Les 7 du Québec
Après l’Amérique, le cirque électoral se
déplace
en France, solution bidon garantie!
Robert Bibeau

Mercredi 18 janvier 2017
http://www.les7duquebec.com/...
Imprimer de l’argent et le distribuer à
la volée.
Le
problème du capitalisme contemporain est
le même dans tous les pays
industrialisés avancés. Le capital ne
parvient plus à se valoriser suite aux
hausses de productivité qui plafonnent
et à la composition organique du capital
qui détonne, jusqu’au point de
non-profitabilité. La production
industrielle en est au point où
l’investisseur achète des robots
dispendieux pour des profits désastreux.
Et plus il en achète pour réduire le
cout de sa main-d’œuvre, et plus il voit
réduire son taux de profit. Le travail
vivant-salarié – générateur de
plus-value – n’est plus nécessaire pour
produire, alors qu’il est toujours
requis pour le profit. Mais voici que
sous le capitalisme financier le
banquier a trouvé la pierre philosophale
– la monnaie de crédit – l’argent qui
produit de l’argent sans passer par le
cycle de valorisation de la production
et du travail salarié!
Justement, « l’État providence »
dont les revenus diminuent, à cause de
la crise, et dont les dépenses
augmentent, à cause de la crise,
débourse énormément mais n’arrive plus à
boucler son budget déficitaire. L’État
bourgeois, toujours à l’affut des
«innovations», a eu vent du secret des
banquiers (via monsieur Hamon en
France, via la Chambre de commerce au
Canada et via monsieur Trump aux
États-Unis) et chaque État aimerait
faire comme les banquiers. Le pouvoir
d’achat est à plat – trop de chômeurs en
godasse, trop de pauvres sur la
paillasse – qu’à cela ne tienne, l’État
émettra de la monnaie de crédit, le
distribuera à la populace qui
consommera, réalisant ainsi un profit
fugace.
En
France ce programme s’appelle le «Revenu
universel», au Canada le «Revenu
minimum garanti», en Suisse le «Revenu
de base», aux États-Unis le
programme d’infrastructure et d’armement
(pragmatique les Américains). Le
président Trump et la candidate Clinton
avaient tous deux un plan, mais pas un
plan «d’État providence mur à mur»,
ce pays retarde dans la mise ne place de
ce type de mesure. Clinton souhaitait
simplement imprimer de l’argent pour
accroitre la charité publique sous
différents programmes moins articulés
que le « revenu universel », mais où il
était prévu que les pauvres retournent
l’argent reçu, « valorisé » (sic), aux
amis milliardaires de sa Fondation. La
charité pour les riches comme ils disent
en Amérique.
Pour
Trump, donner des sous à un pèquenot qui
vend du crack dans son auto, sous l’oeil
des vidéos – pas question! – Alors
Donald a imaginé imprimer de l’argent
pour le donner directement à ses agents
milliardaires afin qu’ils construisent
des routes, des viaducs, des ponts, des
sous-marins, des navires de guerre, des
avions furtifs, des bases militaires,
des drones et ainsi le redistribue en
salaire à des prolétaires heureux de la
bonne affaire. J’entends les gauchistes
crier, mais Trump est un fasciste…
autant que Hamon, Fillon, Hollande,
Clinton et Trudeau.
Le
flutiste de Hamelin.
Le
problème avec toute et chacune de ces
solutions bidon, y compris le « revenu
universel » c’est qu’imprimer et
distribuer de l’argent ne peut en aucun
temps constituer une valorisation du
capital ni une création de richesse
(valeur d’échange). Tout ce que ces
flutistes de Hamelin provoqueront par
leurs largesses monétaires débonnaires
c’est une énorme inflation, une forte
dévaluation et une terrible dépression
dont le prolétariat fera les frais. Il
n’y a qu’une réponse à offrir à ces
saltimbanques électoraux « retourner
dans vos Parlements et vos Assemblées et
laisser le prolétariat en paix avec
votre mascarade électorale universelle
et vos solutions bidon garanties ».
NOTES
Les7duquebec a mené un débat en ligne
sur le sujet du revenu universel dont
voici le verbatim :
http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/revenu-universel-salaire-gratuit-revenu-minimum-garanti-et-autres-fariboles/
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