France-Irak
Actualité
Vous avez dit « odieux » ? Emmanuel
Macron
et le boycott des produits israéliens
Xavière Jardez
Lundi 15 février 2016
Invité
de la Fondation France-Israël,
le 9 février dernier, Emmanuel Macron –
ministre français de l’Economie, de
l’Industrie et du Numérique - a
qualifié d'«odieux» le boycott
des produits israéliens (Lire, après
le commentaire, l’article paru dans
Direct Matin)*.
Le commentaire de Xavière
Jardez (AFI-Flash) :
« Odieux » ! On
aurait pu penser que Emmanuel Macron
connaissait la valeur des mots avant de
l’appliquer à un mouvement qui ne vise
que les intérêts économiques de l’Etat
hébreu et ne cherche pas, comme cet
Etat, à atteindre les individus dans
leur chair et leur âme.
« Odieux »,
l’éradication des villages palestiniens
depuis 1948, et récemment celui de
Khiriget Jenbah par l’armée que le
journal britannique
The Guardian (2 février 2016)
écrit qu’il a été rasé, et non
l’euphémisme «démoli», en
violation du droit international sur
l’occupation, et s’apparente aux «
forced removal » de l’Afrique du
sud de l’apartheid, « odieux »
l’impunité d’Israël par rapport aux
résolutions des Nations Unies sur la
Palestine occupée jamais appliquées,
alors que les sanctions sont brandies,
et/ou mises en place, contre la Russie,
la Grèce pour mauvaise gestion des
réfugiés, le Soudan du sud pour la
constitution de son gouvernement, l’a
été contre l’Irak au travers de
l’embargo, contre la Libye, « odieux
» l’emprisonnement de jeunes
enfants.
On n'en finirait pas de
lister les actes « odieux »
commis par Israël qui nécessiteraient
l’application du chapitre 7 de la Charte
des Nations Unies comme cela a été fait
pour l’Irak et la Libye.
Emmanuel Macron était mardi soir
l’invité de la Fondation France-Israël à
Paris à la suite de son récent voyage
dans l’Etat hébreu. La présidente de
l’organisation, l’ex-secrétaire d’Etat,
Nicole Guedj qui l’avait accompagné lors
de son déplacement à l’automne dernier,
explique avoir découvert « un ministre
vraiment à l’aise en Israël » et a
souhaité le faire participer aux
rencontres organisées par cette
fondation. Celle-ci vise à bâtir des
liens nouveaux entre les sociétés
civiles des deux Etats, afin de
renforcer leur coopération en matière de
culture, économie et de mémoire, à
travers l’organisation de rencontres et
de voyage d’étude.
Une amitié « prometteuse »
Devant une assemblée de 800
personnes, parmi lesquelles une
trentaine d’élèves des grandes écoles,
Emmanuel Macron a salué le fort
potentiel des échanges entre les deux
pays.
« L’amitié entre la France et Israël
est encore jeune et prometteuse » a-t-il
ainsi affirmé. Selon lui, « on doit
pouvoir développer des relations
économiques entre les deux pays, et pour
cela, il faut aller vite ». Il a
également loué le dynamisme de l’Etat
hébreu « un petit pays qui pense mondial
».
Le ministre en a aussi profité pour
critiquer la campagne de boycott des
produits israéliens lancée par certaines
organisations pro-palestiniennes,
regrettant qu’elle soit encore suivie
par certains consommateurs. « Le boycott
est interdit » a-t-il rappelé,
qualifiant le mouvement d’ « odieux ».
Il a également évoqué la communauté
juive de France qui, selon lui, porte
ses valeurs « tout en respectant les
lois de la République ».
Photo : 729, le code
barres du Made in Israël
Pour info :
Le
Site de BDS France
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