P.A.S.
L’hypocrisie du dialogue entre l’islam
et la République !
Yahia Gouasmi
Photo:
D.R.
Mercredi 15 juillet 2015
De nombreux chercheurs, spécialistes
de l’islam, philosophes, médecins,
associatifs et hommes politiques ont
pris part au forum « République,
islam, relevons le défi », organisé
à l’assemblée nationale, le lundi 22
juin, par le député PS Jean Glavany.
Dans la continuité de la réunion du
gouvernement avec l’islam de France, la
semaine précédente, le forum avait pour
objectif ambitieux de créer un dialogue
entre la communauté musulmane de France
et l’Etat.
Le colloque s'est achevé par un
double appel : l’un destiné « à tous
ceux qui se réclament de la République
et veulent faire vivre ses valeurs, aux
responsables politiques et aux pouvoirs
publics » et l’autre « à tous
nos concitoyens de culture musulmane »
pour « qu’ils aident à la
construction d’une relation apaisée avec
la République par la promotion de
l’islam de France comme un islam des
Lumières, moderne et tolérant »,
par la promotion d’« une culture qui
renonce à brandir les signes extérieurs
de leur foi sous une forme de
provocations intransigeante et radicale »
et « à un islam stéréotypé et
standardisé ».
Ainsi donc, il s’agit pour le pouvoir
socialiste, de « réconcilier la
société française avec ses musulmans ». Etrange
lorsque l’on sait que cette communauté
est violement stigmatisée à longueur
d’années, sous prétexte de lutte contre
l’intégrisme ou de respect de la
laïcité, nouvelle religion de l’état
français.
C’est d’ailleurs le très laïciste
député socialiste Jean Glavany, qui est
à l’initiative de ce forum et qui se
défend de toute islamophobie, tout en
mettant en avant sa doctrine laïque
comme argument pour attaquer la
religion musulmane (on se souvient de la
virulence de ses propos au moment des
débats qui ont précédé l’interdiction du
port du voile à l’école).
Le rêve de ces extrémistes laïcs est
de créer un « islam de France laïc »,
réduit à la sphère privé et vidé de sa
substance, ce qu’ils appellent « un
islam des Lumières, moderne et tolérant ».
En somme, un islam colonisé servant
les intérêts des politiques de droite
comme de gauche.
On a beau clamer à l’image du
président de l'Assemblée nationale
Claude Bartolone, qui a ouvert les
débats, qu’il n’y a « pas de
problème entre l'islam et la République »,
c’est pourtant cette religion qui est en
permanence stigmatisée comme si elle
était responsable de tous les problèmes
du pays. Le Premier ministre Manuel
Valls a d’ailleurs admis à l’issue de ce
forum, que la question de l’islam serait
« un enjeu électoral » en 2017
affichant, pour sa part, sa conviction
d’une religion musulmane « pleinement
compatible avec la République ».
Quelle ironie de la part d’un homme
pour qui, habituellement, toutes les
occasions sont bonnes pour s’en prendre
à l’islam et dont l’obsession
antimusulmane n’est pas un secret (on se
rappelle de ses dernières saillies
contre « l’islamo fascisme » ou
le « fascisme islamique »).
Il est clair que s’il est un domaine
où le gouvernement fait preuve
d’activisme, c’est bien celui du
prétendu « communautarisme religieux »
(c’est-à-dire de l’islam). L’énergie
déployée contre les musulmans, leurs
institutions et leurs pratiques tranche
singulièrement avec l’immobilisme
affiché par ailleurs. Les conséquences
en sont d’ailleurs sensibles : montée de
l’islamophobie dans les sondages, hausse
importante des agressions physiques et
verbales contre les musulmans.
Même le CFCM, pourtant habituellement
très docile à l’égard du gouvernement a
manifesté son mécontentement à travers
l’un de ses principaux responsables,
Abdallah Zekri, déclarant qu’il fallait
« laisser tranquilles les musulmans »,
ajoutant « en avoir assez que les
fidèles de l'islam en France soient "des
pions dans les mains des politiciens" ».
Le Parti Anti Sioniste
dénonce l’hypocrisie du système, qui
d’un côté cultive l’islamophobie et de
l’autre organise des rencontres de
réconciliations avec les musulmans,
faisant mine de s’intéresser à leur
sort. Il y a d’ailleurs un paradoxe à ce
que le gouvernement traite ce dossier
tout en affirmant que c’est à l’islam de
s’organiser : où est la laïcité dans ce
système qui s’ingère dans le fait
religieux et ne fait que déclarer des
guerres contre la religion ?
Nous appelons les chrétiens,
les musulmans et les juifs authentiques
à plus de vigilance et à former un bloc
uni contre toutes ces ingérences. Le
Parti Anti Sioniste appelle aussi les
musulmans français qui sont les premiers
concernés, à la méfiance face aux appels
mielleux au dialogue et à l’ouverture,
lancés par les mêmes qui ne cessent
d’attiser les flammes de
l’islamophobie.
Une fatwa (un décret) leur
sera prochainement soumise par le Centre
Zahra France, ce sera alors à eux de
prendre leurs responsabilités.
Yahia Gouasmi -
Président du Parti Anti
Sioniste
©
www.partiantisioniste.com/
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