Palestine
Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
N°15 décembre 2016
Rim al-Khatib
Dimanche 18 décembre 2016
CIREPAL
« L’ombre
des martyrs sortira des décombres, comme
le phénix, et poursuivra l’occupant
jusqu’à son évacuation de notre terre.
La tentative de l’occupant d’entamer
notre détermination est vaine, à cause
de la profondeur de notre foi dans notre
résistance légitime et le ralliement
populaire autour des maisons des martyrs
démolies ».
(Père du martyr Ahmad Abu Rabb, de la
région de Jénine, dont la maison a été
démolie)
La
grève de la faim menée par les
prisonniers, détenus administratifs,
contre le principe même de la détention
administrative, se poursuit sans relâche
depuis plusieurs mois. A peine l’un
obtient sa libération, grâce à sa lutte,
d’autres prennent le flambeau, plongeant
les dirigeants de l’entité sioniste dans
l’embarras et la confusion la plus
totale.
Il devient de plus en
plus évident que les dirigeants
sionistes ne savent plus comment gérer
la question des grèves de la faim des
prisonniers, sinon laisser faire et
laisser mourir, avec tous les risques
d’embrasement populaire que ceci
pourrait entraîner. Car depuis plusieurs
mois aussi, chaque fois qu’un ou deux
prisonniers décident d’entamer la lutte,
les rassemblements et les initiatives de
solidarité avec les grévistes s’étendent
sur tout le territoire palestinien,
occupé en 67 ou en 48. La répression des
services sécuritaires de l’Autorité
palestinienne ne peut stopper le
mouvement, même en arrêtant des
militants un peu partout en Cisjordanie,
notamment d’anciens prisonniers,
récemment libérés. La grève de la faim
que mènent les deux prisonniers, Ahmad
Abu Fara, du mouvement du Jihad
islamique en Palestine, et Anas Shadid,
du mouvement Fateh al-Intifada, depuis
plus de 85 jours, montre que les
prisonniers palestiniens savent résister
aux diverses pressions exercées sur eux
et qu’ils sont d’abord armés d’une
volonté implacable. Ceci est déjà une
victoire. L’occupant a durci le ton, au
risque de leur mort, et refuse de donner
suite à leur revendication, la liberté.
Les deux combattants pour la liberté
avaient été arrêtés en août dernier, et
placés en détention administrative.
Ahmad Abu Fara, 29 ans, avait déjà été
arrêté deux ans, et Anas Shadid est âgé
de 19 ans.
Au cours du mois de novembre
jusqu’à ce jour, les affrontements n’ont
pas cessé, entre l’occupant et les
Palestiniens, du nord au sud de la
Cisjordanie, en passant par la ville
d’al-Quds. La répression sauvage, les
actes terroristes, les rafles
quotidiennes, la démolition des maisons,
les profanations quotidiennes des lieux
saints, dans al-Khalil et la ville d’al-Quds
et l’extension de la colonisation se
sont accrus, les sionistes tirant profit
d’une situation internationale et
régionale qu’ils espèrent perdurer.
Martyrs palestiniens tombés depuis début
novembre 2016
:
Mohammad Abu Sa’da, 26 ans, tué par
l’armée de l’occupation lors
d’affrontements (18 novembre) sur la
ligne de front, au centre de la bande de
Gaza.
Jihad Mohammad Sa’id Khalil Qaddoumi,
48 ans, de Bayt Wazen, près de Nablus, a
été exécuté au barrage militaire de
Qalandia, le 21/11. Les sionistes
prétendent qu’il avait l’intention de
mener une opération contre eux. Ils ont
interdit l’arrivée des secours et l’ont
abandonné se vider de son sang.
Mohammad Nabil Zaydan, 16 ans, du
camp de She’fat, a été exécuté le 25/11,
au barrage de She’fat. Les sionistes
prétendent qu’il avait l’intention de
poignarder des soldats.
Le martyr Raed Fouad Hija, 38
ans, est décédé suite à ses blessures,
qu’il a reçues en 2002, lors de
l’invasion de Nablus par les forces de
l’occupation.
Le martyr Ahmad Mustafa Zayd, 44
ans, est également décédé suite à ses
blesssures, faites par l’occupant en
1990.
Jihad Hussein Harb, 19 ans, de
Qalqylia. Il a été exécuté par les
sionistes au barrage de Zaatara, le 7
décembre, sous le prétexte qu’il avait
l’intention de poignarder des soldats. 5
Palestiniens ont été exécutés à ce
barrage, depuis le début de l’Intifada
al-Quds.
Hamad Khader al-Sheikh, 21 ans,
excuté dans al-Quds le 14/12. Il est
originaire de Bayt Surik. Les sionistes
l’accusent d’avoir poignardé deux
soldats de l’occupation. Après son
exécution, les sionistes ont empêché les
secours palestiniens de l’approcher, le
laissant se vider de son sang.
Ahmad Hazem Rimawi, 19 ans, de
Bayt Rima, au nord-ouest de Ramallah.
C’est au cours des affrontements qui ont
opposé les forces sionistes à la
population du village qu’elles ont
assassiné le jeune Ahmad, le 17/12. Il
est le fils du prisonnier Hazem Rimawi,
détenu dans les prisons sionistes
pendant 15 ans, et libéré il y a trois
mois.
Scènes de l’Intifada al-Quds
Libération de prisonniers grévistes de
la faim : l’occupant a été obligé de
libérer plusieurs prisonniers ayant mené
la grève de la faim pour réclamer leur
liberté. Selon l’accord ayant mis fin à
la détention administrative, l’occupant
ne renouvelle plus l’ordre de leur
détention. C’est ainsi que Fouad Assi,
Mohammad et Ahmad Balbloul, et Bilal
Kayed, ont été libérés, au mois de
novembre et début décembre. Fouad Assi a
déclaré, au moment de sa libération :
« cette bataille que nous avons menée
n’a jamais été simple. La direction des
prisons essaie toujours de faire
pression sur les prisonniers en lutte et
de mener des exactions contre eux. Au
cours de la lutte, les conditions sont
extrêmement difficiles, et le défi
commence. Il faut patienter. La patience
est la véritable voie vers la
victoire. »
Libération de 7 corps de martyrs
confisqués par les sionistes :
L’occupant a finalement accepté de
libérer les corps confisqués de 7
martyrs, au cours du mois de décembre,
martyrs tombés au cours de l’Intifada
al-Quds. Les martyrs sont des régions
d’al-Khalil et de Jénine. Le
coordinateur de la campagne nationale
pour récupérer les corps des martyrs a
affirmé que l’occupant a finalement plié
devant la volonté des Palestiniens. Il a
rappelé que l’occupant détient toujours
250 corps de martyrs, tombés depuis
l’intifada de 1987. Les corps sont
utilisés parfois pour des trafics
d’organe, selon plusieurs sources
internationales et sionistes. Le retour
des corps des martyrs a été l’occasion
pour les Palestiniens d’affirmer leur
haine de l’occupant, en organisant des
funérailles combatives. Dans Bayt Ummar,
les forces de l’occupation ont tiré sur
la foule, faisant 18 blessés. A Qabatya,
se sont déroulées les funérailles de
Sari Abu Ghurab, dont le corps a été
confisqué pendant 4 mois. Dans le
village de Assira Shamaliya, se sont
déroulées les funérailles de Rahiq
Birawi, 23 ans, exécutée par l’occupant
le 19 octobre dernier. Les funérailles
du martyr Mohammad Sarahin, 30 ans, ont
eu lieu dans le village de Bayt Ula,
dans la région d’al-Khalil. Il avait été
exécuté le 15 septembre dernier, lors de
son arrestation. A Bani Na’im, se sont
déroulées les funérailles des deux
martyrs, Firas Khaddour et Sara Tarayra.
Firas (18 ans) a été exécuté le 16
septembre près de la colonie de Kiriat
Arbaa, Sara, qui était enceinte, a été
exécutée le 1er juillet, près
des portes de la mosquée al-Ibrahimie
dans al-Khalil. Les funérailles de la
martyre Ansar Harsha, mère de deux
enfants, ont eu lieu dans le village de
Qifin, près de Tulkarm. Elle avait été
exécutée par les sioniste le 2/6/2016.
Le corps du martyr Khaled Bahr, 15 ans,
de Bayt Ummar a également été rendu à la
famille. Il avait été exécuté le 20
octobre dernier.
Résistance
De
violents affrontements ont opposés les
Palestiniens dans le camp de Qalandia
aux forces de l’occupation, venues pour
prendre des photos la maison du
prisonnier Mohammad Abu Shahine, en vue
de le démolir. La maison avait été
démolie au début de l’année, mais il fut
reconstruit par les habitants du camp.
Des affrontements ont eu lieu dans le
camp de Askar, près de Nablus, le 15/11,
entre les jeunes du camp et les forces
de l’occupation. 10 unités et deux
camions de l’occupation ont pénétré dans
le camp et encerclé plusieurs maisons,
dont celle de Tha’er Qandil, frère du
martyr Tamer Qandil, assassiné en 2006.
D’autres affrontements ont eu lieu entre
l’occupant et les Palestiniens sur la
ligne séparant la bande de Gaza de
l’entité coloniale, le 18 novembre. Ce
vendredi, plusieurs points
d’affrontements ont également eu lieu en
Cisjordanie, y compris al-Quds : des
jeunes ont lancé des pierres sur des
colons à Selwan, à Hazma, un soldat
sioniste a été blessé, A Izariyye et Abu
Dis, l’occupant a lancé des gaz pour
disperser les jeunes des quartiers. A
Ni’lin et Bil’in, l’occupant a réprimé
les manifestations hebdomadaires contre
l’occupant. Il a
également réprimé le rassemblement
devant la base militaire de Ofer. A
Al-Khalil, une jeep de l’occupant a été
attaquée près de Bayt Ummar. Dans la
région de Bayt Lahem, des affrontements
ont eu lieu dans le village de Takou’ et
à l’entrée du camp de Ayda. Un colon
sioniste a été blessé par des jets de
pierre dans la région de Bayt Lahem
(11/11).
Des
manifestations se sont déroulées dans
plusieurs localités de la Palestine
occupée en 48 contre le projet de loi
visant à limiter l’appel à la prière.
Dans les villes de Taybe, Kfar Qassem,
Rahat dans le Naqab, et Kfar Kanna en
Galilée, les manifestants ont affirmé
leur refus de la loi qu’ils ont jugée
raciste.
Le 21/11, les jets de pierre et de
bouteilles incendiaires contre les
sionistes se sont poursuivis pendant 13
heures de suite en Cisjordanie, y
compris al-Quds. Dans at-Tur, un bus
transportant des colons a été attaqué
par des jets de pierre. Dans Selwan,
deux attaques ont eu lieu contre des
colons. Dans le village de Hawwara, une
voiture de colons a été attaquée, une
autre près de la colonie Itmar. Deux
soldats sionistes ot été blessés lors
d’une attaque près de la colonie de
« Benyamin », une voiture de colons a
été attaquée sur la route 465. Des
pierres on été lancées sur des voitures
de colons circulant sur la route menant
à la colonie « Gush Atzion ». Plusieurs
voitures et bus de colons ont été
attaqués près de la colonie « Kiriat
Arba’ » dans al-Khalil.
Un
soldat sioniste a été blessé à Hazma, à
l’est d’al-Quds occupée le 25/11, où les
jeunes ont lancé des bouteilles
incendiaires sur les colonies de « Har
Adar » et « Beit Il ». Des affrontements
ont eu lieu ce même jour autour des
villes d’al-Quds, de Ramallah, Bayt
Laahem, Nablus et Qalqylia. Deux jours
auparavant, des jeunes ont lancé des
bouteilles incendiaires sur les colonies
de « Kokhaf Yaqub », « Beit Hajawi » et
Itshar ».
Des
affrontements ont eu lieu pendant
plusiurs jours dans le village de Hazma,
entre les jeunes Palestiniens qui
lançaient des pierres et les soldats de
l’occupation. 3 soldats sionistes ont
été blessés lors d’affrontements dans
al-Ram le 20/11.
Des véhicules appartenant aux colons ont
été ciblés par les jeunes palestiniens
près du bourg Deir Abu Mesh’al, au nord
de Ramallah. 6 coups de feu ont été
tirés par les résistants sur une voiture
conduite par un colon près de Ramallah.
Les habitants de Qalandia ont tenu à
célébrer la prière du vendredi 11/11
dans la tente de protestation qu’ils ont
installée pour dénoncer la destruction
de plusieurs maisons du bourg, il y a
plusieurs mois. Ils s’organisent pour
reconstruire les maisons démolies.
Des
dizaines de militants ont protesté dans
la région de Galilée, occupée en 48,
contre la détention administrative et en
soutien aux prisonniers en lutte dans
les prisons de l’occupation. Ils ont
réclamé la libération immédiate de trois
prisonniers, détenus à cause de leur
participation à la protection de la
mosquée al-Aqsa.
Répression et purification
ethnico-religieuse
Le
tribunal de l’occupation a condamné
l’enfant Ahmad Manasra, 14 ans, à 12 ans
de prison ferme. Il est accusé d’avoir
tenté de mener une opération de poignard
dans une colonie implantée dans Bayt
Hanina. D’autre part, le tribunal
sioniste a condamné Asraa Ja’abis, à 11
ans de prison pour avoir mené une
opération au barrage près de la colonie
Maale Adomim, implantée sur les terres
de plusieurs villages palestiniens.
D’autres enfants ont été condamnés par
les sionistes : l’enfant Mundhir Abu
Mayale, 15 ans et l’enfant Muhammad Taha,
16 ans, ont été condamnés à 11 ans de
prison.
L’occupant refuse de remettre les corps
de 3 martyrs, qu’il a confisqués depuis
plusieurs mois, sous prétexte que les
martyrs appartiennent au mouvement
Hamas. Il s’agit des martyrs Mohammad
Tarayra, de Bani Na’im, Mohammad al-Faqif
d’al-Khalil et de Abdel Hamid Abu Srour,
de Bayt Lahem.
Depuis
le début de l’Intifada, en octobre 2015,
l’occupant sioniste a démoli 44 maisons,
qui abritaient 217 personnes, dont 74
enfants. 50 maisons avoisinantes ont été
à moitié détruites en conséquence. Par
ailleurs, de nombreuses familles
maqdissies craignent l’expulsion de
leurs quartiers à Batn al-Hawa – Selwan,
par l’association coloniale « Atarit
Cohonim ». Cette dernière a remis au
mois de novembre 9 avis d’expulsion aux
familles Ghayth et Shehade, prétendant
que leurs maisons sont construites sur
des terres appartenant à des juifs
yéménites. Le terrain revendiqué par les
sionistes comprend 30 à 35 immeubles
dans lesquels vivent 436 Palestiniens
depuis des dizaines d’années.
Sur
proposition des colons implantés en
Cisjordanie, le Knesset sioniste a
accepté en première lecture le plan de
règlement du sort des colonies dites
« illégales » (autorisées mais non
approuvées par l’entité sioniste). Ce
plan prévoit de transférer les terres
palestiniennes où sont implantées ces
colonies à l’Etat sioniste, qui les
remettrait aux colons. De plus, il
encourage les colons à multiplier le vol
des terres privées, et non seulement
publiques, de la Palestine.
Du
premier au 9 novembre, l’occupant a
prononcé 50 ordres de détention
administrative contre des prisonniers,
allant de 3 à 6 mois. Plusieurs de ces
ordres sont des renouvellements de la
détention administrative.
Le 11
novembre, l’occupant a arrêté 9
Palestiniens accusés de préparer des
opérations armées à l’intérieur de
l’entité. Le 15/11, plusieurs jeunes ont
été arrêtés dans plusieurs villes de la
Cisjordanie, comme à Bayt Ummar, où le
prisonnier libéré Mohammad Ikhmis, 37
ans, a été arrêté et transféré à la base
militaire de Atzion. A Ramallah, les
jeunes Ahmad Hamed et Imad Yassine ont
été arrêtés. Dans le village de Koubar,
le jeune Qassem Abdel Karim Barghouty a
été arrêté. Au cours
de la nuit du 13 au 14/12, des dizaines
de Palestiniens, ont été arrêtés dans
plusieurs localités de la Cisjordanie,
et dans les quartiers d’al-Quds, dont
des enfants âgés de 14 ans (Issa Youssef
Taqatqa et Abed Sultan Taqatqa dans la
région de Bayt Lahem)
Le
tribunal sioniste de la ville occupée de
Nasra, dans la Galilée, a condamné Tareq
Abdel Fattah Yehya, à 17 ans et demi de
prison, pour avoir mené l’opération de
la résistance à Afoula (octobre 2015),
blessant gravement un soldat sioniste.
L’armée sioniste a envahi l’université
de Birzeit, le 13/12 et a confisqué des
ordinateurs. C’est la troisième fois que
l’occupant envahit l’université, au
cours des trois dernières années. Les
sionistes ont également envahi le centre
social de Burj al-Luqluq, démolissant du
matériel informatique et confisquant des
ordinateurs, le 11/12. Selon le
responsable du centre, les sionistes
font pression, par ces raids réguliers,
pour que le centre n’offre pas des
services sociaux aux habitants d’al-Quds.
Les
forces de l’occupation ont envahi le
camp de Shu’fat, dans la nuit du 7/8
décembre, et tiré des coups de feu.
Elles ont blessé plusieurs Palestiniens
et arrêté d’autres. La même nuit, elles
ont attaqué le village de Bayt Ummar,
dans la région d’al-Khalil, lançant des
grenades lacrymogènes sur les enfants et
les jeunes du village. Des dizaines ont
été blessés. 24 Palestiniens ont été
arrêtés cette nuit au cours des rafles
menées dans les régions de la
Cisjordanie. Au cours de la nuit du
27/28 novembre, les sionistes ont mené
des raids dans les régions de la
Cisjordanie, arrêtant plus de 30
Palestiniens, dont des anciens
prisonniers libérés. Tareq Oweiss et
Mohammad al-Jada’, anciens prisonniers
libérés, ont été arrêtés dans la ville
d’al-Khalil. La cour militaire de Ofer a
condamné Abla al-Adam (45 ans), à 3 ans
de prison ferme, après l’avoir accusée
d’avoir voulu poignarder un soldat
sioniste, le 20 décembre 2015. Raed
Khalil, 36 ans de Dura, dans la région
d’al-Khalil, a été condamné à la prison
à vie pour résistance à l’occupation en
tuant deux soldats sionistes le 19
novembre 2015.
Le
tribunal de l’occupation a condamné le
jeune Akram Abu Sirhan, 17 ans, de Jabal
al-Mukabbir dans al-Quds, à 9 ans de
prison et le paiement d’une « amende »
de 10.000 shekels. Il avait été accusé
par l’occupant d’avoir planifié un acte
de résistance contre l’occupation.
Le
knesset sioniste devra se prononcer sur
les parcours envisagés pour le tramway
dans la ville d’al-Quds, qui sont des
parcours (bleu, vert, rouge) s’étendant
sur plusieurs kilomètres pour relier les
colonies autour de la ville à
l’intérieur de la capitale
palestinienne. Ces parcours sont des
parcours coloniaux, qui ont pour but de
favoriser l’installation des colons et
la judaïsation.
Les
sionistes ont envahi le village al-Araqib
pour la 105ème fois, village
non reconnu dans le Naqab, pour démolir
les tentes installées par la population
qui refuse de partir. Ils ont confisqué
les voitures des habitants du village.
Début décembre, l’unité « Yoav » de
l’armée sioniste a démoli une maison
dans le village de Atir, dans le Naqab,
menacé de disparition et une autre
maison appartenant à la famille al-Jamaeen,
dans le village de Sawah. Atir et Sawah
sont également des villages que l’entité
coloniale refuse de reconnaître.
Profitant de la période transitoire aux
Etats-Unis, la municipalité sioniste
d’al-Quds a décidé de lancer une vaste
opération de colonisation comprenant des
milliers de logements dans la ville
occupée, dont dans des colonies déjà
implantées, comme « Gilo » et « Ramot
Shlomo ».
Profanation des lieux saints
Les
sionistes ont profané le cimetière du
village Qalonia, situé à l’ouest de la
ville d’al-Quds, et dont la population
avait été expulsée en 1948. Le président
du haut conseil musulman, sheikh Ikrima
Sabri a déclaré que l’être humain
préserve sa dignité, mort ou vivant, les
tombes ne doivent pas être profanées. »
Hatem Abdel Qader, responsable du Fateh
dans al-Quds a considéré que cette
profanation est un crime de guerre, un
acte barbare et inhumain. Sheikh Ali Abu
Sheikha a déclaré que le plan de
supprimer le cimetière musulman du
village existe depuis longtemps, du
temps même de l’occupation britannique.
Les
sionistes ont profané le cimetière de
Bab al-Rahma, dans la ville occupée
d’al-Quds, le 18/12. Ils ont entouré de
barbelés une partie du cimetière qu’ils
comptent utiliser pour faire un parc
« talmudique ». Le cimetière musulman de
Bab al-Rahma est historique, et renferme
les corps de nombreux compagnons du
prophète Mohammad, des combattants
palestiniens et des familles d’al-Quds.
L’occupant a allongé les heures au cours
desquelles les sionistes sont autorisés
à profaner la mosquée al-Aqsa. Ceci est
une mesure supplémentaire en vue de
s’emparer de la mosquée, en vue de la
détruire pour construire ce que les
sionistes appellent « le troisième
temple juif ». En éloignant les fidèles
musulmans par des mesures répressives,
en arrêtant tous ceux qui cherchent à la
protéger, et en autorisant de plus en
plus les sionistes à la profaner, les
sionistes espèrent instaurer un état de
fait, semblable à ce qui a été déjà fait
dans la ville d’al-Khalil, avec la
mosquée al-Ibrahimie. Par ailleurs, les
profanations quotidiennes, par dizaines
parfois, par les sionistes, qui
pratiquent parfois des rituels
talmudiques à l’intérieur de la mosquée,
confirment le plan de judaïsation des
lieux saints musulmans de la Palestine.
Au cours du mois de novembre, 1256
colons sionistes ont profané la mosquée.
Les extrémistes sionistes mobilisés pour
le maintien de la colonie « Amona » ont
profané la mosquée al-Aqsa, au cours du
mois de décembre, pour protester contre
le gouvernement de l’occupation.
La
municipalité sioniste de la ville
occupée d’al-Quds a pris la décision de
modifier les noms de quelques rues de la
ville, dont la place de Bab al-Amoud.
La
normalisation avec l’occupant est un
crime
Khaled
Sadeq, éditorialiste, dénonce les 7
journalistes marocains, arrivés dans
l’entité sioniste, en vue de normaliser
les relations avec l’occupant. Il
affirme que ces journalistes, qui ont
voulu garder l’anonymat, ne représentent
pas le peuple arabe et musulman du
Maroc, ils resteront bannis et la honte
les poursuivra à tout jamais.
Une
délégation de la Ligue arabe, Ahmad Abul
Ghayth, Nabil al-Arabi et Amru Moussa
sont arrivés à Ramallah, en passant par
les barrages de l’entité sioniste, dans
l’intention de préparer la succession de
Mahmoud Abbas.
11
médecins syriens participent à un
congrès international à Amsterdam aux
côtés de médecins sionistes. Du 10 au 13
novembre, s’est tenu ce congrès organisé
par une firme sioniste en Hollande.
Interrogés par la presse, certains
médecins ont confirmé leur
participation, en prétextant que la
médecine ou la science serait
« neutre ». Le président du syndicat des
médecins, tenu au courant de la
normalisation, a déclaré vouloir des
mesures punitives contre ceux qui ont
participé à ce congrès normalisateur.
La
presse libanaise a dénoncé la
participation d’une firme
libano-émiratie, dirigée par un Libanais
Iskandar Safa, à la fabrication des
navires destinés à l’entité sioniste.
Iskandar Safa est connu par les
sionistes qui ont établi des rapports
avec lui depuis la disparition de leur
officier Ron Arad, au cours de la guerre
contre le Liban en 1982.
Les
régimes turc et jordanien ont accepté
d’acheter le gaz de l’entité sioniste,
malgré les protestations des peuples
arabes et musulmans à ces accords de
normalisation. En Jordanie, des milliers
ont protesté contre l’accord de gaz. Des
dizaines de Jordaniens ont été arrêtés.
La
presse palestinienne
« Des
facilités pour neutraliser les
Palestiniens et allonger l’attente de
l’explosion » (al-Istiqlal)
Le gouvernement sioniste a accru le
nombre d’autorisations accordées aux
Palestiniens de la Cisjordanie et de la
bande de Gaza, pour travailler dans
l’entité (les territoires occupés en
48), conformément au plan de Liberman,
qui vise à « pacifier » les territoires
occupés en 67 par ces mesures typiques
de toute occupation. La même politique
est appliquée aux Palestiniens des
territoires occupés en 48, au moment
même où des campagnes répressives et
racistes visent la direction nationale.
Pour l’occupant, les Palestiniens
seraient des individus, sans attaches ni
identité, qui ne demandent qu’à vivre.
« Israël cherche à se convaincre,
avant de nous convaincre et de
convaincre le monde, que nous ne sommes
que des groupes résidents, qu’il peut
finalement soumettre… Le comportement
israélien avec les Palestiniens, comme
une affaire humanitaire, est un recours
obligé pour l’Etat de l’occupation... le
bâton n’ayant pas réussi à briser la
volonté de la résistance palestinienne,
ni à assurer la sécurité pour les
colons, des deux côtés de la « ligne
verte ». La politique d’inclusion des
peuples occupés à l’aide de pots-de-vin
et de tentations n’est pas une invenion
« israélienne », mais une vieille
politique aussi ancienne que le
colonialisme, qui subit un échec
cuisant ».
De
nombreux articles ont été consacrés au
congrès du Fateh. Dans al-Istiqlal,
bi-hebdomadaire paraissant à Gaza, et
sous le titre « maintenir les droits »,
le rédacteur en chef souligne que
Mahmoud Abbas, longuement applaudi par
des congressistes payés en postes dans
l’Autorité palestinienne, a tué la cause
palestinienne en se l’appropriant. Fort
de cinq postes dirigeants, il tient
toutes les ficelles entre ses mains,
prônant l’inactivisme face à l’expansion
coloniale sioniste. Les directives du
général sioniste Yav Mordechaï,
responsable des travaux dans les
territoires de la Cisjordanie et de
Gaza, sont immédiatement exécutées par
Mahmoud Abbas, contre des militants
jugés combatifs du Fateh, ou pour
empêcher tout représentant d’al-Quds de
faire partie du comité central du
mouvement, pour faciliter la judaïsation
de la ville… Cette politique ne peut que
mener à la catastrophe. Chaque jour, la
responsabilité que devra assumer les
organisations palestiniennes devient
plus grande pour maintenir les
constantes palestiniennes et refuser de
se plier à la politique de Mahmoud
Abbas. C’est pourquoi il faut
s’accrocher à la résistance, pour
expulser l’occupant de notre patrie.
Walid
Qitati écrit le 25/11 à propos des
incendies qui se sont déclarées en
Palestine occupée, que l’occupant n’a
pas réussi à éteindre, suscitant des
réactions diverses de la part des
Palestiniens : les incendies ont montré
la fragilité de l’entité sioniste face à
des événements naturels, prouvant ainsi
son incapacité à faire face à de longues
guerres et sur plusieurs fronts.
L’entité sioniste est véritablement plus
fragile que la toile de l’araignée. Les
incendies ont également montré l’ampleur
de la haine des arabes envers l’entité
sioniste, malgré toute la vague de
normalisation des relations au cours de
ces récentes années. Cette haine s’est
manifestée sous la forme de
réjouissances face à ce que subit
l’ennemi. Une réjouissance excessive
pour les dommages subis par l’ennemi est
cependant différente du sentiment
naturel et spontané. Elle exprime une
incapacité à affronter l’ennemi, dans la
réalité, et une fuite vers le virtuel.
Il est important de ne pas croire que le
ciel se venge pour nous alors que nous
dormons et n’agissons pas pour modifier
la situation.
Communiqués et déclarations
Daoud
Shehab, responsable de l’Information au
mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a dénoncé l’arrestation de
prisonniers de son mouvement, récemment
libérés des prisons sionistes, par les
services sécuritaires de l’Autorité
palestinienne. Il a notamment cité le
prisonnier Issam Ramadan, étudiant à
l’université al-Najah, à Nablus, que les
services sécuritaires ont arrêté le 3
novembre, soit 5 mois après avoir été
libéré des prisons sionistes.
Le
« comité des libertés » issu du Haut
comité de suivi des masses arabes dans
les territoires occupés de 48 dénonce le
projet de loi de limitation de l’appel à
la prière dans les mosquées d’al-Quds et
des territoires occupés en 48, en
soulignant que ce projet de loi est
proposé parallèlement à la répression
contre sheikh Raed Salah, prisonnier,
qui a été isolé dans une cellule
individuelle. Sheikh Raed Salah,
poursuit le communiqué, a été privé de
ses livres et de ses écrits et notes,
dans une tentative de le faire taire et
de l’empêcher de lire et d’écrire.
Communiqué des organisations de la
résistance palestinienne, le 4/12
A l’occasion de la déclaration du
partage de la Palestine, de l’ONU, le 29
novembre, les organisations de la
résistance ont publié le communiqué
suivant, après leur rencontre au siège
du mouvement des Moujahidins, à Gaza, où
elles ont affirmé : - nous affirmons
l’illégalité de l’entité sur notre terre
et l’illégalité de toutes les
résolutions allant dans ce sens. – Nous
mettons en garde l’occupant de
poursuivre son projet d’interdire
l’appel à la prière dans les territoires
palestiniens. – Nous saluons la
résilience de notre peuple face à la
machine de guerre sioniste. – Nous
confirmons les points proposés par le
mouvement du Jihad islamique, pour
sortir de la crise vécue par notre
peuple après les accords d’Oslo. – Nous
appelons le président Abbas à mettre en
pratique les points positifs de son
discours. – Nous appelons à un dialogue
national global pour préparer la
réconciliation véritable
interpalestinienne sur la base du
maintien des constantes palestiniennes
et la protection de la résistance.
Dans la
presse sioniste
Dans
le quotidien sioniste Haartez, du 18/11,
le commentateur militaire, Amos Har’il
présente les scénarios d’évacutation de
78.000 « civils » de l’entité coloniale
des colonies dans la Galilée, au cas où
une guerre est déclenchée contre le
Hizbollah au Liban. Bien que la question
de l’évacuation de « civils » a été
fortement interdite par l’armée de
l’occupation, cette mesure est en train
d’être étudiée.
Trump et l’entité sioniste
Dans Yediot Aharanot, l’ancien chef
des renseignements militaires de
l’entité sioniste, Giora Ayland écrit le
15/11 que le nouveau président des
Etats-Unis ne fera probablement pas
pression sur l’entité pour adopter la
solution de « deux Etats ». Ce qui va
amener à l’adoption par « Israël » de la
gestion du conflit au lieu de sa
résolution. Mais cela peut avoir de
graves conséquences, la montée du Hamas
et d’autres mouvements extrémistes qui
déclencheront une Intifada. C’est
pourquoi Trump doit faire pression sur
Netanyahu.
La
presse sioniste n’est pas unanime à
considérer que le nouveau président
américain serait un allié inconditionnel
à leur entité. Pour Haaretz, l’arrivée
de Trump à la Maison Blanche ne signifie
nullement qu’il appuiera la ligne la
plus violente de la colonisation, comme
l’entend Benett. Le flou qui entoure la
politique étrangère du nouveau président
s’applique également à l’entité
sioniste. Mais l’entité a d’autres
atouts et d’autres relations, comme
l’Union européenne et des Etats arabes.
Yamos
Yedlin, directeur du centre d’études de
la « sécurité nationale » écrit dans
Yediot Aharanot (10/11) que l’entité
sioniste doit peser sur la politique
étrangère des Etats-Unis, qui n’est pas
encore définie. Pour lui, le danger
représenté par l’Iran doit être
affronté, même s’il est fort possible
que l’accord nucléaire ne soit pas remis
en cause par la nouvelle équipe
dirigeante. Concernant la Palestine, il
propose de revenir au plan Sharon de
2002, qui fait miroiter un plan pour
deux Etats tout en poursuivant la
colonisation dans al-Quds occupée. Mais
l’essentiel demeure la poursuite de
l’aide militaire américaine qui doit
maintenir la supériorité militaire
sioniste dans la région.
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