Amnesty International
Amnesty International
exhorte les dirigeants du G8 à défendre la cause des droits
humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
Mercredi 25 mai 2011
Les
dirigeants des nations industrialisées du « Groupe des huit »
(G8) doivent prendre des mesures audacieuses afin de soutenir
les droits humains au Moyen-Orient et en Afrique du Nord après
la vague de manifestations en faveur de la réforme ayant balayé
la région, a déclaré Amnesty International mercredi 25 mai.
« Les
manifestations populaires ayant eu lieu à travers le monde arabe
cette année ont indiqué avec force que les habitants de cette
région du monde ont en assez de l’immobilisme et veulent que
leurs droits fondamentaux soient pleinement reconnus », a ajouté
Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du
Nord d’Amnesty International.
« Les
dirigeants du G8 doivent saisir cette occasion historique de
placer la protection et la défense des droits humains au cœur de
leur relation avec les gouvernements de cette région. »
Le G8
doit se réunir en France à la fin de la semaine. Il évoquera son
appui à la démocratie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dans
le sillage des manifestations de cette année.
Les
Premiers ministres d’Égypte et de Tunisie ont été conviés à
participer au sommet de cette année.
Plus
tôt cette année, des actions de protestation de grande ampleur
ont renversé dans ces deux pays des gouvernements répressifs au
pouvoir depuis des dizaines d’années, déclenchant des mouvements
similaires à travers le reste de la région, notamment à Bahreïn,
en Libye, en Syrie et au Yémen.
Dans
tous les cas, les gouvernements confrontés à ces manifestations
ont perpétué pendant de longues années un cycle infernal de
répression étatique et d’intolérance face à la contestation.
« Les
atteintes aux droits humains généralisées et très graves
commises en réaction aux mouvements de protestation ne sont que
la partie visible de l’iceberg – elles sont l'indice d'une
politique systématique d'abus résultant de décennies de
répression », a déclaré Malcolm Smart.
« Dans le
cadre des discussions sur les changements naissants dans la
gouvernance de la région, le G8 doit prendre conscience qu’une
transformation radicale de la manière dont les dirigeants des
pays concernés voient les droits humains et honorent leurs
obligations est une étape nécessaire. »
Amnesty
International encourage par ailleurs le G8 à demander à l'Arabie
saoudite, qui appartient au « groupe des 20 » rassemblant des
nations influentes sur le plan économique, à remédier à son
épouvantable bilan en matière de droits humains.
« Le
gouvernement saoudien doit également mesurer le besoin de
changement et y répondre, et prendre de véritables mesures pour
améliorer la situation des droits humains », a conclu Malcolm
Smart.
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