Amérique latine
25 vérités de Robert Kennedy Jr.
sur Cuba et les Etats-Unis
Salim Lamrani
Photo:
D.R.
Vendredi 6 mars 2015
Al Mayadeen
http://espanol.almayadeen.net/...
Le neveu du
Président John F. Kennedy et fils de son
Ministre de la Justice Robert F. Kennedy
a rappelé quelques vérités au sujet du
conflit entre Cuba et les Etats-Unis [1].
1.
Le Président Obama
a décidé de rétablir les relations
diplomatiques avec Cuba « après plus de
cinq décennies d’une politique erronée
dont mon oncle John F. Kennedy et mon
père Robert F. Kennedy sont responsables
et qu’ils ont renforcée après
l’établissement d’un embargo américain
par l’administration Eisenhower en
1960 ».
2.
Le prétexte de la
démocratie et des droits de l’homme pour
justifier l’hostilité vis-à-vis de Cuba
n’est pas crédible. En effet, « il y a
de véritables tyrans dans le monde et de
nombreux pays avec une situation des
droits de l’homme pire que Cuba […] où
la torture, les disparitions forcées,
l’intolérance religieuse, la suppression
de la liberté d’expression et
d’assemblée, l’oppression médiévale des
femmes, les élections frauduleuses et
les exécutions extrajudiciaires sont des
pratiques gouvernementales, et qui sont
pourtant alliés des Etats-Unis ».
3.
« Alors que nous
accusons Cuba d’incarcérer et de
maltraiter des prisonniers politiques,
nous avons soumis à la torture des
prisonniers – dont beaucoup d’entre eux
étaient innocents selon les propres
aveux du Pentagone –, y compris les
simulations de noyade, les détentions
illégales et l’emprisonnement sans
procès dans les cellules de
Guantanamo ».
4.
« Il est très
ironique de voir que les responsables
politiques qui prétendent que l’on doit
punir Castro pour violations des droits
de l’homme et mauvais traitements dans
les prisons cubaines affirment par
ailleurs que les Etats-Unis ont raison
de maltraiter nos propres prisonniers
dans les prisons cubaines », à
Guantanamo.
5.
« Alors que nous
accusons Cuba de ne pas permettre à ses
citoyens de voyager librement aux
Etats-Unis, nous empêchons nos propres
citoyens de voyager librement à Cuba ».
6.
« Il
semble absurde de poursuivre une
politique étrangère en répétant une
stratégie qui a été un échec monumental
pendant six décennies ».
7.
« La définition de
la folie est de répéter la même action
encore et encore, et d’attendre des
résultats différents. En ce sens,
l’embargo est une folie ».
8.
« Il est
clair pour tout le monde que l’embargo
[…] punit injustement les Cubains
ordinaires ».
9.
Les sanctions
contre Cuba constituent le principal
obstacle « au développement économique
en rendant quasiment toute marchandise
et tout type d’équipement à la fois
astronomiquement cher et difficile à
obtenir ».
10.
Les sanctions
économiques sont responsables de la
situation actuelle à Cuba.
11.
Les sanctions
économiques « rappellent constamment au
courageux peuple cubain que notre nation
puissante, qui a organisé une invasion
de son île, qui a comploté durant des
décennies pour assassiner ses leaders,
qui a saboté son industrie, continue sa
campagne agressive pour ruiner son
économie ».
12.
La politique de
sanctions, dont le but est de renverser
l’ordre établi à Cuba, est un échec
total. Il s’agit de « la plus longue de
l’histoire et le régime de Castro est
toujours au pouvoir ».
13.
« L’embargo
discrédite clairement la politique
étrangère des Etats-Unis, pas seulement
en Amérique latine, mais également en
Europe et dans d’autres régions ».
14.
La communauté
internationale a unanimement condamné
l’état de siège contre Cuba, tout comme
la Commission interaméricaine des droits
de l’homme et l’Union africaine.
15.
Les sanctions
contre Cuba affectent « notre prestige
mondial et notre autorité morale » et
font que « les Etats-Unis sont
considérés comme des hypocrites par le
reste du monde ».
16.
Si le Président
Kennedy n’avait pas été assassiné, il
aurait mis un terme aux sanctions
économiques contre Cuba.
17.
« Le Président
Kennedy a dit à Castro, à travers des
intermédiaires, que les Etats-Unis
mettraient un terme à l’embargo » si
Cuba cessait d’exporter la révolution en
Amérique latine.
18.
Les Soviétiques
ont quitté Cuba en 1991 « mais l’embargo
américain continue toujours de frapper
l’économie cubaine ».
19.
« Si le but de
notre politique étrangère à Cuba est de
promouvoir la liberté pour ses citoyens
opprimés, nous devrions nous ouvrir à
eux et non pas les enfermer ».
20.
Les sanctions
économiques contre le peuple cubain sont
condamnées à « disparaître ».
21.
« Imaginez un peu
qu’un président des Etats-Unis, comme
cela a été le cas pour Castro, ait à
affronter plus de 400 tentatives
d’assassinat, des milliers d’actes de
sabotages organisés par une puissance
étrangère contre notre peuple, nos
usines, nos ponts, une invasion armée
soutenue par l’étranger et cinquante ans
de guerre économique qui ait privé nos
citoyens des nécessités les plus
basiques et ait étranglé notre
économie ».
22.
Malgré ses
ressources limitées et l’état de siège
économique imposé par Washington, Cuba a
obtenu « des résultats impressionnants »
avec le taux d’alphabétisation le plus
élevé du continent, un accès universel
et gratuit à la santé et « plus de
docteurs par habitant que n’importe
quelle autre nation des Amériques ».
23.
Les médecins
cubains disposent d’un excellent niveau
de formation.
24.
« Contrairement
aux autres îles de la Caraïbes où la
pauvreté est synonyme de famine, tous
les Cubains reçoivent une ration
alimentaire mensuelle qui leur permet de
subvenir à leurs besoins ».
25.
« Nous avons tant
à apprendre de Cuba ».
Docteur ès Etudes
Ibériques et Latino-américaines de
l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim
Lamrani est Maître de conférences à
l’Université de La Réunion, et
journaliste, spécialiste des relations
entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage
s’intitule
Cuba. Les médias face au
défi de l’impartialité, Paris,
Editions Estrella, 2013 et comporte une
préface d’Eduardo Galeano.
http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9dias-face-d%C3%A9fi-limpartialit%C3%A9/dp/2953128433/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1376731937&sr=1-1
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Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
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