Les 7 du Québec
“Rêve américain” … la fin du chemin ?
Robert Bibeau

Mercredi 25 juillet 2018
1 – La mystique
américaine… qui en rêve encore ?
Les réalisations de
l’épopée mystique des pèlerins du
MayFlower n’auront duré que
quatre siècles finalement. Le bilan est
lourd cependant. Cette ex-colonie de
peuplement, formée de colons désespérés
– des réfugiés de l’Angleterre Anglicane
intégriste, conquérante et acrimonieuse
– l’Angleterre impérialiste à son apogée
– aura tué des centaines d’ethnies
amérindiennes.
Massacrer des
Français au Nord, des Espagnoles au Sud,
des Mexicains à l’Ouest ; et des
millions de citoyens d’autres
nationalités, des Allemands, des
Japonais, des Coréens, des Vietnamiens,
tous les peuples d’Amérique latine,
chacun leur tour, et certains, comme les
Haïtiens, à maints retours. Tuer la
piétaille-mercenaire au Moyen-Orient,
après les avoir recrutés en tant que
djihadistes «faisant du bon boulot»
(sic) et maintenant c’est le tour des
peuples d’Afrique, avant que les Chinois
ne passent à la moulinette.
Ce n’est pas nous
qui l’affirmons, ce sont les caciques
qui l’attestent «Le Rêve
américain… Les Américains eux-mêmes n’y
croient plus» (1) La litanie des
plaintes s’égraine tel un chapelet de
prières mortuaires :
«Nos politiciens
sont restés les bras croisés alors que
des millions d’emplois bien rémunérés
ont été délocalisés à l’étranger, que
l’infrastructure économique s’est
complètement volatilisée et qu’une
multitude de petites entreprises ont été
étouffées par des kilomètres de
formalités administratives. Maintenant,
on en récolte les effets. Aujourd’hui
aux États-Unis, dans 20 % des familles
américaines, plus personne ne travaille,
et plus de 102 millions d’Américains
sont sans emploi. (…) 51 % de l’ensemble
des travailleurs américains gagnent
moins de 30.000 dollars par an.
Et la Réserve fédérale indique que 47%
des Américains sont incapables de sortir
400 dollars pour couvrir les frais
relatifs à une urgence imprévue sans
devoir emprunter ou vendre quelque
chose.» (2)
Face au calvaire du
prolétariat étatsunien, il ne faut
surtout pas adopter une attitude
idéaliste ni une vision métaphysique ou
spiritualiste, présentant le monde,
alternativement comme un enfer sur
terre, où chacun subit son châtiment,
puis un ciel mérité où ils pourront
psalmodier les psaumes à la félicité et
la grandeur de l’Oncle Sam, notre ami
yankee sous le règne de Barak ou de
Donald (sic).
Ainsi, une critique
idéaliste de la saga américaine écrit
ceci : «Mais nos dirigeants
continuent à faire comme si de rien
n’était. Ils appliquent toujours les
mêmes méthodes qui ne fonctionnent pas,
tout en conservant l’espoir d’obtenir
des résultats différents (…) C’est
souvent le constat que font, en ces
termes, Paul Craig Roberts, Kunstler,
Butler, Derbyshire… Ces gens sont
nostalgiques de l’Amérique de leur
jeunesse, celle de «L’American Way
Of Life »(3).
Nous nous
inscrivons en faux face à de telles
assertions. Ces politiciens poltrons ne
sont pas «nos» dirigeants, mais
bien « leurs» dirigeants, à ceux d’en
face, qu’ils nous demandent de
plébisciter lors d’élections truquées à
intervalle régulier. Heureusement, près
de 70% des ouvriers américains et autant
d’ouvriers français n’ont pas participé
aux dernières mascarades électorales.
Parait qu’il en est ainsi dans bien
d’autres pays (4).
2 – Les lois
imparables de l’économie politique
capitaliste
Il faut bien
comprendre que «leurs dirigeants
politiques» ne font qu’appliquer les
règles de l’économie capitaliste, ils
n’ont aucune alternative, aucun autre
choix, aucune autre possibilité. Le mode
de production capitaliste est ainsi fait
que nul ne peut y contrevenir.
Un exemple simple
servira d’illustration. Chacun connait
la monnaie – chacun sais que
mondialement «leurs dirigeants» se
doivent d’appliquer une politique
monétaire commune que pourtant chaque
prétendant à la gouvernance politique
prétend différente de celle de ses
concurrents et «aspirants dirigeants»,
que ce pays soit ou non membre de
l’ALENA, ou de l’Union européenne.
Voici une situation
réelle vécue mondialement depuis vingt
ans. Il y a plusieurs années, la
consommation nationale et mondiale de
marchandises s’affaissant, toutes les
banques centrales du monde ont abaissé
leurs taux d’intérêt préférentiels,
histoire d’accroitre le crédit,
c’est-à-dire la quantité d’argent en
circulation, afin de relancer la
consommation et par ricochet la
production (de plus-value). Elles ont
toutes appliqué le même remède
suicidaire à la suite de la FED
américaine. Il en résulta une réduction
des taux d’intérêt sur les prêts, donc
le cout de l’argent diminua et sa «profitabilité»
également. Les banques imprimèrent de
l’argent à profusion, – 100 ou 1000
dollars de monnaie pour chaque dollar de
production, c’est-à-dire de valeur).
Mécaniquement,
l’argent, comme l’eau qui coule, chercha
d’autres débouchés pour se «valoriser»
et pour «profiter», car c’est la
fonction de l’argent (capital) de se
valoriser et de s’accumuler (5). Ils
imaginèrent alors les investissements
spéculatifs très risqués, tellement
risqués qu’ils n’étaient adossés à
aucune valeur réelle et que ces
« actifs » et ces Panama Papers
s’effondrèrent soudainement avec leurs
«subprimes» de pacotilles.
On connut également
une recrudescence des abris fiscaux aux
Iles Caïmans, Bahamas et dans de
multiples planques fiscales illicites et
illégitimes, toutes plus connues les
unes que les autres de «leurs
dirigeants» politiques complices.
Tous appliquèrent
le même stratagème, tous les riches
s’entend, peu importe leur
« nationalisme », une fumisterie
politique tout juste bonne à faire
s’étriper les pèquenots sur les champs
de bataille nationalistes. Et «leurs
dirigeants» regardèrent passer la
parade, impuissant. Aujourd’hui, 100 000
milliards de dollars errent à la bourse
à la recherche de «valeurs» à valoriser.
Enfin, dernier acte
de la saga de la monnaie mondialisée, toutes
les banques centrales du monde après
avoir copieusement inondé les marchés de
papier monnaie dévaluée préparent
maintenant une remontée graduelle des
taux d’intérêts de façon à rendre les
investissements plus alléchants, et les
prêts d’argent plus payants de façon
à permettre aux riches de continuer à
rançonner leur prolétariat national!
Et vous savez ce
qu’il adviendra suite à ces hausses des
taux d’intérêt pour les prolétariats du
monde entier surendetté (endettés parce
que leur salaire n’augmente pas alors
que les prix grimpent dans chacun de ces
pays « libérés » puis néocolonisés)? Des
centaines de millions de chômeurs et des
centaines de millions de travailleurs
vont tout perdre sous les griffes des
huissiers et les banques grevées de ces
millions de mauvaises créances vont
réclamer de «leurs dirigeants» l’assistance
de «l’État providence» pour les riches
alors que la go-gauche va pleurnicher,
manifester et pétitionner futilement
contre cette iniquité, réclamant que les
dirigeants des riches leur rendent leurs
«acquis sociaux». Du «Déjà vu!».
Nous venons de
décrire le scénario d’une vraie
politique structurante mondialisée. Mais
dites-nous chers lecteurs, quel
«dirigeant» politique s’est opposé avec
succès, et dans la durée (sans se faire
tuer ou renverser) à cette politique
structurante du Grand capital
mondialement appliquée ?
Il est
illusoire et autiste de prétendre que
«leurs dirigeants» appliquent tous les
mêmes méthodes «en croyant à des
résultats différents». Ils n’ont pas
cette innocence. Leurs dirigeants sont
poings et pieds liés dès qu’ils
acceptent le «job politique» et ils ne
prennent aucune décision qui aille à
l’encontre des lois impératives de
l’économie politique capitaliste qui est
au bout du rouleau.
Nous avons fait
dernièrement la démonstration de comment
Donald Trump,
l’anti-establishment aux ordres, est
rentré dans le rang de l’establishment
en moins d’un an (6). Voilà pourquoi
nous disons que tous ces polichinelles,
candidats aux mascarades électorales
occasionnelles, c’est blanc-bonnet et
bonnet-blanc, (élections = pièges à
cons) ce que les prolétaires savent
déjà, il n’y a que la go-gauche qui ne
le sait pas.
3 – La solution
Il n’y a qu’une
seule et unique façon de réparer les
erreurs, non pas de l’homme blanc, comme
le prétendent les Jésuites de la
pastorale dominicale, mais les décisions
des «dirigeants du capitalisme au
pouvoir».
Il est faux de
prétendre que nos pères, soudeurs ou
plâtriers de leur métier, aient une
quelconque responsabilité dans la
politique monétaire ou colonialiste
mondiale. L’unique correctif sera de
renverser leur mode de production
moribond et de construire un nouveau
mode de production radicalement
différent, communiste prolétarien (nous
n’avons pas écrit socialiste vous aurez
remarqué). Nous spécifions «prolétarien»
afin de distinguer ce nouveau communisme
socialisé du communisme primitif
préhistorique.
NOTES
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-reve-americain-les-americains-eux-memes-ny-croient-plus/
- Mascarades
électorales sur notre webmagazine http://www.les7duquebec.com/s=mascarade+électorale
- N’en déplaise
à l’ONG OXFAM qui
pétitionne pour obtenir l’aumône des
milliardaires.
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-se-concentrer-au-sommet/
-
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/la-richesse-continue-de-seconcentrer-au-sommet/
-
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-nouveau-donald-trump-reformater/
-
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/donald-trump-le-dompteur-de-lions/
et
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-mission-secrete-de-donald-trump-krach-boursier-a-lhorizon/
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