Les 7 du Québec
La fin du « Rêve Américain »
Robert Bibeau
Mercredi 31 janvier 2018
La mystique
américaine… qui en rêve encore ?
Les réalisations de
l’épopée mystique des pèlerins du
MayFlower n’auront duré que
quatre siècles finalement. Le bilan est
lourd cependant. Cette ex-colonie de
peuplement, formée de colons désespérés
– des réfugiés de l’Angleterre Anglicane
intégriste, conquérante et acrimonieuse
– l’Angleterre impérialiste à son
apogée – aura tué des centaines
d’ethnies amérindiennes; aura massacré
des Français au Nord, des Espagnoles au
Sud, des Mexicains à l’Ouest; et des
millions de citoyens d’autres
nationalités, des Allemands, des
Japonais, des Coréens, des Vietnamiens,
tous les peuples d’Amérique latine,
chacun leur tour, et certains, comme les
Haïtiens, à maints retours; tuer la
piétaille-mercenaire au Moyen-Orient,
après les avoir recrutés en tant que
djihadistes « faisant du bon
boulot » (sic) et maintenant
c’est le tour des peuples d’Afrique,
avant que les Chinois ne passent à la
moulinette.
Ce n’est pas nous
qui l’affirmons, ce sont les caciques
qui l’attestent « Le Rêve
américain … Les Américains eux-mêmes n’y
croient plus ! » (1) La litanie
des plaintes s’égraine tel un chapelet
de prières mortuaires :
« Nos
politiciens sont restés les bras croisés
alors que des millions d’emplois bien
rémunérés ont été délocalisés à
l’étranger, que l’infrastructure
économique s’est complètement
volatilisée et qu’une multitude de
petites entreprises ont été étouffées
par des kilomètres de formalités
administratives. Maintenant, on en
récolte les effets. Aujourd’hui aux
États-Unis, dans
20 % des familles américaines, plus
personne ne travaille, et plus
de 102 millions d’Américains sont sans
emploi. (…) 51
% de l’ensemble des travailleurs
américains gagnent moins de 30.000
dollars par an. Et la Réserve
fédérale indique que 47%
des Américains sont incapables de sortir
400 dollars pour couvrir les frais
relatifs à une urgence imprévue sans
devoir emprunter ou vendre quelque
chose. » (2)
Face au calvaire
du prolétariat étatsunien, il ne faut
surtout pas adopter une attitude
idéaliste ni une vision métaphysique ou
spiritualiste, présentant le monde,
alternativement comme un enfer sur
terre, où chacun subit son châtiment,
puis un ciel mérité où ils pourront
psalmodier les psaumes à la félicité et
la grandeur de l’Oncle Sam, notre ami
yankee sous le règne de Barak ou de
Donald (sic).
Ainsi, une critique
idéaliste de la saga américaine écrit
ceci : « Mais nos dirigeants
continuent à faire comme si de rien
n’était. Ils appliquent toujours les
mêmes méthodes qui ne fonctionnent pas,
tout en conservant l’espoir d’obtenir
des résultats différents (…) C’est
souvent le constat que font, en ces
termes, Paul Craig Roberts, Kunstler,
Butler, Derbyshire … Ces gens sont
nostalgiques de l’Amérique de leur
jeunesse, celle de « L’American Way Of
Life » (3).
Nous nous
inscrivons en faux face à de telles
assertions. Ces politiciens poltrons ne
sont pas « nos »
dirigeants, mais bien « leurs »
dirigeants, à ceux d’en face, qu’ils
nous demandent de plébisciter lors
d’élections truquées à intervalle
régulier. Heureusement, près de 70% des
ouvriers américains et autant d’ouvriers
français n’ont pas participé aux
dernières mascarades électorales. Parait
qu’il en est ainsi dans d’autres pays
(4).
Les lois
imparables de l’économie politique
capitaliste.
Il faut bien
comprendre que « leurs dirigeants
politiques » ne font
qu’appliquer les règles de l’économie
capitaliste, ils n’ont aucune
alternative, aucun autre choix, aucune
autre possibilité. Le mode de production
capitaliste est ainsi fait que nul ne
peut y contrevenir.
Un exemple simple
servira d’illustration. Chacun connait
la monnaie – chacun sais que
mondialement « leurs dirigeants »
se doivent d’appliquer une politique
monétaire commune que pourtant chaque
prétendant à la gouvernance politique
prétend différente de celle de ses
concurrents « aspirants dirigeants »,
que ce pays soit ou non membre de
l’ALENA, ou de l’Union européenne.
Voici une situation
réelle vécue mondialement depuis vingt
ans. Il y a plusieurs années, la
consommation nationale et mondiale de
marchandises s’affaissant, toutes les
banques centrales du monde ont abaissé
leurs taux d’intérêt préférentiels,
histoire d’accroitre le crédit,
c’est-à-dire la quantité d’argent en
circulation, afin de relancer la
consommation et par ricochet la
production (de plus-value). Elles ont
toutes appliqué le même remède
suicidaire à la suite de la FED
américaine. Il en résulta une
réduction des taux d’intérêt sur les
prêts, donc le cout de l’argent diminua
et sa « profitabilité » également. Les
banques imprimèrent de l’argent à
profusion (3 dollars de monnaie pour
chaque dollar de production).
Mécaniquement, l’argent, comme l’eau qui
coule, chercha d’autres débouchés pour
se «valoriser» et pour «profiter», car
c’est la fonction de l’argent (capital)
de s’accumuler (5). Ils imaginèrent
alors les investissements spéculatifs
très risqués, tellement risqués qu’ils
n’étaient adossés à aucune valeur réelle
et qu’ils s’effondrèrent soudainement
avec leurs « subprimes » de
pacotilles. On connut également une
recrudescence des abris fiscaux
au Panama et dans de multiples planques
fiscales illicites ou illégitimes,
toutes plus connues les unes que les
autres de « leurs dirigeants »
politiques (6). Tous appliquèrent le
même stratagème, tous les riches
s’entend, peu importe leur nationalisme,
une fumisterie politique tout juste
bonne à faire s’étriper les pèquenots
sur les champs de bataille nationalisés.
Et « leurs dirigeants »
regardèrent passer la parade,
impuissant. Aujourd’hui, 100 000
milliards de dollars errent à la bourse
à la recherche de « valeurs ».
Enfin, dernier acte
de la saga de la monnaie mondialisée,
toutes les banques centrales du monde
après avoir copieusement inondé les
marchés de papier monnaie dévaluée
préparent maintenant une remontée
graduelle des taux d’intérêts de façon à
rendre les investissements plus
alléchants, et les prêts d’argent plus
payants de façon à permettre aux riches
de continuer à rançonner leur
prolétariat national (même au
Kurdistan- Rojava libéré) (sic)
!
Et vous savez ce
qu’il adviendra suite à cette hausse des
taux d’intérêt pour les prolétariats du
monde entier surendetté (endettés parce
que leur salaire n’augmente pas alors
que les prix grimpent dans chaque pays
libéré – néocolonisé) ? Des
centaines de millions de chômeurs et des
centaines de millions de travailleurs
vont tout perdre sous les griffes des
huissiers et les banques grevées de ces
millions de mauvaises créances vont
réclamer de « leurs dirigeants »
l’assistance de « l’État
providence » pour les riches
alors que la go-gauche va pleurnicher,
manifester et pétitionner futilement
contre cette iniquité, réclamant que les
dirigeants des riches leur rendent leurs
«acquis sociaux». Du « Déjà
vu ».
Nous venons de
décrire le scénario d’une vraie
politique structurante mondialisée. Mais
dites-nous chers lecteurs, quel
« dirigeant » politique s’est opposé
avec succès, et dans la durée (sans se
faire tuer ou renverser) à cette
politique structurante du Grand capital
mondialement appliquée ?
Il est illusoire et
autiste de prétendre que « leurs dirigeants »
appliquent tous les mêmes méthodes « en
croyant à des résultats différents ».
Ils n’ont pas cette innocence. Leurs
dirigeants sont poings et pieds liés dès
qu’ils acceptent le «job politique» et
ils ne prennent aucune décision qui
aille à l’encontre des lois impératives
de l’économie politique capitaliste. La
semaine dernière nous avons fait la
démonstration de comment Donald
Trump, l’anti-establishment, est
rentré dans le rang de l’establishment
en moins d’un an (7). Voilà pourquoi
nous disons que tous ces polichinelles,
candidats aux mascarades électorales
occasionnelles, c’est blanc-bonnet et
bonnet-blanc, ce que les prolétaires
savent déjà, il n’y a que la go-gauche
qui ne le sait pas.
La solution.
Il n’y a qu’une
seule et unique façon de réparer les
erreurs, non pas de l’homme blanc,
comme le prétendent les Jésuites de la
pastorale dominicale, mais les décisions
des « dirigeants capitalistes au
pouvoir ». Il est faux de
prétendre que nos pères, soudeurs ou
plâtriers de leur métier, aient une
quelconque responsabilité dans la
politique monétaire ou colonialiste
mondiale. L’unique correctif sera de
renverser leur mode de production
moribond et de construire un nouveau
mode de production radicalement
différent, communiste prolétarien (nous
n’avons pas écrit socialiste vous aurez
remarqué). Nous spécifions
« prolétarien » afin de distinguer ce
nouveau communisme socialiser du
communisme primitif.
NOTES
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-reve-americain-les-americains-eux-memes-ny-croient-plus/
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-reve-americain-les-americains-eux-memes-ny-croient-plus/
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-reve-americain-les-americains-eux-memes-ny-croient-plus/
- Mascarades
électorales sur notre webmagazine
http://www.les7duquebec.com/?s=mascarade+électorale
- N’en déplaise
à l’ONG OXFAM qui pétitionne pour
obtenir l’aumône des milliardaires.
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-se-concentrer-au-sommet/
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-seconcentrer-au-sommet/
-
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-nouveau-donald-trump-reformater/
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