LE CRI DES PEUPLES
L’Arabie Saoudite judaïse le Coran
Dimanche 2 février 2020 Source :
Middle East Monitor, le 28 janvier
2020
Traduction :
lecridespeuples.fr
Une version
du Coran traduite en hébreu et approuvée
par les autorités saoudiennes comporte
plus de 300 erreurs.
Il a été constaté
qu’une traduction du Saint Coran en
hébreu, approuvée par les autorités
saoudiennes, contient plus de 300
erreurs, dont un certain nombre
contribuent à soutenir le récit d’Israël
sur sa revendication de la Palestine et
de la mosquée Al-Aqsa.
Parmi les erreurs
les plus graves, découvertes par
l’agence de presse palestinienne
Shehab, l’omission du nom du
prophète Mahomet (psl), qui est pourtant
mentionné au moins quatre fois dans le
texte sacré musulman. Tout aussi grave
est la traduction de la mosquée Al-Aqsa
en « Le Temple », qui est le nom juif du
lieu saint musulman.
Le site internet du
Complexe Roi Fahd pour l’Impression du
Saint Coran, qui produit environ dix
millions d’exemplaires du Coran chaque
année dans 74 langues différentes, a
diffusé cette version falsifiée sur son
site internet.
En réponse à des
questions sur ces erreurs de traduction
manifestes, le complexe Roi Fahd a
déclaré que les préoccupations avaient
été soumises à « l’autorité compétente
au sein du Complexe et attend la
procédure appropriée de la direction,
qui interviendra après vérification et
étude ».
Une copie de la
traduction a été mise à la disposition
du public au format PDF jusqu’à samedi
soir dernier, avant la publication par
Shehab d’une vidéo signalant les
erreurs.
Dans la vidéo, un
chercheur sur les affaires israéliennes,
Aladdin Ahmed, sonne l’alarme sur de
nombreuses traductions incorrectes, dont
beaucoup contiennent de sérieuses
implications doctrinales. Le nom de la
mosquée Al-Aqsa a été remplacé dans le
septième verset de la sourate Al-Isra
(17ème sourate), qui raconte l’événement
miraculeux au cours duquel le Prophète
Muhammad est transporté de La Mecque à
Jérusalem, et constitue l’un des
éléments les plus déterminants de la
sacralité de la ville sainte pour les
musulmans (après le fait qu’il s’agisse
de la première qibla, ou
direction vers laquelle se tournent les
musulmans pour prier).
La traduction
hébraïque contient une parenthèse à côté
de la traduction de la mosquée Al-Aqsa
en « Le Temple » dans laquelle il est
indiqué que c’est le même endroit que
celui où se trouve le temple du Prophète
Salomon.
Les musulmans sont
très susceptibles de voir cela comme une
mauvaise traduction dangereuse, donnant
l’impression que le texte saint
islamique lui-même approuve une lecture
juive fondamentaliste de l’histoire,
tout en justifiant en même temps la
tentative d’Israël de démolir le lieu
saint afin de reconstruire l’ancien
temple.
Peu de personnes
sont susceptibles de voir cette lecture
« judaïsée » du Coran comme une simple
coïncidence. Les relations
saoudo-israéliennes sont à la croisée
des chemins en ce moment. Sous
l’impulsion du prince héritier Mohammed
Bin Salman (MBS), le royaume semble
avoir ouvertement tourné le dos aux
Palestiniens en signalant qu’il est prêt
à une normalisation politique avec
Tel-Aviv, même si cela signifie
l’abandon complet des Palestiniens.
De fait, ce sont
les Saoudiens qui ont dirigé
l’Initiative de paix arabe en 2002,
offrant une normalisation complète avec
Israël en échange d’un retrait total des
territoires occupés (y compris
Jérusalem-Est) et d’un « règlement juste
» du problème des réfugiés palestiniens
fondé sur Résolution 194 de l’ONU.
La capacité
d’Israël à forger de nouvelles relations
avec les Saoudiens sans avoir accédé à
la moindre des revendications de
l’initiative arabe a été présentée par
le Premier ministre Benjamin Netanyahou
comme une victoire pour lui et une
démonstration de la force d’Israël dans
la région.
Israël a été accusé
d’avoir effacé le lien entre l’Islam et
le Christianisme à Jérusalem dans le but
de cimenter sa revendication exclusive
sur le territoire occupé. En plus de
faire passer des lois réduisant les
non-Juifs au statut de citoyens de
seconde zone en déclarant qu’Israël est
un État juif, les législateurs de
Tel-Aviv ont également interdit l’appel
musulman à la prière, et bloquent,
humilient et agressent régulièrement les
fidèles dans les lieux saints.
Pour ne
manquer aucune publication et soutenir
ce travail
censuré en permanence, partagez cet
article et abonnez-vous à la Newsletter.
Vous pouvez également nous suivre sur
Facebook et
Twitter.
Le sommaire de Sayed Hasan
Les dernières mises à jour
|