Cuba
Femmes à Cuba : la Révolution
émancipatrice
Salim Lamrani
Jeudi 15 octobre 2015
Source:
Al Mayadeen
Introduction
Le triomphe de la Révolution cubaine a
engendré le plus remarquable
bouleversement politique, économique et
social de l’histoire de l’Amérique
latine. Dès 1959, les nouvelles
autorités dirigées par Fidel Castro ont
placé les déshérités, en particulier les
femmes et les personnes de couleur,
principales victimes des discriminations
inhérentes à une société patriarcale et
ségrégationniste, au centre du projet
réformateur. La Révolution « des
humbles, par les humbles et pour les
humbles [1] » devait jeter les bases
d’une nouvelle ère égalitaire,
débarrassée des affres des injustices
liées à l’histoire et aux structures
sociales du pays.
La femme
cubaine a été la priorité immédiate du
gouvernement révolutionnaire avec la
création, dès 1960, de la Fédération de
femmes cubaines (FMC), dont la
présidente fut Vilma Espín Dubois,
militante pleinement engagée contre la
dictature du général Fulgencio Batista
et épouse de Raúl Castro. Quel était le
statut de la femme au triomphe de la
Révolution ? Quelles mesures concrètes
ont été adoptées pour diffuser et
appliquer les idées de l’égalité des
droits et des opportunités entre les
hommes et les femmes, et mettre un terme
aux préjugés et aux stéréotypes
culturels ?
Trois axes structureront cette
réflexion. Dans un premier temps, une
attention particulière sera accordée à
la place de la femme avant le triomphe
de la Révolution. Ensuite, il conviendra
d’analyser les mesures prises par le
nouveau pouvoir pour permettre à ce
secteur de la société d’atteindre
l’émancipation définitive et la pleine
citoyenneté. Enfin, au-delà des grandes
déclarations de principes, un regard
sera porté sur son statut aujourd’hui
pour évaluer son intégration dans la vie
politique, économique et sociale du
pays.
1.
La place de la femme avant le triomphe
de la Révolution
Sous le
régime militaire de Fulgencio Batista de
1952 à 1958, la femme cubaine, soumise
au carcan d’une société patriarcale, ne
représentait que 17% de la population
active et recevait une rémunération
sensiblement inférieure à celle de
l’homme pour un emploi équivalent.
Cantonnée au rôle de mère au foyer
chargée des tâches domestiques, sous la
férule de l’omnipotence du mari,
première victime de l’illettrisme qui
frappait une grande partie de la
population, les perspectives d’avenir
étaient plutôt sombres pour la femme
cubaine. Ainsi, sur les 5,8 millions
d’habitants, avec un taux de
scolarisation de seulement 55% pour les
enfants de 6 à 14 ans, plus d’un million
d’enfants n’avaient pas accès à l’école
et étaient cantonnés au foyer familial,
à la charge de la mère. L’analphabétisme
touchait 22% de la population, soit plus
de 800 000 personnes, dont une majorité
de femmes [2].
Malgré l’obtention du droit de vote dès
1934, sous le gouvernement progressiste
de Ramón Grau San Martín émanant de la
Révolution populaire de 1933, le rôle de
la femme dans la vie politique a été
très limité. Ainsi, de 1934 à 1958,
seules 26 femmes ont occupé un poste
législatif avec 23 députées et 3
sénatrices [3].
En revanche, la femme cubaine a joué un
rôle-clé dans la lutte insurrectionnelle
contre la dictature de Fulgencio
Batista, notamment au travers
d’organisations telles que le Frente
Cívico de Mujeres Martianas et las
Mujeres Oposicionistas Unidas.
Les femmes cubaines ont intégré la
guérilla du Mouvement 26 Juillet de
Fidel Castro en créant en septembre 1958
le peloton militaire « Mariana Grajales »,
exclusivement féminin, dans la Sierra
Maestra. Plusieurs figures féminines,
telles que Celia Sánchez, Melba
Hernández, Haydée Santamaría ou Vilma
Espín, entre autres, ont émergé du
mouvement révolutionnaire contre le
régime militaire [4]. Néanmoins, les
revendications de ces militantes
n’étaient pas purement féministes. Comme
l’a souligné Maruja Iglesias, dirigeante
du Frente Cívico de Mujeres Martianas,
« nous ne luttions pas pour les droits
de la femme. Nous luttions pour les
droits de tous [5] ».
2.
Premières mesures du gouvernement
révolutionnaire
Depuis le triomphe de la Révolution en
1959, dont les fondements idéologiques
se trouvent dans la pensée du Héros
national José Martí, l’Etat cubain a
fait de l’émancipation de la femme l’une
de ses principales priorités. Dès son
premier discours prononcé le 1er
janvier 1959 à Santiago de Cuba,
quelques heures après la fuite de
Batista, Fidel Castro avait fait
allusion à la situation de la femme et
avait rappelé que la mission du
processus révolutionnaire était de
mettre un terme à la subordination
sociale des plus opprimés :
Il s’agit d’un secteur de notre
pays qui a besoin d’être libéré, car il
est victime de la discrimination au
travail et dans d’autres aspects de la
vie […] Quand l’on jugera notre
révolution dans les années futures,
l’une des questions pour lesquelles nous
serons jugés sera la manière dont nous
aurons résolu, dans notre société et
notre patrie, les problèmes de la femme,
même s’il s’agit d’un des problèmes de
la révolution qui requièrent le plus de
ténacité, le plus de fermeté, le plus de
constance et d’effort [6].
La femme cubaine a été la
principale bénéficiaire des conquêtes
sociales et populaires. Ainsi, dès 1960,
la Fédération des femmes cubaines (FMC)
fondée par Vilma Espín, a vu le jour
afin de défendre les mêmes droits pour
tous et mettre un terme aux
discriminations. La femme devait enfin
occuper l’espace social qui lui
correspondait et contribuer pleinement à
l’édification de la nouvelle Patrie.
Fidel Castro en avait souligné
l’importance : « La femme cubaine,
doublement humiliée et reléguée par la
société semi-coloniale avait besoin de
sa propre organisation, que
représenterait ses intérêts spécifiques
et qui travaillerait pour obtenir la
plus grande participation dans la vie
économique, politique et sociale de la
Révolution [7] ». La FMC compte
aujourd’hui plus de 4 millions de
membres.
Vilma Espín Dubois a joué un rôle
fondamental dans l’émancipation de la
femme cubaine. Militante
révolutionnaire, elle a intégré le
Mouvement 26 Juillet et a été membre de
la Direction nationale. En 1958, Vilma
Espín a rejoint le Second Front Oriental
Frank País, devenant l’une des premières
femmes à participer à la guérilla. Après
le triomphe de la Révolution, elle a
dédié sa vie à la lutte des femmes
cubaines pour l’égalité, jusqu’à sa
disparition en 2007. Elle a ainsi
présidé la Commission nationale de
prévention et d’attention sociale, la
Commission de l’enfance, la jeunesse et
de l’égalité des femmes au sein du
Parlement cubain [8].
L’une des premières tâches de la FMC
a été de lutter contre la prostitution,
nécessité vitale pour près de 100 000
femmes de la Cuba prérévolutionnaire, et
de les impliquer dans la construction de
la nouvelle société. Avec la disparition
des conditions économiques et sociales
responsables de l’exploitation sexuelle
des femmes, la réadaptation sociale a
été d’autant plus facilitée par
l’existence d’une structure fédérative
féminine.
Suivant l’adage de José Martí « être
cultivé pour être libre », Cuba a lancé
en 1961 une grande campagne
d’alphabétisation qui a permis à toutes
les catégories de la société, en
particulier aux femmes – et surtout aux
femmes de couleur –, de bénéficier de ce
progrès social qui ouvrait la voie vers
l’égalité. Plus de 10 000 écoles
primaires ont été créées la même année,
soit plus que durant les soixante ans de
république néocoloniale. Les résultats
furent immédiats : plus de 700 000
personnes, dont 55% de femmes, ont été
alphabétisées en douze mois et
l’analphabétisme fut réduit à 3,8%. En
1961, Cuba a été déclarée par l’UNESCO
« premier territoire libre
d’analphabétisme », fait unique en
l’Amérique latine et La Caraïbe à
l’époque. Dès 1961, Cuba a créé les
cercles infantiles destinés à permettre
aux mères cubaines d’avoir accès à la
formation, au travail et de participer à
la vie économique du pays [9].
Cuba a ensuite mis en place un
arsenal constitutionnel et législatif
destiné à promouvoir les droits des
femmes et l’égalité pour tous. Les
articles 41 et 42 de la Constitution
inscrivent dans le marbre l’égalité des
droits entre femmes et hommes et
sanctionnent toute « discrimination pour
motif de race, couleur de peau, sexe,
origine nationale, croyances religieuses
ou toute autre atteinte à la dignité
humaine [10] ». La Loi 62 du Code pénal
(article 295) typifie comme délit,
passible d’une peine de deux ans de
prison, toute atteinte au droit à
l’égalité [11]. Les femmes ont ainsi
accès à tous les postes de la fonction
publique et à toutes les hiérarchies des
forces armées [12].
Au niveau international, Cuba a
également joué un rôle d’avant-garde
dans la promotion des droits des femmes.
Ainsi, l’île de la Caraïbe est le
premier pays d’Amérique latine à avoir
légalisé l’avortement en 1965. Seules
deux nations du continent, le Guyana en
1995 et l’Uruguay en 2012, ont suivi
l’exemple de Cuba en accordant le droit
imprescriptible aux femmes de disposer
de leur propre corps. De la même
manière, Cuba est le premier pays au
monde à avoir signé la Convention sur
l’Elimination de toutes les formes de
discrimination contre la femme, et le
second à l’avoir ratifiée.
3.
La femme à Cuba aujourd’hui
La santé et le bien-être de la femme
cubaine ont été érigés en priorités
nationales depuis l’avènement de la
Révolution cubaine en 1959, comme
l’illustrent les indicateurs dans ce
domaine. Ainsi, l’espérance de vie des
femmes est de 80 ans, supérieure de deux
ans à celle des hommes, et elle est
similaire à celle des nations les plus
développées. Le taux de mortalité
infantile est de 4,6 pour mille, soit le
plus bas du continent américain – Canada
et Etats-Unis compris – et du
Tiers-monde. Le taux de mortalité
maternelle est de 0,02%, soit le plus
bas d’Amérique latine et du Tiers-monde.
Le taux de fécondité (nombre d’enfants
par femme) est de 1,5 selon la Banque
mondiale, c’est-à-dire le plus bas
d’Amérique latine, ce qui n’est pas sans
poser un problème de renouvellement
générationnel [13].
D’un point de vue légal, l’article 59
du Code du travail protège
spécifiquement les mères cubaines. Il
stipule que « l’employeur doit créer et
maintenir des conditions de travail pour
la femme, en prenant en compte sa
participation dans le processus du
travail et sa fonction sociale comme
mère ». Ainsi, les mères cubaines ont la
possibilité de s’occuper à temps plein
de leur nouveau-né tout en percevant
l’intégralité de leur salaire un mois et
demi avant l’accouchement et trois mois
après la naissance de l’enfant. Le congé
peut durer un an avec une rémunération
égale à 60% de leur salaire. Au bout
d’un an, elles sont automatiquement
réintégrées dans leur travail. Par
ailleurs, le droit du travail cubain
permet à la femme de partir à la
retraite à 60 ans ou après avoir cotisé
pendant 30 annuités. En guise de
comparaison, la femme française doit
avoir cotisé pendant 42 annuités pour
avoir la possibilité de prendre une
retraite à taux plein.
Les femmes représentent près de 60%
des étudiants du pays et plus de 65%
d’entre elles sont diplômées de
l’enseignement supérieur. Au niveau
professionnel, depuis 1980, les femmes
actives disposent en moyenne d’un niveau
de formation supérieur à celui des
hommes actifs. Si les femmes ne
représentent que 44% de 5,5 millions de
personnes qui composent la population
active du pays, chiffre qui illustre les
efforts encore à réaliser dans le voie
de l’égalité pleine [14], en revanche,
elle constituent 66,4% des techniciens
et professionnels du pays de niveau
moyen et supérieur (enseignants,
médecins, ingénieurs, chercheurs, etc.)
et 66% des fonctionnaires civils (contre
6,2% avant 1959) [15].
De la même manière, aujourd’hui, à
travail égal, la législation cubaine
impose que le salaire de la femme soit
strictement le même que celui de
l’homme. En France, selon l’INSEE, à
emploi égal, le salaire de la femme est
inférieur de 28% à celui de l’homme
[16]. Aux Etats-Unis, le salaire de la
femme ne représente que 80% de celui de
l’homme [17].
A Cuba, les femmes occupent 46% des
postes de direction dans le secteur
économique (contre 2% avant le triomphe
de la Révolution). A titre comparatif,
en France, parmi les 40 sociétés du CAC
40, seules cinq sont dirigées par des
femmes [18]. Au niveau administratif et
judiciaire, les femmes cubaines
représentent 66% des membres de
l’inspection des Finances et du Tribunal
suprême et 78% des fonctionnaires du
Parquet [19].
La femme cubaine est pleinement
intégrée dans la vie politique du pays.
Les statistiques dans ce domaine sont
révélatrices. Ainsi, des 31 membres du
Conseil d’Etat cubain, 13 sont des
femmes, soit 41,9%. Au niveau exécutif,
il y a 8 femmes ministres sur 34, soit
23,5%. Au Parlement cubain, sur les 612
députés, 299 sont des femmes, soit
48,66%. En France, le taux de femmes
parlementaires (Assemblée nationale +
Sénat) est de 26%. Cuba occupe le
troisième rang mondial du plus grand
pourcentage de femmes élues députés. A
titre indicatif, les Etats-Unis occupent
le rang 80.
Une femme, María Mari Machado, occupe
la vice-présidence du Parlement cubain.
Au niveau des Assemblées provinciales,
sur les 1268 élus, 48,36% sont des
femmes. Les femmes cubaines président 10
des 15 Assemblées provinciales du pays,
soit 66,6%, et occupent la
vice-présidence dans 7 d’entre elles,
soit 46,6%. Sur les 115 membres du
Comité Central du Parti Communiste
cubain, 49 sont des femmes, soit 42,6%.
La secrétaire du Parti communiste pour
la province de La Havane, la plus
importante du pays, est Lázara
Mercedes López Acea, une femme
de couleur née en 1964. Elle est
également vice-présidente du Conseil
d’Etat et du Conseil des Ministres. Ces
résultats sont d’autant plus
remarquables qu’il n’existe aucune loi à
Cuba obligeant à la parité pour les
postes politiques.
Par ailleurs, sur les 16 dirigeants
syndicaux provinciaux de la
Confédération des travailleurs cubains
(CTC), 9 sont des femmes, soit 56,25%.
Au niveau de la diplomatie, Cuba est
représentée par des femmes dans pas
moins de 47 pays. Au Ministère des
Affaires étrangères, plus de 40% des
fonctionnaires sont des femmes et
plusieurs d’entre elles occupent des
postes de vice-ministre. Josefina Vidal,
Directrice du Département des Etats-Unis
au sein du Ministère cubain des Affaires
étrangères, est chargée de mener les
négociations avec Washington dans le
processus historique de normalisation
des relations bilatérales annoncé par
les Présidents Barack Obama et Raúl
Castro le 17décembre 2014 [20].
A Cuba, la pratique sportive est
considérée comme étant indispensable au
développement physique et intellectuel
des citoyennes et des citoyens, qui ont
accès gratuitement à toutes les
installations et infrastructures du
pays. L’Institut national des sports a
mis en place tout un éventail de
programmes pour toutes les catégories de
la population et toutes les générations.
Les résultats sont édifiants : pour ce
qui est du sport de haut niveau, la
femme cubaine occupe une place de
premier choix et Cuba est le pays
d’Amérique latine qui dispose – en
chiffres absolus – du plus grand nombre
de médaillées olympiques avec 49 titres
[21].
Les Nations unies, par le biais de la
Commission économique pour l’Amérique
latine et la Caraïbe (CEPAL), ont salué
la politique de l’Etat cubain en faveur
des femmes. Alejandrina Germán,
présidente de Conférence régionale sur
la femme et également Ministre de la
femme de la République dominicaine, a
souligné que Cuba a toujours joué un
rôle avant-gardiste dans la promotion et
la défense des droits des femmes,
rappelant que l’égalité des genres
dépendait d’abord et avant de la volonté
politique des dirigeants [22].
Si la prostitution a disparu en
tant que réalité sociale
institutionnalisée, il convient de noter
la résurgence de ce phénomène à partir
des années 1990, avec la crise
économique, la recrudescence des
sanctions imposées par les Etats-Unis et
l’ouverture du pays au tourisme de
masse. Le Centre d’éducation sexuelle,
dirigée par Mariela Castro Espín, fille
de l’actuel Président Raúl Castro et de
la fondatrice de la FMC Vilma Espín,
joue un rôle important, basé sur la
prévention et la persuasion, dans la
lutte contre ce fléau [23].
Cuba a mis en place un arsenal
législatif et juridique dissuasif contre
la violence de genre. Le Groupe national
de prévention et d’attention de la
violence familiale, entité transversale
multisectorielle et pluridisciplinaire
qui inclut les Ministères de
l’Education, de la Santé, de
l’Intérieur, de la Justice, les services
du Procureur général de la république,
de la Médecine légale, du Centre
national d’éducation sexuelle, de
l’Université de La Havane, du Tribunal
Suprême et de l’Institut de Radio et
Télévision, est chargé de la lutte
contre la violence faite aux femmes. Le
Code pénal sanctionne sévèrement ce type
d’atteinte à l’intégrité physique et
psychologique et la violence conjugale
est considérée comme étant une
circonstance aggravante.
Si les comportements machistes, sexistes et
discriminatoires, hérités de cinq
siècles de société patriarcale avec ses
obstacles intrinsèques d’ordre culturel,
idéologique et psychologique, persistent
toujours dans la Cuba d’aujourd’hui et
constituent encore un obstacle à
l’émancipation pleine et entière de la
femme, néanmoins, celle-ci joue
indéniablement un rôle prépondérant dans
la société et participe pleinement au
développement du pays.
Conclusion
La Révolution
cubaine a incontestablement ouvert la
voie vers l’affranchissement de la
femme. Tous ses droits, qu’ils soient
économiques, sociaux, culturels, civils
ou politiques, sont garantis par la
Constitution et la femme a été la
principale bénéficiaire du processus de
transformation sociale initiée en 1959.
Reléguée à un rang social subalterne
dans la Cuba néocoloniale, elle est
devenue un sujet actif qui a grandement
contribué à l’édification d’une société
nouvelle basée sur l’égalité et la
justice sociale. La femme cubaine joue
désormais un rôle essentiel dans la vie
politique, économique, sociale et
culturelle du pays.
« Toute la patrie se trouve dans la
femme », disait, à juste titre, José
Martí. Néanmoins, si les normes
juridiques existantes permettent
l’épanouissement et la réalisation de la
femme à Cuba, si les indicateurs et les
statistiques restent exceptionnels pour
une nation du Tiers-Monde et si la femme
cubaine n’a rien à envier à ses paires
des pays les plus développés, il reste
encore certains obstacles d’ordre
culturel, psychologique et idéologique à
franchir dans le chemin sinueux vers
l’émancipation totale.
Docteur ès
Etudes Ibériques et Latino-américaines
de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim
Lamrani est Maître de conférences à
l’Université de La Réunion, et
journaliste, spécialiste des relations
entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel
ouvrage s’intitule Cuba, parole à la
défense !, Paris, Editions Estrella,
2015 (Préface d’André Chassaigne).
Contact :
lamranisalim@yahoo.fr ;
Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook :
https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel
[1]
Fidel Castro, “Discurso
pronunciado por Fidel Castro
Ruz, Presidente de Dobla
República de Cuba, en las honras
fúnebres de las víctimas del
bombardeo a distintos puntos de
la república, efectuado en 23 y
12, frente al cementerio de
Colón, el día 16 de abril de
1961”, República de Cuba.
http://www.cuba.cu/gobierno/discursos/1961/esp/f160461e.html
(site consulté le 8 mars 2015).
[2]
Acela Caner Román, “Mujeres
cubanas y el largo camino hacia
la libertad”, Biblioteca
Nacional José Martí, août
2004.
http://librinsula.bnjm.cu/1-205/2004/agosto/31/documentos/documento104.htm
(site
consulté le 15 novembre 2014)
[3]
Joseba Macías, « Revolución
cubana: Mujer, Género y Sociedad
Civil”, Viento Sur.
http://www.vientosur.info/documentos/Cuba%20%20Joseba.pdf
(site consulté le 15 novembre
2014)
[4]
Ibid.
[5]
Ibid.
[6]
Fidel Castro
Ruz, “Discurso pronunciado por
el Comandante Fidel Castro Ruz,
en el Parque Céspedes de
Santiago de Cuba”, República
de Cuba, 1er janvier 1959.
http://www.cuba.cu/gobierno/discursos/1959/esp/f010159e.html
(site consulté le 18 avril
2015).
[7]
Acela Caner Román, “Mujeres
cubanas y el largo camino hacia
la libertad”, Biblioteca
Nacional José Martí,
op.
cit.
[8]
Federación de
Mujeres Cubanas,
« Dossier Vilma Espín ».
http://www.mujeres.co.cu/dossiervilma/HTML/01.html
(site consulté le 18 avril
2015).
[9]
Acela Caner
Román, “Mujeres cubanas y el
largo camino hacia la libertad”,
Biblioteca Nacional José
Martí, op. cit.
[10]
Constitución de la República de
Cuba, 1976, Artículo 41 & 42.
[11]
Código Penal Cubano.
[12]
Dalia Isabel Giro López,
“Mujeres haciendo Revolución”,
Cuba Defensa, 20 août
2013.
http://www.cubadefensa.cu/?q=node/2158
(site consulté le 18 avril
2015) ; Sonia Regla Pérez Sosa,
« Homenaje a las mujeres de las
FAR », Cuba Defensa, 5
mars 2015.
http://www.cubadefensa.cu/?q=homenaje%20mujeres%20FAR
(site consulté le 18 avril
2015).
[13]
Banque mondiale, “Tasa de
fertilidad, total (nacimientos
por cada mujer)”, 2014.
http://datos.bancomundial.org/indicador/SP.DYN.TFRT.IN/countries
(site consulté le 8 mars 2015).
[14]
Mariela Pérez Valenzuela, “Mujer
cubana: una fortaleza en la
economía nacional”,
Federación
de Mujeres Cubanas.
http://www.mujeres.co.cu/714/beijing1.html
(site consulté le 15 novembre
2014)
[15]
Mujeres,
« Cuba en el CEDAW ».
http://www.mujeres.co.cu/cedaw/texto/01.html
(site consulté le 15 novembre
2014)
[16]
Thomas Morin & Nathan Remila,
« Le revenu salarial des femmes
reste inférieur à celui des
hommes », INSEE,
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1436
(site consulté le 15 novembre
2014)
[17]
Le Figaro, « La crise
pousse les Américaines à
travailler », 18 novembre 2009.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2009/11/18/01010-20091118ARTFIG00628-la-crise-pousse-les-americaines-a-travailler-.php
(site consulté le 15 novembre
2014)
[18]
Camille Boulate, “Les cinq
femmes à la direction générale
du CAC 40”, Les Echos, 7
mars 2013.
http://business.lesechos.fr/directions-generales/les-quatre-femmes-a-la-direction-generale-du-cac40-5300.php
(site consulté le 15 novembre
2014)
[19]
Federación de
Mujeres Cubanas,
“Cubanas en cifras”, 2014.
http://www.mujeres.co.cu/715/plegable2.pdf
(site consulté le 15 novembre
2014), p. 7-9.
[20]
Salim Lamrani, « Acercamiento
Cuba-Estados Unidos :
perspectivas y obstáculos »,
Al Mayadeen, 23 février
2015.
http://espanol.almayadeen.net/Study/uJUAe1pzFUiV8aRIAF9FTA/acercamiento-cuba-estados-unidos--perspectivas-y-obst%C3%A1culos
(site consulté le 8 mars 2015).
[21]
Federación de
Mujeres Cubanas,
“Cubanas en cifras”, novembre
2014.
http://www.mujeres.co.cu/715/plegable2.pdf
(site
consulté le 8 mars 2015). p. 8,
9.
[22]
Margen Borges, « Destacan en
Cepal política de Estado cubano
a favor de mujeres »,
Federación
de Mujeres Cubanas,
2014.
http://www.mujeres.co.cu/articulo.asp?a=2014&num=714&art=51
(site consulté le 15 novembre
2014)
[23]
Centro Nacional de Educación
Sexual.
http://www.cenesex.org/
(site
consulté le 15 novembre 2014)
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