LE CRI DES PEUPLES
Netanyahou se dégonfle :
‘Israël n’a
rien à voir avec l’assassinat de Soleimani,
c’est une affaire purement
américaine’
Mercredi 8 janvier 2020 Source :
RT, le 7 janvier 2020
Traduction :
lecridespeuples.fr
Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahou a averti
son cabinet de ne pas s’impliquer dans
le meurtre du Général iranien Qassem
Soleimani, de peur que Tel Aviv ne soit
entraîné dans l’escalade du conflit
entre Washington et Téhéran.
« L’assassinat de
Soleimani n’est pas un événement
israélien mais un événement américain.
Nous n’étions pas impliqués et ne devons
pas y être entraînés », a déclaré
Netanyahou à son cabinet de sécurité
lors d’une réunion lundi, citée par la
chaîne 13 israélienne. Il a donné pour
instruction aux ministres d’éviter de
parler aux médias de l’assassinat ciblé
de jeudi 2 janvier, et de ne rien
exprimer de plus qu’un soutien au droit
des États-Unis de se défendre, afin de
ne pas donner l’impression qu’Israël y
avait joué un rôle.
Les directeurs du
Mossad et du renseignement militaire ont
assuré aux ministres que la probabilité
d’une frappe de représailles iranienne
contre Israël était faible, car « Israël
s’est tenu à distance de l’incident »,
et que l’Iran commencera à planifier sa
riposte mardi, après la fin du deuil
national de Soleimani,
selon les mêmes sources.
La réticence
soudaine de Netanyahou est
particulièrement notable car il a
préconisé un conflit américano-iranien
pendant une grande partie de sa carrière
politique. Pendant plus de 20 ans, il a
insisté sur le fait que la République
Islamique n’était qu’à quelques pas de
la production d’armes nucléaires, alors
même que les services de renseignements
israéliens ont publiquement soutenu le
contraire.
Le Premier ministre
israélien était également à
l’avant-garde de la dernière guerre en
Irak, avertissant le Congrès américain
en 2002 que Saddam Hussein avait des «
armes de destruction massive » (y
compris des bombes atomiques) qui se
sont avérées inexistantes.
L’année dernière
encore, Netanyahou exhortait les
États-Unis et leurs alliés du
Moyen-Orient à défendre la cause de la
guerre contre l’Iran, encouragé par la
décision du Président américain Donald
Trump de se retirer de l’accord sur le
nucléaire de 2015 et de réimposer des
sanctions écrasantes contre Téhéran,
malgré le fait que Téhéran ait respecté
l’accord.
Cependant, le
meurtre manifeste d’un commandant
militaire extrêmement populaire en Iran
par les États-Unis a provoqué de
sérieuses discussions sur les
représailles, non seulement à Téhéran,
mais aussi au sein du Hezbollah, la
milice chiite libanaise qui se targue
d’avoir vaincu Israël en 2006. [Il est
question d’expulser les forces
américaines de l’ensemble du
Moyen-Orient, et non pas seulement de
l’Irak et de la Syrie. Les mouvements de
Résistance en Irak, au Yémen et à Gaza a
également fait des déclarations
similaires].
Netanyahou a connu
une année 2019 difficile, s’accrochant
au poste de Premier ministre dans un
mandat purement technique après que deux
élections à quelques mois d’intervalle
aient élu une Knesset incapable de
choisir un Premier ministre, ce qui a
imposé une troisième sans précédent, à
venir ce printemps. Jouer les
fiers-à-bras face à l’Iran afin
d’obtenir des votes israéliens est une
chose, mais faire face à la possibilité
réelle d’être la cible de missiles
iraniens en est apparemment une toute
autre.
Au lendemain de
l’assassinat, Netanyahou n’avait pas
caché sa jubilation, s’associant à
l’acte de Trump en
déclarant que « Tout comme Israël a
le droit de se défendre, les États-Unis
ont exactement le même droit. Qassem
Soleimani est responsable de la mort de
citoyens américains et de nombreuses
autres personnes innocentes. Il
prévoyait davantage d’attaques de ce
type. Le Président Trump mérite toutes
les louanges pour avoir agi rapidement,
avec force et de manière décisive.
Israël soutient les États-Unis dans leur
juste lutte pour la paix, la sécurité et
l’autodéfense. »
Les
djihadistes juifs prédisent déjà
l’anéantissement imminent de l’Iran, des
Goyim & la venue du Messiah…
Explication de ce revirement de
Netanyahou :
L’ancien commandant
des troupes d’élite iraniennes, les
Gardiens de la Révolution Islamique, a
déclaré dimanche 5 janvier que la ville
israélienne de Haïfa et les centres
militaires israéliens seraient inclus
dans les représailles de Téhéran suite
au meurtre du chef militaire iranien de
premier plan, Qassem Soleimani.
« La vengeance de
l’Iran contre les Etats-Unis pour
l’assassinat de Soleimani sera sévère…
Haïfa et les centres militaires
israéliens seront inclus dans les
représailles », a déclaré Mohsen Rezaei
dans un discours télévisé à un
rassemblement de personnes en deuil à
Téhéran.
Vendredi 3, Mohsen
Rezaei avait
accusé Israël d’être impliqué dans
l’assassinat : « Israël ne doit pas
penser qu’il peut se cacher, car le
doigt de l’Iran pointe également vers
Israël. »
Les forces armées
américaines sont désormais considérées
comme une organisation terroriste en
vertu d’une motion urgente des
législateurs iraniens, qui ont
précédemment qualifié l’assassinat du
commandant de la Force Quds de «
terrorisme parrainé par l’État »,
rapportent les médias iraniens
officiels.
Les députés
iraniens ont adopté mardi un projet de
loi désignant « tout le personnel du
Pentagone, toutes les sociétés
affiliées, toutes les institutions, les
agents et les commandants de l’armée
américaine » comme membres d’une «
entité terroriste », ont rapporté les
médias locaux.
Le projet de loi
modifie et élargit la législation
précédente qui attribuait une
désignation similaire au US Central
Command (CENTCOM). Lancé en avril de
l’année dernière, il s’agissait d’une
réponse à l’inscription par Washington
sur la liste des organisations
terroristes du Corps des Gardiens de la
Révolution Islamique.
Cependant, cette
dernière désignation intervient alors
que les tensions entre Washington et
Téhéran atteignent leur point
d’ébullition, après l’assassinat par les
États-Unis du commandant de la Force
Qods Qassem Soleimani à Bagdad vendredi.
Téhéran a promis de venger la mort de
Soleimani, promesse qui à son tour a
conduit le Président américain Donald
Trump à menacer de frapper 52 cibles
étatiques et culturelles iraniennes de «
très haut niveau » si l’Iran frappait
des intérêts américains.
Le gouvernement
iranien aurait envisagé 13 « scénarios
de vengeance » en représailles au
meurtre de Soleimani. L’agence de presse
semi-officielle Fars a cité le
secrétaire du Conseil suprême de
sécurité nationale iranien, Ali
Shamkhani, disant que « même si le
consensus se forme sur le scénario le
plus modeste, sa réalisation peut être
un cauchemar historique pour les
Américains ».
Voir notre
dossier sur Soleimani.
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