En direct de Gaza
A Gaza, l'armée israélienne a tué
la saison des sardines !
Ziad Medoukh
Dimanche 14 juin 2015
Les agressions
israéliennes se poursuivent contre toute
la population civile de la bande de
Gaza, même en pleine trêve.
Parmi les secteurs
les plus touchés par ces attaques, le
secteur de la pêche, qui a connu une
dégradation permanente, notamment après
la dernière offensive militaire de l’été
2014.
Ces agressions ont
causé la mort de deux pêcheurs, des
blessures à 15 autres. 60 ont été
arrêtés, 25 barques et bateaux de pêche
confisqués et 7 détruits par les forces
de l’occupation.
La saison des
sardines à Gaza est morte-née
cette année à cause des ignobles
et atroces mesures israéliennes.
Lors de la
grande saison de la pêche, en mai et en
juin, on ne voit que rarement les
pêcheurs rassemblés, ils sont en mer
mais actuellement eux qui voient souvent
leurs filets vides se réunissent et
espèrent obtenir l’autorisation
d’aller travailler
La saison de la
pêche à la sardine est la plus
importante pour les pêcheurs gazaouis
qui l’attendent pour payer leurs
dettes, mais cette année, la marine
israélienne continuellement présente
dans la mer de Gaza a assassiné
cette saison, avec des conséquences
graves pour les pêcheurs, en faillite de
plus en plus totale et qui
n’arrivent même pas à rembourser le prix
du carburant de leurs barques.
Les sardines de
Gaza sont connues pour leur qualité, on
les trouve sur le marché en pleine
saison.
Le prix d’un kilo
de sardines dépasse les 7 à 8 euros dans
cette région qui souffre du blocus et de
difficultés économiques et dont le
niveau de vie est très bas.
Les pêcheurs de
Gaza ont perdu la saison de la sardine,
la quantité de poissons pêchés a diminué
de 800 tonnes cette année.
Les pertes
économiques dépassent un million d’euros
par mois.
Comment peut-on
imaginer une ville méditerranéenne dont
la population est privée de sardines et
de poissons ?
Nizar Ayache, le
responsable du syndicat des pêcheurs de
Gaza a confirmé que les attaques
quotidiennes de la marine israélienne
empêchent les pêcheurs de travailler
tranquillement, il a ajouté que la
surface de pêche autorisée s’étend à
moins de quatre miles, ces miles sont
riches en sable mais pauvres en
poissons. Il a mentionné que pour être
rentable, la pêche doit se faire à
une distance de dix miles.
Avant la deuxième
intifada en 2000, la zone de pêche
s’étendait à 12 miles. Elle n’a cessé de
diminuer, d’année en année.
Sur le visage des
pêcheurs se lisent le regret et la
tristesse dûs à l’incapacité d’aller en
mer. Les barques de pêcheurs restent au
port, à cause de la présence permanente
de la marine israélienne qui ouvre sans
cesse le feu sur eux, les empêche
d’exercer leur métier, les encercle et
les agresse de façon quotidienne.
Des 10.000 pécheurs
de 2014, actuellement, seulement 4000
continuent d’exercer, les autres, soit
ont changé de métier, soit dépendent des
aides humanitaires.
Les pêcheurs de
Gaza comme toute la population civile,
souffrent et souffrent, mais patientent
et espèrent…….
Les analyses et poèmes de Ziad Medoukh
Le
centre de la paix
Le sommaire des messages d'Al-Aqsa
Le dossier Massacres sionistes
juillet-août 2014
Les dernières mises à jour
|