29 mars 2007
Déclaration publique
Amnesty International a réitéré
ce jeudi 29 mars son appel en faveur de la remise en liberté immédiate
d¹Alan Johnston, correspondant de la BBC, détenu par un groupe armé
inconnu dans la bande de Gaza. L¹organisation demande instamment à
l¹Autorité palestinienne (AP) de redoubler d¹efforts pour obtenir
sa libération et mettre fin aux prises d¹otages par des groupes
palestiniens armés.
L¹organisation a déclaré
que la séquestration continue d¹Alan Johnston, enlevé par des
Palestiniens armés dans la bande de Gaza le 12 mars 2007, était
particulièrement préoccupante et la sécurité du correspondant de
la BBC source de grande inquiétude. Il est à présent détenu
depuis dix-sept jours, soit plus longtemps que n¹importe quel autre
journaliste enlevé précédemment dans la bande de Gaza. Son enlèvement
a suscité de nombreuses protestations. Des Palestiniens ont
manifesté à Gaza pour réclamer sa remise en liberté et des
journalistes palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie ont
organisé une grève de soutien la semaine dernière. Cependant à
ce jour, ses ravisseurs n¹ont donné aucune information le
concernant.
Selon Amnesty
International, l¹enlèvement et la disparition d¹Alan Johnston
sont les derniers évènements en date d¹une série d¹enlèvements
et autres actes d¹anarchie, notamment dans la bande de Gaza, résultats
de
l¹impunité régnante et du manque de détermination du
gouvernement de l¹AP à faire respecter les règles du droit. Plus
de 80 Palestiniens ont été tués au cours des trois derniers mois,
parmi lesquels des civils ; beaucoup d¹entre eux l¹ont été lors
d¹affrontements armés entre groupes armés palestiniens et unités
des forces de sécurité palestinienne rangées soit aux côtés du
Fatah, le parti du président de l¹Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas, soit aux côtés du mouvement du Hamas, qui a formé un
gouvernement après avoir remporté les élections de janvier 2006.
Les enlèvements ont également été nombreux mais les journalistes
enlevés précédemment avaient jusqu¹à présent été libérés
sains et saufs quelques heures ou quelques jours après leur enlèvement.
À ce jour, aucune poursuite en justice n¹a été engagée pour ces
exactions.
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