MADANIYA
Tel Aviv, le
nouveau lieu de pèlerinage de
l’opposition off shore syrienne. 2/2
René Naba
Mercredi 6 juin 2018
«Pleure
maintenant comme une femme un royaume
que tu n’as su défendre, ni en tant
qu’homme, ni en tant que Roi».
Apostrophe de la sultane Aicha à son
fils Bouabdil, lors de la chute de
Grenade.
Devant cette
débandade, d’autres membres de
l’opposition off shore syrienne,
redoutant vraisemblablement un sursaut
de leur conscience, ont préféré
pratiquer la fuite en avant.
Tel Aviv,
l’ancienne Tall Al Rabih, la colline du
printemps de Palestine, paraît devoir
être ainsi la destination préférée des
paumés de l’opposition off shore
syrienne, spéculateurs affairistes en
quête d’honorabilité, opposants en quête
de visibilité, tirs au flanc en quête de
notorieté.
Une cohorte de
microcéphales nullement soucieuse des
effets de cette curée sur l’image du
Monde arabe, de la trace qu’elle
laissera à la postérité, de la place
qu’elle occupera dans l’histoire, du
jugement des générations futures à son
égard, ont fait acte d’abdication devant
leur bourreau.
1- Bassam Tibi
ou les ravages d’une dérive sectaire.
Le dernier en date
des «Bourgeois de Calais» n’est autre
qu’un universitaire, Bassam Tibi,
enseignant à la «Georg-August University
of Gottingen», en Allemagne, qui se
livra, sans vergogne, poings et pieds
liés, à l’ennemi de son pays d’origine,
en parfait supplétif des équipées
atlantistes contre le Monde arabe.
Hôte de la «Jewish
New Syndicate», Bassam Tibi se rendit en
Israël, en février 2018, cautionnant
ainsi par sa présence l’annexion de
Jérusalem en même temps que les thèses
les plus extrêmes de l‘establishment de
l’État Hébreu: «La Syrie est devenue une
colonie iranienne. Les Alaouites du clan
Assad ont tué les sunnites qui ne
considèrenent pas Israël comme une
menace (…)
«Depuis l’invasion
américaine de l’Irak, en 2003, l’Iran
s’est déployée de sorte que le Moyen
orient fait l’objet d’une compétition
entre sunnites et chiites. Dans cette
confrontation, les chiites sont les plus
forts car l’Arabie saoudite n’est pas en
mesure de faire face à la menace
iranienne», a t-il déclaré dans son
intervention au centre Begin Sadate de
l’Université de Bar Ilan.
Un morceau
d’anthologie que cette intervention, une
parfaite illustration de la cécité
politique résultante d’une dérive
sectaire. Ce professeur de Relations
Internationales semble avoir oublié que
la phagocytose de la Palestine a pré
existé au danger chiite:
-Que l’Iran s’est
déployée en Irak par effet d’aubaine
résultant de l’échec de la stratégie
américaine dans ce pays, laquelle en
décapitant le pouvoir bassiste a sapé
dans le même temps les assises du
pouvoir sunnite en Irak;
-Que la prétendue
mainmise iranienne sur la Syrie découle
principalement de la guerre par
procuration menée par l’OTAN et ses
alliés, les pétromonarchies arabes, les
incubateurs du terrorisme islamique,
contre son pays natal, l’ultime pays du
champ de bataille, avec le Liban, à
n’avoir pas pactisé avec Israël.
-Que la Syrie en
paie lourdement le prix de ce fait et
demeure, en dépit des innombrables
pressions mulitformes, la plateforme de
ravitaillement stratégique du Hezbollah
libanais, le vainqueur de la guerre
asymétrique contre l’État Hébreu. Selon
le bout de la lorgnette, la vue varie.
Réputé pour ses
travaux sur l’intégration des Musulmans
en Europe, ce syrien d’origine, allemand
de fraiche date, aurait dû se pénétrer
des écrits de son collègue israélien
Zeev Sternhell, spécialiste du fascisme,
selon lequel «En Israël pouse un racisme
proche du nazisme à ses débuts», avant
d’entreprendre son voyage à Canossa.
Ci joint la tribune
de Zeev Sternhell au journal Le Monde
Au vu de sa
prestation israélienne, cet
universitaire, jadis honorable, apparaît
comme un parfait exemple de «l’Islam des
Lumières» régulièrement célébré par
Bernard Henry Levy dans les colonnes de
sa «Règle de J», pour peu que
l’impétrant se plie aux règles et au jeu
du fer de lance de la stratégie
médiatique israélienne sur le théâtre
européen.
Le récit de la
prosternation de Bassam TIBI devant ses
nouveaux maitres israéliens sur ce lien
pour le lectorat arabophone
2 – Ghassane
Abboud: De l’humanitaire en guise de
couverture à l’espionnage pro israélien
Millionnaire
mutlicartes, propriétaire d’un groupe de
presse «Orient Media», d’une compagnie
de voitures de transports publics en
Belgique et d’une fondation
philantropique dévouée aux œuvres
humanitaires en Syrie, Ghassane Abboud,
c’est là son premier titre de gloire, se
targue d’avoir assuré la couverture par
sa chaîne l’intégralité de la première
conférence de l’opposition off shore
syrienne tenue à Paris en juillet 2011.
Cette conférence
qui devait donner le coup d’envoi à la
guerre de destruction de la Syrie, a été
marquée par la participation des Frères
Musulmans syriens, sous le parrainage de
personnalités parmi les plus pro
israéliens de l’échiquier politique
français, notamment Laurent Fabius, non
l’homme du scandale du sang contaminé,
ni non plus le petit télégraphiste des
Israéliens dans le dossier du nucléaire
iranien, mais le thuriféraire de Jabhat
An Nosra, ainsi que Bernard Kouchner, le
transfuge socialiste du Sarkozysme, «un
tiers mondiste, deux tiers mondain», et
l’inévitable Bernard Henry Lévy, le
«détecteur des salopards» d’un monde
dont il occupe une place de choix.
Ci joint d’ailleurs
le compte rendu de cette réunion dans la
revue du philosophe du botulisme «La
Règle du Jeu»
Du «mur
bienveillant» au «bon voisinnage»
Sous couvert de
philantrophie, l’homme d’affaires syrien
a instrumentalisé sa chaîne de
télévision «Orient News», précédemment
connue comme la télévision «Al Mashreq
TV», pour tisser des liens avec les
Israéliens. S’inspirant de la politique
inaugurée par Israël à destination des
Syriens sinistrés par la guerre, sous le
mot d’Ordre de «Mur Bienveillant»,
l’astucieux et opportuniste multicartes
a lancé un programme «Bon voisinnage»
sur sa chaîne, destiné à informer son
auditoire sur l’assistance humanitaire
et médicale fournie par les Israéliens
aux Syriens victimes de la guerre.
Une occasion pour
lui de se doter d’un important
repertoire téléphonique, doublé d’un
banque de données humaines et d’un
relevé topograhique pour le compte des
ennemis de son pays. Autant d’élements
utiles à Israël pour sa pénétration de
la société syrienne et sa manipulation
dans la guerre psychologique contre la
Syrie.
La coopération
souterraine avec Israël avait commencé
en juin 2013. Des réunions de
coordination se tenaient régulièrement
entre le faux humanitaire et des
représentants politiques et sécuritaires
israéliens, destinées à affiner les
demandes de ses employeurs bénévoles. La
dernière en date a eu lieu le 19 juillet
2017 à Madrid.
Tout baignait pour
le philantrope espion au point que sa
chaîne s’était hissée à un rôle
prescripteur au sein d’une opinion
syrienne désemparée par le cours de la
guerre….jusqu’au jours où les ONG
internationales nourries de fortes
suspcisions à son égard refusèrent toute
coopération avec l’homme et ses
activités. L’affaire aurait pu en rester
là, mais sans compter sur la guerre
entre Qatar et ses voisins
pétromonarchiques.
Drappé d’une
dignité outragée, le Qatar, via son
journal «Al Arabi Al jadid» dévoilera
cette supercherie à la face du Monde,
non pas tant par attachement à la cause
arabe, mais pour de basses
considérations.
Ghassane Abboud
avait fait fait fortune à Doubai,
principauté des Emirats Arabes Unis, où
sa chaîne de télévision «Orient.News»
disposait de son siège social. Et ce
fait là relevait d’un crime
impardonnable au regard du Qatar, objet
d’un blocus de trois autres monarchies
(Arabie saoudite, Bahreïn et Emirats
Arabes Uni). Une occasion pour le Qatar
de dénoncer les turpitudes d’un
affairiste ayant fait allégeance aux
Emirats, au-delà, les multiples facettes
hideuses de des Emirats dans leur
ensemble.
Comme quoi la
guerre inter-monarchique peut
indirectement servir la cause de la
vérité, même indirectement, dont
Ghassane Abboud n’aura été que la
victime collatérale
Le récit de cette
mystification sur ce lien pour le
lecteur arabophone
3 – Bourhane
Ghalioune, la leçon de sagesse tardive
du grand brûlé politique de la guerre de
Syrie
Premier cas de
fêlure mentale parmi les supplétifs
français de l’opposition off shore
syrienne, Bourhane Ghalioune, grand
brûlé politique de la guerre de Syrie,
dans un éditorial remarqué paru dans «Al
Arab al Jadid» tancera les «Judas de
Syrie» en ces termes: «Ceux qui
s’imaginent pouvoir tirer profit de leur
collaboration avec Israël se bercent
d’illusions. Israël s’en servira sans
contrepartie».
Parole d’expert en ce que Bourhane
Ghalioune aura été chronologiquement le
premier à déraper.
Recrue de choix de
l’administration française, propulsé à
la tête de l’opposition off shore
syrienne par Alain Juppé sur
recommandation de l’universitaire
arabisant Bruno Levallois, sa première
proclamation, signe de ses profondes
convictions démocratiques, a porté sur
la première mesure symbolique qu’il
prendrait au début de son mandat
présidentiel, à savoir la rupture des
relations stratégiques avec le Hezbollah
et de la relation spéciale de la Syrie
avec l’Iran.
Imprudent, l’homme
tout heureux de sa célébrité médiatique
nouvelle, a pris cet engagement, en
l’absence de toute certitude sur l’issue
de la guerre, sans la moindre garantie
de son accession au pouvoir, sans la
moindre consultation populaire.
Sa déclaration au
Wall Street Journal a plongé dans une
profonde consternation ses parrains
français en ce qu’elle a révélé
prématurément les objectifs sous-jacents
de la campagne de Syrie.
Au palmarès de la
honte figurent en outre: Kamal Labwani,
Issam Zeitoun, Sirwan Kajjo, Mohamad
Izzat Khattab, un délinquant financier,
Mounzer Safadi, agent de liaison
syro-druze d’Israël auprès des
groupements djihadistes de Syrie, ainsi
que Farid Ghadri et Radwane Zyadeh, pour
les États-Unis, ainsi que HANI MATTar,
un employé de la FINUL (Force
Intérimaire des Nations Unies au Liban,
espion à la solde d’Israël.
Ah si tous ces
cloportes pouvaient s’imaginer un
instant le mépris qu’inspirent aux
Israéliens leurs compatriotes
originaires des pays arabes, les
sépharades, juifs comme eux, mais
arabes. Pour s’en convaincre il suffit
de lire ce témoignage de première main,
sur le lien ci joint:
4 – Les
monarchies arabes comme précurseurs
De la dynastie
wahhabite qui a bradé la Palestine en
échange d’un trône, au Roi Hassan II du
Maroc, qui a placé les dirigeants arabes
sur écoute pour le compte des
Israéliens, en contrepartie de la
collaboration du Mossad à la capture du
chef historique de l’opposition
démocratique marocaine Mehdi Ben Barka,
au Roi de Jordanie qui émargeait sur le
budget de la CIA, à la cohorte des
suplétifs arabes des équipées
occidentales en terre arabe………cinq
siècles après la chute de Grenade,
l’écho de l’apostrophe de la sultane
Aîcha à son fils vaincu Bouabdil résonne
à nouveau dans la mémoire des peuples
arabes en lutte.
Au sommet du Mont
Palud, Boabdil, dernier roi musulman
d’Espagne qui signa la reddition de
Grenade, le 2 janvier 1492, se retourna
une dernière fois pour contempler la
ville qu’il perdit pour toujours et
lâcha un soupir et une larme. C’est
alors que la sultane Aïcha, sa mère, qui
l’accompagnait dans son exil avec les
grands qui composaient jadis sa cour,
l’apostropha en ces termes: «Pleure
maintenant comme une femme un royaume
que tu n’as su défendre ni en tant
qu’homme, ni en tant que Roi!».
L’expérience le
prouve et l’histoire l’enseigne: Une
alliance d’un faible à un fort tourne
toujours à l’avantage du fort. Cela a
été le cas de l’intrumentalisation de
l’Islam sunnite par l’Otan contre
l’Union soviétique, au plus fort de la
guerre froide américano soviétique
(1945-1980), cela est le cas des
supplétifs syriens envers Israël.
Pour aller plus
loin sur ce thème, ces deux liens :
La dynastie
wahhabite et le bradage de la Palestine
Hassan du Maroc
et Hussein de Jordanie, la CIA de l’un
et le Mossad de l’autre
Ci joint la
liste des principaux judas de Syrie,
avec leurs exploits
A- des
dirigeants de l’opposition off shore par
Israel, un blanchissement de leurs
turpitudes
B- L’espionnage
pro israélien, un métier d’avenir
C – La
normalisation par la théologie de
l’Église maronite
Reçu de René Naba pour publication
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