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États-Unis : Des parlementaires du monde entier soutiennent la démarche d’Amnesty International qui réclame la fermeture de Guantánamo et la fin des détentions illégales

 



15 janvier 2008

(Washington) À l’occasion du sixième anniversaire des premiers transferts de prisonniers vers le centre de détention de Guantánamo Bay, Amnesty International, soutenue par plus de 1 200 parlementaires du monde entier, a soumis au gouvernement américain un calendrier en vue de mettre un terme aux détentions illégales dans la « guerre contre le terrorisme ».
 
Le plan d’action d’Amnesty International consiste en 13 recommandations visant à mettre un terme aux détentions illégales dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme »  sans mettre pour autant en péril la capacité du gouvernement à combattre le terrorisme ; le plan répond à la demande des autorités en proposant un certain nombre de suggestions pratiques pour arriver à la fermeture de Guantánamo.
 
« Guantánamo est une anomalie qui doit immédiatement être corrigée et la seule façon de le faire, c’est de fermer le centre », a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International.
 
Le plan d’action – signé par des députés du Royaume-Uni, d’Israël et du Japon, entre autres pays – demande le rétablissement de l’habeas corpus (procédure permettant la comparution immédiate d’un détenu devant une autorité judiciaire, afin de contester la légalité de la détention, et de permettre ainsi une éventuelle remise en liberté) et la fin des détentions secrètes ; il demande également que tous les détenus soient inculpés et jugés par des tribunaux indépendants et impartiaux ou remis en liberté. Le plan insiste sur le fait que des solutions légales et présentant toutes les garanties de sûreté doivent être trouvées pour ceux qui seront libérés.
 
« Les pratiques illégales adoptées par le gouvernement des États-Unis dans sa « guerre contre le terrorisme » - dont Guantánamo et le programme de détentions secrètes de la CIA sont un exemple – ont mis en avant l’idée dangereuse selon laquelle les droits fondamentaux des personnes peuvent être mis entre parenthèses au nom de la sécurité nationale », a déclaré Irene Khan.
 
L’approche adoptée par les États-Unis en ce qui concerne les détentions a eu un effet négatif sur la règle du droit et le respect des droits humains. Du Pakistan à l’Afrique orientale et à l’Europe, d’autres gouvernements se sont faits complices des illégalités commises ou ont eux-mêmes adopté des pratiques illégales similaires. Par exemple, la récente réapparition de personnes auparavant considérées comme disparues au Pakistan a une nouvelle fois mis en lumière cette atteinte particulière aux droits humains dans ce pays.
 
Amnesty International connaît l’existence d’au moins 38 personnes que l’on pensait jusqu’ici en détention secrète aux mains de la CIA et dont le sort reste inconnu. Le programme de détention et de « restitution » de la CIA n’aurait pu fonctionner sans la coopération d’autres gouvernements. D’autres gouvernements ont également été complices dans les détentions de Guantánamo.
 
« Les détentions secrètes et arbitraires bafouent les principes fondamentaux de respect des droits humains. De telles injustices n’ont pas leur place au XXIème siècle – le fait qu’elles continuent d’être perpétrées nourrit le ressentiment et menace la sécurité au lieu de la promouvoir ”, a déclaré Irene Khan.
 
Amnesty International appelle les États-Unis à prêter enfin attention aux députés et autres personnes à travers le monde qui appellent à un réel changement. Dans le même temps, tous les gouvernements doivent aussi veiller à remplir leurs obligations internationales en matière de droits humains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

 


 Source : Amnesty International - Service de presse


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