Accueil Luc Michel Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

 
Centre Palestinien
d'Information



WAFA




JP - INFOS sur VK


Sur FB


 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran



Agence syrienne



Agences Russes




 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



Palestine Solidarité
sur VKontakte



 


   


LE CRI DES PEUPLES

Accord du siècle : l’Autorité palestinienne n’a
‘aucune intention’ de cesser de collaborer avec Israël

Khaled Abu Toameh

Lundi 10 février 2020

« Il n’y aura pas de réconciliation avec le Hamas. »

Source : Jerusalem Post, le 4 février 2020

Traduction : lecridespeuples.fr

L’Autorité Palestinienne (AP) n’a aucune intention de mettre un terme à la coopération sécuritaire avec Israël et les États-Unis ou de se rapprocher du Hamas pour protester contre le plan récemment dévoilé par le Président américain Donald Trump pour la paix au Moyen-Orient, selon des responsables de l’Union européenne et des diplomates occidentaux qui se sont entretenus avec de hauts responsables palestiniens à Ramallah au cours des derniers jours.

Samedi 1er février, lors d’un discours devant une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire, le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé  qu’il avait informé Israël et les États-Unis que les Palestiniens couperaient tous liens avec eux, y compris les relations de sécurité.

Mardi, Abbas a réitéré la menace de mettre fin à la coordination sécuritaire avec Israël et les États-Unis lors d’une rare visite au siège du service de renseignement général de l’AP, basé à Ramallah, et dirigé par le major-général Majed Faraj.

Les Palestiniens ont qualifié les récentes déclarations d’Abbas de « vagues », notant qu’il n’a pas officiellement annoncé sa décision de rompre les liens de sécurité avec Israël et les États-Unis.

Mais tandis qu’Abbas reste ambigu, certains hauts responsables politiques et de sécurité de l’Autorité Palestinienne à Ramallah ont évoqué la question avec clarté.

Selon ces sources palestiniennes, Abbas estime que le moyen le plus efficace de contrer le plan Trump est d’intensifier l’offensive diplomatique des Palestiniens sur la scène internationale, y compris aux Nations Unies. Abbas espère que l’offensive isolera l’administration Trump et Israël et les forcera finalement à accepter sa proposition de tenir une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient, où Washington ne serait pas autorisé à jouer un rôle majeur.

Mardi 4 février, Abbas a rencontré dans son bureau l’envoyé du Président russe Vladimir Poutine, Alexander Lavrentiev, et a discuté des derniers développements dans la région à la suite du dévoilement du plan Trump. Abbas aurait exhorté l’envoyé russe à œuvrer à la réalisation de la solution à deux États « sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».

La rencontre d’Abbas avec l’envoyé russe a eu lieu dans le contexte de la campagne diplomatique de la direction palestinienne pour rallier le soutien du monde entier à son rejet de l’accord de Trump.

Mardi 4 également, la direction de l’Autorité palestinienne a salué une déclaration du vice-président et haut représentant de l’UE Josep Borrell rejetant le plan Trump. Borrell a déclaré dans un communiqué que ce projet s’écartait des paramètres convenus au niveau international et a averti que les mesures israéliennes visant à annexer une partie quelconque de la Cisjordanie ne pourraient pas passer sans contestation.

Le ministre des Affaires étrangères de l’AP, Riad Malki, a salué la déclaration de l’UE, la qualifiant de « défaite pour l’administration Trump ».

Un diplomate occidental basé à Ramallah qui a tenu des réunions privées avec des personnalités de l’Autorité palestinienne ces derniers jours a déclaré que les messages qu’il avait entendus étaient différents de ceux exprimés en public.

« En fait, je suis plutôt optimiste car on m’a assuré que les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ne cesseront pas de travailler avec Israël malgré les gros titres suggérant le contraire », a déclaré le diplomate au Jerusalem Post. « Ce qui est également encourageant, c’est que chaque fonctionnaire palestinien que j’ai rencontré a souligné que l’Autorité palestinienne n’autoriserait pas une nouvelle Intifada en Cisjordanie. Ils m’ont dit qu’ils étaient totalement opposés au terrorisme [l’AP considère la lutte armée du Hamas ou du Jihad Islamique comme du terrorisme]. »

Le diplomate a déclaré que lorsqu’il avait interrogé les responsables de Ramallah sur la dernière menace d’Abbas, on lui avait répondu : « Ne vous inquiétez pas, le Président [Abbas] doit simplement calmer le peuple. C’est pourquoi il doit apparaître comme s’il se soulevait contre Israël et les États-Unis et prenait des mesures sérieuses en réponse au plan Trump. Ce n’est qu’une posture médiatique. »

Un autre diplomate occidental basé à Ramallah a déclaré qu’il avait été informé le week-end dernier par trois hauts responsables politiques et sécuritaires de l’AP que « rien n’a changé depuis l’annonce du plan Trump ».

« Les trois responsables m’ont assuré que l’Autorité palestinienne n’avait pas l’intention de cesser de travailler avec les Israéliens et les Américains dans le domaine de la sécurité, a déclaré le diplomate au Jerusalem Post. Ils m’ont également dit qu’Abbas a donné pour instruction aux forces de sécurité palestiniennes de Cisjordanie de faire tout leur possible pour empêcher des attaques violentes des Palestiniens contre les soldats israéliens. »

Le diplomate a déclaré que lui et d’autres Occidentaux travaillant et résidant à Ramallah étaient « très satisfaits » des efforts de la direction de l’Autorité palestinienne pour empêcher le déclenchement de manifestations à grande échelle en Cisjordanie. « Sans les efforts des services de sécurité palestiniens, la situation aurait été pire », a-t-il ajouté.

Les diplomates et trois responsables de l’UE qui ont parlé à des personnalités de l’AP à Ramallah ont déclaré au Jerusalem Post qu’ils étaient également assurés qu’il n’y aurait pas de véritable rapprochement entre l’AP et le Hamas dans un avenir proche.

La semaine dernière, Abbas a invité des représentants du Hamas en Cisjordanie à assister à une réunion d’urgence des dirigeants palestiniens à Ramallah pour discuter des moyens de « déjouer » le plan de Trump et de réaliser « l’unité nationale » palestinienne.

Abbas a également reçu un appel téléphonique du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, autre signe d’un dégel des relations entre les deux parties.

Abbas aurait accepté une offre du Hamas d’envoyer une délégation de hauts responsables de l’OLP et du Fatah dans la bande de Gaza dans les prochains jours dans le cadre d’un plan visant à élaborer une « stratégie palestinienne unifiée » contre le plan Trump.

Mardi 4, cependant, il semblait que les informations sur une « réconciliation » imminente entre Abbas et le Hamas étaient prématurées. Les responsables du Hamas ont affirmé que les dirigeants de l’AP en Cisjordanie ont annulé la visite de manière inattendue sans fournir d’explication.

« On nous a dit de ne pas prendre au sérieux les discussions sur une éventuelle réconciliation entre l’Autorité palestinienne et le Hamas », a déclaré un responsable de l’UE au Jerusalem Post. « Les responsables palestiniens nous ont dit qu’il était important qu’Abbas parle toujours d’unité nationale parce que c’est ce que la rue palestinienne veut entendre. Mais ils nous ont assuré que cet entretien ne signifie aucunement que nous verrons la fin du différend entre Abbas et le Hamas dans un avenir proche. »

Un autre responsable de l’UE a cité un conseiller principal d’Abbas lors d’une réunion privée tenue plus tôt cette semaine : « Nous ne faisons pas confiance au Hamas. Ils veulent saper l’Autorité palestinienne, et non travailler avec elle. La seule façon de réaliser une véritable unité est que le Hamas désarme et abandonne le contrôle de la bande de Gaza. Je ne vois pas cela se produire dans les prochains jours ou semaines. »

Les diplomates occidentaux et les responsables de l’UE, qui ont parlé séparément au Jerusalem Post, ont convenu qu’il y avait un « énorme fossé » entre les positions publiques de la direction de l’AP et ce que ses représentants disent lors de rencontres privées. Ils ont dit avoir clairement indiqué à leurs interlocuteurs palestiniens que les Palestiniens devaient faire tout leur possible pour maintenir le calme et la sécurité en Cisjordanie.

Voir notre dossier sur l’Accord du Siècle et l’analyse de Nasrallah.

Pour ne manquer aucune publication et soutenir ce travail censuré en permanence, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter. Vous pouvez également nous suivre sur Facebook et Twitter.

 

 

   

Le sommaire de Sayed Hasan
Les dernières mises à jour



Source : Le cri des peuples
https://lecridespeuples.fr/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org




Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Université al-Aqsa

Activités
 
Toumi Djaidja

Analyses

René Naba

Analyses
 
Serge Grossvak

Analyses

Hadassah Borreman

YECHOUROUN

Karine Bechet-Golovko

Analyses
 
Bruno Guigue

Analyses

Gabriel Hagaï

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

AAnalyses

Robert Bibeau

Analyses/a>
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci

Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses
 
Sayed Hasan

Analyses et traductions
 
Lahouari Addi

Analyses
 
Israel Shamir

Analyses
 
Le Saker

Analyses