Chacun le sait, l’arrêt de cette aide aura
des conséquences économiques et sociales dramatiques dans un
contexte où la population des territoires palestiniens occupés
se trouve déjà en situation d’urgence humanitaire. 140 000
agents de l’État privés de traitement, c’est près d’un
million de Palestiniens privés de ressources.
Nous condamnons une décision qui revient à
infliger une punition collective à tout un peuple à la suite
des récentes élections législatives en Palestine, dont l’UE
elle-même a reconnu le caractère démocratique.
Le peuple palestinien se trouve victime d’une
stratégie des autorités israéliennes - confortée par les décisions
de l’Union européenne et, auparavant, l’attitude de la
communauté internationale - visant à l’isoler politiquement
et physiquement, à le soumettre à une pression militaire
intensifiée, à l’étrangler économiquement, à le pousser
au désespoir.
Cette volonté ressort des déclarations
contestant la légitimité du président de l’Autorité
palestinienne et du gouvernement palestinien, de l’assaut récemment
donné à la prison de Jéricho pour y capturer des responsables
politiques palestiniens dont le secrétaire général du FPLP,
de la transformation de Gaza en une prison où Israël affame la
population, des raids aériens qui ont repris contre ce
territoire et y ont fait de nombreuses victimes. Elle prolonge
la construction accélérée, en Cisjordanie et à Jérusalem,
du mur d’annexion qui vise à détruire les structures de l’Autorité
nationale palestinienne et à priver les Palestiniens de leur
droit à disposer d’un État viable, aux côtés de l’État
d’Israël, comme le demandent les multiples résolutions des
Nations unies.
C’est à cette entreprise que l’Union européenne
vient de prêter son concours, encourageant une logique de
guerre et éloignant un peu plus une solution de paix juste et
durable dans cette région.
La poursuite de cette aide vitale a été
conditionnée à des engagements politiques du nouveau
gouvernement palestinien, alors qu’aucune pression n’a
jamais été exercée sur l’État d’Israël pour qu’il
cesse de violer le droit international.
Nous exigeons des gouvernements concernés, et
tout particulièrement des autorités françaises qui ont accepté
scandaleusement de participer à l’isolement des Palestiniens,
qu’ils reviennent sur leur décision.
Signataires : Les
Alternatifs, Americans Against the War, Association des
combattants de la cause anticolonialiste (ACCA), Association
France-Palestine-Solidarité (AFPS), Association des jumelages
France-Palestine (AJFP), Association pour la taxation des
transactions financières et l’aide aux citoyens (ATTAC),
Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF),
Campagne civile internationale pour la protection du peuple
palestinien (CCIPPP), Centre de recherches et d’initiatives de
solidarité internationale (CEDETIM), Collectif Faty Koumba (CFK),
Collectif des musulmans de France (CMF), Comité Paix
Palestine-Israël de Saint-Denis (CPPI), Comité de vigilance
pour une paix réelle au Proche-Orient (CVPR-PO), Coordination
des comités Palestine d’Ile-de-France, Droit-Solidarité,
Coordination des groupes femmes Égalité, Confédération générale
du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes
en noir, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Mouvement
contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP),
Mouvement de la paix, Parti communiste français (PCF), Parti
communiste des ouvriers de France (PCOF), Union générale des
étudiants de Palestine (GUPS-France), Union juive française
pour la paix (UJFP), Union syndicale Solidaires, les Verts, la
LDH ...
Pour
signer la pétition en ligne sur le site du MRAP