Accueil Luc Michel Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

 
Centre Palestinien
d'Information



WAFA


JP - INFOS sur VK


Sur FB


 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran



Agence syrienne



Agences Russes




 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



Palestine Solidarité
sur VKontakte



 


   


LE CRI DES PEUPLES

Commandant en chef de Tsahal : la prochaine guerre
sera dévastatrice pour la population israélienne

Vendredi 27 décembre 2019

Source : Times of Israel, 25 décembre 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

Israël s’estime seul face à l’Iran, et malgré l’esbroufe et les falsifications (notamment sur l’état de préparation de l’armée et du front intérieur israéliens, déplorables, ou sur les missiles de précision, qui sont déjà en possession du Hezbollah), Israël prend un ton alarmiste révélateur, surtout pour une entité basée sur le mensonge, même envers son propre peuple. Sans en avoir besoin, les annonces de Hassan Nasrallah sont ainsi corroborées par le plus haut gradé de l’état-major israélien.

Le plus haut commandant militaire affirme qu’Israël neutralisera les menaces iraniennes « même au risque de déclencher une guerre », et déplore que Tsahal soit seule à lutter contre Téhéran.

Le chef d’état-major de Tsahal, Aviv Kochavi, a déploré mercredi 25 décembre qu’Israël était seul dans la lutte contre l’Iran et ses agents au Moyen-Orient, alors que la République Islamique devient de plus en plus agressive dans la région. « Il est dommage que nous soyons les seuls à leur répondre [militairement] », a déclaré Kochavi, dans une apparente critique des États-Unis et des pays du golfe persique, qui considèrent également l’Iran comme un ennemi majeur [et ont créé Daech pour lui faire face].

Le chef militaire, dans son premier discours majeur, a déclaré que Tsahal opérait dans toute la région ouvertement, secrètement et clandestinement afin de contrecarrer les plans de l’Iran et de ses agents, « même au risque de déclencher une guerre ».

Il a également lancé un sombre avertissement aux Israéliens : la prochaine guerre, lorsqu’elle arrivera, frappera durement le front intérieur. « Il faut savoir et reconnaître que lors de la prochaine guerre, qu’elle ait lieu dans le nord ou contre le Hamas, de lourdes frappes seront dirigées contre notre front intérieur. Je regarde le peuple droit dans les yeux et je lui dis qu’il subira de lourdes frappes. Nous devons le reconnaître et nous devons nous y préparer… Nous devons nous y préparer militairement ; les hiérarchies civiles doivent s’y préparer ; et nous devons nous y préparer mentalement. »


Le chef de l’armée a fait ces commentaires dans un long discours sur la sécurité nationale d’Israël et l’état des Forces armées israéliennes lors d’une conférence en l’honneur de l’ancien chef d’état-major Amnon Lipkin-Shahak au Centre interdisciplinaire d’Herzliya. C’était le premier grand discours de Kochavi sur la sécurité nationale d’Israël depuis sa prise de position en janvier dernier, et il s’est exprimé pendant une heure entière.

« Ces dernières années, l’Iran a changé de politique et est beaucoup plus actif », a déclaré Kochavi, évoquant les attaques des derniers mois contre des installations pétrolières dans les États du Golfe.

« Et il n’y a pas de réponse, il n’y a pas de riposte, il n’y a pas de représailles », a-t-il déploré.

Kochavi a également abordé la situation dans la bande de Gaza, où Israël a travaillé, avec l’aide de l’Égypte, à négocier un cessez-le-feu sur le long terme avec les dirigeants de facto de l’enclave, le Hamas.« Nous autoriserons des secours civils en échange d’améliorations importantes de la sécurité à Gaza. Ce n’est pas ma politique, c’est celle du gouvernement », a déclaré Kochavi [aveu du caractère criminel de cette politique, qui cible délibérément les civils en les privant de biens de première nécessité afin d’obtenir des concessions politiques, la définition même du terrorisme].Selon Kochavi, la bataille de deux jours du mois dernier entre l’armée israélienne et le Jihad Islamique palestinien, le deuxième groupe armé le plus puissant de Gaza, a rendu un tel cessez-le-feu plus accessible. Contrairement aux combats précédents dans la bande de Gaza, Israël n’a pas ciblé les installations du Hamas, concentrant plutôt ses attaques presque uniquement sur le Jihad Islamique.

« Nous voulions remettre le Jihad Islamique à sa place, ce que le Hamas ne voulait pas faire, alors nous l’avons fait », a-t-il déclaré.

« Au moment où je vous parle, il y a une opportunité. Le Hamas est de nouveau la force qui dicte l’ordre du jour, même s’il y a une roquette ou un tir de mortier ici ou là, ce que nous n’accepterons pas », a-t-il déclaré, faisant référence aux récentes attaques depuis Gaza, qui, selon les responsables militaires, étaient l’œuvre de plus petits groupes plus radicaux, et non du Hamas.

Le chef de l’armée a ajouté qu’Israël était prêt à faire la guerre si nécessaire afin de ramener le calme dans la zone de Gaza.

« La guerre est toujours le dernier choix, mais dans les cas où toutes les autres voies ont été épuisées, la guerre est une solution, une opération militaire est une solution », a-t-il déclaré.

L’Iran est partout

Kochavi a déclaré que l’Iran travaillait à la mise en place de bases opérationnelles avancées dans toute la région, à partir desquelles il pourrait lui-même mener des attaques contre Israël, avec la Force expéditionnaire Al-Quds de son Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, ou ordonner à ses agents dans la région, notamment le Hezbollah, de le faire.

« Nous ne permettrons pas à l’Iran d’établir une présence militaire en [Syrie], ni même en Irak », a-t-il affirmé.

Kochavi a spécifiquement mentionné les efforts déployés par l’Iran et le Hezbollah pour développer des missiles à guidage de précision, une menace que les responsables israéliens considèrent généralement comme la deuxième derrière un Iran doté d’armes nucléaires, comme un des enjeux pour lesquels Tsahal serait prêt à déclencher une guerre pour l’empêcher.

« Nous ne permettrons pas à nos ennemis d’acquérir des armes de précision », a-t-il déclaré.

Selon Kochavi, l’une des caractéristiques déterminantes de la situation actuelle de la sécurité nationale d’Israël est que le nombre de terrains à partir desquels l’État juif est menacé et le nombre de menaces sur chaque terrain augmentent.

« En Syrie, il y a les forces du Hezbollah et les forces Al-Quds [en plus de l’armée syrienne]. À Gaza, il y a également des agents des Iraniens [en plus du Hamas et du Jihad Islamique] », a-t-il souligné.

Le chef de l’armée a noté que l’Irak, où l’Iran contrôle un grand nombre de milices chiites, est également devenu un domaine de préoccupation croissante pour Israël.

Kochavi a ajouté que l’Iran lui-même était également devenu une menace militaire directe et immédiate pour Israël, alors que, par le passé, il était retranché « derrière les montagnes, travaillant sur un programme nucléaire ».« L’Iran continue de développer des missiles pouvant atteindre le territoire israélien. Cela vole quelque peu sous les radars », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué les récentes violations par l’Iran de l’accord nucléaire de 2015, doublant sa quantité et son niveau d’uranium enrichi au-delà des niveaux approuvés par l’accord. Kochavi a déclaré que ces actions faisaient en réalité partie d’un effort pour exercer une pression sur les États-Unis et les Européens dans le cadre des négociations, et non pas d’un effort réel pour développer une arme nucléaire, mais que cela finirait par changer.

« L’Iran fait cela dans le cadre d’un dialogue stratégique avec les États-Unis. Mais à un moment donné, ces actions quitteront le domaine du dialogue stratégique et deviendront une véritable menace », a-t-il déclaré.

Se préparer à la guerre

Dans son discours, Kochavi a déclaré qu’il ne voyait pas de guerre en vue, en raison de l’efficacité de la capacité de dissuasion israélienne, mais a précisé que la prochaine guerre à laquelle l’État juif serait confronté, que ce soit contre le Hezbollah au nord ou le Hamas dans le sud, serait bien plus difficile et plus désastreuse que celles qui l’ont précédée, en raison de l’amélioration technique des capacités des groupes armés ennemis [et que dire d’une Grande guerre contre tout l’Axe de la Résistance – Palestine, Liban, Syrie, Irak, Iran, Yémen –, maintes fois annoncée par Nasrallah ?].

« En termes de roquettes, le nombre et la portée et la taille des ogives et la précision ont tous augmenté. »

Kochavi a déclaré que Tsahal était bien entendu au courant de ces menaces, était préparé pour y faire face et travaillait pour améliorer encore ses défenses, mais a averti que malgré cela, les menaces pesant sur le front intérieur d’Israël demeuraient. « Nous devons nous préparer à cela », a déclaré le général.

« On ne peut pas avoir une guerre sans victimes. Je ne peux pas vous promettre une guerre courte. Je ferai mon possible pour la raccourcir, mais pendant ce temps, le front intérieur sera durement touché », a-t-il déclaré. « Nous aurons besoin de résilience sur le front intérieur. »

Il a noté que depuis la deuxième guerre du Liban en 2006, le Hezbollah avait également travaillé à améliorer ses capacités, le plaçant au même niveau que certaines armées nationales.

« Le Hezbollah ne se contente pas de courir les rues avec des fusils d’assaut Kalachnikov et des missiles antichars. Il possède des armes antiaériennes et des équipements de suppression du spectre », a-t-il dit, faisant référence aux capacités de guerre électronique.

Kochavi a déclaré qu’il ne croyait pas que l’Iran ou ses agents lanceraient imminemment une guerre contre Israël.

« Aucun de nos ennemis ne veut une guerre en ce moment », a-t-il déclaré.

Sentiment de sécurité

Ces dernières années, certaines des critiques les plus constantes et les plus véhémentes portées contre l’armée israélienne et les stratégies de sécurité d’Israël ont porté sur les réponses militaires à la violence de la bande de Gaza.

Kochavi a rejeté certaines de ces critiques, affirmant que Tsahal avait effectivement bloqué la majorité des attaques de la bande de Gaza et que le problème n’était pas lié à la sécurité mais au « sentiment de sécurité » parmi les résidents de la périphérie de Gaza. Cependant, il a souligné qu’un sentiment de sécurité n’était pas sans importance, mais était moins important que la sécurité réelle.

« Chaque fois qu’une sirène de roquette interrompt la nuit ou une fête, ou le dîner du shabbat, les gens disent qu’il n’y a pas de sécurité », a-t-il dit.

« Je fais la différence entre sécurité et sentiment de sécurité. La sécurité passe avant le sentiment de sécurité. Mais nous devons donner aux gens un sentiment de sécurité », a déclaré Kochavi.

Kochavi a dit qu’il espérait qu’un accord de cessez-le-feu sur le long terme avec le Hamas serait bientôt conclu, mais a déclaré qu’Israël ne se retiendrait pas de mener une opération militaire si nécessaire. [En somme, sans surprise, Israël s’affirme prêt à violer tout accord avant même qu’il soit conclu.]

Le chef de l’armée a déclaré qu’il savait que cela signifierait des combats dans des zones urbaines très ardues, où le Hamas a établi de nombreuses installations militaires, estimant qu’Israël serait plus prudent et hésitant dans un endroit aussi densément peuplé, rempli de civils [il s’agit surtout des pertes militaires insupportables que la Résistance palestinienne infligerait à Israël, qui se moque bien de la vie des civils non-Juifs].

« L’ennemi a décidé de se baser en milieu urbain, mais nous réagirons avec force », a-t-il déclaré [on se demande bien où pourrait se baser une force armée bloquée dans la zone la plus densément peuplée au monde ; du reste, toutes les armées du monde, y compris Israël ou même la France, ont des installations militaires en zones urbaines ; la question est celle du lancement des missiles en temps de guerre, qui ne peut matériellement pas se faire au milieu de bâtiments]. « Nous avertirons les civils qui y vivent et leur donnerons le temps d’évacuer » [aucune zone ou installation n’étant épargnées par les frappes israéliennes, qui détruisent indistinctement immeubles résidentiels, écoles, parcs, plages, hôpitaux et bâtiments de l’ONU, et l’enclave de Gaza étant hermétiquement fermée, ce pseudo-avertissement relève de l’hypocrisie voire du sadisme car la population n’a nulle part où aller].

Kochavi a déclaré que Tsahal ne s’abstiendrait pas d’attaquer l’infrastructure civile utilisée par les groupes armés pour attaquer Israël [y compris l’usage domestique, les habitations personnelles recelant des personnes soupçonnées de liens avec la Résistance, de même que leurs familles et leurs voisins, étant une cible légitime pour Israël, ce qui engloble toute la population de Gaza].

« Nous allons frapper l’infrastructure du pays qui permet cela, le gaz, le carburant et les routes. Les pays qui autorisent ou encouragent des groupes armés à opérer à leurs frontières doivent savoir qu’ils seront tenus pour responsables », a-t-il dit, énumérant spécifiquement Gaza, le Liban et la Syrie.

Le chef de l’armée a fait référence à un cas lors de la bataille du mois dernier à Gaza, dans lequel il a déclaré que « de nombreux civils ont été tués » lorsque l’armée israélienne a bombardé le domicile d’une famille palestinienne qui avait apparemment été identifié à tort comme une installation militaire du Jihad Islamique, et a reconnu que des erreurs avait été faites dans le processus de choix de la cible. «Nous avons enquêté sur cela pendant des dizaines d’heures, des dizaines d’heures. Les leçons ont été apprises », a-t-il déclaré [chutzpah éhontée de la part de la plus grande armée terroriste du monde, massacrant les civils arabes de 4 pays depuis des décennies].

Préparer l’avenir

Kochavi a également discuté des préparatifs militaires de l’avenir dans le cadre de son projet de plan pluriannuel connu sous le nom de « Prise de vitesse » en anglais ou « Tenufa » en hébreu.

Selon le chef de l’armée, ses efforts pour déployer ce plan sont contrecarrés par l’impasse politique actuelle d’Israël, qui empêche le vote du budget nécessaire.

Kochavi a déclaré que la nouvelle clôture de sécurité [rhétorique ridicule visant à cacher les réalités de l’occupation : Israël est le seul pays au monde à avoir des « clôtures » en béton armé, avec miradors, barbelés & composants électroniques] et la barrière de protection souterraine en cours de construction autour de la bande de Gaza afin de contrecarrer les tunnels souterrains et les attaques d’infiltration au-dessus du sol étaient presque terminées.

« D’ici l’été 2020, la barrière sera terminée », a-t-il déclaré.

Kochavi a ajouté que des améliorations étaient également en cours le long de la frontière nord et en Cisjordanie afin de prévenir des attaques là-bas.

Le chef de l’armée a déclaré que l’une des leçons les plus importantes apprises par Tsahal ces dernières années était de comprendre que l’armée devait gagner des guerres « rapidement et de manière décisive ».

« Nous devons faire désespérer nos ennemis », a-t-il dit.

Kochavi a offert un exemple de pensée militaire à l’ancienne qui ne fonctionnerait pas aujourd’hui : la conquête par Israël des hauteurs du Golan lors de la guerre des Six-Jours de 1967.

Les militaires syriens utilisaient jusque-là les hauteurs du Golan pour attaquer les colonies israéliennes voisines, ce qui a incité Israël à capturer la zone [sans parler de sa valeur stratégique, de ses réservoirs d’eau qui fournissent un cinquième des besoins d’Israël et de la nature cancéreuse de l’entité sioniste, qui vise perpétuellement à s’étendre, comme une tumeur]. Mais cela n’a pas empêché la Syrie d’attaquer Israël quelques années plus tard, lors de la dévastatrice guerre de Yom Kippour en 1973.

« Il ne suffit pas de conquérir le Golan et d’atteindre une certaine ligne. Nous devons détruire les actifs de l’ennemi », a-t-il dit.

« Si vous avez atteint une ligne, mais que vous n’avez pas détruit les roquettes ennemies en cours de route, vous n’avez pas réussi », a déclaré Kochavi.

Pour soutenir ce travail censuré en permanence et ne manquer aucune publication, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter.

 

 

   

Le sommaire de Sayed Hasan
Les dernières mises à jour



Source : Sayed Hasan
https://lecridespeuples.fr/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org




Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Toumi Djaidja

Analyses

René Naba

Analyses
 
Manuel de Diéguez

Analyses

Hadassah Borreman

YEYECHOUROUN

Bruno Guigue

Analyses

Chems Eddine Chitour

Analyses

MiMikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Karine Bechet-Golovko

Analyses
 
Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci

Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses