LE CRI DES PEUPLES
Affaire Epstein : la monarchie a-t-elle
plus
de comptes à rendre au peuple que
la démocratie ?
Emma Freire
Dimanche 15 décembre 2019 Par Emma Freire,
le 11 décembre 2019
Source :
https://www.intellectualtakeout.org/article/epstein-scandal-proves-monarchy-more-answerable-people-democracy
Traduction :
www.lecridespeuples.fr
Un grand nombre
d’individus célèbres ont été nommés dans
le scandale Jeffrey Epstein. Les
relations du pédophile défunt
comprenaient de nombreux élus tels que
le Président Donald Trump, l’ancien
Président Bill Clinton, l’ancien
gouverneur du Nouveau-Mexique Bill
Richardson et l’ancien Président
israélien Ehud Barak.
À ce jour,
cependant, il n’y a qu’une seule
personne qui a payé le prix fort pour
son association avec Epstein : Son
Altesse Royale le Prince Andrew, Duc
d’York. Il a été congédié de ses
fonctions royales par sa mère, la Reine
Elizabeth II, et son frère aîné, le
Prince Charles. Les accusatrices
d’Andrew se font de plus en plus
nombreuses, et il sera probablement
bientôt interrogé par la police. Quelle
que soit l’issue d’une procédure
judiciaire, Andrew est destiné à passer
le reste de sa vie dans le bannissement
et la déchéance.
Le Prince Andrew
avec la mineure Virginia Roberts /
Giufre et Ghislaine Maxwell, en 2001.
On pourrait
soutenir qu’Andrew a provoqué son
expulsion lui-même avec son interview
télévisée désastreuse à ce sujet.
Cependant, il n’a accordé cette
interview qu’en réponse à une pression
publique écrasante et implacable. Tous
les autres noms célèbres associés à
Epstein se cachent derrière leurs
équipes de relations publiques et ont
pour la majorité d’entre eux réussi à
éviter des interrogatoires sérieux.
https://rutube.ru/video/53c75198a42ac9b7b923918bd3a6a938/
Documentaire sur
Jean-Luc BRUNEL,
rabatteur français
d’Epstein (censuré par
Dailymotion)
Bill Clinton,
ancien Président des États-Unis
d’Amérique, aurait volé à bord du jet
privé d’Epstein, surnommé « Lolita
Express » pas moins de 26 fois. Pourquoi
fait-il face à beaucoup moins d’examen
que le Prince Andrew ? Personne n’a
jamais voté pour faire d’Andrew un
prince. Son poste lui a été conféré par
sa naissance.
Les élus sont
censés rendre des comptes au peuple.
Cependant, un quelconque élu a-t-il payé
le prix de son association avec Epstein
?
Il est vrai qu’au
début de cette année, Alexander Acosta a
dû démissionner de son poste de
Secrétaire d’Etat au Travail. En 2008,
il avait approuvé un accord fédéral
d’abandon des poursuites la première
fois qu’Epstein avait été accusé
d’exploitation sexuelle de mineurs. Mais
Acosta n’a rien subi de comparable à la
disgrâce publique du prince Andrew. Il
refera probablement surface en tant que
lobbyiste très bien payé et sera
accueilli à chaque cocktail à
Washington, DC.
Acosta est le seul
fonctionnaire à avoir perdu son emploi.
Et il n’est même pas soupçonné des
crimes sexuels hideux dont certains de
ces autres hommes célèbres se voient
accusés.
Jusqu’à présent,
les seules personnes qui font face à des
procédures judiciaires sont deux
gardiens de la prison de Manhattan où
Epstein se serait pendu. Les procureurs
affirment qu’ils faisaient la sieste et
des achats en ligne alors qu’ils
auraient dû veiller à garder en vie le
plus célèbre détenu des États-Unis. Les
poursuites contre deux gardiens de
prison insignifiants seront un mince
réconfort pour les victimes d’Epstein.
En regardant les
retombées infimes du scandale Epstein,
il semble clair que nous sommes arrivés
à un moment de l’histoire où les
institutions démocratiques sont moins
responsables devant le peuple que la
royauté. La famille royale britannique a
correctement perçu que, pour maintenir
sa position, elle devait expulser Andrew
de son milieu. Cependant, les dirigeants
démocratiquement élus s’estiment
au-dessus des lois. Nos élites ont des
rangs hermétiquement fermés qui les
protègent de toute conséquence quant à
l’affaire Epstein.
Chaque fois qu’un
mariage princier ou qu’une naissance
royale ont lieu, les médias américains
publient une série d’articles qui se
résument à « Tout le monde s’en moque.
Nous avons mené une guerre
(d’indépendance contre la couronne
britannique) afin de n’avoir pas à nous
soucier des membres de la famille
royale. » Eh bien, ces membres de la
famille royale gèrent les scandales
d’Epstein beaucoup mieux que tous les
dirigeants que nous avons élus au prix
d’une guerre.
Le Prince Andrew
mérite toute la punition et la disgrâce
qui lui ont été infligées, voire
davantage. Cependant, le fait qu’aucun
de nos élus n’ait subi le même sort
constitue un acte d’accusation aussi
cinglant que regrettable contre la
démocratie.
Voir
également :
American Girls in Paris : le
documentaire de CBS qui dénonçait
Jean-Luc BRUNEL, complice d’Epstein en
France, dès 1988
Pédocriminalité des élites : Epstein
fait-il figure de règle ou d’exception ?
Le pédophile Jeffrey Epstein
travaillait-il pour le Mossad ?
Soutenez ce
travail et contournez la
censure en partageant cet article et
en vous
abonnant à la Newsletter.
Le sommaire de Sayed Hasan
Les dernières mises à jour
|