Les 7 du Québec
La militarisation de l'espace
en prévision de la prochaine guerre
Robert Bibeau

Mardi 20 août 2019
Bouclez vos
ceintures Van Allen
Le 20 juillet 2019
a marqué le cinquantième anniversaire de
l’alunissage des astronautes américains.
En juillet 1969, Neil Armstrong
et Buzz Aldrin, deux astronautes
de la NASA, auraient séjourné sur la
lune pendant quelques jours, fait des
galipettes devant les caméras, puis
seraient revenus sur terre à bord d’un
coucou spatial bancal appelé « Module
lunaire », disposant de fort peu
puissance et de bien peu d’énergie !?…
Ce voyage
extraterrestre fut si technologiquement
avancé que jamais aucune agence
spatiale, y compris l’Administration
nationale de l’Espace et de
l’Aéronautique (NASA), ne put rééditer
cet exploit fantasmagorique. Pire, les
bobines vidéo VHS, enregistrées au cours
de ce premier voyage lunaire habité,
furent effacées nous privant de
l’opportunité de revisiter l’évènement
unique et incroyable où les techniciens
américains auraient vaincu les mortelles
radiations Van Allen, ce
qu’ils ne savent plus faire aujourd’hui,
malgré les immenses progrès
scientifiques des 50 dernières années!
Heureusement,
l’agence spatiale russe, qui ne savait
pas alunir en 1969, et ne sait toujours
pas alunir en 2019, assure le
cheminement régulier des astronautes
américains vers la station spatiale
internationale, à mi-chemin entre les
deux planètes. La filière spatiale
américaine est le seul et unique
programme de régression scientifique et
technologique, ayant englouti des
centaines de milliards de dollars sur 50
ans, et visant à apprendre à
désapprendre !
Les ingénieurs de
la NASA eux-mêmes nous disent que cet
alunissage était impossible, pour la
simple et bonne raison que les
astronautes auraient dû voyager à
travers les létales ceintures de
radiations de Van Allen (Van
Allen Radiation Belts) qui
commencent à partir de 1600 km au-dessus
de la Terre et qui vont jusqu’à
42 000 km. Même au-delà de ces ceintures
de radiations, les astronautes
continueraient à être bombardés par
toutes sortes de radiations mortelles.
Le 24 juin 2005, la NASA fit cette
déclaration étonnante:
« La vision de
la NASA pour l’exploration spatiale
appelle à un retour sur la lune comme
préparation à de plus longs voyages vers
mars et au-delà. Mais il y a un
rabat-joie potentiel: les radiations.
L’espace au-delà de l’orbite basse
terrestre, est noyé dans une intense
radiation en provenance du soleil et de
sources profondes galactiques les
supernovas. […] la façon la plus commune
de gérer les radiations est de
simplement les bloquer physiquement,
tout comme la très épaisse paroi de
béton armé le fait autour d’un réacteur
nucléaire. Mais fabriquer des vaisseaux
spatiaux en béton armé n’est pas une
option (…) Les radiations dans
l’espace sont bien plus dangereuses que
les radiations rencontrées sur terre.
Même si la Station Internationale se
situe juste dans le champ magnétique
protecteur de la planète, les
astronautes y reçoivent plus de 10 fois
les radiations que celles qu’ils
recevraient naturellement sur terre.
Hors du champ magnétique terrestre,
c’est le domaine des Rayons cosmiques
galactiques (RCG) (cité de McGowan,
chapitre 3). (1)
À la conquête de
l’espace militaire
Pourquoi les médias
à la solde du grand capital
international commémorent-ils ce « false
news » lunaire, 50 ans après sa
diffusion, au risque d’être contredit?
C’est que la NASA a été fondée par le
président Eisenhower en 1958 et sa
création fut un pas de géant pour le
complexe militaro-industriel américain.
Il ne fait aucun doute que le programme
de la NASA de soi-disant « programme
aérospatial civil » était en fait « une
couverture élaborée pour la recherche,
le développement et le déploiement
d’armements et de systèmes de satellites
d’espionnage depuis l’espace ». (2)
Depuis lors, chaque
puissance militaire nucléaire a
développé son propre programme de
militarisation spatial qui sera le
« terrain » de la prochaine guerre
mondiale. Il n’est pas une guerre locale
ou régionale, pas même celle menée par
Israël pour l’extermination des
Palestiniens, ou celle menée par
l’Occident via DAESH contre les peuples
syrien, yéménite, libyen et soudanais
qui se soit orchestrés depuis l’espace
par les réseaux de satellites-espions.
Tandis que le
désarmement nucléaire demeure un leurre,
augmente la possibilité de prolifération
spatiale d’armes létales et la course
aux armements se joue de plus en plus
sur le plan qualitatif. Comme le
confirme l’annonce faite, à la veille du
défilé du 14 juillet, par le président
français : la France créera en septembre
un nouveau commandement national de la
Force militaire spatiale, avec un
premier financement de 3,6 milliards
d’euros : «La nouvelle doctrine
spatiale et militaire qui m’a été
proposée par la ministre et que j’ai
approuvée, permettra d’assurer notre
défense de l’espace et par l’espace»,
a déclaré le président Macron. Les
États-Unis et la Russie ne sont pas en
reste et le 18 aout dernier : « Le
ministre de la Défense Mark Esper
annonçait que les États-Unis allaient
désormais accélérer le développement de
nouveaux missiles sol-air, en réponse au
missile russe 9M729 qui selon les
Occidentaux viole le traité INF, ce que
Moscou dément (…) ». (3)
Ainsi s’intensifie
la militarisation de l’Espace, aire
d’importance stratégique croissante
étant donné que les principaux systèmes
d’armes, à commencer par les missiles
nucléaires, dépendent des systèmes de
guidage satellitaires. Le Comité
sénatorial pour les services armés, en
attribuant à l’Aéronautique le
commandement de la nouvelle Force, a
défini l’Espace comme « aire de
conduite de la guerre ».
(4)
Avec son nouveau
commandement spatial, la France se place
dans le sillage des États-Unis, mais pas
sous sa coupe. Le président Trump a
signé en février une directive qui
institue la US Space Force,
force spécifique pour les opérations
militaires dans l’espace, dirigée
notamment contre la Russie et la Chine
qui ont elles-mêmes leurs programmes de
militarisation de l’espace, tout comme
l’Inde, comptant 300 millions d’affamés,
et qui vient de provoquer son voisin le
Pakistan pour la maitrise du Cachemire.
Voilà pourquoi, les
médias à la solde ont reçu l’ordre de
relancer la polémique à propos de la
balade lunaire de trois touristes
astronautiques. Il importe peu que ces
larbins aient mis le pied sur la lune,
ce qui importe, c’est que la populace
mondiale consentent aux sacrifices
budgétaires qu’impliquent la couteuse et
dangereuse militarisation de l’espace en
ces temps d’austérité sociale
planétaire.
NOTES
- Source :
https://resistance71.wordpress.com/2019/07/20/20-juillet-1969-20-juillet-2019-50-ans-pour-passer-de-heros-a-zero/
- Source :
https://resistance71.wordpress.com/2019/07/20/20-juillet-1969-20-juillet-2019-50-ans-pour-passer-de-heros-a-zero/
- Test d’un
nouveau missile :
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/monde/le-traité-inf-est-bien-mort-washington-teste-un-nouveau-missile/ar-AAG1QM9?ocid=spartanntp
- Source :
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.manlio_dinucci.160719.htm
Reçu de Robert Bibeau pour
publication
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