P.A.S.
Renforcement militaire sino-russe face à
l’OTAN
Yahia Gouasmi
Samedi 14 mai 2016
Il
semblerait bien que la Russie ne compte
pas rester inactive face aux
démonstrations de force de l’OTAN près
de ses frontières.
C’est ainsi qu’il faut interpréter
l’interception par l’aviation
britannique de trois avions militaires
de l’Ex-Union Soviétique, qui
s’apprêtaient à pénétrer dans l’espace
aérien des pays baltes, jeudi dernier.
Cette information est à relier avec
le fait que depuis le début du mois de
mai, divers exercices militaires de
grande envergure sont menés en Estonie
par les forces de l’OTAN. Ces manœuvres
impliquent les troupes de dix pays
membres de l’Alliance, parmi lesquelles
figurent des militaires belges,
britanniques, allemands, néerlandais,
canadiens, lettons, lituaniens,
américains, finlandais et suédois.
D’autres exercices de grande ampleur
sont aussi prévus au mois de juin dans
les pays baltes, où les troupes
terrestres de l’OTAN achemineront plus
de 500 matériels de guerre, dont
principalement des blindés Stryker. Au
total, 3.500 militaires des trois pays
baltes et plus de 1.600 militaires de
l’Alliance seront engagés dans ces
manœuvres.
Il faut savoir que l’OTAN
a envoyé des forces supplémentaires
en Pologne, dans les pays baltes et
d’autres pays situés près de la
frontière russe depuis 2014. Selon
l’organisation, ces déploiements
étaient nécessaires pour renforcer
la confiance des pays d’Europe de
l’Est face à « l’agression russe ».
Face à cette intensification
de la présence militaire de l’OTAN près
de ses frontières, Moscou ne restera pas
les bras croisés, c’est en
substance, le message qu’a délivré
dernièrement le ministre de la Défense
Russe, Sergueï Choïgou, ajoutant qu’«
avant la fin de l’année, deux nouvelles
divisions seront formées dans la région
militaire occidentale et une autre dans
la région militaire méridionale », et
expliquant aussi, que la Russie
avait intensifié son entraînement et sa
production de matériel militaire de
pointe pour répondre à la menace de
l’OTAN.
Parmi ces matériels
militaires figurent des missiles
hypersoniques révolutionnaires que
la Russie est en train de mettre au
point et qui suscitent la crainte
des États-Unis, dont le Congrès
vient d’adopter un amendement au
projet de budget de la défense,
visant à financer un programme de
lutte contre la menace liée aux
missiles hypersoniques.
En effet, Moscou teste actuellement
l’appareil expérimental Yu-71, mis en
orbite par un missile balistique
intercontinental UR-100N, et qui peut
transporter une charge aussi bien
conventionnelle que nucléaire. Capable
d’atteindre 11.000 km/h, sa trajectoire
est imprévisible et sa haute
manœuvrabilité rend pratiquement
impossible son interception par les
systèmes de défense antiaérienne et
antimissile.
Par ailleurs, la Russie
envisage désormais de se retirer du
Traité sur la réduction des
armements stratégiques offensifs
(START) en réaction à la mise en
service du bouclier antimissiles
américain en Roumanie, malgré les
avertissements répétés de Moscou.
Ainsi, la Russie est loin de rester
inactive face aux provocations
occidentales, tout comme la Chine, qui
s’inquiète d’un futur déploiement par
les États-Unis d’un bouclier antimissile
dans la péninsule coréenne.
Pour répondre à cette menace
occidentale, les deux puissances
renforcent leurs liens, notamment
militaires. C’est ainsi qu’il faut
interpréter l’annonce faite par les deux
ministères de la défense, russes et
chinois, de prochaines manœuvres
militaires communes, les premières du
genre, dont le but est de s’exercer face
à d’éventuelles frappes provocatrices de
missiles.
Le message est donc clair,
Moscou et Pékin ne resteront pas
spectateurs passifs des démonstrations
de force agressives à leur encontre de
la part des puissances occidentales
emmenées par les États-Unis.
Chacun montre donc ses
muscles et Il semblerait que tous les
éléments soient réunis en vue du
déclenchement d’une guerre de dimension
planétaire. Il ne manque plus que
l’étincelle, qui pourrait s’allumer d’un
moment à l’autre et plonger la planète
dans la catastrophe.
Le Parti Anti Sioniste
s’inquiète de cette situation
périlleuse pour l’humanité et
appelle une nouvelle fois les
puissances occidentales à cesser
leurs provocations et leurs
politiques impérialistes, car leurs
rivaux russes et chinois semblent
bien décider à ne pas se laisser
faire, quitte à entrer dans une
confrontation aux conséquences
effroyables.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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