Alahed
L’Amérique a aidé «Israël» à fabriquer
la bombe H, selon un rapport US
Samer Zoughaib

Photo:
D.R.
Samedi 14 février 2015
La justice américaine
a ordonné la déclassification d'un
rapport du Pentagone prouvant que les
Etats-Unis ont aidé «Israël» à fabriquer
la bombe H, en violation des
législations américaines et des
conventions internationales.
Le timing de la
publication de ce document compromettent
est significatif. Il intervient à trois
semaines du discours que doit prononcer
le Premier ministre «israélien»,
Benjamin Netanyahu, le 3 mars, devant le
Congrès américain, dans le cadre de sa
campagne de lobbying visant à empêcher
la conclusion d'un accord entre les
grandes puissances et l'Iran autour du
programme nucléaire pacifique de
Téhéran.
La divulgation de ce
document de 386 pages affaiblit la
position de Netanyahu, qui ressasse sans
relâche une propagande anti-iranienne,
alors que son pays a bénéficié de l'aide
américaine pour fabriquer l'arme de
destruction massive la plus puissante de
l'histoire.
La bombe H (appelée
aussi bombe à hydrogène, bombe à fusion
ou bombe thermonucléaire), fonctionne
selon le principe de fusion de noyaux
légers. Elle dégage théoriquement une
énergie mille fois supérieure à la bombe
A classique, qui fonctionne selon le
principe de la fission nucléaire.
Ce document datant de
1987, intitulé «Evaluation des
technologies critiques en 'Israël' et
dans les pays de l'Otan», compare les
principales installations nucléaires
israéliennes à celles de Los Alamos et
Oak Ridge National Laboratories, qui
constituent la clé de voute du
développement de l'arsenal nucléaire
américain.
«Les Israéliens
développent les codes détaillent la
fission et les processus de fusion au
niveau microscopique et macroscopique,
qui leur permettront de fabriquer des
bombes à hydrogène», révèle le document.
Commentant le rapport
devant une cour fédérale, Roger Mattson,
ancien technicien de la Commission de
l'énergie atomique, a déclaré: «Je suis
frappé par le degré de coopération entre
Israël et les Etats-Unis dans la
fabrication de dispositifs pour la
guerre spécialisée».
La déclassification
de ce document intervient dans le cadre
de la loi sur la liberté d'information (Freedom
of Information Act), suite à une requête
déposée devant la justice fédérale, il y
a trois ans, par Grant Smith, directeur
de l'Institut de Washington pour la
recherche: politiques moyen-orientale.
En septembre 2014, M. Smith a déposé un
recours en justice pour contraindre le
Pentagone à répondre positivement à sa
demande. La décision de déclassification
a finalement été donnée la semaine
dernière.
86 milliards de dollars
Dans sa déposition,
fin 2014, devant la juge Tanya Chutkan
du District de Columbia, M. Smith a
affirmé que le Pentagone a couvert
pendant 25 ans le programme nucléaire
israélien, en violation des lois
Symington et Glenn. Selon lui, ces
agissement ont coûté aux contribuables
américains quelque 86 milliards de
dollars. La loi Symington interdit toute
aide extérieure américaine à des pays
qui useraient de la technologie
d'enrichissement nucléaire en violation
des lois et des conventions
internationales. La loi Glenn, datant de
1977, exige, de son côté, la fin de
l'aide des États-Unis aux pays qui
importent la technologie de retraitement
nucléaire.
Le rapport, rédigé
par l'Institut d'analyse du Pentagone,
précise que les installations nucléaires
israéliennes de Soreq et Dimona-Beer
Sheva ont des capacités pratiquement
similaires aux meilleurs laboratoires
américains, notamment ceux de Los Alamos,
Lawrence Livermore et Oak Ridge National
Laboratories. «Les sites israéliens
possèdent les technologies nécessaires
pour la conception et la fabrication
d'armes nucléaires.»
Les auteurs du
rapport, Edwin Townsley et Clarence
Robinson, ont constaté qu'Israël a des
capacités de catégorie 1 contre les
missiles balistiques tactiques et au
niveau de son programme de «Guerre des
étoiles» (Star Wars). «Il convient de
noter que les Israéliens développent les
types de codes qui leur permettront de
fabriquer des bombes à hydrogène»,
ajoutent les experts américains.
La divulgation de ce
rapport est embarrassante pour les
lobbys pro-israéliens qui réclament le
renforcement des sanctions contre
l'Iran, bien que le programme nucléaire
de la République islamique est
parfaitement légal et répond aux termes
du Traité de non-prolifération
nucléaire, signé par Téhéran. «Israël»,
lui, est l'un des rares membres des
Nations unies à ne pas avoir signé cette
convention. Et pourtant, il n'est soumis
à aucune sanction américaine ou
internationale. Au contraire, c'est la
France qui l'a aidé à fabriquer sa
première bombe A et les Etats-Unis sa
première bombe H.
Source :
French.alahednews
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