Discours
Hassan Nasrallah : Israël s'efforce
d'occulter
sa défaite en Syrie
Dimanche 17 juin 2018
Discours du
Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed
Hassan Nasrallah, le 8 juin 2018, à
l'occasion de la Journée Internationale
d'Al-Quds (Jérusalem).
Traduction :
Sayed Hasan (abonnez-vous au
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Voir l'extrait
suivant de ce discours :
Hassan Nasrallah met en garde Israël :
la grande guerre de Libération de la
Palestine approche
Transcription
:
[...] Aujourd'hui,
Al-Quds (Jérusalem) et la Palestine,
comme l'a voulu l'Imam Khomeini
lorsqu'il a institué la Journée
(Internationale) d'Al-Quds, sont
devenues une cause de l'ordre du dogme
(islamique), une cause de l'ordre de la
foi, elles sont sorties de l'aire du jeu
politique et du bazaar politique, pour
devenir une cause de dogme, de foi,
d'humanité, de vérité, de valeurs... Les
jeunes Palestiniens (de Gaza) sortent
(manifester) les mains nues pour faire
face aux (tirs à) balles réelles, et à
Sanaa, (des dizaines de milliers de
yéménites) manifestent sous les
bombardements, de même qu'à Al-Foua et
Kafraya (Syrie), la population assiégée
et affamée manifeste (en cette journée
internationale d'Al-Quds), et les
combattants et Résistants sont prêts à
verser leur sang sur tous les fronts
pour ce jour (inéluctable) où Al-Quds et
la Palestine seront restituées à leurs
habitants, à leurs propriétaires et à
leur Communauté (musulmane).
Aujourd'hui, telle
est notre génération, tels sont nos
peuples, et cela est un point de force.
Aujourd'hui, la puissance de l'Axe de la
Résistance réside premièrement et
fondamentalement dans ses générations,
une génération, une deuxième, une
troisième... Ceux qui misent sur le fait
que ces (nouvelles) générations...
Certains les désignent comme les
générations de l'Internet, de Facebook,
etc. Ne comptez pas sur le fait que ces
générations, dans notre monde arabe et
musulman, vont se taire, s'effondrer,
abandonner ou se retirer de la bataille.
Et il en va de même pour les pays.
J'ai deux mots à dire sur les pays.
Premièrement, l'Iran. Depuis le premier
jour de la victoire de la Révolution
Islamique en Iran, celle-ci a annoncé
une position résolue, radicale et
décisive sur la question
israélo-palestinienne (« Israël est une
tumeur cancéreuse qui doit disparaître
»), et elle paie le prix de cette
position. Et je tiens à vous dire en
toute simplicité que la République
Islamique d'Iran n'aurait jamais subi
toute cette hostilité des Etats-Unis,
d'Israël et du Golfe si l'Imam Khomeini
avait déclaré dès le premier jour «
Nous, en Iran, venons d'en finir avec un
régime tyrannique, nous avons de la
pauvreté dans nos contrées, des
nécessiteux, de la faim, du
sous-développement, du chômage, etc. Que
nous importe la Palestine ? » Il n'était
pas nécessaire qu'il reconnaisse Israël,
il suffisait qu'il dise qu'il ne se
préoccupait pas de la Palestine, que
c'était une cause qui ne les concernait
ni de près ni de loin, et l'Imam
Khomeini et l'Iran n'auraient jamais
subi cette hostilité, cette collusion et
ces complots énormes. Mais la République
Islamique, avec l'Imam Khomeini, l'Imam
Khamenei et son noble peuple, confirme
depuis 39 ans sa position résolue,
radicale et décisive, de l'ordre du
dogme (religieux), aux côtés de la
Palestine et du peuple palestinien, et
sa position absolue en ce qui concerne
Israël et l'existence d'Israël (entité
illégitime vouée à la disparition). Et
elle subit les conséquences de cette
position. Il est naturel, ô mes frères
et sœurs, que tous ceux qui s'opposent à
l'Iran se retrouvent alliés d'Israël.
Excusez-moi (de souligner cette vérité),
mais c'est une équation naturelle.
L'hostilité à l'Iran mène à embrasser
Israël, et c'est un service rendu à
Israël.
Aujourd'hui également, nos peuples
arabes et islamiques sont concernés par
le fait de permettre aux Etats-Unis, à
Israël et à certains de leurs
instruments dans la région de
transformer l'Iran en ennemi. Il faut
qu'Israël reste l'ennemi, que la
Palestine reste la cause, et que l'Iran
soit considéré comme le soutien
fondamental, puissant, sincère et
véridique. Et c'est ce qu'a exprimé Son
Eminence l'Imam Khamenei dans son
dernier discours, et ce malgré toutes
les intimidations et menaces de Trump,
leur retrait de l'accord sur le
nucléaire, les sanctions américaines. Et
le Secrétaire d'Etat américain déclare
que l'Iran va faire face à des sanctions
sans précédent dans l'Histoire. Mais ces
sanctions et ces menaces ont-elles
entrainé la moindre hésitation dans la
position de Son Eminence l'Imam
dirigeant Sayed (Khamenei), des
responsables, du régime ou du peuple
iranien ? En aucun cas. Les
manifestations d'aujourd'hui dans les
rues iraniennes le confirment.
Par conséquent,
dans notre Axe (de la Résistance), nous
avons également un Etat, un régime et un
peuple... L'Iran n'est pas seulement un
Etat et un régime. Derrière nous en
Iran, se tiennent un dirigeant, un
régime, un Etat, un peuple, des
autorités religieuses et une grande
puissance régionale qui soutient la
Résistance, qui soutient Al-Quds
(Jérusalem), la cause palestinienne, et
les mouvements de Résistance, qui a
persévéré durant 39 ans et est résolue à
persévérer (dans cette voie), qui refuse
la servilité, la soumission, la
reddition ou l'abandon du moindre de ses
droits. Là réside (un autre) point de
force.
Et à tous ceux qui, comme cela s'est
produit il y a quelques mois, misent sur
la chute du régime islamique en Iran qui
causerait un bouleversement considérable
de la donne stratégique, je leur déclare
que leurs espérances sont des illusions,
des mirages. Ces gens-là ne suivent pas
les médias iraniens. Je veux leur en
donner une preuve, puisque la dernière
Nuit du Destin en Iran était hier. S'ils
avaient pris un peu de temps, ou s'ils
avaient demandé à leurs médias de leur
rassembler des photos de la Nuit du
Destin en Iran hier, à Machhad, à Qom, à
Téhéran, dans les autres villes, (ils
auraient vu la ferveur) de ce peuple,
qui jeûne durant toute la journée, et
qui veille toute la nuit jusqu'à l'aube,
trois nuits durant, et qui lit
(longuement). Et écoutez-moi bien,
écoutez-moi bien, il lit le Coran en
langue arabe, alors que nous les Arabes,
nous ne lisons que très peu le Coran. Il
lit des (longues) invocations durant des
heures, en langue arabe. On le voit à la
télévision. Il lit des invocations
durant des heures, en langue arabe ! Et
le père, la mère, les enfants et les
petits-enfants (toute la famille, toutes
les générations) viennent (dans les
mosquées) pour ces occasions. Un tel
peuple peut-il délaisser sa religion ?
Peut-il délaisser son Islam ? Peut-il
délaisser son Imam ? Peut-il délaisser
son régime islamique qu'il a lui-même
instauré par le sang de centaines de
milliers de martyrs (durant la
Révolution et la guerre Iran-Irak) ?
Dans quel monde illusoire vivez-vous ?
Sur quels mirages fondez-vous vos
espoirs ? Cet Iran qui, malgré tout le
blocus qui lui a été imposé, est devenu
de plus en plus puissant, présent et
actif, tant à l'intérieur que dans la
région. Même si des gens ont pu
manifester ici ou là (en Iran) à cause
de tel prétexte ou de tel problème, tout
a été réglé et cela ne mènera à rien (ce
n'est nullement un soulèvement contre le
régime).
Je déclare donc à la Palestine, en
premier lieu, et à tous les mouvements
de Résistance au sein de l'Axe de la
Résistance, ainsi qu'aux (différentes)
générations de notre Communauté
(musulmane), de notre Axe : ce grand
pays régional (qu'est l'Iran) est
puissant, influent (et se tient de
manière) résolue et décisive (à vos
côtés).
Deuxièmement, le bouleversement qui a eu
lieu en Irak durant les dernières années
(constitue un autre point de force pour
la Résistance). En 2016-2017, l'Irak
était en grand danger, sous la menace de
Daech, Daech qu'ont créé les Etats-Unis,
Israël, l'Arabie Saoudite et la pensée
wahhabite. Mais les Irakiens l'ont
vaincu, et aujourd'hui, en ce Jour
d'Al-Quds 2018, des manifestations
armées et des parades militaires ont
lieu à Bagdad pour la journée
Internationale d'Al-Quds, organisées par
ceux qui ont participé à la lutte
victorieuse contre Daech. Le peuple
irakien élit ses députés, et nous
connaissons les choix de ce peuple. La
position des autorités religieuses de la
ville sainte de Najaf au sujet d'Al-Quds
et de la Palestine est très ancienne,
remontant bien avant 1948, intangible,
jusqu'à l'Imam Sayed Mohsein al-Hakim,
que Dieu lui fasse miséricorde, jusqu'à
l'Imam Sayed Al-Khui, que Dieu lui fasse
miséricorde, jusqu'aux autorités
actuelles très actives (dans leur
soutien à la Résistance). C'est là une
position historique bien connue et
suivie par toutes (les autorités
successives). Les forces politiques en
Irak, le peuple irakien (sont également
sur cette même ligne de Résistance). Je
ne veux pas faire endosser de position
officielle au gouvernement irakien, mais
je connais bien, grâce à mes
informations, à mes contacts et à mes
rencontres, la véritable position de ces
gens-là, et je sais où ils seront quand
la grande bataille (contre Israël) sera
déclenchée dans cette région. Je
reviendrai sur ce point en conclusion.
Ce grand bouleversement en Irak est
favorable à l'Axe de la Résistance et
aux forces armées de la Résistance.
L'Irak, que les Etats-Unis voulaient
voir occupé et soumis, ne l'a pas été et
ne le sera jamais.
(En ce qui concerne) la Syrie, le pays
essentiel de l'Axe de la Résistance...
Patientez encore quelques minutes pour
Al-Quds (et écoutez mon discours). La
Syrie, le pays central de l'Axe de la
Résistance, a été soumis durant ces
dernières années à de grandes épreuves,
à une guerre totale, mondiale, ce pays
qui appartient à cet Axe (par
excellence). Des sommes d'argent
illimitées y ont été déversées de toutes
parts, de même que tous les types
d'armes et tous les moyens, et toutes
les lignes rouges ont été franchies.
Aujourd'hui, nous sommes en 2018, et par
la Grâce de Dieu le Très-Noble et le
Tout-Puissant, la plus grande et la plus
importante partie de la Syrie a retrouvé
la paix et la sécurité, et l'Etat y a
restauré son contrôle et sa présence, (y
compris) à Damas et dans la banlieue de
Damas. Et il est clair que l'Axe ennemi
cherche aujourd'hui (désespérément) à
réaliser ne serait-ce que quelques
(semblants de) gains. Laissez-moi (vous
l'expliquer) seulement pour ce qui
concerne Israël.
Depuis le début des
événements en Syrie, Israël... Je n'ai
pas le temps de (tout) vous lire, mais
nos jeunes (du Hezbollah) m'ont compilé
les déclarations des responsables
israéliens depuis 2011 jusqu'à ce jour :
le Président, qui était alors Shimon
Peres, le chef du gouvernement
Netanyahou, les Ministres de la défense
successifs, les chefs des services de
renseignement et certains experts.
Depuis 2011 et jusqu'à récemment, que
disaient-ils ? Je vais seulement vous
lire les titres. ‘Tous les choix sont
préférables au maintien d'Assad’.
‘L'intérêt d'Israël réside dans le
départ d'Assad’. ‘Personne en Israël ne
préfère Assad aux jihadistes’. ‘La chute
d'Assad serait une victoire nette pour
Israël’. ‘Assad n'en a plus que pour
quelques semaines’, disait Ehud Barak en
2011. ‘Les décisions de la Ligue Arabe
contre Assad sont courageuses et
importantes’. ‘Nous ne voulons pas la
défaite...’ disait qui ? Le chef des
services de renseignements israéliens en
2016, et nous avons infligé une défaite
à Daech avec l'ensemble de notre Axe en
2017-2018 : en 2016, (il disait) ‘Nous
ne voulons pas la défaite de Daech en
Syrie’. ‘L'affaiblissement d'Assad et
son expulsion du gouvernement sont dans
l'intérêt direct d'Israël’, disait
Ya'alon (chef d'Etat-major des forces
israéliennes) en 2013. ‘Il faut une
défaite du régime de Bachar al-Assad’.
Etc., etc. Et après (que tous les
espoirs d'Israël ont été déçus), voyez
donc comment ils ont intitulé la
(prétendue) bataille.
Permettez-moi encore (de m'exprimer)
quelques minutes. Maintenant, ils ont
intitulé la bataille (‘Faire sortir
l'Iran et le Hezbollah de Syrie’). Au
lieu de reconnaître sa défaite en Syrie,
et de reconnaître que ses espoirs en
Syrie, basés sur les organisations
terroristes takfiries, se sont
effondrés, (ces groupes) qu'Israël a
soutenus médiatiquement, par
l'assistance (directe), par ses
(frappes) aériennes, en leur fournissant
des armes, des munitions, et tout (ce
qu'il pouvait leur fournir). Absolument
tout. Au lieu de déclarer son échec et
sa défaite en Syrie, et (de reconnaître)
le fait que cet Etat va se maintenir,
ainsi que ce Président et cette armée,
que les organisations qu'il a soutenues
durant ces dernières années sont sur le
point de disparaître, Israël veut
falsifier la signification (réelle) de
la bataille, et à présent, Netanyahou,
Lieberman et d'autres discourent nuit et
jour (en prétendant) que la bataille en
Syrie vise à faire sortir l'Iran et le
Hezbollah de la Syrie. Nous acceptons
cette bataille. Nous l'acceptons. Mais
avant de tourner la page et d'ouvrir ce
nouveau chapitre, reconnaissez donc, ô
sionistes, que vous avez été
vaincus en Syrie, que vous avez
échoué à faire tomber le
pilier du camp de la Résistance dans la
région, que vos espoirs dans les groupes
terroristes ont été éparpillés aux
quatre vents. Reconnaissez cela, et nous
pourrons ouvrir une nouvelle page pour
la (prétendue) bataille que vous avez
intitulée ‘Faire sortir l'Iran et le
Hezbollah de la Syrie’. Et certains pays
du Golfe considèrent également cette
bataille comme la leur aujourd'hui, et
recherchent à réaliser ce nouvel
accomplissement, se figurant que la
Russie va coopérer avec eux pour faire
sortir l'Iran et le Hezbollah de Syrie.
Et ils fondent de grands espoirs et (se
font) une joie (à cette perspective), et
ils sont prêts à célébrer leur
victoire.
J'affirme également
à ces pays du Golfe et à tout cet Axe
qui a combattu (contre nous) en Syrie :
si vous reconnaissez votre défaite, tant
mieux. Si vous voulez lancer une
nouvelle bataille sous un nouveau titre,
parlons-en (pas de problème). Je n'ai
pas le temps d'en parler maintenant en
détail, mais je veux dire un mot en ce
qui concerne le Hezbollah, pour que
personne ne se figure que c'est là une
(véritable) bataille et qu'ils peuvent
la remporter.
En ce qui concerne le Hezbollah, ô mes
frères et sœurs, lorsque nous sommes
allés en Syrie, nous y sommes allés pour
deux raisons, ou plutôt pour une raison
qui a deux aspects. Le premier
aspect est notre vision, notre
compréhension et notre foi dans le fait
que ce qui se passe en Syrie est un
grand complot ciblant le peuple syrien,
l'Etat syrien et l'entité syrienne,
ainsi que l'Axe de la Résistance, et que
si la Syrie tombait entre les mains de
ses ennemis et des takfiris, une
catastrophe s'ensuivrait pour le Liban,
pour la Palestine et pour la Résistance.
Et c'est ce que nous avons expliqué
depuis 7 ans. Voilà pour la première
partie. Et la deuxième partie, (c'est
que nous l'avons fait) à la demande et
avec l'accord des dirigeants syriens et
du gouvernement syrien. Voilà ce qui
nous a amenés en Syrie.
Lorsque nous sommes
allés en Syrie, nous n'avions pas de
projet particulier. (Certains
prétendent) que le Hezbollah est allé
combattre en Syrie pour qu'ensuite, il
ait sa place au gouvernement syrien, ou
à l'Assemblée syrienne, ou pour pouvoir
s'ingérer dans les affaires intérieures
syriennes politiques, gouvernementales,
ou que sais-je encore, que nous voulons
une parle de l'économie syrienne, etc.,
etc., etc. En toute sincérité et en
toute franchise, nous n'avions pas de
projet particulier en Syrie, et
maintenant que nous sommes en 2018, et
que la Syrie célèbre ses victoires, je
déclare au monde entier, aux ennemis
comme aux amis, que le Hezbollah n'a
aucun projet particulier en Syrie,
absolument aucun. Nous sommes présents
en Syrie là où nous devons l'être, et là
où les dirigeants syriens nous ont
demandé d'être présents en fonction des
développements sur le terrain. Il n'y a
(aucun projet) en ce qui concerne le
Hezbollah — en ce qui concerne l'Iran,
ils s'expriment eux-mêmes, je ne veux
pas me désigner leur porte-parole, sauf
s'ils me demandent de traduire leur
position en arabe. Je parle du
Hezbollah. Cette bataille est une
bataille imaginaire.
Naturellement,
lorsque l'objectif sera réalisé, nous
considèrerons que nous avons gagné,
depuis la position de ceux qui ont
contribué (à la victoire), à leur
échelle — vous me connaissez bien, je
n'augmente pas les proportions réelles
des choses et je n'exagère pas.
Quiconque a le droit de commenter les
proportions, mais quant à nous, nous ne
parlons pas (en détail de l'ampleur de
notre présence en Syrie). A notre
échelle, avec notre contribution, (nous
avons participé) à la grande victoire
syrienne dans la guerre mondiale (qui
lui a été imposée). Lorsque la Syrie
sera en sécurité, lorsque ce qui reste
des groupes terroristes armés
disparaitra, lorsque les responsables de
ce projet (de destruction de la Syrie)
désespéreront de (la possibilité de
réaliser) leur projet, nous
considèrerons que ce sera un grand
accomplissement. Et cela, c'est un
propos que je dis maintenant
publiquement, nous l'avons (clairement)
dit au Président Bachar al-Assad et aux
dirigeants syriens. Nous n'avons aucun
problème. Il n'y a aucun problème. A
tout moment, où que ce soit, dans
n'importe quelle région, où les
dirigeants syriens considèreront, du
fait des données du terrain et des
intérêts nationaux de la Syrie et du
peuple syrien, que le Hezbollah ne doit
pas être présent, nous leur serons
reconnaissants. Nous ne considèrerons
aucunement que quiconque nous a infligé
une défaite. O les gens, nous serons
contents et heureux ! Que les pays du
Golfe sachent bien cela. Qu'Israël sache
bien cela. Lorsque nous rapatrierons nos
jeunes (combattants), nos hommes et nos
frères au Liban, dans leurs villes, dans
leurs maisons et auprès de leurs
familles, nous serons heureux et nous
nous sentirons victorieux, nous aurons
le sentiment de la mission accomplie.
C'est pourquoi nous n'avons pas de
bataille en Syrie intitulée qui nous y
maintient et qui nous en fait sortir. Ce
qui nous y maintient, c'est notre devoir
et les dirigeants syriens.
Mais en même temps,
je tiens à vous dire une chose. En même
temps, je tiens à vous dire une chose.
Si le monde entier se coalisait... Si le
monde entier se coalisait pour nous
imposer de sortir de Syrie, il ne
parviendrait pas à nous en faire sortir.
Même si le monde entier se coalisait
(contre nous). Il n'y a qu'une seule
issue, c'est que les dirigeants syriens
nous disent ‘Les gars, que Dieu vous
garde, merci beaucoup...’ Ce sont des
gens reconnaissants et ils nous
remercient à chaque occasion. ‘Nous vous
remercions et vous sommes
reconnaissants, que Dieu vous garde, les
combats sont terminés dans cette région
et nous avons gagné, vous pouvez rentrer
chez vous.’ Combien avons-nous de
soldats pour les envoyer en Syrie (nos
effectifs sont limités) ? Par
conséquent, personne ne doit croire
qu'il y a là une bataille. En aucun cas.
Il n'y a pas de bataille ici (ce sont
des mensonges de l'ennemi visant à lui
permettre de sauver la face). Toute
cette question ne concerne que les
dirigeants syriens, leur estimation de
la situation sur le terrain et leurs
intérêts sécuritaires nationaux, et la
position actuelle de la Syrie face au
grand complot qui a été fomenté à son
encontre. [...]
Le sommaire de Sayed Hasan
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