Les 7 du Québec
La mascarade électorale américaine,
édition 2020
(Partie 5)
Robert Bibeau

Dimanche 1er novembre 2020 COMMENT IMPOSER
LA GUERRE À QUI NE VEUT PAS LA FAIRE ?
(Rejouer l’arnaque des années trente)
Y aurait-il une
connexion historique entre «Les
Croix-de-Feu», les phalanges fascistes,
Donald Trump et Joe Biden? Il y a
comme une odeur de soufre dans
l’atmosphère politique internationale
qui porte à croire que les «années
Trente», les années de grande dépression
sont de retour en France, en Europe, en
Amérique, en Asie et dans le monde.
Comme dans les années trente des
fronts populistes et des phalanges
fascistes (gauchistes, antifa, BLM,
droitiste et suprémaciste) s’esbroufent
et s’agitent, particulièrement dans le
cadre de l’élection américaine. Le
grand capital international nous
rejouerait-il la mise en scène des
années de Front populaire
qui avait préparé la Seconde Guerre
mondiale, en prévision d’une
Troisième qu’il prépare sous nos yeux
enfumés?
Le cirque de la
grande «pandémie» du Covid-19 le donne à
penser. On nous joue cette tragédie
comme si c’était Ebola
réincarnée, la Grippe espagnole
ressuscitée (72 millions de victimes) ou
le remake de la Grande Peste du
XIVe siècle qui faucha la moitié de la
population européenne alors que ce virus
est responsable de la mort de 0,015% de
la population mondiale (1 167 124 morts
au 27 octobre 2020 pour une population
mondiale estimée à 7.794.799.000
personnes). Qu’est-ce qu’on nous prépare
dans les coulisses?
Il est facile
d’établir un parallèle entre ces deux
époques et ces deux mises en scène. Ce
faisant nous devons prendre soin de ne
pas contribuer au scénario qui sert à
préparer l’opinion populaire à la guerre
meurtrière. Pour éviter cet écueil, il
faut procéder à l’analyse des mimiques
des potiches politiques qui s’affichent
sur le devant de la scène, y compris
celles des factions gauchistes et
droitistes qui contribuent à créer les
conditions de cette guerre.
Nous allons
démontrer le fonctionnement de cette
entourloupe où le prolétariat mondial se
trouva enrégimenté pour défendre la «démocratie
libérale absolutiste» contre la «démocratie
totalitaire populiste». Les
élections «démocratiques» américaines
nous serviront de théâtre de
comparaison. Pour cette mise en scène
historique quatre groupes d’acteurs et
d’estafettes sont en piste:
A) la droite classique. B) La gauche
traditionnelle. C) Les phalanges de
l’extrême droite fasciste – franquiste –
Croix-de-Feu – corporatiste –
militariste – nazi – néonazi –
populiste, suprémaciste, Tea Party,
LR, RN, les noms varient, mais pas
l’idéologie, qui reflète les intérêts du
grand capital mis à mal, ainsi que ceux
de leur cinquième colonne. D) Les sectes
et groupuscules de gauche vociférant des
mots qui deviennent des leurres quand on
les dénature, tels que «capitalisme,
communisme, prolétaire, travailleur,
révolution, classe sociale, pacifisme,
antiracisme, BLM, féminisme,
islamophobie, djihadisme, antisémite,
etc.» Cette faction a pour tâche de
crédibiliser l’ensemble de la mise en
scène; de faire paraître la droite
fasciste-populiste pour ce qu’elle n’est
pas (une menace à la démocratie
bourgeoise alors qu’elle en est une
composante); et de pousser la
population votante (les très larges
masses du peuple prétendent les
gauchistes électoralistes) vers
l’extrême droite. Voilà ce que le grand
capital manigance avec la complicité de
la gauche réformiste et extrémiste.
Mise en scène à
partir de la scène américaine
Revoyons le
déroulement de ce scénario sur la scène
américaine. Une telle production demande
des années de préparation, elle n’a rien
de spontané ni d’improvisé. Toutefois,
on ne doit pas imaginer que cette
conspiration soit le fruit d’une loge
maçonnique, d’une section du Groupe
Bilderberg, ou d’une phalange
sioniste adepte de l’AIPAC (d’ailleurs
on parle très peu du lobby juif et de
l’AIPAC dans cette édition 2020 des
élections étatsuniennes).
Les éléments du
puzzle se mettent en place mécaniquement
– naturellement – une crise dans le
secteur financier et industriel appelant
spontanément les mêmes faux-fuyants
qu’auparavant – les stratèges derrière
les rideaux se contentant d’assurer le
positionnement de leurs pions, le jeu
des acteurs à permuter lorsque démasqués
ou à rétrograder lorsque disqualifiés
afin d’assurer le fonctionnement de
l’ensemble vers la catastrophe
inévitable puisqu’aucune réforme ne peut
sauver le «système» déjà condamné par
son inertie. La consultation
électorale démocratique s’avère un
moment de tension particulièrement
important puisqu’à cet instant l’équipe
de production valide par le vote, comme
les applaudissements au théâtre,
l’efficacité du dispositif tragicomique,
Trump en étant le bouffon et Biden le
faire valoir.
Concrètement,
ça donne ceci : la crise boursière –
financière – bancaire – monétaire de
2008, une crise économique majeure que
ni Dieu, ni César, ni tribun n’a pu
contrer, une autre crise systémique dont
est parsemée l’histoire de l’économie
capitaliste et des États bourgeois
qu’ils soient d’appellations socialiste,
néolibérale, mondialiste,
tiers-mondiste, ou capitaliste
«émergent». Le grand capital n’avait que
deux choix: A) davantage d’austérité que
l’on peut résumer par la maxime «faisons
payer le prolétariat» par des
mesures d’austérité radicales imaginées
par les fiscalistes, ou alors; B)
faisons tourner la planche à billets,
libéralisons davantage le crédit,
dispersons la monnaie de pacotille et «faisons
payer la prochaine génération de
prolétaires» vocifère le
monétariste. Dans les deux cas, le
résultat sera le même, l’hyperinflation
et la dévaluation des monnaies et donc
l’appauvrissement de la population sauf
quelques centaines de
multimilliardaires.
Chacun aura compris
que les États bourgeois sous la
gouvernance des factions de la gauche
réformiste adoptèrent la voie
monétariste et firent tourner la
planche à billets pour maintenir autant
de programmes sociaux que possible (afin
de maintenir la consommation des ménages
et la paix sociale), proposant même le «revenu
universel et le salaire minimum garanti»
nouvelle chimère dans cette galère en
perdition alors que la dette souveraine
explose, que la monnaie de singe
dévalue, préparant la hausse des taux
d’intérêt et le prochain krach boursier
catastrophique, prélude à la prochaine
Grande Dépression. Cependant, le clan
monétariste ne répugne pas à accompagner
cet épandage de faux capital virtuel de
mesures fiscales incitatives ou
supplétives.
Cependant que dans
les pays où l’aile droite de l’armada
bourgeoise assurait la gouvernance de
l’État providence la voie des
fiscalistes fut privilégiée
faisant pleuvoir des mesures d’austérité
sur la classe prolétarienne; à peine
plus austère que celles préconisées par
la gauche modérée (ceux qui pressurent
«modérément» la «classe moyenne»
citoyenne). Les mesures fiscales de
soutien au capital ont ici la priorité
sous le ridicule prétexte de relancer
l’emploi alors que plus les milliards de
déductions fiscales caracolent plus les
taux de chômage s’envolent.
De fait, la
réactivité économique est inversée, ce
sont d’abord les taux d’emplois qui
s’effondrent entraînant l’augmentation
des subventions gouvernementales
compensatoires. Évidemment, plus de
subventions et moins de taxation aux
corporations entraînent les finances
publiques au fond de l’abysse et ici
aussi la planche à billets des fausses
monnaies est appelée à la rescousse d’où
l’on doit conclure que monétariste
de gauche à la Keynes-Galbraith
ou fiscaliste de droite à la
Tea Party, LREM ou RN c’est du
pareil au même.
https://les7duquebec.net/archives/259287
À l’extrême
droite de l’échiquier politique
bourgeois, les Croix-de-Feu
fascistes, « Tea Party », néonazies,
racistes, islamophobes, suprémacistes,
le pennistes et populistes de
tout acabit s’agitent comme il leur a
été ordonné de s’exécuter par leur
maître à penser. Ceux-là déclament que
tout va mal parce que l’État
providence ne frappe pas assez les
déshérités, les assistés sociaux
«profiteurs», les chômeurs «menteurs»,
les fonctionnaires arnaqueurs, les bobos
parasitaires, les immigrés chassés de
leurs foyers par la guerre imposée à
leur bourgeoisie nationale mal
«alignée». Et surtout, on dénigre les
ouvriers qui comme chacun sait sont
«embourgeoisés», égoïstes et pas
disposés à se sacrifier pour le salut de
la patrie – l’État terroriste et les
profits –.
Les médias
mainstream – «people et de
formatage»
https://les7duquebec.net/archives/259261
soutiennent énergiquement cette faction
en montant en épingle tout incident ou
un homme bronzé ou une femme voilée sont
impliqués accréditant ainsi les
suspicions xénophobes alambiquées. Même
chose pour les traités de libre-échange,
la crise et le chômage qui viendraient
de l’étranger alors que la crise
économique systémique sévit partout,
nationalement et internationalement en
Grande-Bretagne du Brexit
et en France à l’intérieur de l’euro,
aux États-Unis et au Canada liés par
l’ALENA (version 2) et en Suisse hors
traités. Mais pour qui veut désigner les
boucs émissaires de la misère, tout est
« bonne affaire ». Aux États-Unis le
régime de Barack Obama et de son
sous-fifre Joe Biden a
joué ce rôle tout en expulsant 2,5
millions de « Chicanos » vers le
Mexique, et en construisant le tiers de
la barrière à la frontière mexicaine;
tout en remplissant les prisons
américaines; tout en approfondissant le
déficit; tout en faisant exploser la
dette souveraine; tout en augmentant les
dépenses militaires et en menant
silencieusement de multiples
guerres; tout en poursuivant le
programme d’exécution extrajudiciaire.
Barack Obama prêchait hypocritement la
bonne entente et la résignation à la
souffrance, encensé par la go-gauche qui
lui livra le Nobel de la Paix.
Cette fourberie était nécessaire pour
crédibiliser la manœuvre de revers qui
se préparait par-derrière. En effet,
chaque mesure d’encens brûlée pour ce
thuriféraire du grand capital préparait
l’avènement du sous-commandant Donald
Trump. Au cours de l’édition 2020 de
la mascarade électorale américaine il
s’agit de laisser croire que la populace
est face à un véritable choix entre deux
programmes politiques identiques : celui
d’Obama-Biden et celui de
Bush-Trump, bonnet blanc
ou blanc bonnet alors que le grand
capital international bat la
marche. Cette vieille tactique de crier
à gauche et de fomenter un coup fourré à
droite fut mise au point au temps des
fronts populaires et des
Croix-de-Feu. Nous revivons le
passé, car nous l’avons oublié.
Le rôle de la
gauche et de l’extrême gauche
En balancier au
précédent mouvement, à l’extrême
gauche de l’échiquier politique
bourgeois – tapis dans l’ombre – négligé
par les médias menteurs (people,
de formatage et de gouvernance)
se tient la multitude des groupuscules
formant la go-gauche, toutes tendances
confondues, qui n’en finissent plus de
se déchirer – de se diviser – de se
fractionner, parce que désœuvrés puisque
la bourgeoisie n’avait plus besoin de
les faire chanter au temps de la
prospérité et parce que le prolétariat
les a délaissés. Tout à coup la
go-gauche est rappelée sur le devant du
clapier comme aux bonnes années du
Front populaire et du
Programme commun de la gauche éclectique
pour y jouer exactement le même
rôle, accréditer les uns et les autres,
les renforcer et repousser le
prolétariat vers l’extrême droite que
tous ces «imbéciles utiles» prétendent
«faire barrage». Aux États-Unis, où la
go-gauche n’a pas la même importance que
sur le vieux continent, le grand capital
l’ayant marginalisée dans les années
cinquante (Maccarthysme), l’extrême
gauche vacillante n’en joue pas moins
son rôle à la mesure de son importance.
D’abord, en tapotant amicalement leur
ami Barack pour ne pas avoir fermé
Guantanamo; pour avoir trop utilisé
les assassinats extrajudiciaires pour
éliminer les opposants; pour avoir trop
avantagé les compagnies d’assurance
privée; critiquant aussi Obama de ne pas
fermer assez de mines de charbon jetant
des milliers de mineurs sur le pavé,
ne faut-il pas sauver l’atmosphère avant
la vie des prolétaires? Les mineurs
se voient ainsi pousser dans les bras de
Donald le prévisible.
Critiquant Obama de ne pas fermer assez
de puits de pétrole et de pipelines
jetant des milliers d’ouvriers dans
l’indigence sous le regard amusé des
sectes écologistes plus préoccupées des
droits des animaux que de ceux des
prolos. Bien entendu, les sectes
d’extrême gauche ne manquent pas de
critiquer du bout des lèvres les
meurtrières aventures guerrières,
affichant leur parti-pris réformiste,
ce dont le prolétariat se souviendra.
Évidemment,
feignant de ne pas savoir que Donald
Trump a poursuivi toutes les politiques
du grand capital international, la
go-gauche se déchaîne contre ce
polichinelle trop bête pour forger une
nouvelle politique étatsunienne. Trump a
poursuivi dans des conditions dégradées
les politiques des gouvernements
américains depuis la débandade du
Vietnam et Joe Biden fera
de même. Comme on le voit, la gauche a
tissé la corde pour se pendre, car il y
a longtemps qu’elle est devenue le fief
de la petite bourgeoisie et les
prolétaires n’ont rien à faire de cette
gauche de parterre.
La gauche joue
également un rôle de sous-fifre
médiatique au service de la faction
Démocrate du capital. Cette tactique
gauchiste d’indignation sélective ne
vise qu’à mobiliser le prolétariat
derrière la faction «libérale démocrate»
du capital qui n’est ni de gauche ni de
droite et surtout pas patriotique
puisque la planète tout entière est son
royaume. C’est le mode de production
capitaliste qui est le problème et qui
engendre ces épiphénomènes de
concurrence commerciale, de guerre
virale, de terrorisme étatique, de
famine et de crise économique répétées.
Pour résoudre les problèmes qui
découlent de la crise, il ne faut
surtout pas demander des réformes,
mais renverser l’État fétiche
gestionnaire – pour les riches – de ce
mode de production moribond. La preuve ?
Lors des deux guerres mondiales, la
gauche «d’avant-garde» a inféodé la
classe prolétarienne, sur laquelle elle
jouissait d’une ascendance certaine, et
elle a poussé le prolétariat vers les
sectes fascistes, corporatistes et
militaristes et le prolétariat a servi
de chair à canon dans deux guerres
effroyables et voyez où en est la classe
prolétarienne contemporaine.
La classe
prolétarienne
Voilà quelle était
la politique du prolétariat
révolutionnaire au temps des
Croix-de-Feu, du fascisme, du
franquisme, du corporatisme, du nazisme,
du militarisme, du socialisme et
aujourd’hui, au temps du « populisme »
et du suprémacisme contre lesquels on
voudrait mobiliser afin de porter
secours à l’aile libérale démocratique
bourgeoise. Le prolétariat
révolutionnaire ne vote pour aucun de
ces polichinelles et manifeste contre
tous – mais surtout contre le mode de
production capitaliste en décrépitude
que nous ne souhaitons pas réformer,
mais l’éradiquer.
Leur nouvelle guerre nous ne
voulons pas la faire avec ou sans crayon
de votation bidon.
Pour la suite :
En français sur le
site web de l’Harmattan
(13 euro en PDF)
HARMATTAN : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59199
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