Actualité
L’Alyah, une aberration du XXIème siècle
qui en dit long sur notre régression
sociale et internationale
Valérie Cabanne
Mardi 16 octobre 2018
L’Alyah, c’est l’application de la
théorie de la séparation, qui a fondé le
sionisme, en affirmant que Juifs et non
Juifs ne pouvaient pas vivre ensemble.
L’Etat d’Israël entretient cette théorie
par un appel aux Juifs du monde, à venir
consolider la présence juive en Israël
face au défi démographique que
représentent les Palestiniens.
Alyah signifie en
hébreu « montée » ou « ascension ».
L’Alyah est à la
fondation de l’État d’Israël, en tant
que « foyer national juif ». Depuis le
projet sioniste de la fin du XIXème
siècle jusqu’à 1948 et encore
aujourd’hui, différentes vagues
d’immigration juives, appelées à faire
leur Alyah, ont peuplé les terres de
Palestine, repoussant ou enfermant
toujours plus la population
palestinienne autochtone.
Comment un pays qui
se proclame « démocratique », peut-il
organiser aux yeux de tous, une
propagande religieuse et communautaire,
visant à inciter les Juifs du monde
entier, et uniquement les Juifs
(certificat obligatoire) à venir
s’installer en Israël, en le qualifiant
de « leur pays » ?
Comment une telle
attitude d’incitation au repli
communautaire, au rejet des autres
cultures et donc une attitude de
racisme, peut-elle être ignorée, voire
soutenue, par nos États occidentaux ?
Est-ce cela une
démocratie ? NON ! Il n’y a pas d’autre
mot qu’APARTHEID pour qualifier cette
politique.
Pourtant aboli et
condamné en 1991 en Afrique du Sud,
l’apartheid évolue en Israël en toute
impunité. L’État vient même de le
renforcer par la récente promulgation de
la loi de l’État Nation, qui accroît les
privilèges de langue, d’éducation, de
droits fonciers… aux citoyens juifs et
creuse d’autant plus le fossé des
discriminations et des inégalités, avec
les autres populations devenues des
« citoyens de seconde zone ».
Et nos États
laissent faire et se rendent complices…
Le salon de l’Alyah
en France ne devrait pas avoir lieu car
il soutient l’apartheid israélien et en
fait même sa propagande.
Il est encore un
exemple parmi tant d’autres de
l’impunité dont bénéficie cet état
criminel. Par la négation des autres
religions et origines ethniques, l’Alyah
contribue à creuser le rejet des
différences et, par là, à provoquer
l’antisémitisme. Les organisations qui
le soutiennent sont toutes aussi
responsables de la montée de
l’antisémitisme, par l’amalgame qu’elles
entretiennent en taxant les
antisionistes d’antisémites, en
encourageant l’idée d’un conflit
communautaire pour diviser les peuples
et semer la discorde.
De par nos origines
juives, nous ne nous reconnaissons pas
dans cette propagande et la condamnons
énergiquement.
Valérie Cabanne
(UJFP)
Montpellier le 14
octobre 2018
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