Actualité
La chute de la maison Castaner
Serge Grossvak
Mercredi 29 janvier 2020
La colère peut être si grande quelle
peut aveugler. Nous avons tant subit que
certains ne veulent attendre et voir que
le couperet final, Castaner en prison.
Cette colère sourde est respectable,
mais elle prive d'un grand bonheur, et
accessoirement d'un apprentissage des
ruses de l'histoire. Si une splendide
déesse de la mythologie grecque venait
nous faire des révélations nous
apprendrions que le talon d'Achille
moderne a migré dans l'oreille.
Aujourd'hui le bruit et la fureur
disloque les pouvoirs les plus
prétentieux. Pardon pour ce longue
aparté.
Des mois terribles
imprégnés d'exactions policières
tolérées, camouflées. Gens du
gouvernement, de l'Assemblée, de la
Justice, du journalisme, cravatés et
pomponnées ne voyaient rien à redire aux
coups de matraque, au gaz, au LBD. Mais
la fureur et la clameur à la longue a
pulvérisé l'attitude de suffisance. Le
moment de la honte est venue.
Castaner a perdu de
sa superbe lorsqu'il est contraint
d'assumer l'appel à l'éthique par les
policiers. Immédiatement la réponse «
syndicale » publique a été « on n'a pas
besoin de tes leçons ». L'autoritaire
Ministre a fait avec. Lors de la
manifestation de Jeudi l'attitude de la
Police a été d'une retenue étonnante,
dans l'attitude sans casque. Les
consignes ont été disparates et tout un
symbole la « dispersion » a été « libre
» laissant se constituer de petits
groupes partis en « manifs sauvages »
(qui se sont révélées sans brutalité).
Tu vois Castaner, faut pas fâcher la
Police... La maison Castaner ne contrôle
déjà plus rien.
Macron, en tardant
à jeter l'éponge, va rapidement ne plus
rien tenir. Fallait pas jouer avec le
peuple Français. Nous allons vivre des
jours heureux.
Serge Grossvak
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