Ville de Gaza, 28 juin 2006. Une fois
encore, Gaza est devenue la cible d’invasions militaires
israéliennes et est soumise à des punitions collectives qui
aggravent encore plus la situation humanitaire déjà critique
dans la Bande de Gaza et dans l’ensemble de la Palestine.
Les niveaux de violence en
augmentation, les infrastructures civiles visées, le nombre
de morts civils en augmentation, les fermetures prolongées
des frontières, les coupes dans l’aide humanitaire et les
niveaux de pauvreté aigus ont clairement des implications négatives
à la fois pour le statut de la santé publique dans la Bande
de Gaza et la capacité pour les institutions de santé telles
que le « Palestinien Medical Relief Society »(PMRS)
de maintenir les réserves pour les services de santé
cruciaux.
Le PMRS a un besoin urgent d’équipements
essentiels, de fournitures de premier secours, de matériel médical
et de médicaments afin de continuer le travail de ses
services d’urgence. Pour cette raison, il appelle à la générosité
de tous ses amis dans le monde pour un soutien afin de
l’aider à prévenir un désastre de santé public.
Contexte :
Invasion de Gaza et destruction
des infrastructures civiles
Après avoir massé ces trois
derniers jours une multitude de tanks et des milliers de
soldats le long de la frontière de Gaza suite à l’attaque
palestinienne sur un poste militaire israélien le long de la
frontière avec Rafah, attaque pendant laquelle un soldat israélien
a été pris en otage, Israël a renouvelé dans la nuit du 27
juin, des attaques aériennes sur des infrastructures civiles
dans la Bande, attaques qui ont détruit 2 ponts et une route
principale reliant le nord au centre et au sud de Gaza. Gaza
est maintenant coupée en deux et les déplacements entre le
nord, le centre et le sud sont maintenant impossibles.
De plus, le pilonnage de la
principale usine électrique de la Bande, centrale qui
approvisionne jusqu’à 70% de la population en électricité,
fait que beaucoup d’habitants de gaza se retrouvent sans électricité
et les pompes ne pouvant plus fonctionner, pratiquement sans
eau. Il faudra au moins 6 mois pour pouvoir réparer cette
centrale si Israël met fin à ses attaques et si le matériel
nécessaire aux réparations est disponible dans la Bande de
Gaza. Israël a également menacé de couper l’alimentation
en eau.
Escalade récente
de la violence
Cette dernière invasion arrive
dans le contexte d’une escalade de la violence récente dans
la Bande de Gaza. Selon le PCHR, l’armée israélienne a mené
18 exécutions extrajudiciaires dans la Bande de Gaza depuis
janvier 2006. Au total, 94 Palestiniens ont été tués dans
ces attaques y compris des dizaines de civils et d’enfants.
De plus, 77 raids aériens ont été lancé par Israël sur la
Bande de Gaza entre le 29 mars et le 30 mai et près de 4.000
obus ont été tiré par l’armée israélienne sur la Bande
de Gaza entre le 1er avril et le 30 mai. Une campagne de
guerre psychologique est menée contre toute la population de
Gaza depuis hier, sous forme de boums soniques, traumatisant
les enfants et provoquant des blessures à cause des fenêtres
brisées.
La mort des
civils en augmentation
Il y a eu une augmentation
significative du nombre de civils palestiniens tués en juin
2006. Entre le 26 mai et le 21 juin, 30 civils ont été tués,
tous dans la Bande de Gaza, dans une série d’assassinats
extrajudiciaires et de pilonnages israéliens. 11 enfants et 2
femmes enceintes étaient parmi les personnes tuées. Le 9
juin, 7 membres de la famille Ghalia, dont le père, la mère
et 5 enfants âgés de 5 mois à 17 ans ont été tués. Le 20
juin, 3 autres enfants âgés de 5 à 16 ans ont été tués
par l’armée israélienne dans la ville de Gaza lors d’une
tentative d’exécution extrajudiciaire ratée.
Des fermetures
prolongées de frontières
La fermeture prolongée des
points de passage de Karni et de Erez a transformé la Bande
de Gaza en la plus grande prison du monde et a provoqué des pénuries
d’éléments essentiels dont le pain, les produits laitiers,
les fruits et les fournitures médicales et a provoqué un arrêt
total du marché d’exportation de Gaza. Depuis le 3 mai, le
passage de Karni, point de passage de l’approvisionnement
commercial pour la Bande de Gaza, a été fermé pendant 57
jours en 2006 (soit 47% de l’année). Chaque jour, la
fermeture a abouti à une perte pour l’exportation estimée
de 500.000 à 600.000 $. Le point de passage d’Erez prévu
pour les travailleurs et les marchands entrant en Israël, a
été fermé depuis le 12 mars sans aucune indication de prévision
de réouverture.
Coupe dans les
financements
La décision prise par certains
membres de la communauté internationale d’arrêter le
financement au nouveau gouvernement palestinien suite aux résultats
des élections législatives de janvier, ainsi que le refus
d’Israël de transférer les taxes collectées au nom de
l’Autorité Palestinienne et le gel des comptes de l’Autorité
Palestinienne par les banques commerciales, ont conduit le
peuple palestinien au bord du gouffre de la crise humanitaire.
Les salaires d’environ 165.000
employés du gouvernement qui soutiennent directement un
million de Palestiniens soit plus de 25% de la population
palestinienne n’ont pas été payés depuis février 2006.
De telles coupes dans le financement ont des répercussions dévastatrices
dans la Bande Gaza où 37% de tous les travailleurs sont
employés par l’Autorité Palestinienne (74.437 personnes).
Niveaux aigus de
pauvreté et de chômage
Le niveau général du chômage
est de 35% et 64% de la population palestinienne vit
aujourd’hui au-dessous du seuil de pauvreté avec 2.10 $ par
jour. La situation à Gaza est particulièrement sombre avec
78% de la population vivant sous le seuil de pauvreté avec
10% des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition
chronique. Beaucoup d’habitants de Gaza ont réduit la
qualité et la quantité de leur nourriture journalière alors
que les fermetures par Israël des frontières et les
restrictions sur les déplacements ont provoqué un déficit
d’aliments de base et ont affecté l’accès aux marchés
et aux lieux de travail.
Santé
La capacité du ministère de la
santé de maintenir une forme de service est affaiblie par
suite des coupes dans les financements et, alors que de plus
en plus de personnes cherchent à obtenir des soins de santé
bon marché, pour compenser ce manque, les pressions sur les
organismes de santé non gouvernementaux comme le PMRS sont de
plus en plus fortes et deviennent insupportables. Ceci arrive
dans un contexte dans lequel le soutien financier envers les
prestataires de services de santé non gouvernementaux pour
s’occuper d’un nombre croissant de patients, n’a
actuellement pas augmenté et de telles institutions font face
ces dernières années à leur propre crise financière alors
que les dons de financements ont été détournés du secteur
de la santé.
Implications pour
le PMRS
En tant que l’une des plus
anciennes et plus importantes des prestataires de service de
santé non gouvernementale en Palestine, le PMRS a longtemps réussi
à surmonter les défis et à maintenir des services de base réguliers
et abordables grâce à son réseau humain et matériel étendu
et à travers la démonstration de sa capacité de répondre
rapidement aux besoins sur le terrain.
Mais le PMRS fait face à ses
propres manques de financement ces dernières années qui ont
affecté sa capacité à maintenir les services essentiels et
en particulier les services de santé élémentaires, soins de
santé d’urgence dont le fonctionnement de beaucoup de ses
ambulances et de ses cliniques mobiles ainsi que les services
de réhabilitation basées dans les communes dont les centres
principaux du PMRS pour les appareillages des personnes
handicapées. De plus, le PMRS est incapable de soutenir le
prix élevé de fournitures de médicaments et de lait en
poudre tels que « PediaSure, Neocate Powder et Enfamil,
Phenylalnine Free Diet Powder, » pour les nourrissons nécessitants
des soins spécifiques.
Cyniquement, dans ces temps
critiques, le PMRS fait face à un déficit de médicaments
essentiels et d’équipement médical et il risque d’avoir
à fermer plusieurs de ses 26 centres de soins primaires (Primary
Healthcare Centers : PHC) et d’arrêter le
fonctionnement de certaines de ses ambulances et de ses
cliniques mobiles. Dans d’autres circonstances, cela serait
dévastateur, mais dans le contexte actuel, c’est
pratiquement un désastre.
L’invasion actuelle place une
tension supplémentaire sur les épaules des services du PMRS
dans Gaza, services qui comprennent 4 PHC, 1 centre de réhabilitation,
1 centre de physiothérapie et 1 pharmacie centrale. Alors que
le nombre de morts et de blessés va sans doute augmenter, la
capacité de continuer à fonctionner de ces installations a
été ébranlée par les coupures d’électricité et les
fermetures de frontières affectent les stocks de médicaments
et de fournitures médicales.
Nous faisons donc appel à la générosité
de tous nos amis et ceux qui nous soutiennent de par le monde
pour qu’ils nous aident à faire face à cette crise. Le
PMRS cherche à acheter au moins 4 générateurs au prix de
8.000 $ chaque pour continuer les services des institutions de
santé de Gaza, ainsi que des médicaments et des fournitures
médicaux et de premier secours et de renforcer 2 équipes
d’urgence supplémentaires comportant des docteurs, des
infirmières et des travailleurs de santé afin qu’ils
puissent assurer les soins d’urgence 24 heures sur 24.
Les dons peuvent se faire comme
suit :
Détenteur du
compte : Palestinian Medical Relief Society
Nom de la Banque : Arab Bank
No du compte : 49-857-9090-667667
Branche : Ramallah # 49-857
Adresse : Ramallah, West Bank”
On peut également envoyer un
cheque au :
Palestinian Medical Relief Society (PMRS)
P. O. Box 51028
Jerusalem
Nous tenons à
remercier chaleureusement tous ceux qui continuent à soutenir
le people palestinien à travers le PMRS.
Pour plus d’informations,
contactez :
Sameh Jarallah Directeur des Affaires
externes du PMRS :
sameh@pmrs.ps
Palestinian
Medical Relief Society (PMRS)
PO Box 572
Al-Bireh / Ramallah
Tel : +972-2-296-9970
Fax :+972-2-296-9999
E-Mail : mrs@upmrc.org
Webmaster : webmaster@upmrc.org