Palestine - Solidarité

   



CCIPPP : Partez en mission civile !
 

Rompre l’isolement et soutenir la population palestinienne, dans sa vie quotidienne et ses actions de résistance : cueillette des olives (Naplouse,...), Bil’in( et autres villages), Hebron, "Save Jerusalem", rencontres, participation à des animations dans les camps de réfugiés ...
 Témoigner au retour, et participer activement à la campagne de sanctions sur Israël, demandée par l’ensemble de la société palestinienne (voir P.S.), relayée par les organisations Israéliennes anticolonialistes, et dont le développement massif est indispensable et urgent !

 
Face à l’urgence de la situation en Palestine, une intervention des citoyens du monde.

La Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) est née en juin 2001, au moment où l’offensive coloniale et répressive israélienne passait à une nouvelle étape dont les objectifs ne tarderont pas à être explicitement déclarés : ” terminer 1948”. L’arrivée au pouvoir d’Ariel Sharon, largement plébiscité en février 2001, mettait un terme définitif aux accords d’Oslo. La tentative de trouver une issue politique à la situation en Palestine a été méthodiquement sabotée par les dirigeants israéliens : ajournements répétés des plans d’application des accords, retour sur les résultats des négociations, multiplication des colonies, humiliations calculées, arrestations et assassinats. Ces pratiques ont caractérisé la politique des gouvernements successifs, tant du Parti travailliste que du Likoud. Les accords d’Oslo sont désormais dépassés. C’est dans ce contexte qu’a éclatée la seconde Intifada. Au refus affiché par la classe politique israélienne d’assumer le processus de paix, s’ajoutait le besoin de liquider les conséquences de son lancement. Il s’agissait d’anéantir les quelques institutions du futur État palestinien, de détruire les infrastructures de la société palestinienne et de briser la volonté de résistance du peuple palestinien. Visé par les massacres de masse, les arrestations collectives, l’isolement des villes et villages, la confiscation des terres, la démolition des maisons, les entraves systématiques à la circulation, au travail et à l’éducation, le peuple palestinien est invité à l’exode “volontaire” ou à la soumission totale. Cette entreprise est si avancée que le pas suivant peut désormais être franchi. Il s’agit de procéder à des “nettoyages“ de zones entières, à des expulsions de masse pour étendre les colonies, les routes de contournement, les murs de séparation, et pour toute autre raison dite de sécurité ou de commodité. La nouvelle phase de l’offensive colonialiste et répressive israélienne a profité de l’atmosphère du 11 septembre pour accélérer son processus. Elle profitera de tout événement majeur exprimant la domination états-unienne sur le monde. Les deux stratégies, américaine et israélienne, relèvent de la même logique et adoptent les mêmes procédés.

Le Mur, dont la construction s’accélère depuis début 2005, date des « accords de Charm el Cheik » est un instrument majeur de cette entreprise de colonisation de la Cisjordanie, de transformation de son territoire en de multiples bantoustans : il permet à Israël, sous de fallacieux prétextes de sécurité, de s’emparer des terres des villages palestiniens, voire de les couper en deux, de séparer les élèves de leurs écoles, les paysans de leurs champs, les malades de leur hôpital, ..., et tout Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie, créant ainsi une situation qui se veut irréversible et vise à l’annexion pure et simple de Jérusalem-Est, qui devait être la capitale du futur Etat Palestinien. Dans cette perspective, le retrait israélien de Gaza vise à faire croire à l’opinion mondiale que la politique Sharon est un pas vers la paix. Ce retrait unilatéral fait partie de la politique de « faits accomplis », sans consultation des Palestiniens ni des instances internationales : il laisse la bande de Gaza en ruines et sans ressources, enfermée de tous les côtés, sans aucune communication avec l’extérieur, totalement coupée de la Cisjordanie. Ce retrait (8000 colons) laisse à Israël les mains libres pour parachever la colonisation de la Cisjordanie (plusieurs centaines de milliers de colons), dont le Mur est un élément essentiel. Le Mur , ainsi que la construction d’un réseau complet de routes séparées pour les colons, parachève la politique d’apartheid du gouvernement Sharon . A l’ombre du Mur est projetée la construction d’ usines , destinées à exploiter la population palestinienne devenue sans emploi du fait du vol de ses terres : la Palestine se transforme chaque jour un peu plus en une série de camps de travail enfermés par le Mur, une grande part de la population restée sans emploi n’ayant plus qu’une solution : partir, s’exiler.

Israël exerce ouvertement sa politique, au vu et au su du monde entier, sans que cela suscite l’intervention des instances internationales. Toutes les résolutions de l’ONU concernant la Palestine sont restées lettres mortes. Israël semble ainsi jouir d’un traitement d’exception et d’une impunité totale. Plus que jamais par le passé, le peuple palestinien, dont les espoirs d’accéder à ses droits nationaux se voient brisés, est actuellement menacé dans son existence même.

Il y a urgence !

Nous ne pouvons pas rester indifférents ou impuissants devant une telle catastrophe. Devant la forfaiture des institutions internationales, leur complicité ou leur manque de volonté, les citoyens de par le monde multiplient les initiatives de soutien à la lutte du peuple palestinien pour sa survie et ses droits. Une des initiatives majeures est la constitution de missions civiles internationales pour la protection du peuple palestinien. Ces missions se rendent dans les territoires palestiniens occupés, pour observer, témoigner, et intervenir pacifiquement dans des actions de résistance à l’incroyable déni de droits subi par le peuple palestinien.

L’action des missions civiles s’accomplit en étroite coordination avec les diverses organisations et associations palestiniennes et anticolonialistes israéliennes. L’engagement de ces dernières est précieux, pour confirmer le caractère politique de la confrontation. Il l’est aussi pour l’avenir des solutions recherchées. Nous formons un triangle d’action qui se veut le plus solidaire et le plus efficace possible. L’intervention citoyenne internationale ne peut en aucun cas remplacer une force officielle, que devrait constituer l’ONU afin d’assurer la protection du peuple palestinien. Nous réclamons la constitution et l’envoi d’une telle force. C’est indispensable et c’est urgent.

Les Internationaux qui ont participé aux missions continuent leur action de solidarité avec la lutte du peuple palestinien à leur retour. Ils rejoignent les initiatives déjà existantes ou inventent d’autres formes de solidarité. Chaque mission n’a de sens que dans la continuité. La succession des missions, leur permanence, l’extension et la diversité de leur action assurent la dynamique du mouvement.

En Europe, une expression importante de la solidarité avec la lutte du peuple palestinien, pour sa survie et ses droits, est la campagne pour la suspension des accords d’association Union européenne /Israël. Cette suspension est un outil de pression et de sanction à l’encontre d’Israël. La Commission européenne et chaque gouvernement ont les moyens d’utiliser cet outil et doivent le faire. Nous devons tout faire pour renforcer cette campagne et la généraliser de par le monde.

Ici et en Palestine, nous pouvons agir. Il faut le faire ! Rejoignez le mouvement des missions civiles !

Répondez à l’appel des Palestiniens qui nous disent la nécessité de notre présence à leurs côtés. Des milliers de citoyens et de citoyennes, de toute origine, région, âge et conditions sociales, d’appartenances politiques, syndicales, ou associatives diverses, sont déjà partis en missions. Cette forme d’action est indispensable pour exprimer la solidarité avec la lutte du peuple palestinien. Elle contribue à briser son isolement et permet de témoigner des conditions de l’occupation. Les Internationaux interviennent sur place, dans le cadre d’actions de protection du peuple palestinien. Les membres des missions participent à toutes les manifestations organisées à Jérusalem, Bethléhem, Ramallah ou Tel-Aviv. Des missions ont accompagné, pour les protéger, les paysans palestiniens dans leur terres durant la récolte des olives. Par leur présence dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la bande de Gaza, les membres d’une mission civile ont permis le remplacement de la pompe d’évacuation d’eau saline. D’autres ont occupés des maisons menacées de démolition ou des terres menacées de confiscation. Des Internationaux ont assuré une permanence à l’hôpital de Ramallah ou ont accompagné les ambulanciers durant l’offensive israélienne d’avril 2002. D’autres encore sont rentrés à la même date dans le QG du président Arafat et ont contribué à sa protection. Une mission a pu rentrer dans le camp de Jénine, encore encerclé, et a pu rendre compte du crime commis. Une autre mission y est revenue en août 2002 pour élaborer plusieurs projets d’expressions artistiques sur la mémoire du camp. Une mission composée conjointement de militants de l’Association des travailleurs magrébins en France (ATMF) et de l’Union juive française pour la paix (UJFP) a effectué une tournée de solidarité en Palestine, Yanoun aurait été vidé de sa population si les Internationaux n’y avaient pas assuré une présence permanente, les missions plus récentes ont participé à la tenue des élections de Décembre 2004-Janvier 2005, à la résistance des villageois contre la construction du Mur (Bi’lin depuis plusieurs mois, Immatim..), contre les incursions de l’armée dans leur village, contre les destructions de maisons...( voir les récits des missions de cet été 2005 où abondent les exemples concrets) ... La CCIPPP travaille en étroite coordination avec les structures européennes de solidarité avec la Palestine et avec les internationaux présents en Palestine.

Les membres des missions ont livré leurs témoignages à l’occasion de réunions et de meetings, ils ont produit des articles de presse, interviews, textes, photos et films. Des comités ont émergé dans les quartiers et les villages et le mouvement ne cesse de s’amplifier, tout en préservant une grande liberté à sa structure et aux initiatives qui s’en réclament.

En Palestine occupée, les actions de résistance à la construction du Mur se poursuivent quotidiennement, réunissant les villageois palestiniens et soutenues par les anti-colonialistes israéliens et les internationaux : nous devons les aider dans leur résistance qui est aussi la nôtre. Comment pourrions nous en effet, si nous laissons s’installer en Palestine un monde de murs, de camps de travail et d’apartheid, le refuser ailleurs et l’empêcher de devenir la norme pour le Monde entier ? !

Inscrivez-vous pour partir en mission, il y a urgence !!

Pour s’inscrire  :contact@protection-palestine.org 


Source : CCIPPP
http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=1470

 

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