P.A.S.
Syrie : vers une sortie de crise ?
Yahia Gouasmi

Photo:
D.R.
Mercredi 19 août 2015
Une délégation de la Coalition
nationale des forces de l'opposition
et de la révolution syrienne (CNFOR)
est arrivée le 13 août à Moscou où
elle a rencontré le ministre russe
des Affaires étrangères, Sergueï
Lavrov.
Ce dernier a souligné que de
nombreuses visites des représentants
de l'opposition syrienne avaient eu
lieu à Moscou. Le diplomate russe a
rappelé que les priorités sont « d'empêcher
les terroristes de saisir de
nouveaux territoires et donc de
mener une lutte anti-terroriste
commune, désormais », tandis
que Haytham Manna, dirigeant de
l'opposition syrienne, a exprimé son
soutien à l'initiative politique de
Moscou et appelé toutes les parties
à la table des négociations,
ajoutant qu'« une solution
militaire ne peut rien apporter
sinon la violence ».
Sergueï Lavrov a répété la
position russe, qui consiste à
refuser de conditionner les
négociations par la destitution du
président Bachar al-Assad, élu par
son peuple et à qualifier
d’illégitime toute opposition armée
à caractère sectaire et soutenue
depuis l’étranger.
Sur le terrain, certains
terroristes se rendent à l’armée
syrienne tandis que des réfugiés ont
retrouvé leur foyer après trois ans
d’absence, grâce au nettoyage de la
présence des terroristes dans leur
région, située dans la banlieue
damascène.
Parallèlement à cette apparente
sortie de crise, les autorités
turques ont donné l’autorisation
effective aux Américains d’utiliser
la base aérienne d'Incirlik (sud de
la Turquie) afin de mener des
frappes en Syrie contre les
combattants de DAESH,
officiellement. Quelques jours
avant, le président américain Barack
Obama avait autorisé l'aviation
américaine à effectuer des frappes
en vue de protéger les forces
d'opposition syrienne modérées face
aux terroristes de DAESH, aussi bien
que face aux troupes
gouvernementales !
L’Occident arrogant, les
pétromonarchies arabes alliées
—Arabie Saoudite, Qatar et Bahreïn—,
la Turquie et l’entité sioniste
d’Israël poursuivent leurs complots
contre la Syrie, élément central de
l’axe de la Résistance. C’est
pourquoi, sous prétexte de protéger
les milices modérées qui n’existent
que dans leurs discours, les
Etats-Unis et leurs alliés sionistes
s’emploient à multiplier les ruses
pour semer le chaos en Syrie et
venir à bout du gouvernement en
place.
Pour la sacro-sainte
sécurité de l’entité sioniste,
les Etats-Unis et leurs alliés
occidentaux et arabes se sont
acharnés contre la Syrie pendant
plus de quatre ans. Ils sont
directement ou indirectement
responsables de la mort de plus de
240 000 personnes, du déplacement de
plus de 11 millions de personnes,
dont 4 millions qui ont fui le pays
et de la destruction du pays et de
nombreux sites historiques classés
au patrimoine mondial comme Alep et
Palmyre !
Leur acharnement est un échec, la
Résistance s’est renforcée et Bachar
al-Assad, qui dispose d’un soutien
populaire massif, est au pouvoir,
bien que les médias occidentaux à la
solde des lobbies sionistes nous
prédisent sa chute, depuis plus de
quatre ans.
Le Parti Anti Sioniste se
prononce en faveur d’une solution
politique et pacifique, depuis le
début du conflit. Il encourage les
négociations entre les différentes
parties de la nation syrienne, sans
aucune ingérence étrangère.
Le Parti appelle à
dénoncer les médias qui, aux ordres
des lobbies sionistes, nous
désinforment au lieu de nous
informer. Conditionner les
pourparlers entre Syriens par la
démission du président Bachar al-Assad
dévoile de viles intentions de la
part des ennemis de l’axe de la
Résistance, qui se prétendent « amis
de la Syrie ». En réalité, ils
cherchent à placer leur pion en
Syrie. Pour le bien des Syriens ?
Permettez-nous d’en douter…
Par Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti
Sioniste
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