Opinion
Premier mai,
fête internationale de la classe
ouvrière
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Vendredi 1er mai 2015
Plus la crise économique systémique du
capitalisme mondialisé et globalisé
s'approfondit et plus la crise sociale
et politique mondiale s'accentue, et
davantage l'alternative s'éclaircit
devant le prolétariat international.
D'un côté de la barricade qui sépare les
deux grandes classes sociales
antagonistes se tient le capital
bourgeois désemparé et de l'autre côté
de la barricade se cantonne le
prolétariat révolutionnaire
malheureusement encore inconscient de sa
mission historique. Les conditions
subjectives de la révolution retardent
sur les conditions objectives et il est
du devoir de la gauche révolutionnaire
de modifier cette situation.
D'un côté de la barricade sociale se
tiennent tous ceux qui possèdent
privément, ou par l'intermédiaire de
leur État totalitaire, tous les moyens
de production, de commerce et de
communication. De l'autre côté de la
barricade sociale se cantonnent ceux qui
ne possèdent que leur force de travail,
à vendre à vil prix contre un salaire de
misère, jamais garanti.
D'un côté de la barricade sociale et
politique se tiennent tous les partis
politiques bourgeois, les médias à la
solde, les institutions bourgeoises,
l'immense État thuriféraire,
tentaculaire et totalitaire, détenteur
exclusif du monopole de la violence
légale, ainsi que de tous les droits et
de tous les pouvoirs, y compris celui
arbitraire de retirer aux prolétaires
les quelques privilèges sociaux,
juridiques, politiques et économiques,
concédés au cours des années de
"prospérité", ces années qui préparaient
la présente dépression catastrophique.
De l'autre côté de la barricade sociale,
politique et économique, se cantonne la
masse des prolétaires, leur famille, et
les indigents, sans droits, sans
pouvoirs, sans organisation, des gens en
voie de paupérisation et tentant de
résister à la dégradation inexorable de
leurs conditions de travail et de leurs
conditions de vie sociale.
Le Premier Mai
n'est surtout pas la journée pour
quémander des réformes; des
allégements fiscaux; une augmentation du
salaire minimum; pour pleurnicher contre
la détérioration des conditions de vie
et de travail; de supplier pour hausser
le pouvoir d'acheter; pour stopper la
hausse des tarifs des services et
d'arrêter l'érosion des services
publics; pour réclamer davantage de
logements sociaux et pour endiguer les
mesures d'austérité; pour "investir le
peuple du pouvoir de décider" (sic);
pour revendiquer des élections
bourgeoises (sic); pour solliciter "la
reconquête du progrès social" (sic) et
"le retour des années de prospérités"
pour les coryphées; d'implorer la fin du
néolibéralisme et du néo-colonialisme;
pour s'arrimer aux luttes de libération
nationale bourgeoises et pour moult
autres billevesées tout aussi
chimériques.
Le Premier Mai n'a
qu'une seule et unique signification
internationale. C'est le jour de la
commémoration des luttes de la classe
prolétarienne pour l'émancipation de
classe. C'est le jour de la
célébration de la lutte de classe du
prolétariat pour le renversement du mode
de production capitaliste; pour le
renversement du pouvoir étatique
totalitaire bourgeois sur l'ensemble de
la société mondialisée et globalisée, et
pour l'édification du pouvoir
prolétarien international sur l'ensemble
de la société. Le Premier Mai c'est la
journée pour rappeler la nécessité de
l'édification du système socialiste,
comme étape transitoire vers la
constitution du mode de production
communiste unique objectif du
prolétariat en lutte sur le front
idéologique, politique et économique.
La crise systémique
du capitalisme mondialisé et globalisé
est profondément engagée et même si le
capital souhaitait accorder des
réformes pour réduire les tensions
sociales et politiques, ou pour résoudre
la crise économique et diminuer la
pression sur le travail, il ne pourrait
pas le faire. Il est impossible de
sauver le mode de production capitaliste
de la destruction économique, de la
dévastation écologique et de la guerre
nucléaire.
L'alternative c'est que le prolétariat
en tant que classe sociale mondiale,
arrache tout le pouvoir des mains de la
classe capitaliste moribonde, qu'il
décrète la propriété collective de tous
les moyens de production, d'échange et
de communication et qu'il érige une
société nouvelle sur les ruines de
l'ancienne avant que celle-ci ait
entraîné le monde dans une troisième
guerre génocidaire.
CE PREMIER MAI, PROLÉTAIRE DU MONDE
ENTIER UNISSEZ-VOUS !
Robert Bibeau
(2014).
Manifeste du Parti ouvrier.
Publibook. Paris. 180 pages.
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782924312520
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