16 novembre 2006
À la veille de la reprise de la session spéciale
de l¹Assemblée générale des Nations unies sur la dégradation de
la situation dans les territoires palestiniens occupés, Amnesty
International demande instamment à tous les États membres des
Nations unies de mettre les droits humains en
tête des sujets à l¹ordre du jour et de trouver un accord en vue
d¹une action concrète visant à protéger les droits fondamentaux
de toutes celles et de tous ceux qui vivent dans les zones affectées
par la crise actuelle.
Cette action concrète
devra inclure une mission indépendante de surveillance sur le
terrain du respect des droits humains et du droit international
humanitaire dans les territoires occupés et en Israël.
Les observateurs chargés
de cette action de surveillance sur le terrain devront avoir mandat
pour enquêter sur toute allégation d¹atteinte aux droits humains
et devront rendre publiques leurs conclusions. Les responsables présumés
de l¹assassinat de civils et d¹autres atteintes aux droits
fondamentaux des personnes, notamment de crimes de guerre, devront
être traduits en justice et des réparations devront être accordées
aux victimes et à leurs familles.
« Les grandes envolées
politiques doivent laisser la place aux droits fondamentaux des
victimes et des populations civiles des deux parties au conflit. C¹est
une approche visionnaire que l¹on attend aujourd'hui de la
communauté internationale, pour que soit mis un terme aux atteintes
effarantes aux droits fondamentaux des personnes dans les
territoires occupés et en Israël et pour que la paix et la sécurité
règnent dans la région », a déclaré Amnesty International.
De sérieux efforts
doivent être faits par la communauté internationale pour surmonter
ses différences et adopter un point de vue objectif sur la
situation ; il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures. Amnesty
International regrette le veto opposé par les États-Unis, le 11
novembre au Conseil de sécurité, à une résolution condamnant les
attaques de civils, tant par les forces israéliennes que par les
groupes armés palestiniens. De la même manière, le vote par le
Canada et la plupart des pays membres du Conseil européen des
droits de l¹homme le 15 novembre contre une résolution du Conseil
demandant à toutes les parties de respecter le droit international
humanitaire et de s¹abstenir d¹attaquer des civils est profondément
regrettable particulièrement en l¹absence de toute proposition
alternative.
Amnesty International
salue la résolution du Conseil des droits humains le 15 novembre d¹envoyer
une mission d¹établissement des faits à Beit Hanoun, dans la
bande de Gaza, où des dizaines de civils palestiniens ont été tués
par les forces israéliennes ces derniers jours. Dix-huit
membres de la même famille ont notamment été tués le 8 novembre
par des tirs de mortiers de l¹armée israélienne sur un quartier résidentiel
densément peuplé.
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