LE CRI DES PEUPLES
Projet d’agression US au Venezuela : la
lettre ouverte
du Président Maduro au
peuple américain
Mercredi 8 avril 2020 Source :
Ministère des Affaires Etrangères de la
République bolivarienne du Venezuela
Traduction :
lecridespeuples.fr
Caracas, le 3
avril 2020
Au peuple des
États-Unis d’Amérique
Depuis des
semaines, le monde est à l’arrêt,
essayant de contrôler une pandémie qui,
sans aucun doute, est le plus grand défi
auquel nous ayons été confrontés
ensemble en tant que société et
communauté internationale. Notre
priorité est de l’affronter, tout comme
la priorité du peuple américain.
Heureusement, au
Venezuela, nous avons pu compter sur
certains avantages. Nous avons pris très
tôt des mesures de distanciation sociale
et massifié les tests, en nous appuyant
sur notre système de santé public et
gratuit qui compte d’innombrables «
médecins de famille » à travers le pays,
comme nous les appelons. Nous comptons
également sur l’aide inestimable des
organisations communautaires pour
aider à accroître la sensibilisation
sociale et à soutenir les secteurs les
plus vulnérables. La solidarité de Cuba,
de la Chine et de la Russie, et le
soutien de l’Organisation mondiale de la
santé nous ont également permis
d’obtenir les fournitures médicales
nécessaires malgré les sanctions
illégales de Donald Trump.
En vous exprimant
ma solidarité face à cet important défi
historique, ainsi que notre
consternation et notre chagrin face aux
conséquences de la pandémie aux
États-Unis, j’ai également l’obligation
de vous faire savoir que tandis que le
monde se concentre sur la lutte urgente
contre le COVID-19, l’administration
Trump, instrumentalisant une fois de
plus les institutions afin d’atteindre
des objectifs électoraux, et se basant
sur des allégations infamantes sous le
prétexte de la guerre contre la drogue,
a ordonné le plus grand déploiement
militaire américain dans notre région au
cours des 30 dernières années, dans le
but de menacer le Venezuela et d’amener
notre région à un conflit militaire
coûteux, sanglant et d’une durée
impossible à déterminer.
Dans la perspective
de cette manœuvre insidieuse, le 26 mars
dernier, William Barr, un procureur
général à l’indépendance douteuse (il a
recommandé l’invasion du Panama en 1989
contre Noriega et a aidé à dissimuler
les irrégularités du scandale
Iran-Contra) a déposé, sans avancer
la moindre preuve, des accusations
de trafic de drogue en direction des
États-Unis contre moi-même et contre de
hauts responsables de l’État
vénézuélien, même si les données du
ministère de la Défense américain
lui-même montrent que, contrairement à
la Colombie et au Honduras, deux des
pays alliés de Washington, le
Venezuela n’est pas un pays de transit
principal du trafic de drogue vers les
États Unis.
Il est clair que
l’administration Trump crée un écran de
fumée pour brouiller la gestion
improvisée et erratique de la pandémie
aux États-Unis. Les prévisions les plus
optimistes montrent que près de 240 000
âmes périront aux États-Unis. Dès le
début, Donald Trump a minimisé et même
nié le danger de la pandémie [en la
qualifiant de « canular »], de la même
manière qu’il l’a fait avec le
changement climatique. Aujourd’hui, la
crise aux États-Unis s’aggrave
simplement parce que, malgré les
ressources de ce pays, Trump n’est pas
disposé à transformer le système de
santé pour donner la priorité aux soins
complets à la population au lieu de
privilégier la médecine privée à but
lucratif, les compagnies d’assurance et
l’industrie pharmaceutique.
Au Venezuela, nous
ne voulons pas d’un conflit armé dans
notre région. Nous voulons des relations
fraternelles de coopération, d’échange
et de respect.
Nous ne pouvons
pas accepter les menaces de guerre, ni
les blocus, ni accepter l’intention
d’installer une tutelle internationale
qui violerait notre souveraineté et
désavouerait les progrès réalisés
l’année dernière dans le dialogue
politique sincère entre le gouvernement
et une grande partie de l’opposition
vénézuélienne qui aspire à des solutions
politiques et non à des guerres
pétrolières.
Sur la base de ce
qui précède, j’appelle le peuple
américain à cesser cette folie, à
demander des comptes à ses responsables
et à les forcer à concentrer leur
attention et leurs ressources sur la
lutte urgente contre la pandémie. Je
demande également, avec la fin des
menaces militaires, la fin des sanctions
illégales et du blocus qui restreignent
l’accès aux biens vitaux si nécessaires
au pays aujourd’hui. Je vous demande de
tout cœur de ne pas laisser votre pays
s’enliser dans un autre conflit sans
fin, un autre Vietnam, un autre Irak,
mais cette fois plus près de chez vous.
Les peuples des
États-Unis et du Venezuela ne sont pas
aussi différents que les mensonges de
l’administration Trump veulent nous le
faire croire. Nous sommes des peuples à
la recherche d’une société plus juste,
plus libre et plus compatissante. Ne
laissons pas les intérêts particuliers
des minorités aveuglées par l’ambition
nous diviser. Comme l’a dit un jour
notre chef Hugo Chavez, nous partageons
le même rêve. Le rêve de Martin Luther
King est aussi le rêve du Venezuela et
de son gouvernement révolutionnaire. Je
vous invite à lutter ensemble pour que
ce rêve devienne réalité.
Non à une guerre des États-Unis contre
le Venezuela !
Plus de sanctions criminelles !
Nous voulons la paix !
Nicolas Maduro
Moros
Président de la
République bolivarienne du Venezuela
Les États-Unis
envoient des navires de la marine aux
Caraïbes
dans une mission «anti-drogue»
ciblant le Venezuela
Le Venezuela
a récemment dénoncé une attaque contre
l’un des navires de sa marine.
Par Ricardo Vaz
and Lucas Koerner
Source :
Venezuelanalysis, le 2 avril 2020
Traduction :
lecridespeuples.fr
L’administration
Trump a envoyé des navires de guerre de
la marine américaine dans la mer des
Caraïbes dans le but d’augmenter la
pression sur le Venezuela.
L’initiative a été
annoncée par le Président Donald Trump
et d’autres hauts responsables lors
d’une conférence de presse mercredi 1er
avril.
Cette décision
s’inscrirait dans le cadre d’une
opération « anti-stupéfiants » plus
vaste dans la région, qui, outre les
destroyers de la Marine, impliquerait
des avions de surveillance AWAC et des
unités des forces spéciales au sol.
L’Associated Press a
rapporté que l’opération est l’une
des plus importantes de la région depuis
l’invasion du Panama en 1989.
« Nous ne devons
pas laisser des acteurs malveillants
exploiter la situation [du coronavirus]
pour leur propre bénéfice », a déclaré
Trump.
Le déploiement
militaire est intervenu dans la foulée
d’accusations de «
narco-terrorisme » portées par le
ministère de la Justice américain (DoJ)
contre les hauts responsables
vénézuéliens, ainsi que du dévoilement
d’un plan de «
transition démocratique » par le
Département d’État US.
Le 26 mars, le DoJ
a accusé le Président Nicolas Maduro, le
député de l’Assemblée nationale
constituante Diosdado Cabello et
plusieurs autres responsables d’avoir
comploté avec les rebelles des FARC pour
« inonder » les États-Unis de cocaïne.
Les critiques ont
souligné le manque de
preuves tangibles impliquant les
dirigeants vénézuéliens et le fait que
les données des agences américaines
montrent que seule une petite fraction
des routes de la drogue traverse le
Venezuela, la plupart de la cocaïne
entrant sur le territoire américain via
l’Amérique centrale et le Mexique.
Mardi, le
Département d’État a dévoilé un «
plan-cadre pour une transition
démocratique pacifique au Venezuela »,
appelant à la démission de Maduro et à
la mise en place d’un gouvernement de
transition dirigé par l’opposition et
des responsables chavistes pour
superviser de nouvelles élections.
L’administration
Trump s’est engagée à lever les
sanctions contre les individus
vénézuéliens et les secteurs économiques
clés, mais seulement après la cessation
des fonctions de Maduro et la fin de
tous les accords de sécurité avec la
Russie et Cuba.
Les États-Unis ont
promis de renforcer les sanctions
unilatérales jusqu’à ce que
l’administration Maduro accepte
l’accord.
Pour sa part, le
gouvernement vénézuélien a fustigé le
déploiement militaire, le ministre des
Communications Jorge Rodriguez
l’appelant « une tentative d’attaquer le
Venezuela avec des mensonges et des
menaces ».
Rodriguez a ajouté
que le Venezuela a des politiques
anti-stupéfiants « robustes » et serait
prêt à « coordonner » les actions contre
le trafic de drogue dans la région.
L’opération navale
de Washington intervient quelques jours
après le naufrage controversé d’un
bateau de la garde côtière vénézuélienne
au large des côtes de l’île caribéenne
de La Tortuga.
Selon le ministère
vénézuélien de la Défense, le
patrouilleur « Naiguata » a localisé un
navire de croisière portugais, le « RCGS
Resolute », dans les eaux territoriales
vénézuéliennes et a ordonné au navire de
l’accompagner au port. Le « Resolute »
aurait refusé les instructions et aurait
percuté le « Naiguata », qui a ensuite
coulé à la suite de l’impact.
Le propriétaire du
navire de croisière, Columbia Cruise
Services, a contesté ce compte rendu des
faits, insistant sur le fait que le «
Resolute » était « soumis à un acte
d’agression de la marine vénézuélienne
dans les eaux internationales », alors
qu’il ne transportait aucun passager.
Mercredi, le
Président vénézuélien Nicolas Maduro a
suggéré que le navire « était utilisé
pour transporter des mercenaires ». Il a
également affirmé que « quelqu’un du
nord a appelé » pour empêcher les
autorités néerlandaises d’inspecter le «
Resolute » à son amarrage actuel dans le
port de Curaçao (État d’outre-mer
néerlandais) situé à Willemstad.
Le ministre
portugais des Affaires étrangères,
Augusto Santos Silva, s’est pour sa part
engagé à collaborer avec le Venezuela et
la Hollande dans l’enquête sur cet
incident « regrettable ».
La réponse du
Coronavirus au Venezuela pourrait vous
surprendre
Pourquoi le
Venezuela fait-il tellement mieux que
ses voisins de la région ?
Par Leonardo
Flores
Source :
Common Dreams, le 25 mars 2020
Traduction :
lecridespeuples.fr
Médecins
vénézuéliens effectuant une visite
COVID-19 à domicile.
Quelques heures
après son lancement,
plus de 800 Vénézuéliens aux États-Unis
se sont inscrits pour un vol d’urgence
de Miami à Caracas via un site Web géré
par le gouvernement vénézuélien. Ce vol,
offert sans frais, a été proposé par le
Président Nicolás Maduro lorsqu’il a
appris que 200 Vénézuéliens étaient
coincés aux États-Unis suite à la
décision de l’administration Trump de
suspendre les vols commerciaux en guise
de mesure préventive contre le
coronavirus. La promesse d’un vol s’est
étendue à deux vols ou plus, car il est
rapidement devenu clair que de nombreux
Vénézuéliens aux États-Unis voulaient
retourner au Venezuela, mais la
situation n’est toujours pas résolue en
raison de l’interdiction américaine des
vols à destination et en provenance du
pays.
Ceux qui
s’informent uniquement via les médias
dominants pourraient se demander qui
sont ces insensés qui veulent quitter
les États-Unis pour le Venezuela en
pleine pandémie. De nombreux médias,
dont le magazine
TIME, le
Washington Post
The Hill, le
Miami Herald et d’autres, ont
publié des éditoriaux la semaine
dernière décrivant le Venezuela comme un
cauchemar où règne le chaos. Ces médias
ont brossé le tableau d’une catastrophe
due au coronavirus et à l’incompétence
du gouvernement, décrivant une nation au
bord de l’effondrement. La réalité de la
réponse au coronavirus mise en place par
le Venezuela n’est pas du tout couverte
par les médias traditionnels.
De plus, ce que
chacun de ces articles passe sous
silence, ce sont les dommages causés par
les sanctions de l’administration Trump,
qui ont dévasté l’économie et le système
de santé bien avant la pandémie de
coronavirus. Ces sanctions ont appauvri
des millions de Vénézuéliens et ont un
impact négatif sur les infrastructures
vitales, telles que la production
d’électricité. Le Venezuela est empêché
d’importer des pièces de rechange pour
ses centrales électriques, et les pannes
de courant qui en résultent interrompent
les services d’eau qui dépendent de
pompes électriques. Celles-ci, ainsi que
des dizaines d’autres implications de la
guerre hybride contre le Venezuela,
ont provoqué une baisse des indicateurs
de santé à tous les niveaux, entraînant
100 000 décès causées par les
sanctions.
En ce qui concerne
plus particulièrement le coronavirus,
les sanctions augmentent les coûts des
kits de test et des fournitures
médicales et interdisent au gouvernement
du Venezuela d’acheter du matériel
médical aux États-Unis (et dans de
nombreux pays européens). Ces obstacles
placeraient apparemment le Venezuela sur
la voie d’un pire scénario, similaire à
l’Iran (également accablé par des
sanctions) ou à l’Italie (accablée par
l’austérité et le néolibéralisme).
Contrairement à ces deux pays, le
Venezuela a pris très tôt des mesures
décisives pour faire face à la pandémie.
Du fait de ces
étapes et d’autres facteurs, le
Venezuela se trouve actuellement dans
son meilleur scénario. Au moment
d’écrire ces lignes, 11 jours après le
premier cas confirmé de coronavirus, le
pays comptait 86 personnes infectées,
avec 0 décès [au 28 mars, 113 cas et 2
décès]. Ses voisins ne s’en sortent pas
aussi bien : le Brésil compte
1 924 cas et 34 décès [au 7 avril,
12 232 cas et 566 décès] ; l’Équateur
981 cas et 18 décès [au 7 avril, 3 747
cas et 191 décès] ; le Chili, 746 cas et
2 décès [au 7 avril, 4 815 cas et 37
décès] ; le Pérou, 395 cas et 5 décès
[au 7 avril, 2 561 cas et 92 décès] ;
Mexique 367 cas et 4 décès [au 7 avril,
2 439 cas et 125 décès] ; Colombie 306
cas et 3 décès [au 7 avril, 1 579 cas et
46 décès]. (À l’exception du Mexique,
ces gouvernements ont tous activement
participé et contribué aux efforts de
changement de régime menés par les
États-Unis au Venezuela.) Pourquoi le
Venezuela fait-il beaucoup mieux que les
autres de la région ?
Les sceptiques
affirmeront que le gouvernement Maduro
cache les chiffres réels et les morts,
qu’il n’y a pas assez de tests, pas
assez de médicaments, pas assez de
talent pour faire face adéquatement à
une pandémie. Mais voici les faits :
- Premièrement,
la solidarité internationale a joué
un rôle inestimable en permettant au
gouvernement de relever le défi. La
Chine a envoyé des kits de
diagnostic de coronavirus qui
permettront de
tester 320 000 Vénézuéliens, en
plus d’une équipe d’experts et de
tonnes de fournitures. Cuba a envoyé
130 médecins et
10 000 doses d’interféron alfa-2b,
un médicament ayant
fait ses preuves pour aider les
patients atteints de COVID-19 à se
rétablir. La Russie a envoyé
la première de plusieurs expéditions
d’équipements et de kits médicaux.
Ces trois pays, systématiquement
caractérisés par l’establishment de
la politique étrangère américaine
comme étant malfaisants, offrent
solidarité et soutien matériel. Pour
leur part, les États-Unis ont
contribué
en imposant de nouvelles sanctions,
et le FMI,
largement connu pour être sous
contrôle américain, a rejeté une
demande vénézuélienne de 5 milliards
de dollars de financement d’urgence
que
même l’Union européenne soutient.
- Deuxièmement,
le gouvernement a rapidement mis en
œuvre un plan pour contenir la
propagation de la maladie. Le 12
mars, un jour avant les premiers cas
confirmés, le Président Maduro a
décrété une urgence sanitaire,
interdit aux foules de se rassembler
et annulé les vols en provenance
d’Europe et de Colombie. Le 13 mars,
jour 1, deux Vénézuéliens ont été
testés positifs ; le gouvernement a
annulé les cours, a commencé à
exiger des masques faciaux dans les
métros et à la frontière, a fermé
les théâtres, les bars et les
discothèques, et limité l’activité
des restaurants à la vente à
emporter ou à la livraison. Il
convient de répéter que tout cela
a été mis en place le premier jour
de la confirmation d’un premier cas
; de nombreux États américains n’ont
pas encore pris ces mesures. Au jour
4, une quarantaine nationale a été
mise en place (équivalant à un ordre
d’assignation à résidence) et un
portail en ligne préexistant appelé
Système Patrie (Sistema Patria) a
été reprogrammé pour enquêter sur
les cas potentiels de COVID-19. Au
8e jour, 42 personnes étaient
infectées et environ
90% de la population vénézuélienne
était astreinte à la quarantaine.
Au jour 11, plus de
12.2 millions de personnes avaient
répondu à l’enquête, plus de 20
000 personnes ayant déclaré être
malades ont été visitées à leur
domicile par des professionnels de
la santé et 145 personnes ont été
dépistées du coronavirus. Le
gouvernement estime que sans ces
mesures, le Venezuela aurait
3 000 personnes infectées et un
nombre élevé de morts.
- Troisièmement,
le peuple vénézuélien était en
mesure de gérer une crise. Au cours
des 7 dernières années, le Venezuela
a vécu la mort d’un leader
extrêmement populaire (Hugo Chávez),
de violentes manifestations
d’extrême droite, une guerre
économique caractérisée par des
pénuries et une hyperinflation, des
sanctions qui ont détruit
l’économie, un coup d’État en cours,
des tentatives d’insurrections
militaires, des attaques contre les
services publics, les pannes
d’électricité, les migrations
massives et les menaces d’une action
militaire américaine. Le coronavirus
est un autre type de défi, mais les
crises précédentes ont instillé une
résilience parmi le peuple
vénézuélien et renforcé la
solidarité au sein des communautés.
Il n’y a pas de panique dans les
rues ; au lieu de cela, les gens
sont calmes et suivent les
protocoles de santé.
- Quatrièmement,
l’organisation de masse et le fait
de prioriser le bien-être des gens
avant tout. Les communes et les
communautés organisées ont pris les
devants, en produisant des masques
faciaux, en maintenant le système
d’approvisionnement alimentaire du
CLAP en marche (ce paquet
alimentaire mensuel atteint 7
millions de familles), en
facilitant les visites à domicile
des médecins et en encourageant
l’utilisation des masques faciaux en
public. Plus de 12 000 étudiants en
médecine au cours de leur dernière
ou de l’avant-dernière année
d’études ont demandé à être formés
pour des visites à domicile. Pour sa
part, l’administration Maduro a
suspendu le paiement des loyers des
particuliers, institué un gel
des licenciements à l’échelle
nationale, octroyé des primes aux
travailleurs, interdit aux télécoms
de couper les téléphones ou la
connexion Internet des personnes,
conclu un accord avec les chaînes
hôtelières pour fournir 4 000 lits
en cas d’aggravation de la crise et
promis de payer les salaires des
employés des petites et moyennes
entreprises. Au milieu d’une crise
de santé publique, aggravée par une
crise économique et des sanctions,
la réponse du Venezuela a été de
garantir la nourriture, de fournir
des soins de santé gratuits et des
tests généralisés, et d’atténuer les
nouvelles pressions économiques sur
la classe ouvrière.
Le gouvernement
américain n’a pas répondu à la demande
de l’administration Maduro de faire une
exception pour Conviasa Airlines, la
compagnie aérienne nationale sous
sanctions, pour renvoyer à Caracas les
Vénézuéliens bloqués aux États-Unis qui
le souhaitaient. Étant donné tout ce qui
se passe aux États-Unis, où
le traitement au COVID-19 peut coûter
près de 35 000 $ à chaque Américain
et où
le gouvernement évalue l’option de
donner la priorité à l’économie sur la
vie des gens, peut-être que ces
Vénézuéliens qui attendent de rentrer
chez eux comprennent que leurs chances
de survivre au coronavirus, à la fois
physiquement et économiquement, sont
beaucoup plus élevées dans un pays qui
valorise la santé sur les bénéfices.
Voir notre
dossier sur le coronavirus.
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