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Les 7 du Québec

Robert Lepage est-il autorisé
à s’exprimer sur les Amérindiens ?

Robert Bibeau

Mercredi 8 août 2018

La question peut paraître ridicule, et elle est dérisoire en effet, mais elle nous est imposée par les bobos de la go-gauche qui ont mission d’imposer la dictature du « politically correct » à l’ensemble de la société bourgeoise ce qui inclut les intellectuels, les artistes, et tout ce qui grouille et grenouille dans les sphères culturelles et sociales, jusqu’a y compris les milliers d’ONG subventionnées et les petits-bourgs Amérindien(ne)s et leurs supplétifs.

Le crime de Robert Lepage

Un correspondant nous écrit : « Est-ce que les spectacles SLAV et KANATA expliquent l’exploitation sauvage par les Blancs européens de la terre, de la culture, de la race et de la religion amérindienne en Amérique ? Est-ce que ces dramaturgies démontrent la tragédie de ces peuples réduits à l’esclavage par l’appât du gain? Robert Lepage, auteur canadien blanc de SLAV et de KANATA s’est-il approprié la culture de ces peuples victimes de violence? » Comme le philosophe Claude Lévi-Strauss aurait pu l’écrire : « Le Blanc ne peut pas comprendre, trop ancré dans son confort et ses trois repas par jour, loin de la décrépitude. La visite des riches cathédrales d’Espagne donne une bonne idée de comment le Blanc a profité en dépouillant le Rouge et le Noir ». (1)

Le Canada vit sous inquisition depuis que le metteur en scène Robert Lepage s’est commis de deux pièces de théâtre, « muselées » suite aux protestations d’intellectuels aborigènes, employés d’ONG subventionnés, parfaitement assimilés à leur société d’adoption dont ils reproduisent l’intolérance et l’arrogance. Une « censure » de même nature que subirent les petits-bourgs de gauche « Politically correct », amoureux de la détresse des indigènes reclus dans les réserves-mouroirs de l’indigence où ils se suicident en série. (2) Ces gauchistes amérindien(e)s s’érigeant en inquisiteurs ont oublié que la Sainte Inquisition a frappé leurs ancêtres impies, adorateurs du Grand Manitou aux siècles derniers. Ces thuriféraires, ex-autochtones, installés en banlieue depuis belle lurette, singent leurs frères urbains cherchant à inverser la roue de l’histoire.

Sociologiquement parlant, ça n’existe pas « l’Homme blanc » indifférencié, nonobstant les supercheries du triste philosophe Claude Lévi-Strauss, inventeur de la « Civilisation occidentale optionnelle ». (3) Sociologiquement parlant ça n’existe pas « Le bon sauvage », ni l’innocent « Vendredi » de la mythologie religieuse janséniste. (4) Anthropologiquement parlant ça n’existe pas la race des « Premières nations » protégée par le bouclier céleste du « Grand Manitou » évaporé dans la boucane du calumet de paix. Dernier des Mohicans sort de ce corps!

L’histoire de l’économie politique contemporaine

Ce qui a existé c’est une classe de riches marchands (sang-mêlé – français – anglais – Espagnoles – portugais, arabes – Berbères et même quelques noirs marchands d’esclaves) affrétant des caravelles  pour faire commerce à tout prix, puis pour y établir des parias ou des métayers – paysans sous contrats de servage (eux aussi de sang-mêlé) afin de produire des matières premières (de la plus-value) pour l’industrie naissante en « mère patrie » (bois équarris, pelleterie, pêcheries, céréales, rhum, métaux précieux).

Les marchands, les gérants, les administrateurs, les fonctionnaires de l’État de la Renaissance européenne et les engagés, esclaves salariés sous-payés des corporations capitalistes (Baie d’Hudson et Compagnie du Nord-Ouest au Canada) collectèrent et rapportèrent ces marchandises jusqu’aux ports, quittent à massacrer Indiens et métis récalcitrants. La race métisse est née du mélange de ces engagés « sang-mêlé » et des employé(e)s « rouges ». Les femmes reproductrices étaient rares en colonie de peuplement.

Afin d’assurer la sécurité de ces entreprises les bourgeois gentilshommes levèrent des contingents de « Monty Police » – de soutanes noires, de soldatesques, qui de Champlain à McGill en passant par Bigot, était composés de pèquenots – fils d’engagés – métis, blancs ou autochtones pour ce qui concerne la piétaille – et fils de bourgeois gentilshommes, de bourgeois marchands ou de tenanciers pour les officiers commandant les massacres et les brulis.

Le mode de production capitaliste en cours d’industrialisation était seul capable de fournir le gite et le couvert à des populations en croissance rapide, et c’est ainsi qu’il balaya le communisme primitif tout juste capable de subvenir aux besoins de bandes nomades éparses et clairsemées, mais inaptes à assurer la survie de centaines de millions d’engagés. L’Amérique compte aujourd’hui des centaines de millions de prolétaires qu’il serait hasardeux de retourner à la Terre mère.

Bien entendu, d’innombrables crimes parsemèrent ce chemin de calvaire ou un mode de production et sa classe dominante en balaya un autre. Ces crimes contre l’humanité, tels ceux perpétrés en Europe par la classe dominante contre des peuples – « barbares » – païens – esclaves –blancs, ne furent en aucun cas le fait de « l’Homme blanc », pas plus que la chasse aux esclaves dans les savanes africaines ne fut le fait de « l’Homme blanc » cette abstraction sans signification économique, politique ou sociale, inventée par les intellectuels de service pour se défausser et déculpabiliser.

Aujourd’hui, voici que quelques petits-bourgs « héréditaire de la Terre mère » se proclamant Indiens de premières souches, sans exposer leur origine de classe – (fils d’engagés salariés ou fils de directeurs de compagnies?) – voudraient se faire voir des médias à la solde et réclament à nouveau les gages que leurs ancêtres ont déjà perçus. Ils voudraient interdire aux petits-bourgs sang mêlé le droit d’exposer les crimes de leurs aïeux.  Évidemment, la racaille des médias bourgeois se réjouit de ce débat d’arrière-garde. Pourtant, aucun autochtone parqué dans les réserves – ces zoo-mouroirs pour indigènes en voie d’extinction – n’a connaissance de cette querelle de clocher (ou de réserves). Et comme ils n’en finissent plus d’oublier leur langue maternelle et leur culture ancestrale alors ils se fichent pas mal des radotages de Robert Lepage dont ils ne connaissent ni le nom ni les œuvres.

L’autochtone sait que le policier métis, indien ou blanc, peut tuer sa femme et violer sa fille et bénéficier de l’impunité de la « justice », et cela le dérange autrement que le délire du saltimbanque et de ses opposants.

Épilogue sur un voyage sans retour

Les Premières nations disparaissent d’Amérique et avec elles leur mode de vie, et donc leur culture – leur langue – leur société communale parce que leur mode de production communiste-primitif basé sur la chasse, la pêche et la cueillette disparait irréversiblement. C’est-à-dire que les fondements matériels en termes de manger, boire, s’habiller, se loger, se chauffer, se déplacer, travailler, disparaissent. L’autochtone se déplace en skidoo, en avion, en motocross, en VUS et il travaille à la mine, au chantier et il guide le touriste de toute nationalité dans la pourvoirie de la municipalité. Même que la semaine dernière il a barricadé le chemin de la mine afin de gagner un meilleur salaire cet autochtone salarié surexploité. (5)

J’allais oublier de vous dire qu’ils ont gagné leurs revendications ces grévistes des premières nations contre le chef de leur  tribu et contre la multinationale dont le Conseil de bande détient 15% des actions votantes. Bienvenu dans la civilisation camarades aborigènes et le jour venu nous comptons sur votre expérience des barricades. De nouvelles recrues à mon avis.

 

NOTES

  1. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/robert-lepage-enfin-un-debat-intelligent/
  2. Le spectacle SLAV à propos des noirs : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1111157/culture-slav-robert-lepage-reaction et la pièce de théâtre Kanata à propos des rapports entre blancs et autochtones au Canada http://www.lapresse.ca/arts/spectacles-et-theatre/theatre/201807/16/01-5189751-kanata-linvitation-de-robert-lepage-bien-accueillie.php
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tristes_Tropiques
  4. Innocent, être pur qui n’est pas souillé par le péché originel (sic).
          https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/304183/crise-autochtone-ontario

 

Reçu de Robert Bibeau pour publication

 

 

   

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Source : Robert Bibeau
http://www.les7duquebec.com/...

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