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Israël. 
L'enquête de l'armée israélienne vise à justifier le bombardement de Cana

 


3 août 2006

        COMMUNIQUÉ DE PRESSE

        MDE 15/073/2006

        L¹enquête menée par les Forces de défense d¹Israël (IDF, Israeli Defence Force) sur l¹attaque aérienne lancée sur Cana était clairement insuffisante et renforce la nécessité de l¹envoi de toute urgence de la Commission internationale humanitaire d¹établissement des faits.

        « Nous ne pouvons tolérer qu¹une enquête sur ce qui s¹est passé à Cana serve à justifier les faits. Une enquête indépendante est nécessaire, afin de passer en revue toutes les informations crédibles faisant état de violations graves du droit international humanitaire au cours de ce conflit.
Pour qu¹une enquête indépendante ait lieu, il faut que les enquêteurs puissent traverser les frontières et parler aux survivants de l¹attaque ainsi qu¹aux forces impliquées, a déclaré Kate Gilmore, secrétaire générale adjointe exécutive d¹Amnesty International. « Il ne suffit pas que l¹armée israélienne mène une enquête sur ses propres forces. Israël n¹a par le passé jamais enquêté sur la mort de civils, ou n¹a mené que des enquêtes entachées d¹irrégularités. »

        Selon les résultats de l¹enquête menée par les Forces de défense d¹Israël, l¹armée israélienne aurait « opéré en fonction d¹informations selon lesquelles le bâtiment n¹était pas habité par des civils ».Pourtant, des survivants du raid aérien à Cana, interrogés par les chercheurs d¹Amnesty International peu après le bombardement, ont déclaré se trouver dans le bâtiment depuis deux semaines ; ils pensaient que leur présence était connue des forces israéliennes dont les drones survolaient fréquemment le village.

        Amnesty International a déclaré que lancer des avertissements à la population civile lui demandant de quitter la zone n¹absolvait pas Israël de ses responsabilités au regard du droit international humanitaire. Lancer des attaques disproportionnées sans discrimination et diriger intentionnellement des attaques contre des civils ou des biens de caractère civil constituent des crimes de guerre. Amnesty International a déclaré le concept de « zones de tir libre » incompatible avec le droit international humanitaire.

        Note d¹information

        Amnesty International appelle toutes les parties à accepter l¹envoi de toute urgence de la Commission internationale humanitaire d¹établissement des faits, créée au titre de l¹article 90 du Protocole I relatif à la Protection des victimes de conflits armés internationaux (Protocole I), afin
d¹enquêter sur toutes les allégations de violations graves des Conventions de Genève et du Protocole. Les observations de la Commission internationale humanitaire d¹établissement des faits seront essentielles pour que les faits soient établis de manière indépendante par un organisme faisant autorité. La Commission pourrait également avoir un effet dissuasif face à d¹autres exactions qui pourraient être commises par les parties au conflit.

 


 Source : Amnesty International


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