LE CRI DES PEUPLES
Nasrallah réagit à l’assassinat de
Soleimani :
les soldats américains
quitteront le Moyen-Orient
volontairement ou dans des cercueils
Lundi 6 janvier 2020 Discours
intégral du Secrétaire Général du
Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 5
janvier 2020, à l’occasion des
funérailles de Qassem Soleimani et d’Abu
Mahdi al-Muhandis.
Source :
https://video.moqawama.org/details.php?cid=1&linkid=2088
Traduction :
lecridespeuples.fr
Vidéo :
https://vimeo.com/382949368
Transcription
:
[Nasrallah
commence par louer Dieu et invoquer Ses
bénédictions sur le Prophète et sa
famille, puis récite ce verset du Coran
:
Ne crois surtout
pas que ceux qui sont tombés pour la
Cause de Dieu soient morts. Ils sont, au
contraire, bien vivants auprès de leur
Seigneur qui les comble de Ses faveurs.
Ils sont heureux d’être reçus au sein de
la grâce du Seigneur, et ravis de savoir
que leurs frères d’armes qui ne les ont
pas encore rejoints ne connaîtront ni
peur ni chagrin. Et ils se réjouissent
des bienfaits et de la grâce de Dieu,
sachant que Dieu ne frustre jamais les
croyants de leur récompense. (Coran, 3,
169-171.)
Puis Nasrallah
rappelle brièvement l’identité des
martyrs.]
Ce qui s’est passé
la nuit du jeudi 2 janvier 2020 est un
pivot entre deux étapes de l’histoire de
la région. C’est le début d’une nouvelle
phase, d’une nouvelle histoire, pas
seulement pour l’Iran ou l’Irak, mais
pour toute la région.
[Nasrallah
rappelle que Qassem Soleimani souhaitait
ardemment le martyre depuis très
longtemps, tout comme Abu Mahdi
al-Muhandis. Il adresse ses
félicitations et ses condoléances à
leurs familles, et insiste sur le fait
que leur mort est un succès illusoire
pour l’ennemi mais réel pour la
Résistance.]
Aujourd’hui, je
vais parler directement de cet événement
majeur et décisif. Que s’est-il passé ?
Pourquoi cela s’est-il passé ? Pourquoi
le Hajj Qassem, et à ses côtés Abu
Mahdi, a-t-il été ciblé ? Quels sont les
objectifs de cet assassinat ? Où va la
région ? Et enfin, quelle est notre
position, quel est notre devoir, quelle
est notre responsabilité ? Car j’ai
déclaré que nous étions maintenant à un
stade complètement nouveau (de
l’affrontement contre les Etats-Unis).
Bien sûr, ce ne
sera pas le sujet de mon discours, mais
si je voulais parler maintenant de la
personnalité du Hajj Qassem, de ses
qualités, de ses caractéristiques, de sa
piété, de son courage, de son savoir, de
sa connaissance, de sa pensée
stratégique, de son humilité, etc.,
etc., etc., toutes ces belles qualités
qui étaient siennes, si je voulais
parler de ses succès, de ses efforts, de
son djihad, de ses sacrifices, et de
même pour le Hajj Mahdi, il me faudrait
parler pendant des heures, des jours et
des semaines. Mais nous trouverons un
autre moment pour cela, avec la Grâce de
Dieu. Ce que je dois évoquer est le cœur
du sujet, pour baser notre réaction sur
les faits. Que s’est-il passé ?
Jeudi 2 janvier au
soir, durant la nuit… Je prends 2
minutes pour préciser tout cela dans le
détail, car ce sera le fondement de tout
mon propos. Le Hajj Qassem et son
compagnon ont publiquement quitté
l’aéroport de Damas pour l’aéroport de
Bagdad. A l’aéroport de Bagdad, le Hajj
Abu Mahdi al-Muhandis, accompagné de ses
frères d’armes d’entre les responsables
des Unités de Mobilisations Populaire
(Hachd al-Cha’bi), l’attendaient pour
l’accueillir.
Après qu’ils soient
montés dans des voitures, et roulé sur
une certaine distance, tout le cortège,
toutes les voitures du cortège ont été
frappées de missiles sophistiqués venus
du ciel, tirés depuis des avions
américains, et ce de manière barbare.
Vous avez tous pu voir les images. La
destruction des voitures et la
dislocation de tout ce qu’elles
contenaient a été assurée par la
barbarie de la frappe. Nos deux chers
commandants ont trouvé le martyre, avec
tous ceux qui les accompagnaient,
devenant tous des cadavres déchiquetés
et incinérés au point qu’il était
très difficile de reconstituer les
corps.
Entre parenthèses,
je connais bien le Hajj Qassem, le Hajj
Abu Mahdi et les frères qui les
accompagnaient, et je sais que Soleimani
désirait (ardemment) le martyre. Mais
peut-être que ce qui lui est arrivé
dépassait ses espérances. Il a fini sans
tête, comme l’Imam Hussein, et sans
bras, comme Abbas (frère de l’Imam
Hussein), et son corps a été
complètement déchiqueté, comme Ali Akbar
(fils de l’Imam Hussein, tous tués à
Karbala). Je ne sais pas si c’est
l’image qu’espéraient le Hajj Qassem et
le Hajj Abu Mahdi.
Ils sont donc tous
devenus des cadavres déchiquetés et
brûlés au point qu’il était très
difficile de reconstituer les corps.
Après quelques
heures, le Ministère de la Défense
américain a publié un communiqué dans
lequel il revendiquait l’opération,
précisant que cet assassinat avait été
réalisé sur ordre du Président Trump.
Ensuite, les communiqués américains
revendiquant l’opération se sont
succédés, de même que les conférences de
presse : le Secrétaire d’Etat, le
Secrétaire d’Etat à la Défense, le
Conseiller à la Sécurité Nationale,
jusqu’à Trump lui-même dans ses
différents Tweets, dans lesquels il se
vante d’avoir personnellement ordonné
l’assassinat du Hajj Soleimani, en
mentionnant les raisons qui l’ont poussé
à le faire, et qui ne sont que des
mensonges éhontés.
Nous sommes donc
face à un crime public et clair,
parfaitement clair. Celui qui l’a
ordonné avoue lui-même l’avoir fait :
Trump. Celui qui a perpétré l’assassinat
le déclare explicitement : le Ministre
de la Défense américain et l’armée
américaine, et des forces américaines
présentes dans la région, qu’elles
soient à l’intérieur ou à l’extérieur de
l’Irak, ce qui relève du détail.
Par conséquent,
nous ne sommes pas face à une opération
d’assassinat secrète ou opaque, comme
une voiture piégée, un attentat suicide,
un piège aux responsables inconnus, qui
nécessiterait une commission d’enquête
pour identifier les coupables, avec des
suppositions et des incertitudes, etc.,
en aucun cas. Nous sommes face à un
crime clair, d’une clarté extrême,
revendiqué franchement.
Voilà les deux
lignes sur lesquelles nous devons fonder
notre réaction : Trump, le Président
américain, a ordonné à l’armée
américaine de perpétrer ce crime, et des
forces de l’armée américaine l’ont
perpétré de la manière que j’ai
mentionnée. Les choses sont donc très
claires.
Deuxième point :
pourquoi ce crime a-t-il été commis, si
ouvertement et si publiquement ? Tout a
été réalisé ouvertement, et revendiqué
de manière officielle et publique, Trump
s’en targuant devant le monde entier, de
façon à ne laisser aucun doute. Il y a
deux raisons à cela.
La première, c’est
l’échec de toutes les tentatives
d’assassinat précédentes ‘sans
empreintes’, sans laisser de traces ou
de preuves. Plusieurs tentatives ont eu
lieu. Certaines tentatives d’asassinat
du Hajj Qassem ont été rendues
publiques, d’autres restent secrètes
jusqu’à ce jour. Et la dernière
tentative… Voyez bien l’esprit satanique
et infernal avec lequel agissent les
Américains et les Israéliens, dans ce
qu’ils ont préparé pour liquider le Hajj
Qassem à Kerman (sa ville natale). Le
groupe qui préparait l’assassinat a été
arrêté après y avoir amené les
explosifs. Ils prévoyaient d’acheter une
maison près d’une Husseiniya, et de
creuser un tunnel de leur maison pour
parvenir au sous-sol de la Husseiniya,
d’y placer une quantité énorme
d’explosifs, car le Hajj Qassem s’y rend
chaque année durant des commémorations
religieuses pour y célébrer des
cérémonies de deuil (de l’Imam Hussein)
dans cette Husseiniya. De 4 000 à 5 000
personnes y assistent. Ils étaient prêts
à tuer jusqu’à 5 000 personnes dans la
Husseiniya pour s’assurer d’avoir tué le
Hajj Qassem Soleimani. Voyez donc cette
mentalité criminelle (extrême). Dieu le
Tout-Puissant et le Très-Haut l’a
protégé, et a choisi pour lui ce type de
martyre, comme l’a dit Son Eminence le
Guide Suprême, car il mérite ce type de
martyre, ce niveau de martyre.
C’est donc d’une
part l’échec de toutes les tentatives
précédentes d’assassinat sans traces ou
preuves qui les a poussés à recourir à
une action publique et à agir
ouvertement.
Le deuxième point
qui explique cette action dans ce
contexte précis, et de cette manière
publique, est l’ensemble des situations
et des circonstances que traverse notre
région, les échecs (de l’Axe américain)
et les succès (de l’Axe de la
Résistance), le stade de la lutte auquel
nous sommes parvenus, jusqu’aux
développements récents en Irak, et tout
cela à la veille des élections
présidentielles américaines. Voilà ce
que je vais évoquer dans le détail.
[Audience :
Salutations sur le Prophète et sa
famille]
C’est en présentant
toute cette situation dans le détail que
nous pourrons comprendre la situation et
déterminer quelle est notre
responsabilité à tous pour contrecarrer
les objectifs de l’assassinat.
[Nasrallah fait
une liste de tous les échecs de
l’administration actuelle depuis
l’élection de Trump : Venezuela, Cuba,
Corée du Nord, Liban, Syrie, Iran,
Palestine et Accord du Siècle, Irak…
Trump n’a aucun succès à mettre en avant
pour les élections prochaines, sinon les
400 milliards extorqués à l’Arabie
Saoudite, des ventes d’armes colossales
aux pays arabes et la reconnaissance
d’Al-Quds (Jérusalem) comme capitale
d’Israël, insignifiants au regard des
victoires de l’Axe de la Résistance].
Face à tous ces
échecs cuisants, Trump a donc décidé de
mener une nouvelle politique. Nous ne
sommes pas face à un crime isolé : pour
Washington, ce n’est pas un événement
que l’on peut surmonter, et après lequel
un accord pourra être passé, pas du
tout. Ce n’est pas comme ça qu’ils le
voient. Pour eux, c’est un début. C’est
le début d’une nouvelle phase (de
l’agression) américaine dans la région.
Ce n’est pas nous qui nous apprêtons à
les agresser. Jeudi 2 janvier, ils ont
initié une guerre d’un nouveau genre
dans la région.
C’est pourquoi
l’administration actuelle a réfléchi à
ce qu’elle devait faire pour modifier
les équations, affaiblir et briser l’Axe
de la Résistance, ébranler l’Iran,
restaurer la confiance chez ses alliés
et ses instruments dans la région,
retrouver son prestige, gagner les
faveurs intérieures pour les élections
présidentielles, imposer ses conditions
dans la région, et réaliser un succès
dans sa politique extérieure. Ils ont
donc cherché ce qu’ils pouvaient faire.
Il ne fallait pas
que ce soit une guerre, car la guerre
est une aventure dangereuse. Israël est
déjà accaparé par la question de la
bande de Gaza, qu’il ne sait comment
résoudre. Une guerre contre le Liban
n’est pas une mince affaire pour Israël.
Je ne dis pas qu’il est impossible
qu’ils s’y engagent, mais je dis que
c’est très difficile et improbable dans
un futur proche. Quiconque a écouté
le chef d’état-major israélien il y a
quelques jours comprend ce que je
dis. Trump sait bien qu’une guerre
contre l’Iran serait quelque chose
d’énorme, de dangereux et d’extrêmement
aventureux. Par conséquent, ils ont
cherché ce qu’ils pouvaient faire
en-deçà d’une guerre, et qui ne mènerait
pas à une guerre. Que pouvaient donc
faire les Etats-Unis pour nous mener à
une nouvelle phase, de nouvelles
équations et des conditions différentes
?
C’est là que nous
en venons à Qassem Soleimani. Ils ont
donc eu l’idée de frapper le cœur de
l’Axe de la Résistance. Qui est
l’élément central ? Ils ont fait une
étude à ce sujet, et nous suivions cela
de près. Il y a quelques semaines, le
Hajj Qassem était auprès de moi, et je
lui ai dit cela. Et gloire à Dieu,
mercredi, le 1er jour de l’an, Qassem
Soleimani m’a rendu visite au Liban,
sans raison particulière, il est juste
venu pour me voir et me saluer (car nous
étions très proches), et nous avons
discuté de choses et d’autres. Je lui ai
dit que c’était un beau début d’année
pour moi, car il commençait avec sa
rencontre, sa compagnie et le plaisir de
contempler son noble visage. Mais peu
auparavant, je lui avais dit que les
médias & publications américains
insistaient sur lui, qu’on trouvait sa
photo en première page, et qu’on le
présentait comme « le Général
irremplaçable ». Cela constituait une
préparation médiatique et politique à
son assassinat. Bien sûr, le Hajj Qassem
a ri, et il a répondu qu’il l’espérait
vivement, me demandant de prier pour son
martyre. Lorsque nous parlions de
l’attentat manqué de Kerman, je lui
disais « Dieu soit loué, Il t’a préservé
», mais il répondait qu’il avait perdu
une occasion (de trouver le martyre).
C’est comme ça qu’il réfléchissait.
Les Etats-Unis ont
donc préparé le terrain pour assassiner
le Hajj Qassem Soleimani. Ils avaient
observé l’Axe de la Résistance, et vu
que partout où ils allaient, ils le
retrouvaient. [Nasrallah fait la
liste de tous les théâtres d’opération
où Soleimani joue un rôle majeur depuis
des décennies dans les victoires et le
développement des capacités militaires
de la Résistance : Gaza, Liban, Syrie,
Irak, Yémen, Afghanistan, Iran
lui-même…].
Israël considère
Qassem Soleimani comme l’homme le plus
dangereux pour eux depuis leur
naissance. Ils parlent de Qassem
Soleimani comme l’homme qui a cerné leur
entité usurpatrice, menacée de missiles
de toutes parts, dans toute la région.
Ils parlent de Qassem Souleimani comme
d’une menace existentielle pour
l’existence de leur entité. Mais ils
n’osaient pas le tuer. Ils auraient pu
le tuer en Syrie, où ses déplacements
étaient publics et non secrets, les
endroits où il se trouvait étaient
connus, sur tous les fronts, à Boukamal,
etc. Mais Israël n’a pas osé le tuer, et
s’en est remis aux Américains.
Par conséquent,
l’élément central, qui représente le
lien, l’attachement, la force, l’unité
du destin et des objectifs, qui insuffle
une même âme dans tous les pays, les
peuples et les factions de la
Résistance, était incarné par Qassem
Soleimani. Ils ont donc décidé de tuer
cet homme, et de manière publique,
ouvertement, car tel était leur
objectif. Ce n’était pas gratuit ou un
simple coup médiatique, c’était
volontaire, avec des objectifs
psychologiques, sur le moral, politiques
et militaires. Cet assassinat manifeste
et cette revendication immédiate et
directe des Etats-Unis après
l’assassinat de Soleimani et d’Abu Mahdi
al-Muhandis répondait à une vision et à
des objectifs précis pour les
Américains, et annonçait ce qui allait
venir. Ils ont donc commis ce crime,
espérant et œuvrant encore à ce qu’il
entraine de la faiblesse et du
découragement en Irak, en Iran, pour que
se disloque le lien fort qui lie entre
elles toutes les forces de l’Axe de la
Résistance, et les lie à la République
Islamique d’Iran. Ils espèraient que
l’Iran aurait peur, reculerait et ferait
des concessions, et ils espèrent bien
d’autres choses encore.
Nous devons énoncer
les objectifs de l’assassinat, car
lorsque nous allons parler de la
vengeance, de la rétribution et du juste
prix du sang, il faudra bien comprendre
qu’il ne s’agit pas de deux clans qui se
sont combattus, avec des morts de notre
côté qui exigeraient autant de morts du
leur. En aucun cas. La vérité est qu’il
y a deux projets rivaux en compétition :
le projet d’hégémonie
américano-israélien sur notre région,
sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans
les détails propres à chaque pays
(Liban, Palestine, Syrie, Yémen, Golfe,
etc.). Il y a un projet d’hégémonie
américano-israélien sur l’ensemble de
notre région, sur nos lieux saints, sur
le pétrole et le gaz, sur l’eau, sur nos
choix, etc. O mon frère ils ont même des
ambitions sur le pétrole syrien ! Ils
convoitent même le pétrole libanais, qui
n’est même pas encore extrait ! Face à
eux, le projet adverse est celui de la
Résistance, de l’indépendance, de la
souveraineté, de la libération et de la
liberté, de l’auto-détermination des
peuples, de la réappropriation de nos
lieux saints par notre Communauté
(arabo-musulmane).
Tels sont les deux
projets rivaux aujourd’hui. Certains
œuvrent au premier projet, d’autres
œuvrent au second ; d’autres sont
perdus, n’étant ni dans un projet ni
dans l’autre ; d’autres encore se
tiennent sur les hauteurs, attendant de
voir qui va l’emporter pour le rejoindre
; et enfin certains ne savent même pas
où ils sont et où ils veulent aller.
Mais ceux qui savent ce qu’ils veulent
sont dans l’un de ces deux Axes.
Telle est la
situation qu’est venu confirmer le crime
du 2 janvier.
Quelle est donc
notre responsabilité face à cet
assassinat ? Comment devons-nous réagir
? Ce sera la dernière partie de mon
discours.
[Nasrallah
explique que l’objectif principal de
Washington était de soumettre l’Iran et
de l’effrayer, mais que la réponse
immédiate des responsables et du peuple
iraniens a déjà clairement établi qu’il
n’en serait rien, comme en attestent les
diverses promesses de représailles
violentes et la présence de millions
d’Iraniens dans les rues pour les
funérailles de Soleimani. Il invite les
Etats-Unis à en tirer les leçons.
Vidéo :
https://vimeo.com/382857838
Concernant
l’Irak, Nasrallah explique que Trump
espérait effrayer les dirigeants &
forces locales, disloquer leurs rangs et
les éloigner de l’Iran pour renforcer
l’influence américaine en déclin, mais
le contraire s’est produit, tout le pays
étant uni avec l’Iran et contre les
Etats-Unis, dont le départ sera exigé
politiquement et obtenu via la
diplomatie ou la force des armes, malgré
toutes les pressions américaines qui ont
déjà commencé. Aucun soldat américain ne
restera en Irak, et la moindre des
réponses des forces irakiennes à
l’assassinat de leurs dirigeants sera
l’expulsion complète des soldats
américains d’Irak, voire davanage.
Personne ne reculera du fait de ces
assassinats, car la mort, même celle des
grands commandants, est une chose
naturelle dans l’histoire des guerres,
surtout de cette ampleur. Après la
libération face à Daech orchestrée par
Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis, la
deuxième libération aura lieu face à la
nouvelle occupation américaine, par la
bénédiction du sang des martyrs. En
Syrie et au Yémen, la lutte continuera
résolument jusqu’à la victoire finale.]
Quant à nous, les
mouvements de Résistance, nous devons
faire deux choses.
Premièrement, l’un
des objectifs de Trump était de nous
effrayer, de nous terrifier tous. Il
commence déjà à parler des prochaines
personnes qui sont sur sa liste (des
personnalités à assassiner), donnant des
noms précis. Il essaye de faire peur aux
mouvements de Résistance et à leurs
dirigeants dans toute la région, afin
qu’ils reculent et n’assument plus leurs
responsabilités.
La première réponse
des mouvements de la Résistance, qui a
déjà été formulée mais que je répète,
est qu’ils resteront attachés à leus
objectifs et à leur cause centrale (la
Palestine) et à leur lutte fondamentale
(contre Israël), sans reculer, faiblir
ou redouter quoi que ce soit. Les rangs
de tous les mouvements se sont ressérés
davantage, et leur intégration se
renforce, et sur le plan psychologique
et moral, l’assassinat de Soleimani
apportera un élan supplémentaire à tout
l’Axe de la Résistance pour réaliser ses
objectifs. L’Axe de la Résistance se
sent au seuil d’une grande victoire
stratégique au niveau de toute la
région. Car cet assassinat révèle le
niveau de colère des Etats-Unis, et
l’ampleur de leurs échecs, de leur
impuissance et de leur frustration, pour
réaliser un acte d’une telle stupidité.
Nous sommes donc à
la veille de grandes victoires, et ce
n’est pas la mort d’un de nos grands
commandants qui peut nous ébranler, au
contraire. Nous allons porter son sang,
son étendard et ses objectifs sur tous
les champs de bataille, allant de
l’avant avec une détermination
profondément enracinée, une volonté et
une foi (sans égales), et une aspiration
à trouver le martyre aussi grande que
celle de Qassem Soleimani.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Ceux qui nous
menacent d’assassinat et de mort,
espérant que nous faiblirons et
reculerons, nous leur rappelons
l’histoire, et nous leur répondons que
nous sommes les descendants de (l’Imam
Hussein) qui a déclaré à ses ennemis : «
Est-ce que vous me menacez de mort ?
Mais la mort est pour nous une habitude,
et le plus grand honneur que peut nous
conférer Dieu est le martyre ! »
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Et la deuxième
responsabilité des mouvements de la
Résistance est de s’entraider et de se
concerter, et de poursuivre leurs
efforts pour se renforcer et développer
leur puissance et leurs capacités, car
il semble que la région se dirige dans
une direction et une situation toutes
différentes. Le martyre du Hajj Qassem
Soleimani est un événement qui touche
toute la région, et ne doit nullement
mener à de la faiblesse ou du
découragement dans la poursuite des
mesures et des programmes qu’il
dirigeait. De même, le martyre d’Abu
Mahdi en Irak ne doit pas empêcher la
poursuite des mesures visant à
développer les forces qui défendent
l’Irak, sa dignité, ses lieux saints et
ses choix, face à tout occupant et tout
terrorisme.
J’en viens enfin à
la riposte (appropriée à l’assassinat de
Qassem Soleimani). Que signifie le juste
prix du sang (que nous exigeons) ?
L’identité des responsables de ce crime
(odieux) est claire, et ils doivent être
châtiés comme il se doit. Je ne vais pas
parler selon la logique des vengeances
(tribales), etc.
La question du Hajj
Soleimani est très différente (de toute
autre). Si par exemple les Etats-Unis
avaient frappé un objectif iranien
particulier, comme des installations, un
organisme, voire même une personnalité
autre que le Hajj Qassem Soleimani,
c’est-à-dire non responsable de tout ce
que fait l’Axe de la Résistance, nous
aurions pu tous considérer que c’est une
agression contre l’Iran et que ce sont
les affaires de l’Iran, qui doit
riposter (seul). Mais Qassem Soleimani
n’est pas seulement une affaire
iranienne. Qassem Soleimani concerne
tout l’Axe de la Résistance. Qassem
Soleimani, concerne toutes les forces de
la Résistance. Qassem Soleimani concerne
la Palestine, le Liban, la Syrie,
l’Irak, le Yémen, l’Afghanistan et tout
pays dans lequel il y a des Résistants
dignes, des soutiens de la Résistance et
des amoureux de la Résistance. Qassem
Souleimani concerne toute la Communauté
(arabo-musulmane). Ce n’est pas une
simple affaire iranienne dans laquelle
les Iraniens seraient les seuls à
déterminer où, comment et quand ils vont
riposter, et où (on pourrait s’en laver
les mains en se disant que) ce sont
leurs affaires, et que c’est à eux de
prendre la décision qu’ils jugent
appropriée. Quoi que fasse l’Iran, (les
autres factions de) la Résistance ne
seront pas dispensées de leur
responsabilité.
Aujourd’hui, je
vous déclare également, et je dis à mes
frères et sœurs là-bas, ainsi qu’à tous
nos amis dans les forces, les factions,
les partis et les Etats de l’Axe de la
Résistance, que l’Iran ne vous demandera
absolument rien. L’Iran ne vous
demandera absolument rien. Ils ne vous
demanderont pas d’agir, et ils ne vous
empêcheront pas d’agir. En ce qui
concerne l’Iran, il décidera lui-même ce
qu’il va faire, et la volonté de son
peuple, de ses responsables et de ses
commandants s’est clairement exprimée
(pour une vengeance implacable). Mais en
ce qui concerne les forces de l’Axe de
la Résistance, c’est à elles de décider
comment elles vont réagir et se
comporter face à cet événement. Et c’est
pourquoi si quiconque au sein des forces
de la Résistance, partout dans la
région, décide de demander le prix du
sang, ce sera sa propre décision, sa
propre volonté et son propre choix. Ce
ne sont pas des instruments ou des
marionnettes de l’Iran. Je vous
l’affirme en toute franchise : l’Iran ne
demandera rien à ses amis, à ses alliés
et à ceux qu’elle a soutenus, défendus
et assistés durant 40 ans. L’Iran ne
demandera absolument rien à quiconque.
L’Iran est en deuil
aujourd’hui, car il a perdu l’un de ses
plus grands hommes, un de ses plus
grands dirigeants, un de ses plus grands
chefs et un de ses plus grands héros et
symboles. Mais l’Iran ne demandera rien.
Quant à nous (le
Hezbollah), à vous (les autres
mouvements de Résistance), aux gens, aux
amis (de l’Iran), à nos frères et à ceux
qui nous aiment, comment vont-ils réagir
? Allons-nous nous contenter de
condoléances, de communiqués et de
cérémonies funèbres ? Il ne s’agit pas
d’une attaque contre l’Iran, mais contre
l’ensemble de l’Axe de la Résistance. Il
s’agit (pour les Etats-Unis) de préparer
une nouvelle étape (de leur agression)
et de réaliser des succès (similaires)
pour les Etats-Unis et Israël dans la
région. Ils sont prêts à cibler tout le
monde pour servir les intérêts
américains et israéliens.
Nous devons tous, à
travers notre région et notre Communauté
(arabo-musulmane), œuvrer à obtenir le
juste prix du sang. Quel est le juste
prix du sang ? Je vais être très clair.
Car nous avons déjà une telle expérience
(avec nos différentes ripostes contre
les agressions israéliennes), et je ne
vais pas entrer dans ces détails. La
question peut être sujette à débat, et
on voit de telles discussions
aujourd’hui, dans le cadre de réunions,
sur les réseaux sociaux, même en Iran,
dans les journaux, dans les médias,
etc., où on peut lire que le juste prix
du sang doit consister en l’assassinat
d’une personnalité de même poids que
Qassem Soleimani. Qui pourrait-ce être ?
Le chef d’état-major de l’armée
américaine ? Le Secrétaire d’Etat
américain à la défense ? Des commandants
intermédiaires ? En réalité, il n’y a
aucune personnalité dont la valeur est
comparable à celle de Qassem Soleimani
ou d’Abu Mahdi al-Muhandis. Il n’y en a
aucune dans leurs rangs (qui leur arrive
à la cheville). Une chaussure de Qassem
Soleimani vaut mieux que la tête de
Trump et de toute son administration &
de son état-major ! Une simple chaussure
de Qassem Soleimani !
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Il n’y a pas
d’équivalent à Qassem Soleimani ou à Abu
Mahdi al-Muhandis pour qu’on puisse
décider de faire justice en les tuant,
obtenant ainsi vengeance. En aucun cas.
La juste rétribution, le juste prix du
sang est celui-ci, en toute franchise et
en toute clarté : la présence militaire
américaine dans la région. (Mettre fin
à) la présence militaire américaine dans
notre région, (voilà la seule vengeance
appropriée pour la mort de Soleimani).
[Audience : Mort
à l’Amérique !]
Je parle de toutes
les bases militaires américaines…
[Audience : Mort
à l’Amérique ! O Dieu, protège-nous
Nasrallah !]
Je parle de
(cibler) toutes les bases militaires
américaines, les navires militaires
américains, et tous les officiers et
soldats américains qui se trouvent dans
notre région, dans nos pays et sur nos
terres. C’est l’armée américaine qui a
tué ces martyrs, et elle en paiera le
prix. Telle est l’équation. Lorsque nous
la présentons (aussi clairement)…
Bien sûr, nous ne
parlons pas du peuple américain. Et je
tiens à être très clair là-dessus. Nous
n’allons pas (cibler) le peuple
américain, les citoyens américains.
Partout dans notre région, on trouve des
citoyens américains : des commerçants,
des médias et journalistes, des
entreprises, des ingénieurs, des
médecins, etc. Je ne parle pas de s’en
prendre à eux, et il est interdit de
s’en prendre à eux. Plus que ça, je vous
affirme que s’en prendre aux civils et
aux citoyens américains, où que ce soit,
sert la politique de Trump. Cela
servirait la politique de Trump, car il
pourrait alors parler à juste titre de
guerre contre le terrorisme. La
bataille, la confrontation et le juste
prix du sang concernent ceux qui ont
réalisé cet assassinat, à savoir l’armée
américaine, qui est tout entière dans
l’arène de la bataille, de la riposte
naturelle et légitime, de la réaction
juste contre les criminels, les
assassins et les occupants.
Voilà ce qui est, à
mon avis, (le juste prix du sang), et
j’assume personnellement la
responsabilité de mes propos. Certains
diront peut-être que j’exagère, mais ce
n’est pas du tout le cas : je considère
la situation dans ses justes
proportions. Telles sont ses véritables
proportions. Si on laisse passer
l’assassinat de Qassem Soleimani, d’Abu
Mahdi et de leurs compagnons, de cette
manière (si barbare et si ouvertement),
alors je vous affirme que ce ne sera que
le début, le dangereux début (d’une
nouvelle campagne d’agression de
Washington) contre tous les mouvements
de la Résistance et tous leurs
dirigeants, tous les Etats et entités de
la Résistance, l’Axe de la Résistance,
la cause palestinienne et la cause
d’Al-Quds (Jérusalem). Après ça, la
région serait soumise à toutes les
agressions américaines et israéliennes,
(qui seraient encouragées par l’absence
de représailles dignes de ce nom).
Si on laisse
passer, quoi qu’on fasse ensuite, tout
ce qu’on a de plus cher ici-bas sera
perdu. Puis-je être plus clair que ça ?
Accepterons-nous que soient versés et
dilapidés (impunément) notre sang, notre
dignité, nos pays, nos choix et nos
peuples, et que nos lieux saints soient
(définitivement) livrés aux sionistes…
Jamais nous ne l’accepterons. Si
certains sont disposés à l’accepter,
c’est leur problème.
On pourra me dire
que c’est là un point de discorde : oui,
c’est un point de discorde, un point de
débat, et ce depuis longtemps. Ce n’est
pas nouveau. Ça fait bien longtemps (que
le monde arabo-musulman est divisé entre
les pays, partis & forces qui se
soumettent aux Etats-Unis et à Israël,
et ceux qui résistent). Au Liban, au
moins depuis 1982, nous ne sommes pas
d’accord à ce sujet.
En revanche, si les
forces de la Résistance et les peuples
de la région se dirigent dans cette
direction (la riposte et la Résistance),
je vous affirme que les Américains
sortiront de notre région. Ils la
quitteront humiliés, vaincus, terrifiés,
fuyant à toutes jambes, comme ils en
sont sortis par le passé. Comme ils en
sont sortis par le passé. Les
combattants prêts au sacrifice et au
martyre qui ont expulsé les Américains
de notre région par le passé sont encore
présents, et en effectifs bien plus
nombreux que jadis.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Les combattants et
les résistants qui ont expulsé les
Américains de notre région par le passé
étaient en tout petit nombre, opprimés,
craignant d’être capturés par nos
ennemis (« Rappelez-vous lorsque vous
n’étiez qu’une poignée d’opprimés dans
la contrée, craignant à tout moment
d’être capturés par vos adversaires !
Dieu vous a alors donné un refuge,
vous a prêté assistance et vous a
comblés de ses bienfaits, afin que vous
Lui en témoigniez votre reconnaissance.
» Coran, 8, 26). Mais aujourd’hui,
nous sommes des peuples (entiers), des
forces (aguerries), des factions
(armées) et des armées (puissantes),
dont les capacités sont colossales.
Quelle est la
conséquence de tout cela ? Lorsqu’on
s’exprime avec une telle franchise, il
est inutile d’avoir des mégaphones ou de
proférer des éructations fades. Lorsque,
je le décris avec précision, les
cercueils des soldats et des officiers
américains commenceront à affluer,
lorsqu’ils viendront en position
verticale et repartiront aux Etats-Unis
en position horizontale, Trump et son
administration sauront qu’ils ont perdu
la région et perdront les élections. Au
sein de l’Axe de la Résistance, notre
volonté et notre objectif doivent être
les suivants : la réponse au meurtre de
Qassem Soleimani et d’Abu Mahdi est
d’expulser les forces américaines de
l’ensemble de notre région.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Si nous réalisons
cet objectif, et nous le réaliserons
avec la Grâce de Dieu, la Libération
d’Al-Quds, du peuple palestinien, de
toute la Palestine et des lieux saints
de Palestine par Communauté
arabo-musulmane sera toute proche, à un
jet de pierre. Lorsque les Etats-Unis
quitteront notre région, ces sionistes
plieront bagage et partiront
(dare-dare). Il se peut que cela ne
nécessite même pas de guerre contre
Israël.
[Audience : O
Dieu, protège-nous Nasrallah !]
Je conclurai en
disant que Trump l’ignorant et les
imbéciles qui l’entourent ne savent pas
ce qu’ils ont fait. Ils semblent
inconscients de la portée de leur acte.
[L’audience
chante les louanges de Soleimani.]
Ces imbéciles et
ces ignorants ne savent pas ce qu’ils
ont fait. Les prochains jours le leur
révèleront. Je leur déclare en reprenant
les termes de la grande Zeinab, que la
paix soit sur elle (après le martyre de
son frère, l’Imam Hussein, et de la
majorité des membres de sa famille) : ô
Trump et ô les Américains, « Vous ne
vous rendez pas compte de la valeur de
notre sang que vous venez de verser.
Vous ne vous rendez pas compte de la
valeur du sang que vous venez de verser,
et des entrailles que vous venez de
dépecer (sauvagement). » Ce n’est pas
n’importe quel sang. Ce ne sont pas
n’importe quelles entrailles. C’est une
toute autre histoire.
Aujourd’hui, tel
est le juste prix du sang de Qassem
Soleimani et celui du sang de Imad
Moghniyeh, de ‘Abbas al-Mousawi, de
Ragheb Harb et de Mostafa Bardeddine
(dirigeants martyrs du Hezbollah), d’Abu
Mahdi al-Muhandis et de tous les martyrs
de cette région.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Nous ne prenons pas
cette décision (majeure) du fait de la
colère ou de l’enthousiasme du moment,
bien au contraire. J’ai écrit au sujet
du Hajj Qassem que personnellement, je
jubilais de ce martyre (qu’il désirait
et méritait tant). Je suis très heureux
pour lui. Il a enfin trouvé la paix.
C’est un homme qui a passé sa vie dans
les efforts et les affres, et qui s’est
énormément fatigué. Depuis sa jeunesse
la plus tendre, avant ses 20 ans, il est
sur les fronts et sur les champs de
bataille. Il était temps pour lui de se
reposer. Dieu merci, Dieu le Très-Haut
et l’Exalté lui a généreusement accordé
cette longue vie, jusqu’à 62 ans. C’est
un grand bienfait de Dieu le Très-Haut
(au vu des dangers constants auxquels il
était exposé sur tous les fronts, étant
très souvent en première ligne). Nous ne
sommes nullement sous le coup de
l’excitation ou de la colère, et encore
moins de la peur, bien au contraire.
Nous affirmons que ce sang pur et
grandiose est une opportunité pour la
Communauté (arabo-musulmane), qui peut
lui permettre d’en finir avec
l’hégémonie, l’occupation et
l’Arrogance, quand bien même les
conséquences seraient graves (la
guerre), car les victoires seront
décisives et définitives, avec la Grâce
de Dieu.
Avec ce sang, comme
avec tous les martyrs d’entre nos grands
et nobles martyrs chers et bien-aimés,
nous et vous, ô peuple de la Résistance,
ô masses de la Résistance, ô les
patients, les sincères et les avisés, ô
le plus noble, le plus digne et le plus
généreux des peuples, nous poursuivrons
sur notre voie, et le sang des martyrs
n’aura pas été versé en vain. Et nous
serons victorieux en fin de compte.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Que la paix de Dieu
soit sur vous, ainsi que Sa Miséricorde
et Sa bénédiction.
[Audience : A
ton service, ô Nasrallah !]
Voir notre
dossier sur Soleimani.
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