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Communiqué de la LDH
Un mur est tombé: à quand les autres ?
Arras, le 9 novembre 2009
« Le » Mur est tombé.
C’était le 9 novembre 1989 à Berlin. Une date
historique qui marquait la fin d’un système où l’article 13 de
la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme était
quotidiennement violé.
«
Toute personne a le droit de quitter tout
pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
»
Un mur est tombé. C’est
incontestablement une victoire pour tous les défenseurs des
droits de l’Homme à travers le monde.
Mais, 20 ans plus tard, que penser de tous
ces murs que l’on continue à bâtir en violation des règles
internationales et qui, ici emprisonnent les Palestiniens,
là-bas interdisent aux migrants venus du Mexique de franchir la
frontière des Etats-Unis.
Et chez nous, que penser de ces déclarations
de Monsieur Besson, Ministre de l’Immigration et de l’Identité
nationale, s’obstinant à vouloir faire de Calais une citadelle
infranchissable complètement étanche ?
Et tous ces murs parfois bien réels mais le plus
souvent invisibles, dressés à l’encontre des exclus, des
Roms, des homosexuels, des personnes handicapées, des
sans-papiers, des femmes, des jeunes, des personnes âgées… Nos
sociétés continuent de construire des clivages, des ghettos.
Un mur est tombé, mais il en reste beaucoup à abattre.
C’est pourquoi la LDH Nord-Pas-de-Calais a souhaité consacrer
son festival d’automne des droits de l’Homme au thème «
Avec les droits de l’Homme faisons tomber
les murs !
». Elle organise
expositions, spectacles audiovisuels et
débats autour de cette thématique. Elle rappelle aussi que le
thème du concours des Ecrits pour la Fraternité, lancé au niveau
national et organisé par les sections locales, propose aux
jeunes de s’exprimer sur le sujet : « Faisons tomber les murs !
».
Avec la chute du Mur de Berlin, on a souvent, à juste titre,
dénoncé les sinistres méthodes de la Stasi (Sécurité de l’Etat
en ex-RDA).
Mais comment pourrions-nous alors accepter sans
réagir de voir aujourd’hui en France se multiplier les atteintes
aux libertés, la mise en place de nouveaux fichiers alors
que le mouvement citoyen l’avait fortement repoussée, et le
développement de la vidéosurveillance ? Demain, avec les
nanotechnologies, permettant un contrôle invisible et constant
des citoyens, que restera-t-il de nos libertés ?
Pour en parler,
Jean-Pierre
Dubois, président national de la LDH, sera à Lille le samedi 14
novembre
pour lancer dans la région la campagne nationale.
« Urgence pour les libertés, urgence pour les
droits !
De nouveaux murs doivent tomber.
Comme pour le Mur de Berlin, il faut se
mobiliser et être nombreux à s’y employer !
Délégation régionale Nord-Pas-de-Calais de la
Ligue des droits de l’Homme
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