Opinion
Lutte à la pauvreté - Équité fiscale -
Stop à l'austérité,
doit-on espérer des avancées ? (Partie
2)
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Mercredi 11 février 2015
[La semaine
dernière nous avons vu que l’économie
«réelle» (sic) ne représentait qu’une
portion de l’économie «virtuelle» (sic)
– que les flux de capitaux financiers
sont de plusieurs fois supérieurs à la
production de plus-value et à la
valorisation du capital
cristallisé – et que ceci
entraîne des crises de surproduction de
capital. Cette semaine nous allons
étudier plus à fond la contradiction
capitalistique qui oppose le capital
industriel productif au capital
financier parasitaire comme résultat
incontournable de l’évolution
impérialiste du mode de production
capitaliste. L’éditorial de la semaine
dernière est visible ici :
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/lutte-a-la-pauvrete-lequite-fiscale-doit-on-esperer-des-avancees/
NDLR].
La théorie de la valeur sous le
capitalisme
En 1857,
définissant sa
théorie de la valeur Marx a écrit
ceci : « La création de la richesse
réelle dépend moins du
temps de travail et du quantum de
travail employé que de la
puissance des agents mis en
mouvement au cours du temps de travail,
laquelle à son tour … n’a elle-même
aucun rapport avec le temps de travail
immédiatement dépensé pour les produire,
mais dépend bien plutôt du
niveau général de la science et du
progrès de la technologie, autrement
dit de l’application de cette science à
la production … le temps de travail
cesse d’être la mesure de la richesse
et, par suite, la valeur d’échange
d’être la mesure de la valeur d’usage …
Cela signifie l’écroulement de la
production reposant sur la valeur
d’échange… [et l’écroulement du mode
de production capitaliste qui repose sur
la portion de la valeur d’échange
correspondant à la plus-value. NDLR] »
(6).
Voilà pour les petits-bourgeois pédants
qui prétendent que Marx serait dépassé.
Il y a 150 ans, l’homme génial,
décrivait en détail les conséquences
économiques du mécanisme de
développement scientifique et
technologique, de la mécanisation,
robotisation, informatisation et
numérisation (hausse de productivité) du
procès de production des marchandises et
du processus de transformation de la
valeur d’échange commercial en « valeur
» monétaire virtuelle, la spéculation
boursière qu’elle entraînerait, moteur
de la présente crise économique
systémique, chronique, de surproduction
et de dévalorisation du capital.
Il faut être
particulièrement impertinent pour
affirmer que « La crise a fini par
forcer une réflexion sur les limites et
les dérives de notre modèle économique.
La lutte contre les
inégalités sociales semble en voie
de devenir une grande priorité, parce
que c’est un enjeu moral, mais aussi
parce qu’on découvre à quel point elles
constituent un frein au développement
» (7).
La concentration
monopolistique des moyens de production,
d’échanges et de communication – du
patrimoine social finalement – est la
condition du développement économique
capitaliste – elle est sa nécessaire
résultante qui dialectiquement devient
un frein à la valorisation du
capital (production de plus-value) et
ainsi au
développement capitaliste. C’est
parce que cette accumulation –
reproduction élargie est en panne – que
les poncifs économistes s’émeuvent,
crient à l’agonie et s’effraient des
risques d’un soulèvement social.
La sphère financière de l’économie
impérialiste
Le collaborateur du
quotidien
La Presse ne se trompe pas
quand il avoue que « La
mondialisation, la baisse des impôts
pour les plus riches, le
déplacement de la richesse vers le
secteur financier et la
désindustrialisation ont provoqué un
déséquilibre qui menace la capacité
des sociétés avancées de progresser
harmonieusement » (8).
Que signifie cette
phrase cousue de fils blancs ? Que
la sphère financière est parvenue à
s’emparer d’une part de plus en plus
étendue de la plus-value produite dans
la sphère productive de l’économie (le
secteur industriel secondaire et le
secteur primaire) et que les secteurs
bancaire, boursier et financier
entravent la valorisation du capital (ce
que Dubuc appelle la richesse), ce qui
entraine la
délocalisation industrielle
et
la
désindustrialisation (qui est une
conséquence de l’incapacité de valoriser
davantage de capital d’où l’avancée des
secteurs financier et boursier).
Tout ceci n’est aucunement le fruit des
choix politiques des États bourgeois ou
pseudo socialistes-bourgeois qui sont
contraints de suivre la marche forcée de
l’économie déjantée.
Ce que le
collaborateur expert appel «
déséquilibre » est à la source de
l’affrontement entre les grands groupes
impérialistes mondiaux qui pourraient
bien entraîner le monde entier vers la
catastrophe d’une guerre nucléaire
mondialisée, à côté duquel l’assaut
contre
Charlie Hebdo semblera bien
peu de chose, ce qui ne serait pas très
« harmonieux » comme l’écrit le
plumitif. Ce que tous ces spécialistes
et experts ne disent pas c’est qu’il
n’existe aucun moyen de contrer cette
tendance intrinsèque au mode de
production capitaliste que Marx a décrit
avec beaucoup de minutie dans ses
manuscrits (Grundrisse, 1857-1858).
La sphère financière improductive
stérilise la valorisation du capital
Reprenons
l’explication. La sphère financière
improductive – là où se concentre
l’argent – s’est accaparée, par la force
des choses, une part croissante de la
plus-value produite en usines, en
chantiers, et dans les mines, laissant
toujours moins de plus-value à valoriser
dans la sphère industrielle productive.
De fait, comme le capital ne trouvait
plus à s’employer dans la sphère
productive, pour cause de surproduction
caractérisée suite aux
hausses vertigineuses de productivité,
il a été poussé dans la sphère
financière improductive où ce capital
(fictif) contribue à dévaloriser le
capital social global allant ainsi à
l’encontre du mécanisme de reproduction
élargie et d’accumulation des profits
fondement de l’économie capitaliste. La
profusion du crédit – la création de «
valeurs » monétaires d’échange
inexistante – s’est présentée comme
l’unique manière de poursuivre
l’accumulation d’un capital fictif
dévalorisée.
Taxer cette monnaie de singe reviendrait
à surmultiplier le crédit fictif
dévalorisé déjà trop abondant et à
poursuivre la marche forcée vers le
précipice capitaliste. Désolant,
n’est-ce pas chers militants de la
gauche progressiste (sic) – taxer ou ne
pas taxer le capital fictif des riches
revient au même, la panade économique et
fiscale est au bout de la promenade.
Productivité accélérée, production
surmultipliée
Bref, le
capitalisme recherche constamment des
hausses de
productivité (source de plus-value
relative) afin de réduire la portion de
capital vivant (Cv) contenu dans chaque
marchandise. Ainsi, l’économiste Jean
Fourastié indiquait qu’en France, au 18e
siècle, un quintal de blé coûtait 200
salaires horaires de manœuvre (shm), il
en coûtait 36 shm en 1936 et 3 shm en
1990
et qu’il en était ainsi pour la
plupart des produits manufacturés (9).
Cette recherche constante de
productivité réduit la portion de
plus-value (pv) contenue dans chaque
marchandise individuelle et de ce fait
le capitaliste obtient, après un certain
niveau de productivité, l’effet inverse
de celui recherché. Chaque
hausse de productivité
supplémentaire entraîne une baisse du
profit moyen
sans compter qu’elle accentue la
crise de surproduction. Ainsi, avec la
mécanisation, robotisation,
informatisation et numérisation de la
production,
les salaires (Cv) ne comptent plus que
pour 15 % environ des coûts de
production. Il devient de plus en
plus difficile d’accroître la plus-value
relative et de plus en plus
problématique (socialement) d’accroître
la plus-value absolue en augmentant le
temps ou l’intensité du travail.
Reprenons
l’explication. Comme la
valeur d’usage et la
valeur d’échange-marchande
proviennent presque uniquement de la
sphère de production (industries
secondaires et primaires), et comme la
sphère financière est improductive et ne
produit aucune plus-value, il s’ensuit
que par sa diffusion désespérée de
capital fictif virtuel (la diffusion du
crédit) la sphère financière
improductive accapare toujours plus de
plus-value et étrangle la sphère
industrielle productive qui ne parvient
plus à réaliser son taux moyen de
profit. Ce qui éloigne les
investissements (le capital) de ce
secteur productif de plus-value. C’est
ainsi que le boa capitaliste se bouffe
la queue dans sa quête insatiable du
profit maximum.
Les utopies réformistes anti-« banksters
»
La solution est
simple direz-vous, que l’on arrache la
richesse sociale (le capital) des mains
des banquiers et qu’on la donne aux
industriels qui feront fructifiés les
profits. Que l’on privilégie le «bon»
capitaliste au détriment du méchant
(sic). Que l’on interdise aux banquiers
d’émettre de l’argent – du crédit – et
ainsi on stoppera le procès de
dévalorisation du capital social et la
dissémination de la monnaie de singe
sans valeur d’échange. Pas si simple
malheureusement. Même en conservant une
plus grande portion de la plus-value
dans la sphère industrielle productive
de plus-value, ce capital ne saurait
fructifier davantage. En effet, les
industriels sont nombreux à admettre
qu’il ne manque pas de capital à
investir, mais qu’ils manquent
d’occasions d’affaires à initier. C’est
ce qui explique l’innocuité des mesures
gouvernementales de soutien aux
investissements que les parlements
adoptent régulièrement – futilement.
Les nouveaux marchés sont
inexistants et ceux disponibles sont
l’objet d’âpres disputes économiques et
militaires comme chacun peut l’observer
aux quatre coins de la Terre. Cessez de
vous laisser duper, les guerres contre
l’État Islamique, contre l’Afghanistan,
l’Irak, la Syrie, le Mali, la Libye, la
Palestine, le Nord Nigéria, le Cameroun,
la République Centre Afrique, l’Ukraine
et ailleurs sont des guerres de
repartage des marchés et des routes de
transport des marchandises et des
hydrocarbures.
De plus, si le
banquier ne pouvait plus émettre de
crédit, comment le salarié
contractera-t-il une hypothèque et
comment rembourserait-il ses multiples
emprunts ? Comment le commerçant
avancera-t-il l’argent pour ses achats
en gros ? Comment l’État financera-t-il
le revenu minimum garanti proposé par le
Conference Board, le CTC et les autres
centrales syndicales ? On prévoit qu’un
tel programme coûtera 261 milliards par
année au trésor canadien. Où prendre
l’argent pour payer cette facture
sociale ? Dans les poches des riches
répondent les gauchistes. Mais les
poches des riches sont pleines de
papiers boursiers sans valeur certifiée
et malgré cela les riches
internationalisés s’échapperont vers
d’autres cieux fiscaux dès qu’un
gouvernement de la « gauche » bourgeoise
(Syriza ou Podemos ou un autre) fera
mine de hausser les impôts et de sévir
contre la fraude fiscale, contre leurs
maîtres, les riches (quand à pourchasser
la petite fraude fiscale des salariés et
de la petite bourgeoisie paupérisée
c’est déjà bien avancé).
Pour en finir avec le mythe du Revenu
minimum garanti (RMG)
Analysons plus à
fond ce projet de programme de revenu
minimum garanti (RMG). Une fraction de
la bourgeoisie mène campagne en faveur
de l’établissement d’un revenu minimum
garanti (RMG). Comme nous l’avons
souligné précédemment les tenants de ce
cataplasme sur une jambe de bois sont
autant de la gauche que de la droite
bourgeoise. C’est que face à
l’endettement catastrophique des ménages
les banquiers trouvent trop risqué de
prêter davantage aux salariés, surtout
que le chômage et les faillites
personnelles se multiplient. L’idée a
donc germé dans la tête des banquiers de
transférer à l’État – à la dette
souveraine – ce fardeau d’emprunt
supplémentaire des consommateurs que
l’on présente comme une aide aux
salariés et aux défavorisées. Comme les
salariés supportent déjà directement
environ 60 % du fardeau fiscal, ils
prendraient à charge 60 % de la nouvelle
dette que le Conference Borad du Canada
estime à 261 milliards de dollars par
année (10 000 $ x 22,7 millions de
Canadiens âgés de plus de 18 ans).
Auquel déficit
l’analyste du Conference Borad
propose de soustraire 139 milliards de
dollars des programmes sociaux déjà en
vigueur dans les provinces canadiennes
(10).
En ce qui a trait aux hausses de
taxes et d’impôts pour défrayer ce
programme elles seront refilées aux
ouvriers, et aux autres salariés, soit
directement, soit via l’augmentation du
service de la dette souveraine. À
échéance, seule une dévaluation
drastique de la monnaie canadienne, et
donc une réduction conséquente du
pouvoir d’achat des travailleurs,
résulterait d’une telle mesure de type
miroir aux alouettes que le prolétariat
canadien n’a aucun intérêt à promouvoir
(11).
Les mirages « gauchistes »
s’évanouissent, laissant place à l’État
monopoliste
Bref, le mode de
production capitaliste (MPC) a ainsi
évolué, au cours des 70 dernières
années, qu’il est devenu
le capitalisme monopoliste d’État –
l’impérialisme étatique – qui
requiert l’interventionnisme de l’État
pour réguler chaque aspect de l’économie
et
permettre au système de survivre.
Le dilemme qui confronte la fraction «
de la droite libérale » à la fraction «
de la gauche interventionniste étatique
bourgeoise » est une contradiction au
sein du camp impérialiste entre ceux qui
croient que le prolétariat peut encore
et toujours tolérer de plus grandes
charges fiscales et de plus grands
sacrifices économiques, et ceux qui
appréhendent des soulèvements sociaux et
recommandent d’étendre le transfert des
charges fiscales, et de la dette
souveraine, et des coûts sociaux, sur
une plus longue période, utilisant
l’appareil étatique monopoliste comme
amortisseur des secousses financières et
monétaires inévitables et comme moteur
de la répression ouvrière.
C’est la raison pour laquelle vous
retrouvez les centrales syndicales
canadiennes de connivences avec les
chambres de commerces et les think tanks
capitalistes complices. Le débat entre
eux se résume à déterminer quel montant
sera emprunté par l’État et quel seront
les charges fiscales pour les
contribuables et le montant des
remboursements pour les emprunts
contractés auprès des banquiers usuriers.
Un gouvernement qui
tenterait de faire fonctionner le
système monopoliste étatique autrement
que de la façon ci-décrite empirerait
les choses et provoquerait une
catastrophe immédiate plutôt qu’une
catastrophe à moyen terme. Pour le
moment, la majorité de la grande
bourgeoisie mondiale a choisi de
privilégier l’option de gagner du temps
et de retarder l’échéance cataclysmique.
Pendant ce temps « emprunté » à la
catastrophe, la classe capitaliste
internationale prépare les conditions
idéologiques, politique, policière,
militaire, financière, monétaire,
commerciale pour le prochain grand
affrontement interimpérialiste
inéluctable. En Grèce, et bientôt en
Espagne probablement, le grand capital
laisse ses polichinelles gauchistes
(sic) semer des illusions et jouer avec
le sort de millions de salariés déjà
paumés. On verra sous peu les résultats
de cette aventure national-socialiste.
La Grèce des colonels est au bout du
tunnel où se sont engouffrés les
ouvriers grecs. Puis, si ce scénario
catastrophe fonctionne là-bas, on
l’étendra à d’autres États-nations
capitalistes monopolistes. La France des
«
Charlots Hebdos » est le
prochain candidat qu’il leur faut (12).
Guerre interne au sein des camps
impérialistes
Nous connaissons
tous les injustices, la pauvreté et les
incongruités issues du développement
impérialiste débridé qui rencontrent de
plus en plus de difficulté à valoriser
son capital paralysé. À mesure que la
crise systémique et chronique
s’approfondit, la guerre s’intensifie
entre différentes fractions de la
bourgeoise (à l’interne de chaque État
et entre les alliances d’États
impérialistes) pour s’accaparer une plus
grande portion des profits. C’est cette
guerre interimpérialiste et inter
fractions-bourgeoises qui explique ces
chimères propagées à propos de la
justice fiscale, du revenu minimum
garanti (RMG), des hausses du SMIC et
les utopiques slogans « Faisons payer
les riches », etc. Chaque fraction du
capital tente d’utiliser l’opinion
publique et le ressentiment populaire
anticapitaliste en sa faveur, afin de
frapper l’adversaire et ainsi rapatrier
la plus-value dans sa besace. La gauche
bourgeoise, les ONG accréditées, les
bureaucrates syndicaux progressistes
(sic), les militants étudiants, même la
presse bourgeoise « conscientisée et
compassionnée, toujours disposée à
brailler sur le sort de l’humanité
affligée » jouent les faire valoir et ne
répugnent pas à dénoncer les inégalités,
et pusillanime, à réclamer une plus
grande équité dans la répartition des
richesses. Ces missionnaires de la
charité nous ont depuis longtemps
habitués à ces invectives misérabilistes
contre l’injustice. Les poncifs de la
gauche bourgeoise comme de la droite
aristocratique vont jusqu’à critiquer la
part trop importante que s’attribuent
certaines fractions de la bourgeoise
telles que les professionnels, les
ingénieurs, les cadres, les banquiers,
les financiers, les hauts dirigeants de
l’industrie et les hauts gradés aux
revenus faramineux. Les médias à la
solde aiment afficher ces revenus
indécents afin de soulever l’ire
populaire et inciter l’État capitaliste
monopoliste à imposer davantage les
hauts salariés. Ils espèrent ainsi
calmer le jeu social et offrir un
exutoire aux récriminations des
travailleurs chloroformés par ces vaines
manifestations de protestations et de
commisérations qui en définitive se
termine par davantage de taxes et
d’impôts pour les ouvriers, pour les
salariés et pour la petite bourgeoisie
paupérisée.
La politique de la gauche ouvrière
révolutionnaire
La question qui
confronte les révolutionnaires ouvriers
n’est pas de reconnaître ces calamités
et cette pauvreté affligeante, ni de
convenir de l’iniquité de la répartition
de la richesse sous l’impérialisme. Nous
le savons, ce système social, ce mode de
production, ne devrait plus exister.
Mais comment le renverser, voilà le
véritable problème que nous devons
solutionner ?
Premièrement, il faut expliquer aux
salariés que la répartition de la
richesse, des revenus, des dividendes et
des profits, est la conséquence directe
de la propriété privée – monopolisée –
des moyens de production, d’échange et
de communication. C’est l’appropriation
privée du capital qu’il faut abolir pour
éliminer ces inégalités.
Deuxièmement, les lois inéluctables
du capitalisme – le libre marché – le
libéralisme et le néo-libéralisme
économiques (sic) – la mondialisation
globalisée – la concentration de la
propriété privée et donc de la richesse
entraîne la concentration monopolistique
du capital – et non sa répartition
équitable. Empêchez les réformistes de
tout mystifier, demain la richesse sera
davantage concentrée qu’elle ne l’est
aujourd’hui. Impossible d’inverser ce
mouvement jusqu’au grand krach boursier
annoncé.
Troisièmement, les salaires et les
revenus encaissés et taxés ne sont
qu’une infime partie des immenses
richesses accumulées. La grande majorité
du patrimoine accaparé par les
milliardaires et par les entreprises
multinationales multimilliardaires sont
des actifs mobiliers et immobiliers peu
ou prou taxés, protégés par la loi de la
propriété privée et donc exclue des
récriminations en cours à propos de la
soi-disant répartition équitable des
revenus et de la taxation.
Quatrièmement, le seul résultat de
cette campagne que mène une partie de la
petite bourgeoisie manipulée, cette
classe intermédiaire qui fait
présentement l’objet des attaques de
leurs maîtres du grand capital, sera de
mobiliser les ouvriers pour qu’ils se
battent en faveur du clan des tenants de
majorer les impôts pour les hauts
salariés et la bourgeoisie moyenne.
Pendant ce temps, les multimilliardaires
et leurs corporations planqueront leurs
revenus, leur argent et leurs actifs
dans les paradis fiscaux et dans les
exemptions d’impôts.
En définitive, les
salariés, les ouvriers encore embauchés
et les petits-bourgeois paupérisés,
seront les dindons de cette farce de «
l’équité fiscale » et du
revenu minimum garanti (RMG) et de la
pseudo « lutte à la pauvreté » des ONG
subventionnées.
La classe ouvrière
n’a que faire de ces tergiversations et
de ces manipulations à propos de «qui
taxe qui et à quelle hauteur de leur
revenu?», et de «qui dissimulera son
fric au fisc et dans quel paradis?» Le
salarié sait qu’il est taxé à la source
et il perçoit qu’il reçoit toujours
moins de services pour les sévices du
ministre du Revenu étatique. Voilà ce
que l’ouvrier doit dénoncer et
combattre…
Grève générale pour la défense de nos
conditions de vie et de travail.
C’est notre réponse à l’iniquité sociale
et à l’injustice fiscale. En attendant
d’en découdre définitivement avec l’État
du capital, l’État impérialiste.
MANIFESTE DU PARTI OUVRIER :
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
(1) http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/austerite-mon-oeil/
(2)
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/lextreme-gauche-menace-les-ouvriers-grecs/
et Syriza et Podemos, la supercherie
s’élargit 4.2.2015. http
(3)
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/les-riches-senrichissent/
(4) Tom Thomas (2011) Démanteler le
capital ou être broyés. Paris
http://www.demystification.fr/les-livres-de-tom-thomas-2/demanteler-le-capital-ou-etre-broyes/
(5)
http://www.jolpress.com/monnaie-devise-marche-changes-euro-article-821589.html
(6) Les manuscrits de 1857-1858 (Grundrisse).
Éditions Sociales. Paris. Chapitre II,
pages 192-193.
(7) Pierre Dubuc (2015) La Presse Plus.
http://plus.lapresse.ca/screens/580364ca-b85c-470b-9bc4-f2730267ebcd%7C_0.html
(8) Pierre Dubuc (2015) La Presse Plus.
http://plus.lapresse.ca/screens/580364ca-b85c-470b-9bc4-f2730267ebcd%7C_0.html
(9) Jean Fourastié (2005) Productivité
et richesse des nations. Pages 102 –
110. Gallimard.
(10)
http://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/le-revenu-minimum-garanti-une-id%C3%A9e-phare-pour-le-21e-si%C3%A8cle/ar-AA86cTg
(11)
http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-revenu-minimum-garanti-rmg/
(12)
http://declin-imperialiste.forumgratuit.ca/t135-l-impossible-austerite-necessaire#139
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