Les 7 du Québec
Le drame du Vietnam, du féodalisme au
capitalisme
Robert Bibeau

Mercredi 8 juin 2016
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Piétinant la
mémoire de plus de 3 millions de
victimes de l’holocauste vietnamien,
foulant aux pieds le sacrifice de
milliers d’enfants déformés et paralysés
des conséquences de l’agent orange
répandu par les criminels de guerre
étatsuniens, les misérables petits
capitalistes vietnamiens ont serré la
main du descendant de leurs
tortionnaires, le génocidaire Barack
Obama, récipiendaire de la Croix de fer
– non, pardon, je m’égare, – du prix
Nobel de la paix – preuve patente de
l’outrageante médaille « pacifiste »
dénaturée.

Le 23 mai 2016, le
président américain était en République
« socialiste » du Vietnam sur les traces
des bombardiers commandés dans le passé
par ses congénères – J.F. Kennedy, le
héros « pacifiste » de la gauche
socialiste, et par Lyndon B. Johnson,
l’orchestrateur des destructions ciblées
des rizières et de l’épandage de napalm
pour défolier. Sous l’icône d’Hô Chi
Minh, du haut d’une pyramide de cadavres
formée de trois-millions de paysans et
de travailleurs vietnamiens, le peuple
du Vietnam contemplait leur président et
leur premier ministre d’opérettes, le
devoir de mémoire bafoué, serré la main
de ce vaut rien venu orchestré les
prochains massacres guerriers et les
embauchés comme affidés dans ses
nouvelles invasions impériales
désespérées.

Plutôt que de se
remémorer leur passé où ils ont mobilisé
paysans et salariés vietnamiens pour
l’ultime sacrifice envers la patrie
bourgeoise à « libérer » (sic) – dans
une guerre soi-disant « antiimpérialiste »,
mais en réalité une guerre
capitaliste-national-socialiste – ces
caporaux collabos ont porté un toast aux
armes de destruction massive que l’Oncle
Sam leur propose pour devenir le nouveau
front impérialiste étatsunien dans
l’antichambre du dragon impérialiste
chinois.
Les paysans
vietnamiens, devenus depuis des
prolétaires sous-payés dans les sweat
shop délabrés au profit d’Apple, de
Walmart, de Cosco, de Target, et
d’entreprises multinationales chinoises,
sont appelés aujourd’hui à prendre les
armes pour défendre les intérêts de
leurs anciens assassins étatsuniens et
de leurs milliardaires vernaculaires
contre leurs anciens sponsors
impérialistes « rouges communistes »,
chinois et russe. Quelle tragédie, à
nouveau ils seront quelques millions à
tomber sous les bombes, d’un côté ou de
l’autre de la ligne de démarcation de
ces nouvelles alliances économiques,
politiques et militaires, et pour servir
de chair à canon aux ambitions de leurs
nouveaux geôliers patriotiques
vietnamiens bon teint.

Voilà ce que la
gauche bourgeoise, socialiste,
communiste, maoïste, trotskiste,
marxiste-léniniste, gauchiste et autres
dérivatifs, ne parvient pas à
comprendre, malgré l’évidence. Il n’y a
pas de lutte de libération nationale
prolétarienne qui tienne… Ça n’existe
pas, c’est une antinomie. La nation est
la négation de la classe ouvrière
internationaliste. Une guerre de
soi-disant « libération nationale » est
une guerre nationaliste chauvine pour
défendre les intérêts économiques
patriotiques de la classe bourgeoise
nationale dominante comme le démontre le
vain sacrifice du peuple vietnamien. Une
guerre antiimpérialiste est par essence
une guerre des prolétaires, dirigés par
la classe ouvrière, son fer-de-lance
prétorien, pour abattre le capital
national et mondial, et leurs États
bourgeois, et pour instaurer un nouveau
mode de production transcendant le mode
de production national-capitaliste
débilitant.

À l’évidence,
jamais la guerre du Vietnam (1955 –
1975) ne fut cette sorte de guerre
ouvrière révolutionnaire
antiimpérialiste pour abattre le
capitalisme comme le prouve la cérémonie
de réconciliation entre le gouvernorat
héritier de l’ancienne néocolonie
française, puis sociale impérialiste
soviéto-chinoise, et aujourd’hui
Étatsunienne, avec le dirigeant
malfaisant de l’impérialisme décadent.
Le prolétariat
vietnamien n’a nul besoin des armes de
destruction massive que lui propose
l’impérialisme américain. En 1955, le
prolétariat vietnamien ne devait pas se
sacrifier dans cette guerre
capitaliste-nationaliste chauvine et
aujourd’hui il ne doit pas s’engager
dans cette guerre mondialiste entre les
deux alliances impérialistes qui se
disputent le monde sur le dos de tous
les prolétaires de la Terre. La classe
ouvrière internationale doit prendre en
main sa destinée, stigmatiser les sectes
socialistes, communistes,
altermondialistes, gauchistes
bourgeoises et renverser tous les
fauteurs de guerre qui hantent la Terre.

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