Coopération au
développement, Alexander de Croo et le
ministre des Affaires étrangères ont
« condamné » cet acte et se disent
« inquiets » de la hausse du nombre de
destructions d’infrastructures en
Cisjordanie par l’armée israélienne.
La destruction de la
Palestine, une nouvelle étape de
l’occupation israélienne ?
C’est vrai, il y a effectivement de
quoi s’inquiéter : selon un rapport des
Nations-Unies, l’armée israélienne a
triplé les démolitions de structures
palestiniennes depuis janvier 2016. Si
entre 2012 et 2015, l’armée israélienne
atteignait une moyenne de 600
destructions par an, elle en a déjà
détruit près de 500 en quatre mois, dont
235 rien qu’en février. En général, il
s’agit de structures destinées à un
usage civil : des maisons, des écoles,
des citernes d’eau, des enclos, des
points d’eau, des latrines, et désormais
des plaines de jeux.
Condamner, M. Reynders l’avait déjà
fait lorsque l’armée israélienne a
détruit le réseau électrique dans le
village palestinien de Khirbet al Tawil.
Ce projet financé par la Belgique à
hauteur de 55.000 €, avait pourtant été
réalisé en concertation avec les
autorités israéliennes. L’ambassadeur
israélien à Bruxelles avait été
convoqué, des compensations avaient été
exigées, mais une fois la fureur
médiatique passée, rien n’a été fait.
Back to business as usual.
Condamner ne suffit pas, il
est temps de sanctionner
Si l’association belgo-palestinienne
salue les déclarations de notre
gouvernement, il est temps que la
Belgique joigne la parole aux actes et
rende le gouvernement israélien
comptable des violations du droit
international. Nous avons les outils
pour le faire en imposant des sanctions:
suspendre les accords bilatéraux de
coopération et économiques ainsi que
les missions économiques régionales en
Israël, tant que le gouvernement
israélien ne se conforme pas au droit
international. Car ce n’est qu’en
faisant payer Israël le prix de ses
destructions que le gouvernement
commencera peut-être à infléchir sa
politique d’occupation.
Il est temps d’agir, faute
de quoi, ce cirque infernal risque de
continuer indéfiniment.
Le sommaire
des communiqués
Les dernières mises à jour
|