LE CRI DES PEUPLES
Frappes iraniennes en Irak :
le Pentagone admet que 11 soldats ont
été blessés
CNN
Vendredi 17 janvier 2020
Source :
CNN
Traduction :
lecridespeuples.fr
Plusieurs soldats
américains ont été blessés lors de
l’attaque au missile de l’Iran la
semaine dernière sur la base aérienne
d’Al-Asad en Irak, alors que le
Pentagone avait initialement déclaré
qu’aucune victime n’était à
déplorer.
« Bien qu’aucun
militaire américain n’ait été tué lors
de l’attaque iranienne du 8 janvier
contre la base aérienne d’Al Asad,
plusieurs ont été traités pour des
symptômes de commotion cérébrale dus aux
explosions et sont toujours en cours
d’examen », a déclaré la coalition
militaire dirigée par les États-Unis
combattant (prétendument) Daech en Irak
et en Syrie dans une déclaration jeudi
16 janvier.
« Par précaution,
les militaires ont été transportés de la
base aérienne d’Al Asad, en Irak, au
centre médical régional de Landstuhl en
Allemagne pour un dépistage de suivi.
Lorsqu’ils seront jugés aptes à
reprendre leurs tâches, les militaires
retourneront en Irak, après leurs
examens de contrôle », ajoute le
communiqué.
Un responsable
militaire américain a déclaré à CNN que
11 militaires avaient été blessés dans
l’attaque lancée en représailles aux
frappes aériennes américaines qui
avaient tué le Général iranien Qassem
Soleimani la semaine précédente. Le
média Defense One a été le premier à
signaler les blessés.
Après l’attaque, le
Pentagone avait déclaré qu’aucune
victime n’avait été provoquée par les 16
missiles tirés par l’Iran. L’armée
américaine définit comme victime
quiconque a subi une blessure ou est
décédé parmi son personnel.
Interrogé sur la
divergence apparente entre les deux
déclarations, un responsable de la
Défense a déclaré à CNN : « C’était
l’évaluation du commandant au moment des
faits. Les symptômes sont apparus
quelques jours après les frappes, et les
soldats ont été traités avec une grande
prudence. »
Après la
publication de cette histoire, le
capitaine Bill Urban, porte-parole du US
Central Command, qui supervise les
troupes au Moyen-Orient, a déclaré que
l’armée avait appris après l’attaque que
11 personnes avaient été blessées – huit
ont été transportées au Landstuhl
Regional Medical Center en Allemagne et
trois ont été envoyés au Camp Arifjan au
Koweït pour « dépistage de suivi ».
« C’est la
procédure standard : tout le personnel à
proximité d’une explosion est soumis à
un dépistage des lésions cérébrales
traumatiques et, si cela est jugé
approprié, on les transporte à une unité
de soins plus élevée », a déclaré Urban
dans un communiqué. « Tous les soldats
dans la zone d’explosion immédiate ont
été examinés et diagnostiqués selon la
procédure standard, selon le ministère
de la Défense. (…) Lorsqu’ils seront
jugés aptes au travail, les militaires
devraient rentrer en Irak, après avoir
subi les examens de contrôle. »
La semaine
dernière, le secrétaire à la Défense
Mark Esper avait déclaré que
l’évaluation initiale n’avait trouvé que
des dommages matériels.
« L’actuelle
(évaluation des dégâts de bataille) est,
si vous voulez, encore une fois, nous
pouvons vous obtenir des détails, des
choses comme des tentes, des voies de
circulation, le parking, un hélicoptère
endommagé, des choses comme ça ; rien
que je décrirais comme majeur, c’est du
moins comme ça que je le note à ce
moment précis. Voilà donc le résultat de
l’attaque à ce stade, tel que nous le
connaissons. Le plus important, c’est
qu’il n’y a pas de victimes, pas de
victimes amies, qu’il s’agisse des
États-Unis, de la coalition, d’un
entrepreneur, etc. », a déclaré Esper.
L’information
concernant ces 11 blessés survient après
que l’Iran a tiré sur deux bases
irakiennes abritant des troupes
américaines en représailles au meurtre
de Soleimani dans la capitale irakienne
de Bagdad. L’administration US affirme
avoir tué Soleimani en guise de
tentative de désamorcer les tensions
avec l’Iran, mais Téhéran l’a décrit
comme un « acte de guerre » et du «
terrorisme d’État ». Soleimani était la
deuxième personnalité la plus puissante
du pays.
Les responsables
américains ont présenté différents
récits de ce qu’ils considèrent comme
les motivations de l’attaque de l’Iran.
Le vice-président Mike Pence a déclaré
la semaine dernière que l’administration
pensait que les frappes « visaient à
tuer des Américains », et le Général
Mark Milley, le président de
l’état-major interarmées, a déclaré
qu’il pensait que les attaques «
visaient à causer des dommages
structurels, à détruire des véhicules,
du matériel et des aéronefs et à tuer du
personnel. »
Mais un sentiment
croissant a émergé la semaine dernière
parmi les responsables de
l’administration US, à savoir que l’Iran
avait délibérément évité de toucher les
zones peuplées d’Américains. Plusieurs
responsables de l’administration ont
déclaré à CNN que l’Iran aurait pu
diriger ses missiles vers des zones
peuplées d’Américains, mais a
intentionnellement évité de le faire.
Ces hauts responsables américains ont
déclaré que l’Iran avait peut-être
choisi d’envoyer un message plutôt que
de prendre des mesures suffisamment
importantes pour provoquer une réponse
militaire américaine substantielle, un
signal possible que l’administration
Trump cherchait une justification pour
apaiser les tensions.
L’Irak a reçu un
avertissement indiquant que la frappe
était imminente et a pu prendre les «
précautions nécessaires », selon un
communiqué du Premier ministre irakien
Adil Abdul Mahdi. Un responsable
américain de la défense a déclaré que
l’Irak, à son tour, avait averti les
États-Unis.
Cependant, des
responsables du Pentagone ont déclaré
qu’ils n’avaient reçu aucun
avertissement de ce type de la part des
Irakiens, mais que les États-Unis
avaient pu détecter l’attaque assez tôt
pour alerter les forces américaines sur
le terrain.
L’ambassadeur
iranien auprès des Nations unies a
déclaré vendredi dernier que les bases
irakiennes abritant des troupes
américaines avaient été principalement
sélectionnées pour démontrer la capacité
de frapper des cibles avec une haute
précision, et non pour tuer des
Américains, contestant les affirmations
publiques faites par les hauts
responsables de l’administration Trump.
« Nous avons
déclaré, avant de prendre nos mesures
militaires, que nous choisirions le
moment et le lieu, et nous avons choisi
le lieu où l’attaque contre Soleimani a
été lancée », a déclaré vendredi
l’ambassadeur iranien Majid Takht
Ravanchi à John Berman de CNN sur « New
Day » vendredi dernier en réagissant aux
commentaires de Pence. « Et nous ne
considérons pas un nombre élevé de
victimes comme un élément déterminant
dans nos calculs. »
MISE À JOUR : Cette
histoire a été mise à jour avec des
informations supplémentaires sur
l’attaque et une déclaration du US
Central Command.
Voir également ce
rapport d’Al-Manar, chaine du Hezbollah
Source :
https://french.almanar.com.lb/1617266
Un citoyen
américain a assuré avoir perdu tout
contact avec son fils unique, un marine
qui servait dans la base américaine Aïn
al-Assad en Irak, depuis son
bombardement le 8 janvier dernier.
En riposte à
l’assassinat, le 3 janvier, du chef de
la force al-Qods des gardiens de la
révolution le général Qassem Soleimani,
l’Iran a tiré 16 missiles contre cette
base située dans la province d’Al-Anbar.
Causant des pertes importantes.
Alors que
l’administration américaine ne cesse
d’arguer qu’il n’y a pas eu de pertes
humaines, des informations diffusées
ultérieurement sur la mort fortuite de
soldats américains dans des conditions
inconnues sapent cette
version.
« Je suis le père
d’un fils unique. Durant la frappe
iranienne balistique contre Aïn al-Assad,
il se trouvait là-bas. C’est mon
fils unique et je n’ai aucune nouvelle
de sa part là-bas en Irak. Pourquoi
personne ne me donne aucune réponse sur
ce qui s’est passé réellement », a dit
Aline Elinor a révélé lors d’un appel
téléphonique avec la chaine de
télévision américaine C. SPAN, dans le
cadre d’un programme intitulé Washington
Journal.
«Les médias américains disent qu’il n’y
a pas eu de pertes humaines dans le
bombardement iranien balistique sur Aïn
al-Assad, mais cela fait une semaine que
mon fils ne répond pas à son téléphone
et ne répond pas à mes appels. Je ne
sais pas s’il est vivant ou mort »,
a-t-il ajouté en pleurant.
« Que Dieu maudisse
Trump », a-t-il vociféré.
Depuis l’attaque
iranienne sans précédent contre la base
américaine, les cas de soldats
américains morts dans des conditions
saugrenues se font nombreux. Comme c’est
le cas des deux soldats américains
retrouvés sans vie, le lundi 13 janvier,
dans la région allemande de la
Rhénanie-Palatinat, à l’ouest du pays.
Le mercredi 15
janvier, la CBS news a rapporté la mort
d’un soldat des forces américaines tué
le mardi 14 janvier lors d’un
entrainement de parachute dans l’Arizona
aux Etats-Unis.
Les USA sont
soupçonnés de ne pas révéler toute la
vérité sur leurs pertes humaines,
occasionnées dans les régions de leur
déploiement dans le monde. Ils auraient
tiré la leçon de la guerre du Vietnam au
cours de laquelle la divulgation du
nombre des militaires américains tués
serait derrière le mouvement hostile à
cette guerre qui a joué un rôle décisif
pour l’arrêter.
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