14 septembre 2006
COMMUNIQUÉ DE PRESSE MDE
02/026/2006
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Acco-04/08/06
Cour d¹un jardin d¹enfants
En ciblant délibérément
des civils israéliens au cours du récent conflit, le Hezbollah a
commis de graves violations du droit international humanitaire, s¹apparentant
à des crimes de guerre, selon un rapport rendu public ce jeudi 14
septembre par Amnesty International.
Venant en complément d¹une
précédente publication de l¹organisation à propos du choix d¹Israël
de viser les infrastructures civiles libanaises, ces dernières
conclusions font apparaître clairement l¹urgente nécessité pour
les Nations unies d¹ouvrir une enquête approfondie et impartiale
sur les violations perpétrées par les deux parties au conflit.
Au cours du mois qu¹a
duré le conflit, le Hezbollah a lancé près de 4 000 roquettes sur
le nord d¹Israël, tuant 43 civils, en blessant sérieusement 33
autres et forçant des centaines de milliers de civils à se réfugier
dans des abris ou à fuir. Près d¹un quart des roquettes ont été
lancées directement sur des zones urbaines ; certaines étaient
porteuses d¹ogives contenant une charge de billes d¹acier destinées
à augmenter l¹effet létal et causer des blessures graves à un
maximum de personnes aux alentours du lieu touché.
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Haifa-06/08/06
Photo prise deux heures
après le bombardement
Lors de rencontres avec
Amnesty International, le Hezbollah s¹est défendu en déclarant
que ses attaques à la roquette sur le nord d¹Israël avaient été
perpétrées en représailles aux attaques israéliennes contre des
civils au Liban et ne visaient qu¹à faire cesser ces attaques.
« L¹importance des
attaques du Hezbollah contre des localités et des villages israéliens,
le caractère non discriminant des armes utilisées et les déclarations
de la direction du mouvement confirmant l¹intention de prendre pour
cible des civils, ne font apparaître que trop clairement que le
Hezbollah a violé les lois de la guerre, a déclaré Irene Khan,
secrétaire générale d¹Amnesty International.
« Le fait qu¹Israël
ait commis de graves violations ne justifie en aucune manière les
violations perpétrées par le Hezbollah. Les civils ne doivent pas
payer le prix du comportement illégal de l¹une ou l¹autre des
parties. »
Le rapport, intitulé
Under Fire Hizbullah¹s attacks on northern Israel, s¹appuie sur
les recherches menées en Israël et au Liban par Amnesty
International, l¹interview de victimes, les déclarations
officielles, ainsi que sur des discussions avec des représentants
des gouvernements israélien et libanais et de hauts responsables du
Hezbollah.
Le rapport d¹Amnesty
International apporte un certain nombre d¹éléments de preuve ; il
montre notamment que :
*
le Hezbollah a lancé quelque 900 roquettes Katioucha, dont la
trajectoire est par nature aléatoire, sur des zones urbaines du
nord d¹Israël, en violation claire du principe de distinction
entre objectifs civils et militaires en droit international ;
*
des roquettes Katioucha modifiées pour transporter des charges de
billes d¹acier destinées à augmenter l¹effet létal et causer
des blessures graves à un maximum de personnes ont été utilisées
; une roquette de ce type a tué huit ouvriers du chemin de fer ;
*
Hassan Nasrallah et d¹autres hauts responsables du Hezbollah ont déclaré
que le groupe avait ciblé intentionnellement des civils en représailles,
violant l¹interdiction de toute attaque directe contre des civils
et l¹interdiction de toutes représailles conte la population
civile ;
*
la fuite des civils résidant dans le nord d¹Israël et l¹existence
d¹abris ont permis de limiter le nombre des victimes à 43
personnes enregistrées.
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Haifa 07/08/06
Maison atteinte par une
roquette Katyusha
« Au cours du conflit
entre le Hezbollah et Israël, la souffrance des civils des deux côtés
n¹a pas été prise en compte et les responsables des violences n¹ont
pas eu à répondre de leurs actes. Il faut que justice soit rendue
de toute urgence si l¹on veut que le respect des règles de la
guerre soit réellement pris au sérieux cela signifie que les
auteurs de crimes de guerre doivent être amenés à rendre des
comptes et que des réparations doivent être versées aux victimes
», a déclaré Irene Khan.
Amnesty International
lance un appel en faveur de l¹ouverture de toute urgence, par les
Nation unies, d¹une enquête approfondie, indépendante et
impartiale sur les violations du droit international humanitaire
perpétrées par les deux parties au conflit. L¹impact de ce
conflit sur la
population civile devra en particulier être étudié, avec pour
objectif d¹obliger les auteurs présumés de crimes de droit
international à rendre compte de leurs actes et de veiller à ce
que pleine réparation soit accordée aux victimes.
D¹autres aspects de la
guerre, y compris les accusations à l¹encontre du Hezbollah qui
aurait utilisé les civils pour se couvrir et les attaques par les
forces israéliennes, qui se sont soldées par de lourdes pertes
civiles, feront l¹objet des rapports ultérieurs qui seront rendus
publics.
Voir : Copie du rapport
Under fire : Hizbullah¹s attacks on northern Israel (index AI :
ENGMDE 02/025/2006 :
http://web.amnesty.org/library/index/engmde020252006)
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