Les 7 du Québec
Covid-19 - Crise sanitaire
ou crise
économique planétaire ?
Robert Bibeau

Mercredi 15 avril 2020 Un paradoxe sans
précédent historique
Je vous comprends
d’être interloqués par les décrets des
gouvernements (de gauche comme de
droite) face à la crise du
Covid-19. Cette crise sanitaire
que les fonctionnaires d’État attisent,
amplifient, dramatisent, prolongent et
mondialisent. Depuis des mois, les
populations sont soumises à un déluge
médiatique rythmé quotidiennement par le
décompte macabre des morts et des
contaminés, ce qui répand la panique
parmi une populace prostrée, consentante
à subir docilement des mesures
terroristes de contrôle policier comme
l’assignation à résidence, la filature
électronique, la délation du voisinage
et la répression de masse, parfois même
réclamées par des péquenots tétanisés
(1)
https://les7duquebec.net/archives/253823
Cependant, ne nous
laissons pas contaminer par ces
trivialités et tentons de comprendre
comment et pourquoi des milliards
d’individus sont ainsi terrorisés,
résignés, assignés à résidence,
surveillés, espionnés et réprimés. Nous
allons tenter de lever le voile sur le
plus grand paradoxe qui accompagne cette
énième pandémie mondiale que les médias
à la solde et les larbins politiciens
nous présentent comme sans précédent
(sic). Ce qui est sans précédent ce
n’est pas la pandémie, c’est
l’alignement de la majorité des
gouvernements d’Occident derrière la
tactique du confinement initiée par le
gouvernement chinois le 23 janvier
dernier (2).
Ce paradoxe va
comme suit : l’économie mondiale
battait de l’aile avant même que le
premier virus-Covid-19 fasse son
apparition en Chine centrale, puis se
disperse dans quelques pays d’Asie et
d’Occident. Aussitôt, nombre de
gouvernants (parfois, sans même un cas
avéré parmi leur population) ont imposé
le confinement général, cassant
définitivement les reins de l’économie
mondialisée, anémiant les profits,
projetant des milliards d’individus dans
la précarité et l’indigence sous
prétexte de sauver leur vie après des
années de coupures dans les programmes
de santé (!) Face à cette incongruité,
pas un milliardaire, pas un homme
d’affaires, pas un banquier n’a protesté
contre cette paralysie de l’économie et
des profits (?) Aurions-nous migré du
capitalisme libertaire au capitalisme
totalitaire à la faveur de cette
pandémie? Ce paradoxe dissimule une
réalité beaucoup plus complexe et
sournoise comme nous allons le voir.
La pandémie du
Covid-19 est-elle sans précédent?
Depuis le
Moyen-âge, la Renaissance européenne et
l’Époque contemporaine, le monde entier
est fréquemment frappé d’endémies et
d’épidémies. On est en droit de penser
qu’il devrait subsister dans la mémoire
collective quelques connaissances
acquises dans le domaine des
pandémies (3). Eh bien non, comme
vous pouvez le constater dans
l’actualité les politiciens se sont
entourés de médecins qui ne connaissent
rien aux lois qui régissent les sociétés
capitalisées et aux mécanismes de
gestion sociale des pandémies. Les rênes
de la gouvernance sont passées sans
discussion des mains des politiciens aux
mains des médecins et des
épidémiologistes (4), dans
l’indifférence apparente des
ploutocrates !
Peut-on reprocher à
un médecin de voir le monde et la
société comme un hôpital, une urgence,
un CLSC ou un EHPAD ? Assurément non !
Ces gens pensent qu’un système
économique, sociologique, politique,
idéologique, médiatique, national et
mondial très complexe existe et
fonctionne pour assurer la plus grande
longévité à la population au moyen de
l’amélioration constante de sa santé.
Pour y parvenir, aucun sacrifice n’est
trop cher payé – y compris de confiner
l’économie, les revenus des salariés et
les profits du capital pour plus d’une
année, si besoin. Le premier ministre du
Canada, Justin Trudeau,
qui a choisi de jouer sa réélection sur
la panique du coronavirus, pronostique
18 mois de confinement et de paralysie
de l’économie canadienne. En dépit du
fait que, selon les spécialistes, le
confinement ne contribue pas à la
réduction de la mortalité, mais
seulement à son étalement dans la durée.
Quoi qu’il en soit, malgré la mise au
chômage de 6 millions de travailleurs
canadiens, malgré la destruction de
l’économie canadienne, la pandémie
poursuivra ses ravages (5). Mais que
font les ploutocrates canadiens pendant
que Justin ruine l’économie canadienne?
Seraient-ils secrètement complaisamment
consentants ?
Quelques leçons
apprises des pandémies antérieures
L’histoire nous
apprend pourtant que face à un nouveau
virus – ou à la mutation d’une souche
virale connue – aucune parade n’est
possible. En l’absence d’un vaccin,
dépendant de la virulence et de la
vitesse de propagation de l’intrus, le
virus frappera partout où son hôte
(l’Homme en l’occurrence) se propage
(6). Si les conditions climatiques
lui sont temporairement défavorables le
virus mutant fera comme les anciens
virus (peste, choléra, Ebola, variole,
grippe espagnole, Sida, etc.) il entrera
en latence jusqu’à ce que les conditions
environnementales lui redeviennent
favorables puis il reprendra sa mission
biologique fondamentale : se reproduire.
Face à cette menace
naturelle aussi vieille que le monde
vivant, le biotope humain a érigé deux
murs de « containment« . Devant
cet ennemi invisible et naturel, mais de
moins en moins naturel depuis que des
laboratoires militaires manipulent et
trafiquent cette arme de combat d’un
nouveau genre (7), deux possibilités :
A) l’immunisation naturelle, car
instinctivement le corps humain, agressé
par un corps étranger, se défend en
développant des anticorps dont on fera
éventuellement des vaccins; B) les
vaccins, fabriqués à partir des
antivirus humains que de grandes
multinationales pharmaceutiques
commercialisent à grand profit. Voilà un
secteur industriel dont on peut aisément
identifier le bénéfice attendu d’une
pandémie et d’un confinement de longue
durée. Mais qu’en est-il du reste de
l’industrie mondialisée ?
Les
épidémiologistes estiment qu’il faut,
pour une population donnée, atteindre le
seuil de 60% de prévalence pour que la
contagion soit stoppée naturellement.
Plus vite une population infectée
atteint ce seuil, plus vite elle aura
vaincu le Covid-19. La seule
variable sur laquelle une société,
gouvernée par des médecins, peut exercer
une action partielle, est la vitesse de
contagion – c’est-à-dire le temps de
propagation de l’épidémie dans
l’ensemble d’une population. En
cloîtrant hermétiquement tous les gens
(7,7 milliards d’individus) on pourrait,
le temps de leur enfermement, stopper
complètement la pandémie… jusqu’à ce que
tous ces gens se révoltent, s’échappent
ou qu’ils meurent de faim, y compris
ceux qui ne sont pas contaminés.
Le confinement,
cette tactique moyenâgeuse comme la
qualifie le docteur Raoult,
offre la possibilité de ralentir –
d’étaler dans le temps – la propagation
du coronavirus et les mortalités qui
l’accompagnent (8). Le confinement ne
sauve pas les vies, il ne résout rien
d’un point de vue médical, sanitaire, ou
social, si ce n’est de prolonger les
méfaits du virus et les coûts de son
éradication. Si le confinement – en
supposant qu’il soit efficace – ralentit
la progression du virus, ce dernier
accomplira sa mission dans la durée.
Ainsi, le coronavirus, qui est à la
source des grippes « classiques »,
connaît des résurgences saisonnières
depuis des années et les sociétés s’en
accommodent. Pourquoi cette psychose
névrotique autour du Covid-19 ?
Évidemment, le traitement médiatique de
la pandémie alimente la psychose
populiste (9), mais les « gens de biens,
les gens de savoir et de pouvoir »
(sic), les politiciens, les experts, les
économistes, les milliardaires, les
banquiers et les PDG, sont-ils eux aussi
entraînés dans ce tourbillon médiatique
psychotique? Au point de regarder
l’économie et la société s’effondrer
sans broncher? Car il ne faut pas se le
cacher : l’enjeu de la guerre de classe
engagée autour du confinement est bien
la pérennité de la société capitaliste
mondialisée. Les dirigeants chinois et
russes l’ont compris. Qu’en est-il des
ploutocrates occidentaux ? (10)
Les bureaucrates
étatiques auraient-ils perdu la tête, au
point de préparer les conditions de
l’insurrection populaire ? Non
évidemment, on ne verra jamais le
serpent se mordre la queue. C’est
exactement le contraire. Tous ces
larbins préparent consciemment ou
inconsciemment l’écrasement de
l’insurrection populaire dont les
conditions objectives et subjectives
s’accumulent comme l’a démontré le
Mouvement des Gilets jaunes
(11). La réponse à une énigme
sociologique et/ou politique n’est
jamais médicale ou sanitaire, elle est
toujours économique.
Mais alors,
pourquoi cette panique hystérique,
consciemment entretenue, à propos de la
distanciation sociale (sic) et du
confinement, accélérant l’effondrement
de l’économie et des profits ? Ces
mesures terroristes de contrôle
populiste, mises en application par les
gouvernements, ne pourront jamais
stopper la pandémie, mais elles
détruisent assurément l’économie et les
profits – 16 millions de travailleurs en
chômage aux USA, plus de 6 millions au
Canada, entre 8 et 11 millions en
France; effondrement du prix du pétrole;
krachs boursiers répétés; explosion de
l’endettement public et privé (1,8
million de milliards USD ), diminution
de 6% à 12% du PIB français, de 15% en
Italie, en Espagne et au Royaume-Uni;
famines meurtrières qui se préparent en
Afrique et en Orient (83 millions
d’individus menacés); et combien
d’autres calamités qui entraîneront des
millions de morts directs et
collatérales sous le prétexte de «sauver
des vies» et qui de fait, détruiront les
profits ? Tout ceci dans un étourdissant
silence des milliardaires et des hommes
d’affaires?!… Il y a anguille sous
roche (12).
La tactique du
confinement
Avant de répondre à
la précédente question, d’ordre
économique et politique, examinons plus
avant la tactique du confinement qui a
transformé un problème apparemment
sanitaire en la pire crise économique de
l’histoire du capitalisme. Nous ne
croyons pas un instant que les
polichinelles politiques le comprennent,
mais nous sommes convaincus que la
majorité des ploutocrates le savent,
dont le Président de la puissante
Amérique en déclin dont la fortune
personnelle vient de fondre d’un
milliard USD en quelques jours (13). À
moins évidemment que la pire crise
économique de l’histoire du capitalisme
ne soit déjà fortement engagée au moment
de la calamité du coronavirus qui en est
devenu un catalyseur ?!…
Quoi qu’il en soit,
comme le prédit un scientifique russe,
le présent confinement nous assure qu’à
l’automne prochain, dans l’hémisphère
nord du moins, de nouvelles vagues du
Covid-19 frapperont les pays où le
vaccin ne sera pas encore disponible et
où l’immunisation naturelle (des
millions de porteurs
asymptomatiques ayant développé
l’immunité) ne sera pas complétée.
Deux tactiques
ont été développées par les États :
A) en attendant le
vaccin, la Corée, le Japon, la Russie et
la Suède notamment, laisse le virus
faire son œuvre, se propager, permettant
aux Suédois vigoureux de développer
naturellement l’antivirus – l’anticorps
– permettant de bloquer la propagation
du virus l’automne prochain. C’est
ainsi qu’opèrent la solidarité sociale.
Évidemment, la Suède prend des mesures
afin de protéger les personnes âgées (70
ans et plus) souffrant d’obésité, de
diabète, de maladies respiratoires ou de
cancer (soit 95 % des mortalités
occasionnées par le Covid-19). La Suède
comme les Pays-Bas, la Corée, le Japon,
la Chine, la Russie évite ainsi de
paralyser leur économie, ce remède pire
que la maladie, comme le dit
Donald Trump.
B) La deuxième
tactique, adoptée par un grand nombre de
pays occidentaux, consiste à imposer
militairement le confinement sous
prétexte de gagner du temps – de
ralentir la pandémie (aplatir la courbe
d’hospitalisation) – sans jamais la
stopper – de manière à ne pas engorger
les systèmes de santé que les
gouvernements bourgeois ont démantelés
depuis des années. Bref, le confinement
donne du temps aux gouvernements. En
contrepartie l’épidémie s’étend dans la
durée – le temps que l’hôte développe
des anticorps à partir duquel les
laboratoires des multinationales
pharmaceutiques développeront un vaccin
à commercialiser. Et le cycle des
pandémies reprendra sous le mode de
production capitaliste anarchique (14).
Par contre, la
tactique du confinement-ralentissement
présente un inconvénient majeur: elle
paralyse l’économie capitaliste qui
était déjà en crise endémique. Ce serait
en termes de coût-bénéfice la tactique
la moins performante (15). Pour le
moment les boursicoteurs du monde entier
encaissent les milliers de milliards de
dollars de crédit de Monopoly
qu’impriment et distribuent gratuitement
les banques centrales. Mais qu’en
sera-t-il quand les créanciers, les
prêteurs hypothécaires, les
concessionnaires, les marchands de
meubles et d’autres biens de
consommation viendront réclamer leur «
livre de chair » à l’ouvrier jeté sur le
pavé? (16) Nous y reviendrons.
Le voile est
levé
De vieux vautours
sur le retour rodent autour de la
dépouille du capital implosé.
Opportunistes et machiavéliques, ils
font flèche de tout bois, alors que bien
des gens spéculent, supputent et
discutent à propos de cette abominable
pandémie. Mais cette attitude vise à
dissimuler leur désarroi, sur lequel
s’appuient les comploteurs qui
alimentent ces traumatisés. Il est
intéressant de relire Henry
Kissinger, l’un des derniers
grands penseurs de la géopolitique
complotiste. Récemment Henry écrivait
ceci dans le Washington Post : « La
cohésion et la prospérité des nations
reposent sur la conviction que leurs
institutions peuvent prévoir les
catastrophes, endiguer leurs effets et
restaurer la stabilité. Lorsque la
pandémie de Covid-19 sera passée,
les institutions de nombreux pays
donneront l’impression d’avoir échoué.
(…) après le coronavirus, le
monde ne sera jamais plus comme avant
(la phrase favorite des complotistes.
NDÉ).
Le coronavirus a
frappé dans des proportions et avec une
brutalité inédites (un mensonge
que l’opportuniste exploite pour
préparer l’opinion à accepter les
solutions radicales qui viendront. NDÉ).
Sa progression est exponentielle :
aux États-Unis, le nombre de cas double
tous les cinq jours. À l’heure où je
rédige ces lignes, il n’existe pas de
remède. Les équipements médicaux sont en
quantité insuffisante pour faire face
aux vagues de plus en plus importantes
de malades (les États-Unis sont
depuis toujours un pays du tiers-monde
en termes de soins médicaux de masse.
Cuba, un pays pauvre qu’ils martyrisent
est dix fois mieux pourvu. NDÉ). (…)
Les tests ne permettent pas d’identifier
l’étendue de l’infection, et encore
moins d’inverser sa diffusion. La mise
au point d’un vaccin pourrait prendre
douze à dix-huit mois. L’administration
américaine a fait ce qu’il fallait pour
éviter une catastrophe immédiate
(un autre mensonge. NDÉ).
Le test ultime
sera de savoir si la propagation du
virus peut être arrêtée, puis inversée
d’une manière et dans des proportions
qui préservent la confiance du public
dans la capacité des Américains à se
gouverner. L’effort déployé
face à la crise, quelles que soient son
ampleur et sa nécessité, ne doit pas
empêcher le lancement urgent d’une
initiative parallèle pour assurer la
transition vers le nouvel ordre
mondial de l’après-coronavirus
(Kissinger synthétise ici l’enjeu de la
guerre de classe en cours, c’est-à-dire,
maintenir l’ordre capitaliste mondialisé
en faisant croire à un ordre nouveau
réformé-refondé. NDÉ) » (17).
Voilà un grand
penseur du capitalisme moderne. En un
paragraphe il :
1) indique l’enjeu de la méga crise
économique en cours – la plus grave
qu’ait affronté le capital moderne;
2) décrit la façon de faire usage du
bouclier viral afin de s’en servir comme
leurre pour distraire les désœuvrés;
3) explique que la confiance du public
dans l’appareil d’État bureaucratique
sclérosé est la pierre de touche du
maintien de l’ordre capitaliste ancien
et nouveau, peu importe que la couleuvre
soit blanche ou qu’elle soit noire
pourvu que le péquenot s’en régale. Il
est par ailleurs évident que l’impéritie
du vieux capitalisme moribond appelle à
sa refondation jusqu’à la «démondialisation»,
si la petite bourgeoisie, de gauche
comme de droite, apprécie cette
fumisterie.
Et Henry poursuit :
«Ensuite, il convient de panser les
blessures de l’économie mondiale. Les
dirigeants du monde entier ont tiré des
leçons importantes de la crise
financière de 2008. (Un grossier
mensonge, mais à leur décharge il
convient de dire que le grand capital ne
pouvait faire autrement que de répéter
ses erreurs, car ainsi va le mode de
production capitaliste en décrépitude.
NDÉ) ». « La crise économique
actuelle est cependant plus complexe :
la contraction résultant de la pandémie
de coronavirus (la contraction, déjà
en cours, s’accroissant du fait du
confinement devrait-il écrire. NDÉ)
est, dans sa rapidité et sa portée
planétaire, sans précédent dans
l’Histoire. Et les mesures
indispensables de protection de la santé
publique, comme la distanciation sociale
et la fermeture des écoles et des
entreprises, contribuent aux difficultés
économiques. Il faudra aussi
mettre en œuvre des programmes pour
atténuer les effets du chaos imminent
sur les populations les plus vulnérables
de la planète (ici, Kissinger
souligne que l’État des riches devra
acheter la complicité des pauvres et des
malfrats s’il souhaite les utiliser pour
combattre le prolétariat révolté.
NDÉ) » (18).
Il y a des années,
alors que la dette publique était
moindre, et l’argent encore disponible,
ce géopoliticien sur le retour ne
préconisait-il pas de couper dans les
services de santé, l’éducation et dans
les services publics en général, afin
d’accroître les dépenses militaires ?!…
Propositions qui ont provoqué tant de
soulèvements populaires. Aujourd’hui,
qu’il s’agit de couper massivement dans
les transferts gouvernementaux à la
population, de dévaluer les monnaies,
d’exproprier les fonds de pension,
d’imposer la famine à des milliards
d’individus, de laminer les services
publics, de fermer des milliers
d’usines, il convient, argumente ce
renard, de préparer les conditions de la
répression par quelques bonbons qui ne
pourront pas durer.
Complétons
l’oraison funèbre de ce nouveau
Machiavel. « Enfin, les principes de
l’ordre libéral international doivent
être préservés. Le mythe fondateur de
l’État moderne est une ville fortifiée
protégée par des dirigeants puissants,
parfois despotiques, parfois
bienveillants, mais disposant toujours
d’une force suffisante pour prémunir
leur peuple contre un ennemi extérieur
ou intérieur. » Prémunissant le
peuple – ennemi intérieur – contre
lui-même s’il succombait à la tentation
de l’insurrection, voilà ce qu’il faut
lire entre les lignes de ce texte
prémonitoire.
Dans les situations
inédites, les polichinelles politiques
élaborent des tactiques innovantes afin
de parer aux critiques qu’ils anticipent
de la part du public. Thierry Meyssan
explique les motifs et les manières de
faire des larbins politiciens pour se
protéger de leurs électeurs. Il écrit :
«Les dirigeants politiques prennent
des décisions qu’ils savent inutiles, juste
pour montrer à leurs concitoyens qu’ils
ont faits tout ce qui était en leur
pouvoir… pour garder le pouvoir »
(19). En confinant, en dramatisant, en
terrorisant, en recommandant le port du
masque et l’accoutrement de soi-disant
«protection» pour se prémunir d’un virus
microscopique les autorités médicales et
les dirigeants politiques du monde
entier proposent une parade à un
problème qu’ils ne maîtrisent pas,
sachant bien qu’en situation de crise
l’essentiel est d’agir, pas de
prévenir et encore moins de guérir.
De même, quand les administrateurs de
l’État bourgeois imposent le confinement
à des centaines de millions de
travailleurs et la paralysie de
l’économie et des profits, qu’ils
tentent de compenser en distribuant des
milliers de milliards de dollars
d’argent inexistant, espérant sauver
leur peau de polichinelles électoraux
(20).
Quitte ou double
La question est de
savoir pourquoi les milliardaires et les
banquiers, les patrons de ces poltrons,
conscients de la futilité de ces
mesures, y compris de cet épandage de
monnaie de singe sans valeur,
laissent-ils le bateau-économie voguer
vers le naufrage ? En vérité, les
ploutocrates se sont prononcés quand ils
ont laissé aller leurs polichinelles
politiques s’esbroufer avec les derniers
deniers des États endettés. Les
ploutocrates savent bien qu’avec ou sans
confinement le rafiot du capitalisme
agonisant prend l’eau de toute part et
qu’il est venu le temps de brasser les
cartes et de provoquer un grand ménage
dans l’écurie du capital mondial. Sachez
que l’opération est lancée et que trois
camps du grand capital mondial
s’affrontent et qu’à la fin de
l’opération il n’en restera plus qu’un
du côté du capital vénal face au camp du
prolétariat.
Le camp
prolétarien
L’ordre libertaire
capitaliste international ne doit pas
être préservé, non plus que son pendant,
l’ordre totalitaire capitaliste
international, ils doivent être
décapités. Il en va de la survie de
l’humanité. La menace ne vient pas d’un
banal virus, mais du mode de production
capitaliste décadent, dans l’une ou
l’autre de ses versions, de gauche ou de
droite.
Nous, prolétaires
révolutionnaires, sommes très clairs sur
nos intentions. Nous ne souhaitons pas
gouverner l’État bourgeois, et nous
laissons le capital se débrouiller avec
ses complications. Nous appuyons toutes
mesures ou programmes qui réduisent,
même temporairement, les inconvénients
de cette pandémie pour la classe
ouvrière. Cependant, nous disons au
prolétariat de chaque pays : ne soyez
pas dupes, confinement ou pas, aumônes
ou pas, à travers cette gigantesque
crise économique systémique, et ses
menaces de guerre, le camp vainqueur du
grand capital international vous
refilera la facture de l’opération « réforme
du système économique capitaliste ».
C’est à ce moment précis que nous aurons
l’opportunité de nous saisir du pouvoir
économique et politique : « Voici
la rose… dansez camarades! »
NOTES
1.
Boris Le Lay. Coronavirus : la
pandémie des banquiers tétanisés!
(4.04.2020)
https://les7duquebec.net/archives/253823
-
https://www.tvanouvelles.ca/2020/04/12/la-chine-la-ou-tout-a-commence-se-releve-et-se-defend-davoir-menti-1
-
https://www.vocabulaire-medical.fr/encyclopedie/141-endemie-epidemie-epidemiologie-pandemie
- Robert
Bibeau La crise économique du
capitalisme s’approfondit
(12.02.2020)
https://les7duquebec.net/archives/251206
-
https://www.journaldemontreal.com/2020/04/10/en-direct-justin-trudeau-fait-le-point-sur-la-pandemie-de-coronavirus
- Céline
Deluzarche. Les grandes
pandémies qui ont marqué l’histoire
(10.04,2020)
https://les7duquebec.net/archives/254033
- Pas si nouveau
qu’on le prétend puisque lors de la
colonisation du Canada par les
barbares européens, les militaires
français et anglais distribuaient
allègrement des couvertures
souillées du virus de la variole ou
de la rougeole aux premières nations
indigènes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole
- Covid-19.
Entretien avec Didier Raoult.
(29.03.2020)
https://les7duquebec.net/archives/253577
- Khider
Mesloub. Le traitement médiatique du
COVID-19 contribue à la psychose
collective (6.04.2020)
https://les7duquebec.net/archives/253816
- NuevoCurso
Coronavirus et lutte de classe
(2020)
https://les7duquebec.net/archives/253505
- Robert Bibeau.
Khider Mesloub (2019) Autopsie du
Mouvement des Gilets jaunes.
L’Harmattan. Paris. 190 pages.
https://les7duquebec.net/archives/253109
- Marc Rousset.
Le système est condamné mais
n’explosera pas dans l’immédiat.
(7.04.2020)
https://les7duquebec.net/archives/253929
- Robert Bibeau.
La crise économique systémique après
la crise sanitaire au coronavirus.
(8.04.2020)
https://les7duquebec.net/archives/253920
- Il aura fallu
six mois, de novembre 2019 à avril
2020 pour que le virus du Covid-19
infecte 1 500 000 individus
(cas avérés, dont 1 million de
positifs dans 7 pays sur 200), et
pour que le virus tuent 100 000
personnes (dont 75 000 mortalités
dans 7 pays sur 200) selon les
statistiques compilées par l’OMS.
https://fr.statista.com/statistiques/1091585/morts-infections-coronavirus-monde/
La population
mondiale : au 1er janvier 2020.
La planète héberge environ 7,7 milliards
d’habitants. Le taux de croissance
annuel (+,1,1%) reste élevé au regard de
l’Histoire et conduit à une augmentation
de 80 millions de personnes chaque
année (soit près de 220 000 personnes
chaque jour). De fait, la population
humaine mondiale augmente de
246 000 habitants par jour, résultat
égal à la différence entre les
403 000 naissances et les 157 000 décès
estimés par jour sur Terre, ce qui
représente une hausse de 80 à 90
millions de personnes par an
https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale
https://fr.statista.com/statistiques/1101324/morts-coronavirus-monde/
- Vincent
Vershorre Rapport coût-bénéfice
catastrophique du confinement (2020)
https://les7duquebec.net/archives/253707
-
https://les7duquebec.net/archives/254010
- Henry
Kissinger
https://www.voltairenet.org/article209654.html
- Henry
Kissinger
https://www.voltairenet.org/article209654.html
- Thierry
Meyssan. 11.04.2020
https://les7duquebec.net/archives/254044
-
https://les7duquebec.net/archives/254033
Autres références
utiles
Nouvelle vague de Coronavirus à
l’automne 2021 : https://fr.sputniknews.com/international/202004131043542545-le-coronavirus-pourrait-il-devenir-encore-plus-dangereux-un-scientifique-repond/?utm_source=push&utm_medium=browser_notification&utm_campaign=sputnik_fr
https://www.vocabulaire-medical.fr/encyclopedie/141-endemie-epidemie-epidemiologie-pandemie
Éclipsée par le
coronavirus, l’influenza cause pourtant
plus de morts
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1493696/coronavirus-influenza-mortalite-canada-virus-epidemie-grippe
Robert Bibeau
https://les7duquebec.net/archives/253806
Robert Bibeau
https://les7duquebec.net/archives/253652
Khider Mesloub La
morbidité du système capitaliste (2020)
https://les7duquebec.net/archives/253542
Carolle-Anne
Dessureault. Pays en quarantaine L’OMS
déclare la pandémie du Covid-19 (12.03
Reçu de Robert Bibeau pour
publication
Le sommaire de Robert Bibeau
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