Alerte

Hassan Safadi et Samer al-Barq violentés
par leurs gardiens israéliens
CAPJPO

Samedi 18 août 2012

Hassan Safadi, en "détention administrative" et en grève de la faim depuis 58 jours vient d’être blessé par les gardiens de la prison israélienne de Ramle : il a perdu connaissance après qu’ont lui eût violemment cogné la tête contre la porte métallique de sa cellule, à deux reprises, avant de le traîner dans les couloirs de la prison pour montrer aux autres détenus le sort réservé aux grévistes de la faim.

Les associations palestiniennes de défense des droits de l’Homme Addameer et Al-Haq, ainsi que l’association israélienne des Médecins pour les droits de l’Homme (PHR) lancent un appel au secours concernant Hassan Safadi et Samer Al Barq, qui en est quant à lui à son 88ème jour de grève de la faim.

Les deux hommes avaient fait une première grève de la faim de 30 et 71 jours peu de temps avant celle-ci, pour demander la fin de la détention administrative, c’est à dire sans inculpation ni jugement, mais ils ont dû recommencer après une interruption, en voyant que le gouvernement israélien ne tenait pas les promesses qu’il avait faites à ce sujet.

C’est à l’occasion d’une visite le 14 août dernier, que l’avocat d’Addameer, Fares Ziad, a eu connaissance des violences commises par l’administration pénitentiaire la veille sur les deux hommes, après qu’ils eurent refusé de quitter leur cellule du département médical de la prison pour être transférés dans une cellule avec d’autres détenus qui ne sont pas en grève de la faim et auraient donc pris leurs repas devant eux.

Les gardiens les attaquèrent alors physiquement tous les deux, et ils furent conduits, après avoir été traînés dans toute la prison, dans une cellule d’isolement sans matelas.

Face à ce traitement cruel et inhumain, Hassan Safadi, a annoncé qu’il cessait de boire de l’eau, seule chose qu’il continuait à ingurgiter à ce jour. Et en signe de solidarité, les autres prisonniers de la prison de Ramle ont commencé à renvoyer leurs repas.

Deux autres prisonniers palestiniens sont également en grève de la faim :
Ayman Sharawna, depuis 48 jours
et Samer Al-Issawi, depuis 16, jours.

Tous deux sont des prisonniers qui avaient été libérés en octobre dernier, dans le cadre de l’échange de prisonniers avec le Hamas, et qui ont été arrêtés à nouveau peu de temps après, "sur la base d’informations secrètes".

Addameer, Al-Haq et PHR demandent que nous intervenions :

auprès du haut responsable aux droits de l’Homme aux Nations Unies, comme au niveau européen
auprès de nos parlementaires européens pour qu’ils interpellent le gouvernement israélien à ce sujet et envoient une commission enquêter sur les conditions de détention des Palestiniens dans les prisons israéliennes, qui ne correspondent absolument pas aux dispositions des Conventions de Genève.

(Communiqué traduit par CAPJPO-EuroPalestine)

Nous apprenons que des militants britanniques ont appelé à un rassemblement de protestation ce samedi 18 août après-midi devant l’ambassade d’Israël à Londres, à Kensington High Street.

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