Gaza - Centre d'information francophone
La situation des pécheurs dans la bande de Gaza
Le blocus est aussi maritime
Jeudi 22 avril 2010
La bande de
Gaza est un territoire de 360 km² avec environ
1.600.000 habitants. Parmi la population, 3000 pêcheurs gagnent
leur vie sur la mer de Gaza.
Le mercredi 21 avril 2010, le Centre d'informations et de
recherches francophone a organisé une visite au port de Gaza
pour les rencontrer.
L'équipe du centre a rencontré plusieurs pêcheurs qui nous ont
expliqué leurs situation et les difficultés inouïes qu’ils
rencontrent pour exercer leur activité sous le blocus israélien
inhumain imposé à la population de Gaza.
Ahmed Sarafandi pêcheur depuis plus de 20ans sur la mer de
Gaza, et père de sept enfants, et aussi le soutien de
trois familles. Il prend la
mer avec un simple bateau, chaque jour, dans l’espoir de
ramener quelques kilos de poissons à vendre pour pouvoir acheter
de quoi nourrir et faire vivre les nombreuses personnes à sa
charge.
Il faut savoir que les pêcheurs Gazaouis ne sont autorisés à travailler que sur une superficie
de trois kilomètres carrés, pas plus, par décision militaire
israélienne. Ils sont surveillés et harcelé en permanence par la
marine israélienne qui contrôle la mer de Gaza.
Et si des pêcheurs dépassent cette limite bien insuffisante ,
les bateaux de l'occupation israélienne ouvrent le feu sur eux
,déchirent leurs filets de pêche, voir les emprisonnent, et
parfois l'armée va jusqu’à bombarder leurs simples embarcations.
Ahmed nous ajoute, qu'il y a deux mois, un pêcheur de Gaza
qui s'appelle Sami Bakr , a été emprisonné un mois dans les
prisons israéliennes, après qu’on ait
bombardé son petit
bateau, alors qu’il pêchait dans la mer de Rafah au sud de la
bande de Gaza , et ce , sans aucune raison.
Les pêcheurs de Gaza utilisent des moyens rudimentaires pour
pêcher, à cause de ce siège, et parce que les équipements de
pêche sont trop chers pour eux .En effet, un simple moteur
de bateau coûte 5000$ minimum, ce qui est un prix trop
élevé pour les pêcheurs de Gaza ; surtout qu'ils ne pêchent
que de 10 à 15 kilos de poissons par jour, pas plus, du fait
de cette zone limitée et bien insuffisante pour le marché local.
Actuellement, les commerçants de
Gaza achètent le poisson égyptien qui passe par les
tunnels entre la ville de Rafah et de l'Egypte, car la pêche à
Gaza est toujours menacée par les opérations de l'occupation
israéliennes contre les pêcheurs.
Ahmed nous a dit que le 12
avril 2010 a été mis en oeuvre un
projet de soutien aux
pêcheurs du camp de Shati à Gaza. C’est le premier depuis sept
ans. Il est financé par la coopération française et mis en œuvre
par la Société du développement agricole et
environnemental.
C'est un projet de 6 mois, qui a
pour objectif d’apporter un soutien matériel aux pêcheurs Gazaouis du camp de Shati, qui ont été touchés par les
opérations militaires israéliennes de janvier 2009. Il inclut la
réparation de barques et des filets, ainsi qu’en l’achat de
nouveaux filets et de moteurs. A terme, plus de 70 pêcheurs
pourront ainsi reprendre et développer leur activité
professionnelle. Les réparations de leurs barques et des filets
sont effectuées par des ouvriers du camp de Shati, spécialement
recrutés pour le projet, et qui pourront, ainsi, bénéficier d’un
emploi de trois mois.
Par l'équipe du centre d'information francophone
Département de français - université Al-Aqsa-Gaza
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