Les 7 du Québec
L’année 2020 sera une année de
mascarades électorales
Robert Bibeau

Mercredi 1er janvier 2020
La démagogie aux États-Unis
Comme l’histoire
nous l’enseigne, après une année (2019)
d’agitation sociale mondiale, le grand
capital international espère reprendre
l’initiative avec son canular électoral
bancal. L’année 2020 sera celle où le
grand capital – via les moyens de
communication à sa solde – agitera le
drapeau national-chauvin «
bleu-blanc-rouge » afin de rameuter la
plèbe appauvrie et ahurie par une année
de combat fébrile et sans issues.
L’année 2020 sera une année de
mascarades électorales comme le fut
2016. Par cette tactique la
petite-bourgeoisie – courroie de
transmission des grands bourgeois –
escamotera le bâton de la résistance
pour le remplacer par le crayon de
votation qui, dira-t-on, recèle toute la
puissance de la « démocratie populiste
citoyenne » (sic). Pourtant, il y a plus
d’un siècle que la go-gauche et la
droite réactionnaire entonnent ce
cantique démocratique populiste et
cependant, le nombre de pauvres, de
chômeurs, de déshérités va croissant en
société néocolonisée autant qu’en pays
impérialistes déclinants. Le grand
capital sait tout cela, mais c’est son
dernier truc de magie avant de faire
appel au totalitarisme qu’on appelait
jadis : fascisme, corporatisme,
militarisme, capitalisme-démocratique
(sic), et même socialo-communisme.
Compter sur les groupuscules de gauche
comme de droite pour expliquer que
l’option «capitalisme-démocratique» ou
encore l’option «socialo-communiste»
sont préférables comme au Chili
d’Allende ou dans le Venezuela de
Chavez, ou la Bolivie de Morales (sic).
En 2016, le
monde se trouvait au même rondpoint
Rappelez-vous, en
2016, une élection présidentielle
américaine a fait couler beaucoup
d’encre et suscité beaucoup de réactions
au sein même de la classe dominante
étatsunienne. Panélistes, journalistes,
analystes à la solde ont porté jugement
et chercher à comprendre le «mystère»
Donald Trump qui pourtant n’en était
pas un comme nous l’expliquions dans le
livre « La
démocratie aux États-Unis ».
(1) Ce n’est qu’après l’élection qu’ils
l’auront compris, Donald Trump
a été choisi et poussé sur le devant de
la scène politique mondiale pour ce
qu’il était et pour accomplir ce qu’il a
fait. Trump ne règlera en rien le
pétrin dans lequel l’Amérique s’emmêle,
mais les tout puissants ploutocrates
espèrent futilement inverser le cours de
l’histoire et sauver l’Amérique du
déclin. L’Amérique des riches, en crise
économique et sociale profonde, a
conscrit cet homme d’affaires et son
équipe de réactionnaires qu’elle espère
en mesure d’inverser le mouvement
descendant de l’impérialisme décadent.
Rien n’y fera pourtant, on n’arrête pas
un train qui déraille, on l’évite, ou on
le pousse au fond du ravin pour qu’il y
trouve sa fin.
Rien ne ressemblera
autant aux élections de 2016 que celles
de 2020
Dans les pages qui
vont suivre, nous allons démontrer que
les élections «démocratiques»
bourgeoises – peu importe qu’elles
soient orchestrées et manipulées
discrètement ou ostensiblement – sont
antiouvrières et ne visent qu’à
sauvegarder «l’État providence»
pour les riches. Elles ne visent
qu’à désarmer et à compromettre la
classe prolétarienne et l’inciter à
remettre son sort entre les mains de
l’État fétiche, l’état-major central
du grand capital. La pseudo démocratie
des riches est un leurre pour distraire
la classe prolétarienne de sa mission
historique et lui faire accepter de plus
grands sacrifices pour sauver le
capitalisme.
La chimère de «l’État
profond», présenté comme une
déformation de l’État bourgeois, qu’il
suffirait de réformer, ne vise qu’à
masquer l’hégémonie de classe du grand
capital sur l’État fétiche, son conseil
exécutif. Nous ne croyons pas à
l’existence d’un groupe de conspirateurs
qui manipulerait l’État de droit
bourgeois à l’encontre des mandataires
désignés par le grand capital à travers
la traditionnelle mascarade électorale.
La collusion ainsi que l’opposition et
la concurrence entre alliés de
l’oligarchie font partie des pratiques
politiques du mode de production
capitaliste et ne pourront être
éradiquées sans l’élimination de ce
dernier. Les ouvriers américains qui ont
été protégés de la contamination
politique gauchiste ont conservé de
saines réactions face au «tout à l’État
fétiche» et ils se sont
spontanément approprié des slogans
comme : «Moins de gouvernance
c’est bien, encore moins c’est mieux»
ce qui les a amenés, voyant l’inanité
des tentatives de conquête électoraliste
de la gauche démagogique (Bernie Sanders
et autres) et des syndicats
corporatistes, à rejeter toute
participation aux mascarades électorales
municipales, étatiques ou fédérales. Le
prolétariat européen, contaminé par les
idées de la gauche et de la droite
réformistes, tarde à rejeter le cirque
électoraliste capitaliste. Toutefois,
récemment le prolétariat français en
gilets jaunes a fait un
grand bond en avant dans cette
direction. (2)
Dans tout mode de
production, le pouvoir fondamental
réside dans l’instance économique. La
classe sociale qui possède et contrôle
les moyens de production, de
commercialisation et de communication
possède et contrôle le pouvoir
économique, le pouvoir politique,
médiatique, juridique, diplomatique,
militaire et enfin idéologique.
C’est pour avoir oublié, ou nié, cette
vérité que la gauche qui s’est prétendue
ouvrière et prolétarienne s’est
compromise puis a intégrée l’appareil
d’État fétiche pour enfin disparaitre
dans les méandres de l’appareil
bureaucratique. Pas davantage que la
sphère politique l’État bourgeois n’est
l’alpha ni l’oméga du pouvoir
bourgeois qui repose essentiellement sur
la propriété privée des moyens de
production, de commercialisation et de
communication; en fait, sur le
pouvoir exclusif d’exproprier la
plus-value. Les bobos qui tentent de
mobiliser le prolétariat afin de
l’amener à voter en faveur de telle ou
telle potiche électoraliste s’acquittent
ainsi de leur engagement en faveur de la
survie du pouvoir politique bourgeois
reposant sur le pouvoir économique
capitaliste. Sans contrôle du pouvoir
économique, la conquête «démocratique»
du pouvoir étatique est utopique. Il
faut d’abord instituer la «démocratie»
économique (le pouvoir ouvrier sur les
moyens de production, de
commercialisation et de communication)
si l’on souhaite imposer la «démocratie»
politique de la classe prolétarienne.
La propriété de la
force de travail salarié
Ainsi, sous le mode
de production capitaliste la classe
bourgeoise est propriétaire des moyens
de production, de commercialisation et
de communication, excepté de la force de
travail qui appartient à chaque salarié
qui n’a d’autre choix cependant que de
vendre son bien, son temps de travail,
aux capitalistes ou à l’État fétiche des
riches. De ce postulat il découle que la
classe capitaliste possède et contrôle
tout le pouvoir social dans les
instances économique, politique,
médiatique et idéologique, sauf, cette
parcelle de pouvoir économique,
politique, médiatique et idéologique
attachée à la propriété individuelle de
la force de travail. Le salarié peut en
disposer et refuser de l’aliéner, dans
les strictes limites cependant de la
dictature imposée par la classe
hégémonique sur l’ensemble des activités
de la société, même quand cette
dictature prend le nom spécieux de
«démocratie». À celui qui refuse les
règles de cette dictature du capital sur
l’ensemble de la vie économique, sociale
et sur le travail il ne reste que la
marginalité ou la clandestinité. Ainsi,
depuis des années, les médias à la solde
dissimulent la prolifération des
déshérités dans les milieux urbanisés.
Ils présentent les milieux mafieux et de
la délinquance comme un épiphénomène
d’altérité. Ils ne rendent plus compte
des grèves ouvrières, à peine de celles
de la bureaucratie syndicale, la
cinquième colonne des riches dans le
mouvement ouvrier. Les médias font tout
ce qu’ils peuvent pour saboter les
luttes grévistes. Enfin, quand tout cela
ne suffit pas, le législateur, le juge
et la police sont appelés à la rescousse
et le plein poids de la loi s’abat sur
le prolétariat en lutte et alors le
droit de grève est règlementé, encadré,
euthanasié. Ce faisant, le prolétariat
voit s’étioler le seul pouvoir social
qu’il possède soit celui de refuser de
travailler et de produire du surtravail
et de la plus-value. En lieu et place la
classe bourgeoise et ses employés
petits-bourgeois politiciens, de
l’industrie de l’ONG et de
l’aristocratie syndicale, propose aux
prolétaires d’exprimer leur colère dans
des manifestations bidon, de signer des
pétitions «bonbons», et de voter pour
l’un ou l’autre des bouffons que la
machine «démocratique» des riches leur
propose via l’industrie du cirque
électoral. La misère populaire
s’aggravant, les organisations
politiques traditionnelles, celles de
l’alternance gauche-droite au
gouvernement, qui depuis longtemps ne
constituent plus une alternative, sont
de plus en plus déconsidérées au point
de devoir céder leur place à une force
que les oligarques en place qualifient
de «populiste» ou «d’extrémiste
suprémaciste» comme hier ils les
qualifiaient de fascistes, NAZIS,
militaristes ou corporatistes.
Ce phénomène
largement répandu en Occident (Trump et
le Tea Party aux
États-Unis, Le Pen en France, Geert
Wilders et le PVV aux Pays-Bas, MSI en
Italie, etc.) est la manifestation d’une
modification de la domination qu’exerce
la grande bourgeoisie dans son alliance
de classe traditionnelle avec la
petite-bourgeoisie : « Alliance
qu’organise cahincaha le système d’État
dit démocratique puisqu’elle est une
condition de son existence sous cette
forme qui a l’avantage de faire croire
que l’État est l’exécuteur de la volonté
populaire ».
Tom Thomas
formule ainsi cette problématique : «La
crise économique génère rapidement sous
nos yeux une crise politique. Crise
relative à l’État donc, qui ne peut
plus, comme le peuple croit généralement
que c’est son rôle, assurer la
croissance, l’emploi, le niveau de vie,
la santé, bref le progrès dans le
bien-être général. Les partis
traditionnels dits de droite ou de
gauche qui se succèdent régulièrement au
gouvernement, et plus généralement
les élites politico-médiatiques et
patronales, sont déconsidérés chaque
jour davantage. Des membres de cette
bourgeoisie dirigeante constatent
eux-mêmes (…) que les extrêmes se
renforcent (…) une enquête du Crédit
suisse montre le lien mécanique entre
taux de chômage et vote pour les partis
extrémistes (…) que ces élites
stigmatisent comme populistes.»
Tom Thomas
semble ignorer que cette corrélation
entre la croissance de la désespérance
sociale et la croissance du vote pour
les extrêmes électoraux est voulue et
entretenue par le grand capital
parfaitement conscient que les anciennes
formations du cirque politique classique
ne mystifient plus les électeurs
potiches.
Le sondage du
Crédit suisse ne constituant qu’un
coup de sonde du patronat afin de
vérifier si l’appât «extrémiste»
fonctionne correctement et quels sont
ses meilleurs arguments pour tromper la
populace que tous ces gens manipulent
allègrement. C’est pourquoi le premier
geste de révolte que la classe dominée
et exploitée doit poser c’est de refuser
d’accréditer le fétichisme étatique, et
de refuser de participer aux mascarades
électorales où différentes équipes de
prétendants à l’intendance des pouvoirs
politique et idéologique s’affrontent au
service de la classe dominante. C’est
pour cette raison que du temps de Marx
les premières organisations ouvrières
diffusaient leurs propres journaux,
organisaient leurs propres activités
culturelles, possédaient leurs propres
maisons d’édition et refusaient de
participer aux parades électorales
organisées par la bourgeoisie pour
subjuguer l’embryonnaire pouvoir
politico-idéologique de la classe
ouvrière.
La
petite-bourgeoisie affairiste s’empare
des rênes politiques
L’économie prenant
du mieux le mouvement ouvrier connut des
déboires et s’affaissa, c’est via les
médias du prolétariat, que les petits
bourgeois infiltrèrent, que le mouvement
ouvrier fut miné idéologiquement,
reflet de son délitement politique et
économique. C’est aussi via de
nouveaux médias, non sectaires et non
dogmatiques, que l’idéologie
révolutionnaire du prolétariat renaitra,
parallèlement à ses luttes économiques
(grévistes). Les prolétaires
révolutionnaires croient que la bonne
façon d’user de leur pouvoir politique
et idéologique, à l’intérieur de la
société capitaliste sous dictature
démagogique bourgeoise, c’est de refuser
de cautionner ces comédies électorales
sauf pour les dénoncer et en démontrer
l’inanité. Par ces activités de
dénonciation et de décryptage des
mascarades électorales, la classe
prolétarienne refuse toute collaboration
avec la classe bourgeoise (y compris
avec la petite bourgeoisie, aujourd’hui
qualifiée de classe «moyenne»
citoyenne), et elle exprime ainsi son
mépris du pouvoir et des institutions
capitalistes et appelle à leur
abolition. De toute façon, que la gauche
le veuille ou non, spontanément la
classe prolétarienne exprime son refus
de collaborer à son aliénation et
s’abstient de plus en plus massivement
de voter. Aux États-Unis, au cours de la
campagne électorale de 2016, 46 % de la
population habilitée à voter ne s’est
pas présentés aux urnes, de ce nombre,
une majorité de prolétaires. En France,
au cours de l’élection présidentielle de
2017, plus de 70% des ouvriers se sont
abstenus de voter pour l’un ou l’autre
des polichinelles présentés lors du
cirque électoral. Ce furent deux
victoires prolétariennes.
Après un bref
rappel de l’histoire génocidaire de la
République «démocratique» américaine,
nous décrirons les forces en présence
dans ce conflit interne à la bourgeoisie
que constitue une élection
«démagogique». En effet, dans une
élection les enjeux sont ceux qui
confrontent la classe dominante, l’un de
ces enjeux pouvant être de remettre en
question la façon dont une section de la
classe capitaliste entend se servir de
l’appareil d’État fétiche pour tenter de
résoudre les difficultés de la classe
hégémonique. L’enjeu peut aussi
concerner la façon d’embrigader la
classe prolétarienne pour la maintenir
dans le giron de la bourgeoisie
nationaliste pour défendre la patrie en
danger (sic). Quand bien même un
groupuscule de la gauche réformiste
voudrait représenter électoralement la
classe ouvrière qui le saurait, qui le
croirait ? Pire, le prolétariat lui-même
se moquerait de ces prétentieux
gauchistes qui ne savent pas qu’un
programme social progressiste est
impossible sous le mode de production
capitaliste en faillite où les
privilèges conquis sont sans cesse remis
sur le tapis. Les ouvriers le savent
alors que «l’avant-garde» l’ignore.
Dans les quelques
pays occidentaux où de tels programmes
ont été implantés au cours des trente
années de prospérité relative
(1945-1975), ces soi-disant «acquis»
sociaux sont remis en jeu. Évidemment,
la gauche vous dira que de toute manière
la classe ouvrière n’existe pas et que
si elle subsiste elle est embourgeoisée
et corrompue et que seule «l’avant-garde»
petite-bourgeoise agitée et soi-disant
politisée est engagée (sic). Autant le
mode de production capitaliste, dans sa
phase d’expansion impérialiste
(1890-1975), a produit une large couche
de petits-bourgeois à sa solde, un
foisonnement d’intellectuels et
d’artistes obséquieux, quantité
d’aristocrates syndicaux bien payés,
moult employés d’ONG stipendiés, une
multitude d’engagés des services
politiques et répressifs ; autant le
système doit aujourd’hui se débarrasser
de ces affidés parasites (non
producteurs de plus-value), les
paupériser et les retourner parmi les
prolétaires de la misère pendant cette
phase de déclin qui s’est amorcée au
cours des années soixante-dix du siècle
dernier.
Nous analyserons le
projet stratégique et le
programme tactique des
différentes classes sociales dans ce
contexte électoraliste ubuesque. Nous
démontrerons la mystification à l’œuvre
dans un tel cirque électoral et
médiatique. Nous présenterons les enjeux
pour les différentes classes et pour les
factions dominantes et concurrentes,
maitresses du jeu électoral dans lequel
la classe prolétarienne n’a qu’un
rôle d’observateur et de faire valoir,
et pour lequel elle éprouve de moins
en moins d’intérêt. Dans les
chapitres subséquents, nous présenterons
une série de tableaux décrivant le
cheminement d’une campagne électorale
américaine s’échelonnant sur un an. Que
ce soit celle de 2016 ou celle de 2020
ce cirque est à l’identique toujours le
même blanc-bonnet ou bonnet-blanc depuis
cent ans. Enfin, les derniers chapitres
seront consacrés à l’analyse du
programme de la clique du président
Trump choisi par la ploutocratie et
désormais confronté à la réalité de la
situation économique et sociale
catastrophique des États-Unis
d’Amérique. En épilogue, nous ferons la
comparaison avec une mascarade
électorale telle que vécue dans la
démocratie bourgeoise française.
En 2016, il n’y
avait pas d’énigme Donald Trump, en
2020, malgré les simagrées des analystes
patentés il n’y a pas de mystère «Donald
Trump» dont les politiques sont
parfaitement prévisibles – elles
consistent à remettre le fardeau de la
crise économique américaine sur le dos
des prolétaires américains et du monde
entier en réduisant leurs conditions de
vie et de travail afin de transférer de
grandes quantités d’argent du travail
vers le capital.
NOTES
-
Démocratie aux États-Unis.
Sur Internet, le volume est
disponible en cinq (5) langues via
le présent site web,
via celui de l’Harmattan (version
française) et via Amazon :HARMATTAN : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59199AMAZON : https://www.amazon.ca/démocratie-aux-Etats-Unis-Robert-Bibeau/dp/2343144672/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1521149336&sr=8-1&keywords=robert+Bibeau&dpID=41f0Kjchz1L&preST=_SY264_BO1,204,203,
200_QL40_&dpSrc=srch
ENGLISH : DOWNLOAD
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-democratie-aux-etats-unis-les-mascarades-electorales/
-
Gilets jaunes :
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/autopsie-du-mouvement-des-gilets-jaunes/Par
Robert Bibeau et
Khider Mesloub.
Septembre 2019.
L’Harmattan. Paris. 18 euros. Se
procurer le volume en français chez
AMAZON, cliquez
ICI
This book is
available (free) in English on this
webmagazine :
AUTOPSY OF THE MOVEMENT OF YELLOW VESTS
(1)
Reçu de Robert Bibeau pour
publication
Le sommaire de Robert Bibeau
Le dossier
politique
Les dernières mises à jour

|