Opinion
Syrie : Les journalistes des principaux
médias
devraient avoir le courage
d'avouer
qu'ils ont trompé l'opinion
publique
Silvia Cattori
Lundi 21 avril 2014
Hollande, Fabius et les journalistes qui
participent de leur propagande
continuent de prétendre qu’il « est
difficile de savoir ce qui se passe en
Syrie », qu’il est « difficile de
couvrir le conflit syrien ». Or tout
cela n’est qu’une manière de faire
diversion pour maintenir l’opinion
qu’ils ont trompée dans l’ignorance de
la situation réelle dans ce pays.
Invitée ce matin à commenter la
libération des quatre journalistes
français pris en otage en Syrie, la
journaliste syrienne Alaa Kodmani
affirmait sur les ondes de France
culture que « la guerre se joue dans
un huis clos », ce qui ne fait
qu’accréditer l’idée totalement
fausse que « l’on ne peut savoir ce
qui se passe en Syrie » si les
journalistes n’y vont pas.
Ce ne sont pas ces journalistes
qualifiés de « grands reporters »
introduits en « zone rebelle »
depuis l’été 2011 par des fixeurs
liés aux filières terroristes qui
nous ont appris ce qui se passait en
Syrie. De parti pris pour la
« rébellion » soutenue par la France
et encadrés par des agents du
renseignement militaire français ils
n’ont fait que propager la
propagande occidentale.
Sans aller en Syrie nous avons pu,
dès le début de sa déstabilisation,
interroger sans difficulté des
Syriens de l’intérieur qui tous
contredisaient les informations
biaisées répandues par les envoyés
spéciaux et autres « grands
reporters » de Radio France et de
France télévision, immanquablement
alignés sur les « vérités »
officielles de la diplomatie
française.
Tout est documenté. Par conséquent,
les très nombreux citoyens qui
n’achètent plus de journaux -car ils
ne font plus aucune confiance aux
informations livrées par les médias
traditionnels- et qui s’informent
sur les médias numériques libres,
savent parfaitement ce qui se passe
en Syrie. Ils savent combien les
Syriens ont souffert des atrocités
commises par ces pseudo
« opposants » armés que les « grands
reporters » ont couverts et
continuent de couvrir ; car ils ont
pu voir horrifiés les milliers de
témoignages et de vidéos qui y ont
été publiés sur la toile montrant la
sauvagerie des fameux « opposants ».
Les gens qui ont échappé à
l’intoxication de la presse
occidentale savent également qu’il
n’y a pas une guerre civile en
Syrie, comme les commentateurs
continuent de l’affirmer. Mais qu’il
s’agit d’une guerre attisée par
l’extérieur, menée par des
mercenaires extrémistes de toutes
nationalités contre le gouvernement
syrien.
Via skype, de nombreux Syriens nous
ont tenus régulièrement informés des
horreurs qui se sont passées dans
les zones contrôlées par les
terroristes - et continuent de se
passer en ce moment - à Homs, ou à
Alep notamment ; villes maintenues
sous siège et martyrisées par ces
hordes de mercenaires que de très
nombreux journalistes ont fréquentés
et présentés comme de valeureux
opposants au « régime sanguinaire de
Bachar al-Assad… »
Or, depuis le retour de Syrie des
quatre ex-otages, les journalistes
des principaux médias ne cessent de
nous servir la même soupe en
répétant qu’« on ne sait pas ce qui
se passe en Syrie si on ne peut pas
y envoyer des journalistes… ».
Ceux-ci feraient mieux d’admettre
enfin l’évidence : et dire qu’ en
Syrie, depuis trois ans, au prix
d’énormes sacrifices, l’armée
gouvernementale fait face à une
armée terroriste constituée par des
dizaines de milliers de mercenaires
financés par l’étranger, soutenus
par la France, et responsables des
souffrances de millions de Syriens …
Cette imposture politique et
médiatique doit cesser….elle est
intolérable, insupportable…
Silvia Cattori
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