Communiqué du MRAP
Le MRAP solidaire de Jean Claude Lefort, Président de l'AFPS,
face aux propos diffamatoires dont il fait l'objet
Vendredi 16 octobre 2009
Le MRAP tient à exprimer publiquement toute sa solidarité à
Jean Claude Lefort, Président de l'AFPS (Association France
Palestine Solidarité) face aux graves propos diffamatoires dont
il a été l'objet sur le blog JJS (Jonathan-Simon Sellem).
Le MRAP ne peut accepter que la condamnation de la politique
criminelle du gouvernement israélien soit assimilée à de
l'antisémitisme. La volonté de certains de déplacer le conflit
israélo-palestinien sur un terrain communautaire ou religieux ,
alors qu'il relève exclusivement répétons le, d'une question de
justice et de droit international, dans le respect des
résolutions des Nation Unies, est d'une gravité extrême.
Le MRAP a lui même été, à plusieurs reprises, victime de
telles accusations calomnieuses. La justice, saisie, lui a
chaque fois donné raison dans les procès en diffamation intentés
contre les auteurs de telles infamies.
En accusant d'antisémitisme les organisations ou militants
qui réclament justice pour le peuple palestinien, ceux qui
mènent l'offensive n'ont qu'un objectif : faire taire toutes les
voix qui osent critiquer la politique israélienne de
colonisation dans les territoires occupés. Aux yeux de ces
attaquants, l'antisémitisme n'est plus un mal à terrasser, mais
il devient l'arme d'un l'affront ultime à lancer à la face de
ceux qui ont l'outrecuidance de critiquer la politique
israélienne. Cette instrumentalisation de l'antisémitisme ne
peut que banaliser dangereusement l'antisémitisme en le
galvaudant.
Depuis plus de 60 ans, plus de 35 résolutions des Nations
Unies n'ont pas été suivies d'effet. En refusant de reconnaître
le droit à un Etat pour les Palestiniens, en accentuant la
colonisation de terres occupées illégalement, en construisant le
Mur déclaré illégal par la Cour Pénale Internationale, en
multipliant les crimes de guerre comme à Gaza, le gouvernement
israélien démontre son refus d'appliquer et de respecter le
droit international.
En l’absence de réaction des gouvernements occidentaux qui se
refusent à prendre des mesures contraignantes à l’encontre
d’Israël - l’arme du boycott, une arme pacifique-, reste l’un
des moyens les plus efficaces à notre disposition de citoyens
pour contraindre le gouvernement israélien à accepter tout
simplement le respect du droit et le règlement juste et durable
de la question israélo-palestinienne. Le boycott des produits de
l'occupation n’est pas dirigé contre un peuple pour le punir
mais bien pour lui faire prendre conscience que la communauté
internationale des citoyens ne peut tolérer les dénis de justice
que commet son gouvernement en son nom. Notons que des
organisations et des personnalités, en Israël même, demandent
l'instauration d'un tel boycott.
D'ailleurs, la lettre dont il est question, adressée à la
mairie de Paris, a été signée par plus de 30 organisations du
collectif national «Pour une Paix juste et durable entre
Palestiniens et Israéliens ».
C'est pour toutes ces raisons que le MRAP est solidaire de
Jean Claude Lefort et lui apporte son soutien. Bien au-delà de
ce cas singulier, le MRAP condamne la stratégie de groupes ou
d'associations proches du gouvernement israélien qui, en France
comme en Israël, instrumentalisent l'antisémitisme pour
disqualifier tous ceux qui, critiquant la politique israélienne,
apportent leur solidarité au peuple palestinien pour la
reconnaissance de ses droits légitimes. Alors que, ce faisant,
ils ne font qu'œuvrer pour l'instauration d'une paix durable
entre les peuples de la région.
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